La Province Orientale en proie à des épidémies.
· Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 27.082
cas de paludisme dont 55 décès ont été enregistrés entre les 20 et 26 mai dans
77 zones de santé (ZS) sur les 83 que compte la Province Orientale. La ZS d’Isiro
a été la plus touchée avec 1.383 cas sans décès. Plus de 30 000 cas de
paludisme dont 81 décès avaient été notifiés la semaine précédente. Sur le
front de la rougeole, 266 cas dont six décès ont été rapportés entre les 20 et
26 mai. Tous les décès viennent de la ZS de Wamba où l’on a enregistré 52 cas
durant la période. On note une diminution de cas par rapport à la semaine
précédente où on avait 452 cas dont un décès. La prise en charge des cas est
assurée par le Ministère et ses partenaires tandis que les ONG Médecins sans
Frontières (MSF) et MEDAIR appuient la campagne de riposte et organisent la
prise en charge dans les ZS de Aketi, Bondo et Likati (Bas-Uele).
· Les échantillons des cas suspects de la Fièvre
hémorragique à virus d’Ebola (FHV), signalés dans la Zone de santé de Mongo
(Territoire d’Aketi, dans le Bas-Uele), se sont révélés négatifs au test du
laboratoire de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) de Kinshasa.
Selon les autorités sanitaires, des recherches se poursuivent pour déterminer
la nature de la maladie.
Le vide sécuritaire expose les
populations civiles aux exactions des groupes armés dans certaines zones du
Territoire de Kalehe (Sud-Kivu).
· Plusieurs maisons ont été pillées et incendiées le
31 mai dans le Groupement de Ziralo, dans les Hauts Plateaux de Kalehe, suite à
une situation de vide sécuritaire causée par le redéploiement à la mi-avril des
éléments de l’armée nationale dans d’autres zones. Le vide sécuritaire a permis
la montée de l’activisme des groupes armés. Un agent humanitaire a été enlevé
et retenu pendant quelques heures sur l’axe Numbi – Ziralo. Pourtant, la
relative accalmie au début de l’année avait permis d’importants mouvements de
retour des personnes déplacées et un redéploiement des acteurs humanitaires. 7.200
familles retournées (plus de 35 000 personnes) avaient pu ainsi bénéficier
d’une distribution d’articles ménagers essentiels. La moitié des 702.093
personnes déplacées dans la Province du Sud-Kivu se trouve dans le Territoire
de Kalehe. L’insécurité réduit l’accès humanitaire et laisse des milliers de
personnes sans assistance.
Nord-Kivu : plus de 150 morts suite
à l’insécurité dans la zone de Pinga
· Plus de 150 personnes auraient trouvé la mort depuis
fin mai dans la zone de Pinga, au nord-est du Territoire de Walikale, dans la
Province du Nord-Kivu. L’insécurité sévit dans la zone depuis le 28 avril suite
aux affrontements à répétition entre groupes armés. Cette situation, exacerbée
par des tensions intercommunautaires, provoque des déplacements pendulaires de
population et a déjà occasionné la suspension de la majorité des activités
humanitaires dans la zone. Dans le Territoire de Masisi, différents groupes
armés ont occupé les positions laissées par l’armée nationale, proches des
agglomérations de Kitchanga et Masisi Centre, et ont érigé des barrières de
taxations illégales. Les populations autochtones et déplacées font l’objet
d’exactions diverses.
· La communauté humanitaire du Nord-Kivu mène
actuellement des interventions en faveur des personnes déplacées sur les sites
alternatifs transitoires (SAT) à SOTRAKI (3.400 personnes) et une extension du
site spontané de Buhimba (1.600 personnes). Norwegian Church Aid (NCA) et Oxfam
apporte l’assistance dans le secteur de l’eau, hygiène et assainissement ;
Handicap International, le Programme alimentaire mondial (PAM), NRC, UNICEF et
la Croix Rouge congolaise ont érigé des tentes ; Médecins Sans Frontières (MSF)
a déployé une clinique mobile ; la 8ème Communauté des églises
pentecôtiste d’Afrique centrale (8ème CEPAC) mène une évaluation
nutritionnelle. Les sites sont coordonnés et gérés par l’Organisation
internationale pour les migrations (lOIM) et le Haut-Commissariat des Nations
Unies pour les réfugiés (HCR) avec le soutien de la Protection civile
provinciale et la Commissions nationale pour les réfugiés (CNR).
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