Bonjour !
Après les élections, le RCD n’a pas réagi sur la manière dont les élections se sont déroulées. Donc, votre parti politique n’a rien à redire sur l’issue de ces élections du 28 novembre 2011 ?
Écoutez, tout s’est passé comme nous l’avions dit avant les élections. Vous vous rappellerez que 4, 5 ou 6 mois avant les élections, le RCD avait dit que matériellement qu’il était impossible d’organiser de bonnes élections par rapport au calendrier que la Céni nous avait présenté. Nous avions, à l’époque, demandé à ce qu’il y ait un report pour qu’on organise de bonnes élections. Nous avions dit si on organisait les élections à l’allure où allaient les choses, on allait les organiser finalement pour rien, qu'on aurait dépensé de l’argent inutilement et que ça ne serait pas de bonnes élections. Aujourd’hui, tout nous donne absolument raison. Et donc, nous constatons que nous sommes au regret d'avoir plus raison parce que c’est énormément de l’argent perdu pour la République et pour en arriver à ces résultats-là. C’est absolument catastrophique. Nous sommes, nous le RCD, en train de nous meurtrir d’avoir plus raison et que les autres ne nous aient pas suivi pour épargner notre pays d'une perte énorme de l’argent et des élections qui font de nous la risée du monde entier.
Me Hubert Efole, le secrétaire général du Rcd |
Le RCD avait 15 sièges aux élections législatives de 2006. En 2011, il n’a obtenu aucun siège. Des dissensions au sein de votre parti n’ont-elles pas joué en votre défaveur ces dernières années ?
On peut dire ce que l’on veut. En fait, ces élections étaient des non élections. D’aucun parle d’ailleurs de nominations. Nous nous parlons de non élections. Il s’est passé des choses absolument inimaginables. Le pourvoir en place a mis un point d’orgue et d’honneur à maltraiter le RCD pendant la législature passée. Comme il avait la main mise sur l’appareil électoral, on n’aurait pas pu s’attendre d’autres résultats pour le RCD. Nous ne sommes pas trop surpris et nous savions que cela allait se passer comme ça, étant entendu la main mise qu’avait le pouvoir en place sur l’organe technique de l’organisation des élections
Avec trois recours en contentieux électoral, vous en avez retiré deux, pensez-vous récupérer un siège au sein de l’Assemblée nationale au terme de contentieux électoral en cours devant la Cour suprême de justice ?
D’abord, la question se pose quand à la volonté de la Cour suprême de justice de dire réellement le droit. Nous constatons que la Cour suprême de justice qui est un organe de contrôle du processus électoral aujourd’hui ne se prononce sur aucun des sujets majeurs qui se passe dans notre pays en ce qui concerne ces élections. Prenons le cas de Kinshasa par exemple. Une seule circonscription comme la Lukunga où il y a plus de 600 bureaux de vote qui n’ont pas été compilés. Une circonscription comme le Mont Amba, il y a également plus de 300 bureaux de vote qui n’ont pas été compilés. Lorsque vous imaginez que dans chaque bureau, il y a au moins 300 électeurs et en multipliant ce nombre par 300, vous avez un certain nombre d’électeurs et l’on va dire que ces bureaux-là n’auraient pas pu modifier les résultats du scrutin. Nous pensons que c’est de la vaste blague. En tout cas, allez à la Cour suprême de justice, ça serait pour une prochaine fois, peut-être pour essayer de faire voir que cette Haute cour fait exactement ce qu’avait fait la Céni mais nous ne pensons pas qu’au regard de la main mise, je le répète encore, du pourvoir sur ces institutions-là, aussi bien la Céni et que la Cour suprême de justice, nous ne pensons pas que la Cour suprême de justice puisse améliorer enfin les choses.
Me Hubert Efole |
Espérez-vous gagner l’unique siège pour le compte de votre parti ?
Encore faudrait-il que le parti, peut-être, pour tester la bonne volonté de la Céni et de la Cour suprême de justice, voir réellement jusqu’où cette Cour est réellement indépendante. Mais nous devrions encore discuter et voir si ça vaut la peine vraiment de faire encore ce énième teste parce que nous l’avions fait par le passé, on a déjà obtenu les résultats. Mais c’est une décision comme c’est souvent le cas au RCD, qui appartient au comité exécutif qui diligente des actions en justice pour le compte du parti et donc qui va décider en dernier ressort.
Pour terminer, si vous gagnez un siège après avoir vidé le contentieux électoral, le RCD va-t-il envoyer son candidat député à l’Assemblée nationale ?
Ça sera très difficile qu’un représentant du RCD aille siéger au Parlement dans sa configuration actuelle. Nous ne désarmons pas de penser que les Congolais pourront avoir un sursaut de nationalisme et essayer de privilégier ce qui est important pour le pays. C’est-à-dire revenir à une gestion acceptée par la population avec des institutions réellement émanant de notre population. Et nous serons à l’aise de participer dans ce parlement-là. Tel que c’est encore aujourd’hui, ça serait difficile que le RCD, même si nous arrivions à obtenir un siège, encore faudrait-il que nous cherchons à avoir ce siège-là. Même si nous parvenions à l’avoir, ce n’est pas certain que notre représentant puisse y siéger.
Me Hubert Efole, je vous remercie.
C’est moi qui vous remercie.
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