L'Union européenne est très
préoccupée par la situation qui se détériore rapidement dans l'est de la RDC
suite à la dissidence du mouvement rebelle M23. Elle déplore la mort d'un
membre de la force de maintien de la paix des Nations unies, exprime son
soutien à la mission des Nations unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) et appelle à un arrêt immédiat de toute
forme de violence perpétrée par les groupes armés.
Rappelant les conclusions du
Conseil du 25 juin 2012, l'UE répète qu'elle est vivement préoccupée par
les conclusions, désormais publiques, du rapport du groupe d'experts du Comité
des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies indiquant qu'un certain
nombre de hauts responsables rwandais sont impliqués dans le soutien apporté
aux groupes rebelles congolais, y compris aux mutins du mouvement M23.
L'UE accueille favorablement l'invitation
faite par le Rwanda au groupe d'experts des NU de procéder à une revue
approfondie des informations contenues dans le rapport des Nations Unies. L'UE appelle le Rwanda à cesser
tout soutien aux groupes armés de l'est de la RDC, ainsi qu'à enquêter en
profondeur sur les questions soulevées par le rapport du Comité des sanctions
du Conseil de sécurité des Nations unies et ses annexes et à y apporter une
réponse constructive.
L'UE soutient le dialogue en
cours entre la RDC et le Rwanda, qui vise à mettre un terme à la
mutinerie du M23 et à poursuivre la lutte contre les Forces démocratiques de
libération du Rwanda (FDLR). Elle encourage des mesures de
confiance entre la RDC et le Rwanda, telles que les mécanismes conjoints de
vérification. Considérant
qu'une approche régionale est également importante, elle salue la réunion
ministérielle de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs
(CIRGL) qui se tiendra le 11 juillet, à Addis-Abeba.
La stabilité durable à l'est de
la RDC ne peut pas se fonder uniquement sur l'action militaire. L'UE demande donc instamment à
Kinshasa et Kigali de contribuer à une solution politique et de s'attaquer aux
sources régionales et locales de l'instabilité. Tout en soutenant la souveraineté de la
RDC sur son territoire, elle appelle aussi la RDC à assumer une
responsabilité accrue en établissant pleinement l'autorité de l'Etat dans les
provinces des Kivus. À cet
égard, la réforme du secteur de la sécurité, notamment de l'armée
congolaise, ne doit pas être plus longtemps retardée.
Les développements actuels ne
profitent à aucun des deux pays ni à leurs populations. C'est la
responsabilité de la RDC et du Rwanda d'assurer une paix durable dans la
région.
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