Près de 6.000 cas de rougeole et plus
de 5.600 cas de choléra rapportés en RDC depuis le début de l’année.
L’extension de l’épidémie de rougeole en République
Démocratique du Congo reste un sujet de préoccupation pour la communauté
humanitaire. Selon le Ministère de la santé et l’Organisation mondiale de la
santé (OMS), 5.951 cas dont 127 décès ont été déclarés depuis le début de cette
année jusqu’à la mi-février dans 11 provinces de la RDC. Le Kasaï Oriental (2.243
cas dont 51 décès), le Katanga (965 cas avec 17 décès), la Province Orientale
(761 cas avec 11 décès), l’Equateur (649 cas avec 9 décès) et le Bandundu (591
cas avec 27 décès) sont parmi les régions les plus affectées par l’épidémie. La
maladie touche majoritairement les enfants de moins de 5 ans non ou
insuffisamment vaccinés. L’OMS, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance
(UNICEF) et les autres partenaires appuient la riposte dans les nouvelles zones
de santé en épidémie et renforcent la prise en charge des cas au niveau des
structures sanitaires. En 2011, la RDC avait notifié plus de 134 000 cas dont 1
652 décès.
Depuis le début de cette année, l’Organisation
Médecins Sans Frontières (MSF) a traité 1.091 cas de choléra dont 19 décès dans
dix structures de traitement mises en place dans le District de l’Ituri
(Province Orientale), en collaboration avec le Ministère de la santé. Quatre
zones de santé (Bunia, Gety, Jiba, Tchomia) sont touchées par la maladie dans
le District. Par ailleurs, MSF travaille en partenariat avec les acteurs locaux
(secouristes de la Croix-Rouge et relais communautaires) sur les volets
d’hygiène, assainissement, traitement de l’eau, et la sensibilisation. Dans la
Province du Bas-Congo, la tendance est à la baisse dans la Zone de santé de
Muanda où l’on a rapporté 18 cas dont un décès au cours de la semaine dernière.
Dans la Province de l’Equateur, alors que la tendance était à la baisse au
cours de dernières semaines, plusieurs cas suspects de choléra sont de nouveau
rapportés. Au moins 12 cas suspects sont signalés dans la Ville de Mbandaka,
dans la Zone de santé de Lukolela (District de l’Equateur) et à Dongo
(Sud-Ubangi). Le manque d’accès à l’eau potable reste la raison principale de
cette situation. Plusieurs partenaires demeurent actifs dans la prévention et
l’assainissement du milieu. Depuis le début de l’année 2012, la RDC a déjà enregistré
un total cumulé de 5.619 cas dont 17 décès pour l’ensemble du pays (zones en
épidémie et zones en endémo-épidémie). En 2011, la RDC avait totalisé 21.700
cas de choléra dont 584 décès. Des efforts sont en cours pour apporter la
réponse et contrôler cette épidémie notamment grâce à un financement de 9,1
millions de dollars américains du Fonds central des Nations Unies pour les
interventions d’urgence (CERF).
Des Journées locales de vaccination de riposte
contre la poliomyélite ont été lancées le 28 février dans 36 zones de santé
(ZS) ciblées des quatre provinces de l’Est de la RDC. Il s’agit de 19 zones de
santé au Katanga, 9 ZS au Maniema, 4 ZS au Kasaï Orienta et 4 ZS au Sud-Kivu.
Quatre ZS du Bas-Congo seront vaccinées du 02 au 04 mars 2012, en
synchronisation avec l’Angola qui tient sa campagne à la même période. 93 cas
de polio du type 1 avaient été rapportés en 2011. Le cas le plus récent remonte
au 20 décembre 2011. L’OMS, l’UNICEF et d’autres partenaires apportent un appui
technique et financier à ces campagnes.
Une flambée de
paludisme signalée dans la Province de l’Equateur
Quelque 12.000 cas de paludisme ont été rapportés
entre les 13 et 19 février dans les Districts du Nord-Ubangi, Sud-Ubangi et
Tshuapa. Le paludisme représente 70 % des cas de consultation dans les
structures de santé dans la Province de l’Equateur. Une équipe d’urgence de MSF
évalue actuellement la situation pour la prise en charge et la distribution de
kits de médicaments
Environ 2.000
ménages seront assistés en intrants maraîchers au Nord-Kivu
Grâce à un financement du Fonds commun (Pooled
Fund), quelque 2.000 ménages déplacés depuis trois mois vont bénéficier
d’intrants maraîchers sur l’axe Mpofi – Kibua (est de Walikale), dans la
Province du Nord-Kivu. Cette activité, menée en partenariat avec l’ONG AVSI qui
a fourni des biens non alimentaires et des vivres, entre dans le cadre du
programme « Stocks stratégiques » de l’Organisation des Nations Unies pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO), en appui au mécanisme de Réponse rapide
aux mouvements de populations (RRMP). La coordination de la réponse s’est faite
après une évaluation multisectorielle (MSA) du RRMP et une mission d’évaluation
spécifique à la sécurité alimentaire début janvier. Rappelons que ces
déplacements avaient eu lieu après les violences qui s’étaient déroulées dans
le Territoire de Walikale au début du mois de décembre.”
Une foire aux
semences pour lutter contre la maladie du bananier
L’ONG CARITAS Bukavu a organisé au cours de la
première quinzaine de février une série de foires aux semences et outils
aratoires pour combler le déficit de la production agricole de 8.000 ménages
des groupements du Territoire de Kabare. Depuis septembre 2011, la CARITAS
Bukavu met en œuvre un projet de lutte contre le flétrissement bactérien du
bananier grâce au financement de l’ONG Catholic Relief Services (CRS). Une des
activités de ce projet consiste à sensibiliser les bénéficiaires à dessoucher
les plantes malades et à les remplacer par des plantules saines, ce qui affecte
les ménages de cette région dont la banane reste un produit d’alimentation de
base mais aussi source de revenus. Ces ménages ont bénéficié de plus de 36
tonnes de variétés d’arachides, haricot, maïs, soja et plus de 260 bêches,
houes et machettes.
La mosaïque attaque
le manioc dans la Province Orientale
La population de la Province Orientale est menacée
d’insécurité alimentaire. La FAO signale la propagation de la mosaïque du
manioc avec une virulence exceptionnelle. Le manioc étant l’aliment de base des
habitants, l’équilibre alimentaire risque d’être rompu. Une enquête menée par
le Programme alimentaire mondial (PAM) entre juin et août 2011 parmi les
ménages déplacés, retournés et familles hôtes de la Province Orientale, avait
indiqué que 3 millions de personnes étaient menacées d’insécurité alimentaire
dans 16 des 24 territoires de la province.
Plus de la moitié de la population (860 personnes)
de Bagulupo (55 km de Faradje, Haut-Uele) a fui cette localité pour trouver
refuge dans les villages environnants et à Dungu, à la suite d’une attaque
intervenue le 17 février. Environ 175 personnes sont arrivées à Dungu. Ces
déplacés sont à leur troisième déplacement depuis 2008. Une évaluation rapide
effectuée, la semaine dernière à Dungu par le Programme alimentaire mondial
(PAM) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a
recommandé une intervention en vivres pour une durée de 15 jours et en biens
non alimentaires pour ces déplacés.
Près de 1.800
ménages bénéficient d’une assistance de vivres dans le Territoire de Rutshuru
(Nord-Kivu)
Le Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC) a
assisté en vivres 1.783 ménages déplacés, retournés et vulnérables, à travers
deux foires organisées à Kisharo dans le Territoire de Rutshuru ainsi que
de Ngumbe et Kitsuku, dans le Territoire de Lubero. Ce projet a été
financé par le Bureau des affaires humanitaires de la Commission Européenne
(ECHO) pour répondre aux besoins en sécurité alimentaire des populations déplacées.
La valeur de l’assistance été déterminée par la taille de ménage et les besoins
en sécurité alimentaire et vulnérabilité.
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