Plus
d’une semaine après le déclenchement des hostilités le 14 juillet dernier entre
l’armée congolaise (FARDC) et les miliciens M-23, plus de 5.000 personnes ont
déjà trouvé refuge dans des sites publics à Goma. Selon des sources
humanitaires, ces personnes – dont une majorité d’enfants – proviennent essentiellement
des localités de Kibati, Buvira, Mudja et Munigi situées à une dizaine de
kilomètres de la capitale provinciale du Nord-Kivu. Les humanitaires prévoient
de les transférer dans des sites et camps durables autour de Goma pour
faciliter l’assistance. Selon le Haut-commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (HCR), des mouvements de population ont également été signalés vers la
localité de Kabuhanga au Rwanda. L’ampleur de ces mouvements, dont certains
sont pendulaires, n’est pas encore connue.
Besoins
et réponse humanitaires
Selon
une mission de monitoring conduite le 19 et 21 juillet sur quatre sites publics
de Goma, les nouveaux déplacés souhaiteraient retourner chez eux au plus vite
pour préparer la prochaine saison agricole. En attendant, ces personnes ont
besoin d’abris, d’articles ménagers essentiels, ainsi que des vivres. Les
services de Protection Civile de la province approvisionnent deux des sept
sites spontanés de déplacés en eau depuis le 16 juillet et une ONG a déployé
une clinique mobile dans le quartier Majengo de Goma pour apporter des soins de
santé primaire aux nouveaux déplacés.
Les
humanitaires mettent en oeuvre tout ce qui est possible pour apporter l’assistance
nécessaire aux personnes prises au piège des violences armées dans la province.
Au 25 juin, 967.000 personnes étaient déplacées dans la Province du Nord-Kivu
dont près de 160.000 personnes dans des camps et sites de déplacés dans la
périphérie de Goma.
Risque
d’insécurité alimentaire et de perte de moyens de subsistance suite à la peste
porcine dans le District du Haut-Uele
L’Inspection
de l’agriculture, pêche et élevage du Haut-Uele (IDAPEL) a déclaré, le 15
juillet, l’épizootie de la peste porcine africaine (PPA) dans cinq des six
territoires du Haut-Uele, notamment les territoires de Dungu, Niangara, Rungu,
Wamba et Watsa. Depuis qu’elle a été rapportée au mois de mai dernier, la peste
porcine a déjà causé la mort de près de 90 % de cheptel dans la zone. La
déclaration de la peste porcine dans la zone risque d’empirer la situation déjà
précaire de sécurité alimentaire et de crise de moyens de subsistance dans
cette partie de la Province Orientale. En juin, les analyses nationales de classification
des phases de sécurité alimentaire (IPC) avaient classé trois des cinq
territoires touchés, notamment Dungu, Niangara et Wamba, en situation de crise
alimentaire aigüe.
C’est
la deuxième fois en moins de trois ans que le District de Haut-Uele est touché
par la peste porcine africaine. En novembre 2010, elle avait sévi dans le Territoire
de Watsa où plus de 30.000 têtes de bétails avaient été décimées. L’IPADEL
discute avec les humanitaires sur des mesures urgentes à prendre pour venir en
aide aux ménages affectés. Des mesures prophylactiques sont en cours de diffusion
à travers les canaux des services étatiques et des acteurs de sécurité
alimentaire.
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