APO

vendredi 24 décembre 2010

Le PA du Prof Kin-Kiey en congrès au mois de mars 2011

 Le président du Parti pour l’action, PA, le Professeur Tryphon Kin-Kiey Mulumba s’est rendu à Masi-Manimba, Bulungu et Kikwit, dans la province du Bandundu pour revitaliser la base de son parti. La foule a été de cœur avec lui partout où il s’est rendu. A partir de Masi-Manimba, il a annoncé la tenue du tout premier congrès du PA au mois de mars 2011. L’élu de Masi en a profité pour lancer la vente de nouvelles cartes de membres de son parti.

C’est au cours de cette tournée, particulièrement à l’étape de Masi-Manimba que le leader du PA a annoncé la tenue du tout premier congrès de son parti au mois de mars 2011. L’élu de Masi en a profité pour lancer la vente de la nouvelle carte de membre. Kin-Kiey Mulumba a dit avoir compris le message de sa base.
La grande ferveur des gens, le grand enthousiasme et le besoin de changement était perceptible, a-t-il dit de la part de partisans et sympathisants de son parti. La population attendait beaucoup de la législature qui s’achève. Elle s’est rendue compte qu’elle détient une arme puissante dont elle va faire usage au cours des élections que le chef de l’Etat annonce pour 2011.
L’Eglise Kimbanguiste de Lukemi de la ville de Kikwit s’est montrée très intéressée par la démarche du Parti pour l’action. Cette communauté s’est déclarée entièrement, pleinement et totalement dans le PA. Raison pour laquelle elle a présentée à KKM les listes de tous les chefs religieux candidats aux différents postes électifs, notamment à la députation nationale, à la députation provinciale, aux élections communales, locales…
 « Nous faisons confiance aux gens et dès qu’ils sont aux avant postes, ils ne pensent pas à nous », ont dénoncé les représentants de la population, promettant de prendre leur revanche, en ajoutant : « Dieu a dit justement que nous devons exercer le pouvoir, transformer la société. Nous avons ici une vingtaine de candidats, chefs kimbanguistes, membres du PA qui ont décidé de battre campagne pour le PA, de mobiliser tous ceux qui croient au Kimbanguisme ».
Dan cette partie de la République qu’il connaît comme sa poche, KKM sait que nombre des députés ont été élus grâce au vote kimbanguiste. Raison pour laquelle, il a dit toute sa satisfaction de voir tant les chefs kimbanguistes, à un niveau aussi élevé, adhérer au PA et entraîner autant de monde.
Mais KKM ne s’est pas contenté, sur le plan confessionnel, de cette seule moisson. Plusieurs pasteurs et leaders d’Eglises de réveil se sont également mobilisés au profit du PA. « Tout cela m’interpelle. Ca montre que l’homme politique doit pouvoir se mettre à l’écoute de la société. L’homme politique n’est la que pour s’occuper de soi-même ».
« L’homme politique congolais ne se regarde que lui-même. Il ne voit pas ce besoin qui se fait sentir, ce désir de changement qui est très fort. Regardez comment la campagne de lancement de la carte des membres, quel engouement ! Les gens se jettent sur moi au point de risquer de me déchirer la chemise pour payer 200 ou 500 FC pour avoir une nouvelle carte. Ils sont nombreux ici qui veulent avoir leurs cartes parce qu’ils aiment ce parti. On sent cette ferveur, cet engagement, cette volonté ».
2011 sera la grande année politique et le PA est prêt au combat, selon KKM, en commençant par la tenue de son congrès : « Nous avons des listes depuis pratiquement dix mois que nous gérons, que nous examinons, à divers niveaux. Il est grand temps d’entériner ces listes. Nous allons également devoir nous déterminer, nous allons voir d’où l’on vient, d’où l’on va et quel est le problème dans notre pays ».
Quant au retournement des alliances, Tryphon Kin-Kiey Mulumba a indiqué qu’il mentirait s’il disait qu’il n’avait pas d’inquiétudes. Des inquiétudes pour sa famille politique. A son avis, le casting a souvent été mal organisé au niveau de des différents partis politiques de l’Alliance. « Au moins », soupire-t-il, « le Bandundu et le PA rassurent… »
Modeste, KKM refuse de parler au nom du Bandundu, préférant se cantonner au rôle du leader du PA, au nom duquel il peut parler. Un parti qui s’est très bine implanté dans le Bandundu profond, et particulièrement dans le Kwilu. « Je ne suis que jusqu’au moment où je vous parle membre du comité politique de l’Amp. Le Bandundu regarde aussi le chef de l’Etat, l’Amp et veut réclamer sa part. Il réclame sa part. Voila pourquoi il est en train de sanctionner les équipes que la province a envoyées là-bas. Ca montre que le Bandundu n’est pas représenté ».


Réduction sensible de l’aide pour combattre le sida, des Ong tirent la sonnette d’alarme pour le financement


Le rejet des financements du Fonds Mondial risque d’être la peine de mort
pour des milliers de Congolais. C’est ce qu’annonce un communiqué de l’organisation humanitaire médicale internationale Médecins sans frontières, MSF. Pendant sa réunion du 13 au 15 décembre, le Fonds Mondial pour la
lutte contre le Sida, la tuberculose et la malaria a rejeté la proposition
de la Rdc dans le plus récent des ‘rounds’ de financements pour le Vih et
Sida. Avec plus de 283.000 Congolais en besoin dès aujourd’hui de thérapie antirétrovirale (ARV), un  financement pour combler ce manque doit
impérativement être mise en place le plus rapidement possible.
« Cette nouvelle est vraiment désastreuse parce que 86 % des fonds actuels alloués pour la lutte contre le Vih et Sida en Rdc proviennent des fonds internationaux, dont le Fonds Mondial est le principal bailleur », constate Corinne Benazech, responsable du programme Sida de MSF à Kinshasa. « MSF a souligné, plusieurs fois, l’importance des financements du ‘Round 10’ du Fonds Mondial pour le Vih en Rdc. Sans ce financement, des milliers de personnes en besoin de traitement n’en recevront pas et par conséquent, au lieu de vivre une vie normale pendant des années grâce aux traitements ARV, elles sont condamnées à mourir ».
Ce dernier choc tombe à un moment où les bailleurs traditionnels réduisent
leur appui financier pour la lutte contre le Vih et Sida. La Banque Mondiale
clôture son projet Map, qui a financé durant 5 ans des activités Vih en Rdc,
en mars 2011. Si d’autres bailleurs réduisent leur appui financier, la
situation dans le pays, déjà plus que troublante, deviendra cauchemardesque.

« La situation dans la lutte contre le Vih en Rdc est déjà dramatique, » explique Mme Benazech. « Seulement 12 % des personnes en besoin actuel traitement ARV en reçoivent et près de 82.000  personnes séropositives meurent chaque année en Rdc faute d’un accès au traitement essentiel à leur survie. Pour les 283.000 Congolais en attente de traitement, le rejet de la proposition pour les financements du ‘Round 10’ a, assurément, réduit leurs espoirs à néant ».
« De plus, en RDC seulement 2,2 % des femmes enceintes Vih positives accèdent aux services qui existent pour empêcher la transmission du virus au bébé. Les financements du Round 10 du Fonds Mondial auraient visé, entre autres, l’augmentation et l’amélioration de ces services. Ce serait une tragédie de voir une génération d’enfants nés séropositifs quand on sait que c’est évitable ».
«  La lutte contre le VIH en RDC est l’affaire de tous. Le rejet du ‘Round 10’ a monté l’urgence d’un cran. MSF lance un appel au Fonds Mondial et aux autres bailleurs à ne pas relâcher les efforts et à s’investir davantage
dans la lutte contre le VIH/SIDA ».
C’est essentiel que la RDC puisse accéder aux fonds nécessaires pour
augmenter les services de dépistage et de traitement pour ceux et celles qui
en ont besoin. Malheureusement, la prochaine opportunité de recevoir un
financement du Fonds Mondial – le ‘Round 11’ – a été remise à mi-décembre 2011. MSF lance un appel urgent au Fonds Mondial afin d’avancer la date du ‘Round 11’ pour que la RDC et d’autres pays qui n’ont pas reçu les financements de l’actuel ‘Round 10’ puissent soumettre de nouvelles propositions sans perdre de temps.
MSF demande également aux gouvernements d’appuyer davantage les financements du Fonds Mondial. Durant la conférence du 4 et 5 octobre à New York sur la reconstitution des ressources du Fonds Mondial, les maigres promesses des bailleurs ont conduit à un déficit de 8,3 milliards de dollars américains, entraînant  un manque de financements essentiels pour les pays comme la RDC. Entre les bailleurs qui appuient la santé en RDC, des pays comme la Belgique, le Canada, l’Espagne, la Hollande et la Suède ont réduit fortement leur contribution ou n'ont pas encore financé le nouveau budget du Fonds Mondial. Ces pays ont dès lors contribué à ce déficit et MSF leur demande de s’engager à jouer leur rôle pour combler le déficit de financements du Fonds Mondial.
MSF demande, par ailleurs, aux bailleurs tels les pays de l’Union
Européenne, la Banque mondiale, le Pepfar et l’Onusida, d’élaborer d’urgence  des politiques de financement de lutte contre le Vih et Sida en Rdc et de les mettre en place dès 2011.
Selon l’Ong Human Rights wacht
Reprise d’enrôlement des enfants dans les groupes armés à l’Est de la Rdc
Des officiers de l’armée congolaise menant des actions autonomes ainsi que divers groupes armés dans l’est de la Rdc enrôlent et entraînent de force des centaines de jeunes hommes et de garçons dans le cadre de nouveaux efforts visant à gonfler leurs rangs, a indiqué Human Rights Watch dans un communiqué diffusé lundi à Goma. Cette vague de recrutement militaire, qui a commencé autour du mois de septembre 2010, pourrait augurer d’un éventuel effondrement du processus de paix dans la partie orientale de la Rdc..

Human Rights Watch a interrogé des dizaines de jeunes recrues ayant réussi à s'échapper, des enseignants, des dirigeants locaux et des agents de la protection de l’enfance, qui ont décrit le recrutement forcé et illégal de plus de 1.000 jeunes hommes et garçons depuis septembre. Au moins 261 d’entre eux avaient moins de 18 ans. Parmi ces mineurs, plusieurs ont été enrôlés à nouveau après s’être échappés ou après avoir été démobilisés.

« Les groupes armés dans l’est de la RD Congo viennent chercher des jeunes dans les écoles, les maisons ou les champs et les forcent à combattre », a expliqué Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior auprès de la division Afrique à Human Rights Watch. « Le gouvernement congolais devrait de toute urgence faire cesser ces enrôlements et traduire les responsables en justice ».
Les lois nationales et internationales applicables en Rdc interdisent le recrutement forcé et l’enrôlement d’enfants de moins de 18 ans dans des groupes armés.

Recrutement par d’anciens rebelles
D’après des témoignages recueillis par Human Rights Watch, le général et ancien chef rebelle Bosco Ntaganda et certains officiers acquis à sa cause, parmi lesquels le lieutenant-colonel Innocent Zimurinda et le colonel Baudouin Ngaruye, seraient responsables de l’enrôlement forcé de centaines de jeunes hommes et de garçons au cours des derniers mois dans les provinces du Nord et Sud-Kivu. Au moins 121 des nouvelles recrues seraient mineures, bien que les témoignages recueillis par Human Rights Watch indiquent que ce nombre est probablement beaucoup plus élevé.

Ntaganda était le chef militaire du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ancien groupe rebelle soutenu par le Rwanda qui a combattu l’armée congolaise à partir de 2006. En janvier 2009, suite à un accord passé entre les présidents congolais et rwandais, le CNDP a accepté de mettre un terme à sa rébellion et de rejoindre les rangs de l’armée congolaise. Or, le fait d’intégrer d’anciens ennemis dans l’armée régulière a été une source continue de tensions.

Bien qu’il soit officiellement membre de l’armée congolaise, Ntaganda continue de diriger en parallèle une chaîne de commandement indépendante de la hiérarchie militaire de l’armée. D’anciennes unités du CNDP sont allées plus loin en mettant fin à leur participation au processus d’intégration. De nouvelles recrues sont enrôlées de force dans les troupes parallèles commandées par Ntaganda.

Un jeune homme de 17 ans, originaire de la région de Nyanzale, a déclaré que les officiers de l’armée congolaise qui l’avaient recruté de force étaient d’anciens membres du CNDP et lui avaient dit qu’il allait rejoindre l’armée de Ntaganda. Il a ensuite été mis en prison et n'avait le droit de sortir qu'une fois par jour, pour l'entraînement militaire. « Les officiers disaient qu’on ne combattrait pas le gouvernement tant que le Général Ntaganda n’en donnait pas l’ordre », a-t-il confié à une chercheuse de Human Rights Watch, après avoir réussi à s’échapper. « Dès que Ntaganda donnera l’ordre de commencer la guerre, elle commencera. Pour l’instant, nous attendons. »

Des témoins interrogés par Human Rights Watch ont affirmé que début octobre, d’anciens commandants du CNDP intégrés à l’armée congolaise avaient appelé les jeunes hommes et les garçons des zones d’Ufumandu et de Ziralo à participer à au moins sept rencontres, sous prétexte d’aborder des questions liées au développement. Ceux qui y ont assisté se sont rapidement rendu compte que le réel motif de ces rencontres était de les enrôler dans le CNDP afin de combattre le gouvernement. La somme de 60 dollars américains a été promise à chacun d’entre eux, avec une augmentation de salaire et d’autres avantages « une fois que la guerre serait remportée. »

Mi-novembre, dans la région de Kitchanga, des officiers placés sous le commandement du lieutenant-colonel Innocent Zimurinda se sont rendus dans des écoles, afin de dresser la liste des élèves de sexe masculin âgés de 15 à 20 ans. Au cours des semaines qui ont suivi, des soldats de l’armée congolaise fidèles à Ntaganda ont enlevé les jeunes hommes alors qu’ils étaient en classe, chez eux, dans les champs ou alors qu’ils marchaient sur le chemin de l’école. Au village de Charamba, sept jeunes hommes ont été enlevés le 15 novembre alors qu’ils se trouvaient sur un terrain de football avant un match. On ne les a pas revus depuis ce jour.

Ceux qui résistent risquent de graves représailles ou même la mort. Des soldats du CNDP ont tiré  le 23 novembre sur un jeune homme de 22 ans  à Burungu alors qu’il essayait de s’échapper. Celui-ci est mort juste après être arrivé à l’hôpital. Dans d’autres cas, ceux qui ont résisté ont été violemment frappés, mis en prison pendant plusieurs jours ou semaines puis enrôlés de force.

Des témoins ont expliqué à Human Rights Watch qu’aujourd’hui, dans les régions touchées, de nombreux jeunes se cachaient dans la forêt ou tentaient de s'échapper vers des villes plus grandes pour échapper au recrutement forcé.

Les recherches effectuées par Human Rights Watch indiquent que Ntaganda et d’autres anciens officiers du CNDP proches de lui étaient responsables du recrutement dans les zones d’Ufumandu, de Kitchanga, de Kalembe et de Mpati, dans le territoire de Masisi, mais aussi dans les zones de Bwiza et Nyanzale, dans le territoire de Rutshuru  dans le Nord-Kivu) et dans la zone de Ziralo, dans le territoire de Kalehe dans le Sud-Kivu. L’entraînement militaire des nouvelles recrues se déroule dans les zones de Bwiza, de Muheto, de Nyamitaba et d’Ufumandu.

Ntaganda a déjà été impliqué dans des affaires de recrutement forcé et d'entraînement d’enfants et de jeunes hommes au combat. En 2006, La Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt à son encontre pour crimes de guerre pour avoir procédé à l'enrôlement et à la conscription d’enfants soldats et à les avoir fait participer à des hostilités en Ituri, à l’est du Congo. Le gouvernement congolais a refusé d’exécuter ce mandat d’arrêt sous prétexte que l’arrestation de Ntaganda nuirait au processus de paix.

Des officiers de l’armée congolaise au Nord-Kivu ont confié à Human Rights Watch qu’ils avaient reçu des rapports les informant que des hommes de Ntaganda avaient effectué de nouveaux recrutements, et qu’ils avaient ouvert une enquête. Ils ont affirmé avoir averti les officiers placés sous leur commandement que l’enrôlement forcé ne serait pas toléré.

Anneke Van Woudenberg a exprimé ses inquiétudes en ces termes : « Il est choquant qu’un individu recherché par la Cour pénale internationale  puisse continuer de commettre exactement le même genre de crimes dont il est accusé. Le gouvernement congolais devrait non seulement mettre un terme au recrutement illégal de jeunes hommes et garçons, mais aussi arrêter Ntaganda immédiatement, au lieu de se réfugier derrière le prétexte que cet homme serait indispensable au processus de paix. »
Human Rights Watch a également rassemblé des preuves sur des récents cas de recrutement forcé de jeunes hommes ou de mineurs par les Fdlr dont les membres sont en majorité des Rwandais Hutus et dont certains dirigeants ont participé au génocide rwandais. Human Rights Watch a dénombré au moins 83 enfants congolais mineurs récemment recrutés par les Fdlr, dont certains sont âgés de seulement 14 ans. Plusieurs d’entre eux avaient déjà fait partie des Fdlr, s’étaient échappés, puis ont été retrouvés alors qu’ils étaient retournés dans leur famille.
Un jeune homme de 17 ans interrogé par Human Rights Watch, qui avait été enfant soldat au sein des Fdlr et d’autres groupes alliés depuis l’âge de 7 ans, a réussi à s’échapper au mois d’août et à rejoindre sa famille. Au mois de  novembre, il a été à nouveau enrôlé de force par les Fdlr. Il s’est échappé une deuxième fois au bout de quelques semaines.
« Ils m’ont attrapé alors que je rentrais chez moi à pied, m’ont attaché, puis m’ont emprisonné », a-t-il raconté à Human Rights Watch au sujet de son second enrôlement forcé. « Au bout de trois jours, ils m’ont donné un uniforme et une arme... J’ai finalement pu m’échapper alors qu’ils m’avaient envoyé voler une chèvre tout seul. De nombreux autres enfants congolais se trouvent encore dans les rangs des Fdlr. Ils veulent partir mais ils ont peur. Les commandants tueront tous ceux qui sont soupçonnés de vouloir s’échapper. »
Plusieurs groupes armés locaux, connus sous le nom de Maï-Maï et restant à l’écart du processus d’intégration à l’est du Congo, recrutent de force de jeunes hommes et des garçons et retiennent dans leurs rangs des enfants enrôlés lors de précédentes vagues de recrutement.
Parmi ces milices figurent l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), Maï-Maï Kirikicho, Maï-Maï Sheka et des factions des Patriotes résistants congolais (PARECO). Au moins 57 enfants de moins de 18 ans ont récemment été recrutés par ces groupes armés.

Human Rights Watch a interrogé un garçon de 14 ans qui, après avoir fait partie de l’APCLS depuis l’âge de 6 ans, a réussi à s’échapper. « Il y a des enfants de mon âge ou plus jeunes à chaque poste de l’APCLS », a-t-il déclaré. « Les enfants qui refusent de devenir soldats sont tués ».
Inquiétude des travailleurs chargés de la protection de l’enfance
Des travailleurs chargés de la protection de l’enfance ont confié à Human Rights Watch que le nombre d’enfants qui fuient le recrutement forcé dans l’est du Congo a considérablement augmenté depuis le mois de septembre, en particulier parmi ceux qui ont été démobilisés avant d’être à nouveau pour être enrôles de force. Les agents de la protection de l’enfance ont décompté au moins 193 cas d’enfants recrutés une deuxième fois depuis septembre.
De nombreux anciens rebelles intégrés à l’armée congolaise début 2009 ont caché des enfants dans leurs rangs plutôt que de les démobiliser. Selon un rapport récent du Groupe d’experts sur la RD Congo de l’ONU, presque deux tiers des soldats de l’armée congolaise impliqués dans des opérations militaires conjointes avec l’ONU n’ont pas pu être examinés par les agents chargés de la protection de l’enfance, alors qu’ils souhaitaient vérifier qu’aucun enfant soldat n’y prenait part.
En janvier 2009, le gouvernement congolais a adopté un code de protection de l’enfant interdisant le recrutement d’enfants âgés de moins de 18 ans dans les forces et groupes armés. Les recruteurs s’exposent à 20 ans d’emprisonnement, mais peu d’entre eux ont été jugés pour répondre de ces accusations. Le Congo a également ratifié le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant portant sur la participation d’enfants à un conflit armé, qui interdit le recrutement d’enfants de moins de 18 ans par les groupes armés.

« Les groupes armés et les intrus au sein de l’armée congolaise ciblent sans relâche les garçons, en les forçant à intégrer l’armée », a soutenu Anneke Van Woudenberg. « Ces enfants ont désespérément besoin d’être protégés par leur gouvernement et par les Casques bleus ».

Questions de genre et Vih/Sida au centre d’un atelier à Kinshasa

 Le personnel technique des ministères, des Ong, des associations nationales œuvrant en Rdc dans la lutte contre le Sida ont pris part lundi à un séminaire sur le genre intégré dans les programmes contre le Sida en Rdc à Kinshasa.
Le directeur pays adjoint du Pnud, M. René da Silva a félicité les participants pour tous les efforts qu’ils déploient pour lutter contre la pandémie du Sida en Rdc et assurer l’épanouissement et le bien-être de toutes les composantes de la société congolaise.
Il a aussi remercié le groupe de travail genre et Vih/Sida ainsi que l’équipe conjointe des Nations unies pour leur implication toute particulière pour la réussite de cette activité. A son avis, l’épidémie du sida constitue un défi pour la santé publique et une crise sans comparaison.
Le Vih/Sida touche souvent les gens dans les années les plus productives de leur vie et contribue à approfondir la pauvreté des familles et des communautés et à réduire les capacités du gouvernement. Le système des Nations unies s’est engagé à enrayer la propagation de l’épidémie de Sida et inverser la tendance actuelle.
En tant que partenaire de l’Onusida, le Pnud est engagé dans la riposte au Vih dans le domaine de son mandat global en matière de développement humain, de réduction de la pauvreté et de gouvernance. Le Vih met en cause la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, tout particulièrement pour ce qui a trait à la pauvreté, à l’égalité des sexes, à l’éducation et à la mortalité infantile et maternelle.
L’inversion de la tendance actuelle de l’épidémie de Sida exige une ferme détermination à obtenir des résultats, un changement d’attitude majeur envers le Vih et une attention accrue sur les questions de droits de la personne et de l’égalité des sexes, notamment celles de stigmatisation, de la discrimination, de l’inégalité de l’accès à la prévention, aux soins et au traitement, a conclue le Directeur pays adjoint du Pnud.
La ministre du Genre, famille et enfant, Mme Marie-Ange Lukiana, a mentionné que plus de 25 ans après la découverte du virus du Sida, les inégalités de genre et la répartition inégale du pouvoir entre hommes et femmes continuent à avoir une influence négative considérable sur la pandémie du Vih/ Sida. Pourtant, des engagements significatifs ont été pris dans le contexte du pays depuis de nombreuses années par le gouvernement de la Rdc pour promouvoir et protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles.
Les données combinées et collectées de l’Onusida, du Pnmls et des autres intervenants dans la lutte contre la pandémie, s’accordent toutes sur les trois phénomènes fondamentaux qui deviennent aujourd’hui caractéristiques visibles de expansion du Vih/Sida. Mme Lukiana a noté par exemple sa féminisation, sa juvénilisation et sa ruralisation.
Il est établi que les femmes et les jeunes filles mais aussi les jeunes garçons sont les plus touchées par le Vih/Sida. Les rôles dévolus aux femmes et aux hommes dans la société, basées sur la différence des sexes drainent des pesanteurs socio-économiques qui entravent l’équité du genre face aux risques de la contamination au Vih/Sida, qui sont largement n défaveur de la femme, de la jeune et même de la petite fille.
Au terme de ce séminaire, les participants ont formulé des recommandations sur des stratégies, des activités et d’actions afin de produire des réponses concrètes aux besoins particuliers des hommes et des femmes pour lutter efficacement contre le Vih/Sida en Rdc. Aussi, les participants ont adopté des orientations stratégiques visant à l’intégration du genre dans la lutte contre le Vih/Sida.

mercredi 22 décembre 2010

Education nationale, les jeunes s’éloignent de plus en plus de l’enseignement


Depuis plusieurs décennies, les enseignants congolais vivent dans une situation très dramatique. L’Etat congolais ne consacre qu’environ 7 % du budget national au secteur de l’éducation. Après la démocratisation intervenue en 1990, le système de « prise en charge » des enseignants a été introduit pour éviter des grèves à répétition et épargner des années blanches et surtout sauver les années scolaires. 
Henri Mayina, professeur de droit à l’Institut Notre-Dame de Fatima, a choisi de faire ce métier pour encadrer la jeunesse. Si tout le monde refuse d’enseigner, il n’existerait pas de relève et le pays tomberait dans l’illettrisme, dit-il avec amertume. Il énumère les difficultés qu’il rencontre dans son travail au quotidien. Il y a des problèmes de travail, des mauvaises conditions de vie et de travail, le manque de politique salariale. A ces difficultés s’ajoute l’absence de logistique appropriée.
Selon lui, le métier qu’il exerce n’est pas pris en compte par les pouvoirs publics. Or, c’est le métier qui devrait être, insiste-t-il, considéré étant donné que ceux qui gèrent la chose publique doivent avoir des notions qu’ils auraient apprises à l’école. L’école est le chemin obligée pour tout le monde et elle est le commencement d’une société. Malheureusement, les pouvoirs publics négligent ce domaine combien primordial dans la vie d’un pays.


Il a émis le vœu que le gouvernement comprenne que l’enseignement est un domaine capital et essentiel dans un pays. Pour gérer et arriver à développer le pays, nous devons avoir des notions scientifiques. Ces notions, les citoyens les acquièrent à l’école. Il propose que l’Etat améliore les conditions de travail et de vie des enseignants. Il rappelle au gouvernement de respecter la Constitution qui dit que l’enseignement primaire soit gratuit. Mais il regrette la violation de cette disposition. Il recommande aux pouvoirs publics de prendre en compte cet élément pour valoriser l’enseignement.
« Je ne fais pas l’enseignement comme une carrière. C’est un travail secondaire par rapport à mon domaine puisque je suis juriste de formation. Si je le souhaite, je peux continuer », lance-t-il.
Le préfet de l’Institut Notre-Dame de Fatima, M. Jean-Marie Kusukila pense qu’il n’est pas facile d’être enseignant en Rdc parce qu’il fait son travail dans des conditions difficiles. Il est mal payé mais on lui exige trop. Les conditions dans lesquelles l’enseignant est mis ne sont pas convenables, reconnaît-il. L’enseignant n’a pas que la charge horaire ou les recherches à faire, mais il doit vivre.



Pour améliorer le travail de l’enseignant, c’est simple. Il faut poser la question au pouvoir organisateur.  C’est ce dernier qui est censé mettre à l’aise non pas seulement l’enseignant mais tous les agents de l’Etat. Pour mettre l’enseignant dans des bonnes conditions, il faut d’abord le payer décemment en tenant compte le panier de la ménagère. M. Kusikila propose la piste de solution qui est celle de « Mbudi » qui prévoit qu’un huissier touche 209 dollars américains contre 2090 pour un secrétaire général. « Nous avons notre planche à laquelle l’Etat doit se référer. S’il est incapable de s’y référer, qu’il aille par palier jusqu’à atteindre le montant convenu dans les accords de Mbudi ».
Il n’y a pas que l’argent qui améliorerait les conditions de l’enseignement. Il y a tout un conditionnement, l’environnement, affirme M. Kusukila. Il doit travailler dans les bonnes conditions. Dans un mauvais environnement, l’enseignant ne peut produire un travail de qualité. En bref, il y a l’aspect infrastructures, bibliothèque, documentation, recherche. Les conditions misérables qui vit l’enseignant peuvent être passagères. Avec l’espérance, il croit que dans les années ou les siècles à venir, ces conditions changeront. Toutefois, il encourage ses enfants à devenir des enseignants.
A la question de savoir si la relève dans ces conditions est assurée. Le préfet de l’Institut Notre-Dame de Fatima enchaîne que sa réponse est mitigée. D’après lui, la relève est assurée tout comme elle n’est pas assurée. Dans les instituts supérieurs pédagogiques, les étudiant(e)s sont là pour le diplôme et non pour embrasser la carrière d’enseignant.
Son établissement a reçu 36 étudiantes stagiaires de l’Isp Gombe  en sections hôtellerie et hôtesse d’accueil. Parmi elles, une seule a accepté après ses études de graduat de faire l’enseignement. Les 35 autres ont affirmé qu’ils étudient à l’Isp pour avoir le diplôme. Et rien d’autres. Leur souhait est de travailler dans des entreprises ou là où ça paye mieux que dans l’enseignement. De ce point de vue, la relève n’est pas assurée. « Il arrivera un jour où nous allons importer des enseignants comme on l’a fait entre les années 62 et 64 avec les Haïtiens ».
En même temps, M. Kusukila mentionne que la relève est assurée. Une fois leurs études terminées, ceux qui fuient l’enseignement après plus de deux ans au chômage, ils finissent par rentrer au bercail. Leur premier réflexe est de fuir ce métier. Lorsque le chômage les ruine, ils viennent déposer leur demande d’emploi. Après tout, c’est le premier métier qu’ils ont appris à l’université. L’espoir est permis avec des garçons.
Il fait tout même un constant, l’enseignement va de plus en plus se féminiser. Comme en Belgique ou en France, la Rdc aura beaucoup plus d’enseignantes que d’enseignants. Toutes les écoles maternelles s’emploient que des femmes. Rare sont des écoles maternelles où l’on trouve des enseignants.
Malgré le désintérêt des jeunes à ce métier, M. Kusukila souligne que l’enseignement ne mourra jamais. L’enseignement a commencé depuis Charlemagne, il persistera et ne va pas s’esquinter un jour. Sinon un pays qui n’a pas des gens formés, c’est un pays qui appelle son peuple à la barbarie. Et donc, la formation et l’enseignement occuperont toujours une place de choix dans la société. Qui que vous soyez, tout le monde y passe. Et la formation passe par l’enseignement. Ce n’est pas un secteur à négliger.
L’un des parents, Albert Omba déplore les mauvaises conditions dans lesquelles travaillent les enseignants congolais. Ces derniers ont un salaire modique et ils se rabattent sur nous les parents pour compéter leur salaire que nous appelons « les frais de contribution des parents ». Parents et autres catégories sociales ont lutté pour mettre fin à cette pratique, mais elle persiste encore. Il soutient que malgré ce complément, il ne sera pas possible qu’on atteigne le niveau de vie de l’enseignant d’antan.
Les mauvaises conditions de vie et de travail des enseignants ont une incidence négative sur la qualité de qualité de l’enseignement parce que le programme n’est pas correctement exécuté. Le nombre d’heures pour donner les cours ne sont plus respecté. L’enseignant peut ne pas dispenser les cours à cause de son enfant qui serait tombé malade ou soit il a faim et il doit aller chercher de l’argent de gauche à droite. « Tout ça retombe sur l’enfant et ça diminue sensiblement le niveau de l’éducation des enfants ».  
M. Omba déclare les pouvoirs publics qui ont une seule obligation, c’est de bien payer l’enseignant. « Quand on parle de Smig et de Mbudi, jusqu’aujourd’hui on devrait ajouter à chaque enseignant ou fonctionnaire d’abord le logement. Deux mois après, on lui ajoute le transport et trois mois plus tard on lui ajoute encore les indemnités familiales et ainsi de suite… On aurait abouti à quelque chose ». Les autorités disent qu’ils sont nombreux. Ce nombre fait suite à la demande de ce grand pays. Il se pose la question si tous les enseignants remplissent le vide qu’il y a pour encadrer tous les enfants congolais.

Lutte contre l’insalubrité à Kinshasa, les ministres provinciaux affectés dans toutes les communes par le gouverneur

 André Kimbuta a appelé la population de la ville de Kinshasa d’accompagner le gouvernement provincial dans la campagne qu’il a lancé pour assainir la capitale. Cette action doit être pérennisée, a-t-il fait savoir. Il a plus insisté sur l’aspect pédagogique, car si les kinois comprennent qu’ils doivent changer les mentalités, tout doit suivre automatiquement.
« Plus d’eau en sachet. Les gens doivent aussi vivre calmement et il n’y aura plus de tapage nocturne et diurne. Toutes les mesures que nous avons prises doivent s’appliquer ». Le gouverneur a promis de renforcer toutes les communes en matériel. Il a lancé un message aux associations, aux Ong… qui veuillent bien appuyer les autorités provinciales de se diriger dans les maisons communales pour ce faire.
André Kimbuta a décidé que tous les ministres provinciaux travaillent sur le terrain et surveillent les travaux d’assainissement de la ville de Kinshasa. Ils sont tous affectés dans les différentes communes. Les ministres provinciaux auront du matériel nécessaire que le gouvernorat a acheté pour que Kinshasa redevienne Kin la belle. « Ce n’est pas pour le cinquatenaire que l’opération de lutte contre l’insalubrité a été lancée, je répète que c’est une action qui sera pour toujours. Moi pour acheter le tout premier camion poubelle qui totalise deux, je n’ai pas attendu longtemps. J’ai crée des centres de transit. La gestion intégrée des déchets est un processus. Tout ce qui a avait de montagne de déchets au pont Kasa-Vubu a disparu. Cette décharge publique a disparu pour créer d’autres décharges pirates ».
Le gouvernorat a voulu une gestion des déchets intégrée. Le gouverneur a dit que son combat est de lutter contre l’insalubrité à travers la ville. Son souhait est qu’après que les gens aient balayé les principales artères, un camion passe pour récupérer tous les déchets et sait où les déposer. La ville de Kinshasa a bénéficié du concours de l’Union européenne.
Interdiction de vente d’eau en sachet
Un des fabricants a déclaré qu’il ne pouvait pas dire s’ils ont interrompu ou s’ils continuent à produire  de l’eau en sachet. Ils ont tout simplement retenu la leçon de lutter contre l’insalubrité pour faire voir au gouverneur qu’ils sont conscients des problèmes que posent les sachets. Pour le moment, ces opérateurs sont plongés dans l’opération de lutte contre l’insalubrité qui a été initiée par le gouvernement provincial.
Concernant les stocks d’eau en sachet qui restent à écouler, ce fabriquant a souligné que c’est à l’autorité provinciale d’apprécier puisque toutes les mesures ont leurs conséquences. D’une part, il y a le problème environnemental et d’autre part, il y a aussi un problème de santé. Les médecins recommandent à toute personne de prendre beaucoup d’eau, a-t-il insisté. Toutefois, ce producteur a reconnu qu’il existe des vrais produits tout comme de faux. Il a rejeté toutes les accusations disant que l’eau pure fabriquée de manière artisanale est mauvaise pour la santé.
Le premier réflexe des fabricants d’eau en sachet est d’installer dans certains endroits des poubelles publiques en suspension pour la récupération de toutes les matières plastiques qui se touvent dans la périphérie de 20 mètres. Il a tenu à faire savoir qu’il y également des biscuits et bien d’autres produits qui sont en sachet.  Ils envisagent de placer des poubelles de manière progressive afin de récupérer tous les sachets, y compris les sachets de biscuits, de bonbons…
Et donc, les fabricants d’eau en sachet ont commencé lundi à les installer aux environs de l’Hôtel de Ville, du Parlement et de certains points chaux de la ville.