(Kinshasa/Genève,
New York, le 1 février 2012) : La communauté humanitaire en
République Démocratique du Congo (RDC) a lancé le 1er février 2012 un appel de 718
millions de dollars américains pour apporter l’assistance d’urgence en 2012 à
des centaines de milliers de congolais qui ont urgemment besoin d’abris, d’eau
potable, de nourriture, de soins de santé primaire, ainsi que de protection.
“ Des centaines de milliers de Congolaises et de
Congolais se tournent aujourd’hui vers la communauté internationale afin d’obtenir
une aide urgente pour pouvoir se nourrir, boire de l’eau potable, et faire face
aux autres besoins essentiels en termes de santé, de protection, ou encore
d’éducation, mais également pour retrouver l’espoir qui leur permettra de
reconstruire leurs vies dans la dignité”, a déclaré aujourd’hui le
Coordonnateur humanitaire, M. Fidèle Sarassoro, lors de la cérémonie du
lancement du Plan d’action humanitaire 2012 à Bukavu, dans la Province du
Sud-Kivu.
Le Plan d’action humanitaire (PAH) 2012 de la RDC
représente la stratégie commune des organisations humanitaires, notamment les
agences des Nations Unies et les organisations non gouvernementales, pour
répondre de manière coordonnée aux nombreux besoins humanitaires des
populations et redonner espoir aux familles et communautés dont les vies et les
moyens de subsistance ont été affectés par des conflits, des épidémies, des
catastrophes naturelles, ainsi que par l’indisponibilité des services sociaux
de base.
En 2011, la mobilisation des acteurs humanitaires
et la générosité des bailleurs ont rendu possible une importante réponse
aux différents défis humanitaires. Malgré les contraintes, notamment d’ordre
sécuritaire et logistique, plus de 7 millions de personnes ont bénéficié de
soins sanitaires – y compris contre le choléra ; plus de 200.000 enfants
dans les zones de conflits ont eu accès à l’éducation ; plus de 2 millions de
personnes ont accédé à l’eau potable et plus de 500.000 personnes –
essentiellement en milieu rural – ont été appuyées dans la production
alimentaire.
Cette année, l’appel de fonds intervient dans un
contexte économique et financier difficile. Les acteurs humanitaires espèrent
que cela n’aura pas d’effet significatif sur le financement de l’action
humanitaire au risque d’exposer des millions de vies humaines.
«Nous avons urgemment besoin du soutien continu des
personnes et des gouvernements du monde pour aider ceux qui sont désespérément
dans le besoin», avait déclaré Mme Valérie Amos, Coordonnatrice des secours
d’urgence de l’ONU, lors du lancement en décembre dernier de l’appel global de
7,7 milliards de dollars américains pour 16 crises humanitaires urgentes, dont
celle de la RDC.
Le PAH 2012 s’inscrit en complément des différents
programmes de stabilisation et de développement en cours en RDC. Une meilleure
coordination entre les activités humanitaires, de stabilisation et de
développement éviterait aux acteurs humanitaires d’intervenir dans des urgences
liées aux problèmes chroniques ou structurels, tout en empêchant les communautés
en situation de sortie de crise de replonger dans l’urgence.
Plan d’Action
Humanitaire 2012: 718 millions de dollars pour redonner espoir à des millions
de Congolais
Le Coordonnateur humanitaire, M. Fidèle Sarassoro
a, au nom de toute la communauté humanitaire en République Démocratique du
Congo, lancé le 1er février, à Bukavu – dans la Province du Sud-Kivu – un appel
de 718 millions de dollars américains pour apporter l’assistance
d’urgence en 2012 à des centaines de milliers de Congolais qui ont urgemment
besoin d’abris, d’eau potable, de nourriture, de soins de santé primaire, ainsi
que de protection. Malgré d’énormes progrès réalisés ces 10 dernières
années, des millions de congolais attendent toujours l’assistance humanitaire
pour subvenir à des besoins essentiels qui, pour certains, sont devenus un
luxe.
Grâce au travail des humanitaires en 2011 et à l’appui
des bailleurs, plus de 7 millions de personnes ont bénéficié de soins
sanitaires – y compris contre le choléra ; plus de 3 millions ont reçu
une assistance alimentaire, dont 1,1 million d’enfants à travers les cantines
scolaires ; plus de 200.000 enfants dans les zones de conflits ont eu accès à
l’éducation ; plus de 2 millions de personnes ont accédé à l’eau potable ; plus
de 500.000 personnes – essentiellement en milieu rural – ont été appuyées dans
la production alimentaire ; et 2.470 km de routes ont été réhabilités
dans les zones de conflit. Ce, malgré les nombreuses contraintes, notamment
d’ordre sécuritaire et logistique.
Cette année, l’appel de fonds dans le cadre du Plan
d’Action Humanitaire 2012 de la RDC intervient dans un contexte économique et
financier difficile. Les acteurs humanitaires espèrent que cela n’aura pas
d’effet significatif sur le financement de l’action humanitaire au risque
d’exposer des millions de vies humaines.
Plus de 9 millions de dollars du CERF pour renforcer la lutte contre le cholera en RDC
Plus de 9 millions de dollars du CERF pour renforcer la lutte contre le cholera en RDC
Le Fonds central d’intervention pour les urgences
humanitaires (CERF) a accordé le 26 janvier 2012 une seconde allocation de 9,1
millions de dollars américains pour renforcer la lutte contre le choléra en
RDC. En 2011, le choléra a affecté plus de 22.000 personnes causé 603 décès. La
majorité de cas – plus de 14.000 – a été enregistrée dans les provinces de
l’est du pays où le choléra est endémique.
Au-delà des personnes atteintes, il y a des milliers
d’autres qui sont des victimes collatérales de la maladie dont l’impact peut
être senti dans les activités agricoles et commerciales, la fréquentation
scolaire, le bien-être familial, ainsi que dans les moyens de subsistance des
ménages qui sont déjà parmi les plus pauvres du monde.
Depuis janvier 2011, les organisations
humanitaires, venant en appui au gouvernement congolais, ont développé une
stratégie de réponse multisectorielle, mais elles n’ont pas encore réussi à
contenir la maladie. La réponse comprend l’établissement des centres de
traitement de choléra, l’établissement des points de chloration d’eau et
l’aménagement des points d’approvisionnement en eau, l’organisation des
campagnes de sensibilisation des populations par les médias, la formation des
staffs médicaux et la désinfection des embarcations.
Dans le cadre de cette allocation, le Fonds des
Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la santé
(OMS) recevront respectivement 4,4 millions et 4,7 millions de dollars
américains. Mais ces agences travailleront avec un groupe d’ONG
internationales et nationales qui sont en première ligne de la réponse.
Flambée
du paludisme en Province Orientale avec plus de 17.000 cas enregistrés en un
mois
L’Inspection provinciale de la santé rapporte la
persistance de l’épidémie du paludisme en Province Orientale. Un total de 17.736
cas dont 28 décès a été enregistré du 1er au 21 janvier 2012, en moins d’un
mois. La Zone de santé la plus touchée par l’épidémie est celle de Viadana qui
a enregistré 1 107 cas dont quatre décès dans le District de Bas-Uele. Outre
Viadana, 314 cas dont quatre décès ont été rapportés dans la Zone de santé de
Mongalu, en Ituri. Dans le District de la Tshopo, deux zones de santé
sont particulièrement affectées. Il s’agit de celles de Basoko avec 218
cas dont quatre décès et Yahuma avec 207 cas dont deux décès. L’ONG
Médecins Sans Frontières (MSF) apporte un appui global à la Zone de santé de
Viadana, la plus touchée par le paludisme.
Le Comité de lutte contre les épidémies et les
catastrophes naturelles a notifié un total de 792 cas de cholera et 26 décès,
soit une létalité de 3,3 %, dans les Zones de santé de Tchomia, Gety, Lita et
Bunia, dans le District de l’Ituri. Ces statistiques couvrent la période du 5
décembre 2011 au 27 janvier 2012. Tchomia reste la zone la plus touchée avec
599 cas dont 16 mortels. Gety a rapporté 152 cas et 9 décès et Bunia a
enregistré 26 cas sans décès. Les humanitaires y recommandent entre autres
mesures, l’intensification des activités de sensibilisation. Tchomia se trouve
au bord du lac Albert avec beaucoup d’activités lacustres dont la pêche.
Il y a des risques que le lac devienne un vecteur si des mesures appropriées ne
sont pas prises. Les humanitaires interviennent dans la prise en charge de cas,
la surveillance épidémiologique, l’approvisionnement en médicaments essentiels,
ainsi que dans le secteur de l’eau, hygiène et assainissement.
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