Peu après la proclamation des résultats provisoires par la Céni, nous avons rencontre Basile Olongo Pongo, connu sous le sobriquet de "Ndeko Basile". Directeur de la Chaine de Radiotélévision "Rltv", Ndeko Basile s'est distingué par son émission vedette qu'il présentait chaque soir sur les antennes de cette chaîne.
Etes-vous content de votre élection après tant de montagnes de contestation de ces élections législatives?
Je
suis élu et je précise que je suis le candidat le mieux élu de toute la République
Démocratique du Congo sur les 18.865 candidats. J’ai obtenu 61.502 voix, un
score qu’aucun député n’a réalisé. Je suis en transition au Parlement parce que
je me suis déjà prononcé comme candidat gouverneur de la ville province de
Kinshasa. Mon suppléant aura la lourde tâche de continuer mon programme. Depuis
2006, j’ai remarqué tout comme cette année que les gens s’intéressent peu aux
lois qui ont un impact direct sur le social de la population.
J’ai
prévu qu’il y aura une loi sur la santé que je devrais soumettre pour qu’il
passe au Parlement. Cette loi vise à mettre en place l’utilisation des cartes
d’ayant droit pour que les Congolais accèdent aux soins de santé, si pas
gratuitement mais à des coûts relativement faibles. J’ai prévu également une
loi sur l’éducation parce que dans notre pays nous ne fabriquons rien. Le
programme qui est en cours en Rdc doit subir de petites modifications pour
permettre à ceux qui étudient dans notre pays à pouvoir transformer et fabriquer-
nous nous voulons un pays émergent qui ne fabrique rien -, où avez-vous vu
ça ?
Dans
notre pays, nous ne tenons pas compte de la prise en charge de veuves et des
vieillards. Il y a des lois en ce sens que nous avons déjà élabororé. Nous
avons un projet de loi par rapport à l’énergie. Je devrais en principe mettre
l’accent sur le social. Il reviendra à mon suppléant de le faire parce que moi
c’est au gouvernorat de la ville province de Kinshasa que j’aurai à être beaucoup
plus pragmatique en tant qu’exécutif pour le faire.
Vous êtes en transition au
Parlement, ce n’est
pas une erreur de votre part avec tous ces projets de lois qui vous avez
puisque ce sont vos conceptions ?
Ce
n’est pas une erreur mais un problème de stratégie. Je me suis déjà préparé
étant donné que ce que j’ai en tête, c’est mon suppléant qui va le faire. Nous
étions avec lui dans plusieurs pays pour échanger des expériences avec les
autres. Il est donc rodé pour ça. Même à distance, je sais comment agir pour
que ces lois passent et qu’elles soient d’application. Il y aura une
interaction normale, lui sera au Parlement et moi je serai à l’exécutif
provincial. Ca va aller puisqu’on décide au niveau du Parlement et nous nous
appliquons de l’autre côté.
Si la situation se répète pour
l’élection de gouverneur de la ville de Kinshasa en défaveur de l’opposition
comme ce fut le cas en 2007 ?
L’échec
n’est pas mon lot. J’avais prévenu des gens depuis le mois de juillet que
j’allais battre tout le monde. Personne ne m’a accordé une moindre chance. Je
le dis que je serai élu gouverneur de la ville de Kinshasa. Je sais en qui je
crois, j’ai un Dieu si fort et puissant. Qui peut faire ce que nous venons de
réaliser comme score s’il n’a pas l’appui divin ? Moi c’est mon Dieu qui
me guide puisqu’il m’a orienté pour que je sois gouverneur afin d’arranger les
choses. Nous ne pouvons pas être dans une ville qui n’est pas gouvernée. Ce
n’est pas normal et je suis conscient que la chance va me sourire. Par absurde
si cela n’arrivait pas nous allons continuer les projets que nous avons au
niveau de l’Assemblée nationale. Vous aurez qu’à même un député qui aura à
défendre la population dans le vrai sens du mot. Mais le gouvernorat est à ma
portée avec ce que nous venons de réaliser comme score. Il faut comprendre nous
sommes allées dans une compétition de 18.865 candidats. A la Funa, nous étions
plus de 1.000 candidats où une seule personne réalise 61.500 voix pendant qu’on
a pas eu à compiler la totalité des bureaux de vote. Cela veut dire que nous
avons un soutien total de tous les Kinois.
Vous faites partie d’une structure
- SET -, Soutien à Etienne Tshisekedi. Le leader de l’Udps a
« annulé » les élections législatives. Qu’allez-vous faire au niveau
de l’opposition surtout vous qui le soutenez ?
C’est
à cause de désordre. Il va nous convoquer et il l’a dit. Je sais comment il
travaille. C’est un visionnaire lorsqu’il dit des choses comme ça il sait ce
qui va arriver un peu plus loin. Tout ce qu’il a dit a fini pour nous donner
raison. On verra comment on va contrôler la situation. Il n’a pas seulement dit
qu’il va déconsidérer les élections législatives, mais il a également dit qu’il
va diriger sans Parlement. Il va s’atteler à organiser le recensement et au
niveau de l’organisation des élections, il commencera par les élections
locales, urbaines…
Donc,
il va renverser la pyramide en commençant par le bas. Nous devrions prendre
tout ça en compte. De la dissolution de l’Assemblée nationale et le fait de
considérer le reste sous-entend aussi l’exercice total et ses responsabilités.
Quelle sera votre priorité au
niveau de l’Assemblée nationale ?
J’ai
la capacité de mobiliser plus de 100.000 signatures, moi seul. Il faut que nous
changions la composition du bureau de la Céni et du Csac. Le comportement des
responsables de ces deux Institutions d’appui à la démocratie n’est pas bon. Au
cours de ma transition au Parlement, nous devrions mettre les choses au clair
pour apaiser les esprits. J’ai postulé à la Funa pour obtenir 700.000 voix.
Depuis le début de la publication des résultats provisoires, on cite le nom de
l’élu avec le score qu’il a réalisé. Pour la ville de Kinshasa, la Céni s’est
abstenue de donner le score des élus en procédant par publier les résultats par
ordre alphabétique. En 2006, c’était Moïse Katumbi qui avait réalisé le plus
grand score du pays. Et pourquoi la Céni ne l’a pas fait ? Je suis le
lauréat, le champion des champions.
Le Parlement de 2006 n’a pas
vraiment servi le peuple. Cette situation ne risque-t-elle pas de se répéter au
cours de cette législature ?
Il
serait malheureux si les élus reviennent à cette époque. Ils doivent tirer les
leçons du vote-sanction du 28 novembre 2011.Ce vote-sanction doit leur servir
de leçon. Nous ne pouvons pas continuer à faire souffrir la population. Ceux
qui tirent les ficelles dans l’ombre ne seront pas en mesure de nous manipuler.
Ndeko Basile est différent de tous les députés élus de la Rdc. J’ai une
pépinière qui est les « Amis de Basile ».
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