L’immense
potentiel hydroélectrique du site Inga est estimé à 44 000 MW environ
Tunis,
Tunisie, 6 juin 2013 - Le Groupe de la Banque africaine
de développement (BAD) et le gouvernement de la République démocratique du
Congo (RDC) ont signé à Marrakech, en marge des Assemblées annuelles du Groupe
de la BAD, deux accords de don, d’un montant total de 5,250 millions de dollars
EU. Paraphés par le premier vice-président de la BAD, Emmanuel Mbi, et le
ministre délégué aux Finances de la RDC, Patrice Kitebi, ces deux dons sont
destinés à assurer l’assistance technique en faveur du développement du site
hydroélectrique d’Inga, sur les rives du fleuve Congo, et s’inscrivent dans le
cadre de la Facilité en faveur des États fragiles (FEF).
Le Barrage d'Inga |
D’une grande importance dans le processus
de réalisation du projet Inga 3 (un barrage destiné à renforcer ceux d’Inga 1
et Inga 2), ces deux dons permettent d’amorcer une phase cruciale de
préparation aux plans institutionnel et technique. Du côté institutionnel, une
partie de l’enveloppe octroyée contribuera au financement d’une structure
nationale et pérenne, chargée de la promotion et du développement du potentiel
hydroélectrique du site d’Inga. S’agissant du volet technique, ces ressources
serviront à mettre à disposition de la RDC des conseillers juridiques et
stratégiques dans le cadre de la mise en place du partenariat public-privé pour
le développement de la première phase du Grand Inga (Inga 3). Les
prestations de conseil assurées auprès du gouvernement de RDC sont déjà
importantes.
Ce
nouvel appui du Groupe de la BAD s’inscrit dans la continuité des actions,
nombreuses et variées, entreprises depuis 2008 pour aider le gouvernement de la
RDC à développer l’immense potentiel hydroélectrique du site Inga, estimé à 44.000
MW environ. Il fait suite au financement, à hauteur de 15 millions de dollars
EU, de l’étude de faisabilité qui a défini le schéma de développement du Grand
Inga par phases successives, dont la première a été dénommée Inga 3. Cette
première étape porte sur l’installation d’une capacité estimée à 4.800 MW –
soit, à titre de comparaison, un peu plus que la capacité installée dans toute
la Croatie en 2010.
La
mise en œuvre d’Inga 3 pourrait profiter non seulement à la RDC, mais à
quantité de pays voisins, notamment l’Afrique du Sud. Ce projet optimisera le
taux d’accès à une énergie plus fiable et moins chère en RDC, le faisant passer
de 9 % aujourd’hui à plus de 40 % en 2020. Il devrait aussi aider à améliorer
l’environnement des affaires et la productivité des économies des pays
bénéficiaires, favorisant de ce fait l’intégration régionale et une croissance
moins dispendieuse en carbone, puisqu’il permet d’éviter d’importantes
émissions de gaz à effet de serre.
Le
ministre Patrice Kitebi a salué l’intérêt que porte la BAD au développement de
la RDC, qui s’est traduit par le financement de grands projets à travers le
pays, pour un portefeuille qui, à ce jour, s’élève à plus de 750 millions de
dollars EU. « Cette cérémonie est la consécration de l’intégration régionale, »
a déclaré le ministre.
L'un des plus grands barrages d'Afrique |
Le
Groupe de la BAD compte de nouveau se mobiliser pour Inga. Une assistance
technique, évaluée à quelques 65 millions de dollars EU, et financée par le
Fonds africain de développement (FAD) est prévue rapidement. Elle permettra de
parachever les actions de préparation engagées, mais aussi de contribuer à
résoudre les problèmes d’accès à l’électricité dans les zones isolées qui ne
sont pas directement desservies par Inga, où la RDC a l’intention de développer
des systèmes électriques autour de micro ou mini centrales hydro-électriques.
À
propos du Groupe de la Banque africaine de développement
Le
Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) est la première institution
multilatérale de financement dédiée au développement de l’Afrique. Elle
comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD),
le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN).
La BAD est présente sur le terrain dans 29 pays africains, avec un Bureau
extérieur au Japon, et contribue au développement économique et au progrès
social de ses 54 Etats membres régionaux.
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