1. Dans
leurs déclarations antérieures à la
promulgation de la loi sur la Commission Electorale Indépendante (CENI), les
Archevêques et Evêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo
(CENCO) avaient formellement interdit aux ecclésiastiques (prêtres,
religieux et religieuses) de participer
activement aux partis politiques et associations à caractère politique, ainsi
qu’à la direction des institutions étatiques, quel qu’en soit le niveau,
chargées d’organiser les élections[1]
dans notre pays, la République Démocratique du Congo.
L'Abbé Félicien Mwanama |
2. Cette
interdiction fut motivée par
l’incompatibilité qu’il y a entre la
mission des ecclésiastiques et les charges à exercer au sein de ces
institutions étatiques. La mission des ecclésiastiques est de travailler à
la communion de tous les hommes et de toutes les femmes en Jésus-Christ,
au-delà de tous les clivages politiques et idéologiques. Et il n’y a que
l’autorité ecclésiastique compétente qui peut, à certaines conditions, déroger à
cette interdiction.
3. A
cet effet, la CENCO tient à préciser
l’opinion tant nationale qu’internationale, intéressée par la désignation d’un délégué
de la sous-composante « Confessions religieuses » à la CENI selon la
loi promulguée par le Président de la République, qu’elle n’a pas présenté un ecclésiastique pour être membre de la Commission
Electorale Indépendante.
4. Il
va sans dire qu’un ecclésiastique qui
s’engagera dans la CENI ira manifestement à l’encontre des dispositions
canoniques de l’Eglise catholique (cf canon 287 ; 672 et 739) et de la
position commune des Evêques de la CENCO ci-haut rappelée.
Fait à Kinshasa, le 13 mai 2013
Abbé Félicien MWANAMA
2ème Secrétaire général
adjoint de la CENCO
[1] Cf Comité
permanent de la CENCO, Déclaration sur le
comportement des ecclésiastiques face aux échéances électorales en République
Démocratique du Congo (10 décembre 2010).
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