Journaliste
en danger (JED) exige des sanctions exemplaires à l’encontre d’un groupe
d’agents de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA), auteurs de
l’agression de Pamphile Kayombo,
journaliste à la Radio Télévision Groupe Avenir (RTG@),
chaîne privée émettant à Kinshasa, capitale de la RDC.
Selon
le témoignage reçu par JED, Kayombo a été molesté, samedi 27 juillet
2013, par un groupe d’agents de la DGDA, l’administration douanière de la RDC.
Il a été reproché au journaliste d’avoir filmé une scène d’altercation de ces
agents. Sur son chemin de retour à la rédaction, vers 16
heures, après ses reportages de proximité à Kimwenza/ gare dans la commune de
Mont Ngafula, une des municipalités de la ville de Kinshasa, Kayombo a
sorti sa caméra pour filmer des véhicules bloqués dans un bouchon
indescriptible sur la route de Matadi au niveau de la place communément appelée
triangle.
Pendant
qu’il réalisait son reportage, il a vu surgir dans le champ de sa caméra un
groupe de gens entrain de s’échanger des coups non loin d’un bus frappé au logo
de la DGDA. Aussitôt qu’il arrêtait de filmer, Kayombo a été envahi par des
agents de la DGDA qui l’ont sérieusement tabassé. Sa caméra contenant la
carte-mémoire des différents reportages réalisés a été confisquée par ces
agents. Kayombo a été secouru par des éléments de la Direction des
Renseignements Militaires (Ex-DEMIAP)
qui ont procédé à l’arrestation d’un des leurs en la personne de Martin Kande.
Ce dernier et le journaliste ont été conduits au commissariat de la police où
ils ont été entendus sur procès-verbal avant d’être jetés au cachot.
Interrogé
par JED, Kayombo a déclaré que M. Martin Kande a reconnu avoir confisqué sa
caméra sous prétexte que le journaliste les a filmés dans le but de diffuser
les images à Molière TV, une chaîne de télévision émettant à Kinshasa. « J’ai expliqué que je travaille pour
le compte de la RTG@ et le but de mon reportage était de filmer l’embouteillage
et non cette scène d’altercation. Nous avons tous deux passé la nuit dans le
cachot de la police jusqu’au lendemain vers 11 heures. C’est alors que J’ai pu
récupérer ma caméra endommagée, qui a été emportée par un autre agent de la
DGDA, sans la carte mémoire contenant mes différents reportages. Avant notre
libération, M. Martin Kande a signé un acte de reconnaissance dans lequel il a
accepté de restituer tous mes biens perdus et de réparer ma caméra endommagée
dans un délai de dix jours », a-t-il conclu.
Kolwezi : Deux journalistes
passés à tabac par des agents de la police
Journaliste en
danger (JED) condamne l’agression et le mauvais traitement infligé à Françoise
Lumbu et John Mwamba, respectivement journalistes à la Radio
Télévision Manika (RTMa) et à la Radio Télévision Palmier (RTP),
médias privés émettant à Kolwezi, ville située à plus ou moins 300 km de
Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga (Sud-est de la RDC), par des
éléments de la police nationale congolaise.
Selon les
informations parvenues à JED, Françoise Lumbu et Claude Tshumba ont été
copieusement passés à tabac en plein exercice de leur profession, vendredi 26
juillet 2013, par un groupe d’éléments de la police.
Les journalistes
étaient pris à partie au moment où ils prenaient en image l’opération de
déguerpissement forcé d’une famille, effectuée par des éléments de la police.
Apercevant les journalistes, les agents de la police s’étaient jetés sur John
Mwamba en le rouant des coups avant d’arracher sa caméra. Les agents de la
police ont par la suite dirigé leur jeep dans la direction de Françoise Lumbu
en feignant de la tamponner. Une fois immobilisée, la journaliste a été à son
tour molestée par ces agents de la police. En signe d’intimidation, ces
derniers ont braqué des armes aux journalistes pour les contraindre à cesser de
réaliser leur reportage.
Contacté par JED,
Gaston Mushid, directeur de la Radio Télévision Manika, a déclaré que les deux
journalistes ont été internés pendant quelques heures dans un centre
hospitalier de la place. « John
Mwamba a été blessé à la main gauche et doit subir des examens de radiologie
tandis que Françoise Lumbu a eu des traumatismes au ventre et doit pour ce
faire se présenter chez le médecin pour des examens d’échographie. Nous avons
porté plainte contre ces agents de la police à l’auditorat militaire de Kolwezi
pour que justice soit faite », a-t-il ajouté.
Tout en soutenant
la plainte initiée par les responsables de ces deux médias contre ces agents de
l’ordre, JED élève une
vigoureuse protestation contre cette agression injustifiée des professionnels
des médias qui n’ont commis aucune faute professionnelle, moins encore une
infraction. JED demande à la
justice militaire de Kolwezi d’établir les responsabilités dans cet incident
qui ne doit pas rester impuni afin de décourager d’autres actes du genre qui
ont tendance à se multiplier.
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