Plus de 3,5 milliards de personnes - c’est-à-dire la
moitié de la population mondiale - vivent dans des pays riches en ressources
extractives telles que le pétrole, le gaz et les substances minérales.
Cependant, il arrive souvent que les bienfaits liés à ces richesses ne soient
pas utilisés pour soutenir le développement des pays concernés et, par
conséquent, ne soient d’aucun profit au citoyen moyen. Les ressources
extractives sont intrinsèquement difficiles à gérer efficacement, inclusivement
et d’une manière transparente par tout gouvernement.
L'Ambassadeur des Etats-Unis en Rd Congo |
L’heure est maintenant venue de parvenir à un accord plus
large sur des normes supérieures. Cette semaine, des représentants de
gouvernements, du secteur privé et de la société civile venant du monde entier
vont s’assembler à Sidney en Australie, pour participer à la 6ème
Conférence Mondiale de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries
Extractives (ITIE). L’ITIE est un système volontaire international à travers
lequel les gouvernements réaffirment leur engagement en matière de
responsabilité et de transparence au sujet des industries pétrolières, gazières
et minières de leurs pays.
Le concept sous-jacent à l’existence de l’ITIE est
simple. Les membres des gouvernements s’associent au secteur privé et aux
organisations de la société civile pour publier un rapport annuel qui compare
deux chiffres : les recettes que le gouvernement déclare avoir perçues à
ce que les compagnies extractives rapportent avoir payé concernant leur
pétrole, leur gaz ou leur activités minières. Ce systèmeencourage l’honnêteté
et fournit des données nécessaires pour des raisons de responsabilité.
Les Etats-Unis ont soutenu l’ITIE depuis le commencement
de cette initiative il y a plus de dix ans. Les principes de transparence des
recettes de l’ITIE sont précieux pour les pays de toutes les régions du monde
et à tous les niveaux de développement. C’est pourquoi, aux Etats-Unis, noustravaillonsafin
d’en devenir membre à part entière et de faire partie d’une communauté
croissante composée de plus de 35 pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique Latine et
d’Europe qui ont aussi pris cet engagement envers leurs peuples.
La loi américaine exige à certaines compagnies qui
présentent des rapports annuels à la Commission boursière des Etats-Unis de
révéler dans le détail l’argent qu’elles versent aux gouvernements à travers le
monde pour acquérir du pétrole, du gaz et pour financer des activités minières.
Ces rapports complèteront l’ITIE en faisant la lumière sur l’argent que les
gouvernements perçoivent en échange de leurs ressources extractives, même en ce
qui concerne les pays qui ne sont pas membres de l’ITIE.
Toutefois, la transparence des recettes seule ne suffit
pas à aider les citoyens à comprendre le tableau d’ensemble de la méthode de
gestion des ressources pétrolières, gazières et minières de leurs pays. Nous
devons aller plus loin. Par conséquent, cette semaine à Sydney, les membres de
l’ITIE vont se mettre d’accord de manière formelle sur un ensemble de
changements stratégiques propres à affecter l’organisation.
L’objectif recherché est de rendre les rapports de l’ITIE
plus exhaustifs, dignes de confiance et faciles à analyser. Les réformes
attendues exigeront aussi aux gouvernements de fournir aux citoyens des
informations de base sur le secteur extractif de leur pays, y compris des
précisions sur le genre de licences qui ont été octroyées et à qui elles l’ont
été, le volume de la production et le rôle des compagnies pétrolières, gazières
et minières étatiques de ce secteur. En outre, l’ITIE encouragera les
gouvernements à consentir à aller plus loinen publiant les contrats qu’ils ont
conclus avec les compagnies. La transparence profite aux compagnies américaines
parce qu’elle les aide à mieux comprendre l’environnement d’exploitation des
pays dans lesquels elles comptent investir.
Les Etats-Unis soutiennent fermement ces changements qui
permettront à l’’ITIE d’aider plus efficacement les citoyens des pays
riches en ressources à profiter de leurs ressources naturelles. Munis des
bonnes informations, les citoyens peuvent demander à leurs gouvernements de
rendre des comptes, afin que la société en général profite des recettes
provenant de la vente ces ressources.
James F.
Entwistle, Ambassadeur des Etats-Unis
près la
République démocratique du Congo
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