Bondo,
République démocratique du Congo, 8 février (Hcr) – Quand un groupe rebelle
ougandais sanguinaire a forcé Marianne et d'autres habitants de son village à
fuir la République centrafricaine, il y avait une chose qu'elle craignait
par-dessus tout.
«
J'étais terrifiée à l'idée d'être abandonnée à mon sort dans un pays étranger
», -t-elle récemment expliqué à des
visiteurs du Hcr à Bondo dans la province Orientale au nord de la République
démocratique du Congo.
Marianne,
qui estime qu'elle a environ 55 ans, est devenue veuve lorsque des combattants
rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (Lra) ont attaqué son village. De
plus, elle n'a aucun proche – voilà pourquoi elle était terrifiée.
Un an plus tard, elle a recommencé une nouvelle vie dans cette ville isolée avec l'aide du HCR et d'autres agences humanitaires. La vie est difficile à Bondo et dans le district environnant du Bas-Uele, mais elle a sa propre parcelle de terrain et elle s'est bien intégrée. Elle n'a toutefois pas abandonné l'idée de retourner un jour dans son pays d'origine.
Un an plus tard, elle a recommencé une nouvelle vie dans cette ville isolée avec l'aide du HCR et d'autres agences humanitaires. La vie est difficile à Bondo et dans le district environnant du Bas-Uele, mais elle a sa propre parcelle de terrain et elle s'est bien intégrée. Elle n'a toutefois pas abandonné l'idée de retourner un jour dans son pays d'origine.
Marianne
fait partie des 800 réfugiés qui ont été forcés de fuir la République
centrafricaine pour échapper aux raids perpétrés par des rebelles de la Lra en
maraude et à leur harcèlement brutal. Leur violence a semé la terreur parmi des
dizaines de milliers de personnes dans leur pays natal et à travers toute la
région durant les deux dernières décennies.
Elle
a fui quasiment sans rien et elle a dû marcher à travers une forêt dense durant
plusieurs jours avant d'arriver en lieu sûr dans le district de Bas-Uele, un traumatisme
pour quelqu'un qui a peur de l'avenir dans un pays étranger.
Toutefois,
dès que Marianne a traversé la frontière, le Hcr l'a prise en charge : elle a
été enregistrée en tant que réfugiée, on lui a alloué un carré de terrain et
une bâche pour fabriquer un abri de fortune. Elle a également reçu d'autres
biens de secours essentiels, comme une natte de couchage, un jerrycan, une
moustiquaire et des vêtements.
De
plus, le Hcr et le Programme alimentaire mondial ont aidé Marianne en lui
fournissant des outils agricoles et des semences. « Cette aide est très
importante car elle améliore ma nourriture et me donne des forces », a-t-elle
indiqué.
D'autre
part, étant veuve et vivant seule, elle a besoin de toutes ses forces pour
cultiver sa terre et que les récoltes soient abondantes. Lors de la visite du Hcr,
elle a regardé son champ et elle a expliqué qu'elle avait des difficultés à
retirer les branches mortes. « Je vieillis », a-t-elle dit en soupirant.
Marianne
a expliqué qu'elle espérait que ses plantations de haricots, de patates douces
et d'arachides suffiraient pour la nourrir et lui faire gagner un peu d'argent
en vendant une partie de ses récoltes au marché local.
«
L'intégration dans l'économie locale est un aspect important de ce projet car
il stimule une coexistence pacifique avec la population locale », a souligné
Kengo Wakyengo, qui travaille en tant
qu'assistant chargé de protection pour le Hcr dans la province Orientale. «
Cela rend également le réfugié plus indépendant par rapport à l'assistance extérieure
et cela l'aide à retrouver confiance en lui ou elle. »
Les
activités socio-économiques appuyées par le Hcr et d'autres organisations sont
complétées par des programmes visant à améliorer l'accès gratuit aux soins de
santé et à l'éducation pour Marianne et ses camarades réfugiés. Le Hcr fournit
également un soutien technique pour la seule radio diffusant dans la région,
aidant ainsi à promouvoir une coexistence pacifique avec la population locale.
Marianne
est reconnaissante pour l'assistance fournie par le Hcr, mais son village lui
manque. Aussi longtemps que la Lra écumera la région, elle ne pourra pas rentrer
chez elle.
Elle
n'a plus peur de rester seule dans un pays étranger, mais elle avoue avec un
sourire « Si Dieu le veut, je retournerai dans mon village natal avant de
mourir ».
Le HCR lance le rapatriement des
réfugiés angolais vivant à Kinshasa
Kinshasa
- 9 février 2012 (Hcr) - Le Hcr et la Commission Nationale pour les Réfugiés
démarrent aujourd’hui le programme de rapatriement volontaire des réfugiés
angolais vivant à Kinshasa. 261 réfugiés ont quitté ce matin Kinshasa pour
Kimpese, situé à environ 220 kilomètres à l’ouest de la capitale de la Rdc dans
la province du Bas-Congo. Ils y passeront la nuit avant de continuer vendredi
pour l’Angola en traversant la frontière à Lufu.
Le
rapatriement des réfugiés angolais vivant en République démocratique du Congo (Rdc)
a été relancé le 4 novembre 2011, après une interruption de quatre ans, avec un
premier convoi de 252 personnes au départ de Kimpese au Bas-Congo. D’autres
convois ont aussi été organisés à partir de Dilolo dans la province du Katanga.
A ce jour, 14 convois ont permis à plus de 2.800 réfugiés angolais de rentrer
chez eux. Quelque 2.300 réfugiés sont partis du Bas-Congo, et environ 500 du
Katanga.
Trois
convois de retour seront désormais organisés à partir de Kinshasa, Kimpese et
Dilolo chaque semaine.
Les
convois de Kinshasa quitteront le centre de transit du Hcr à la Cité
Verte chaque jeudi matin. Avant leur départ, les réfugiés bénéficieront d’un examen médical et seront vaccinés. Ils recevront également un formulaire de retour volontaire, qui servira de document d’identité pendant leur voyage et jusqu’à ce qu’une carte d’identité angolaise leur soit délivrée.
L’Angola a assuré aux réfugiés que les autorités les aideront dans les premières étapes du retour dans leur pays en leur donnant des kits de réintégration et en leur apportant des appuis dans les domaines du logement, du micro crédit et de la formation professionnelle.
Verte chaque jeudi matin. Avant leur départ, les réfugiés bénéficieront d’un examen médical et seront vaccinés. Ils recevront également un formulaire de retour volontaire, qui servira de document d’identité pendant leur voyage et jusqu’à ce qu’une carte d’identité angolaise leur soit délivrée.
L’Angola a assuré aux réfugiés que les autorités les aideront dans les premières étapes du retour dans leur pays en leur donnant des kits de réintégration et en leur apportant des appuis dans les domaines du logement, du micro crédit et de la formation professionnelle.
43.000
réfugiés angolais sur les 80.000 vivant en République Démocratique du Congo,
depuis parfois plusieurs décennies, ont exprimé leur volonté de retourner chez
eux. Environ 20.000 se sont déjà enregistrés pour recevoir une aide au retour
de la part du Hcr dans le cadre de cette opération, dont un peu plus de
7.000 vivent à Kinshasa.
11millions
de dollars sont nécessaires au Hcr pour mener cette opération à terme et
permettre aux réfugiés qui le souhaitent de rentrer chez eux. Aujourd'hui, nous ne disposons que de trois
millions de dollars.
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