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jeudi 5 juillet 2012

PAPAKIN : le Document de Conception du Programme validé par le Comité de Pilotage


Kinshasa, le 2 juillet 2012 FIDA/RDC- Plus de 100 millions de dollars USD seront mobilisés d’ici la fin de cette année pour appuyer les pôles d’approvisionnement de Kinshasa en produits maraichers et vivriers. Le gros du financement viendra du fonds International du Développement Agricole. Un nouveau programme  du gouvernement congolais est en cours de formulation. Le document de conception de ce programme a été validé par le Comité de pilotage, le lundi 2 juillet à Kinshasa. Ce comité est constitué des secrétaires généraux des ministères impliqués dans le programme, des ministres provinciaux de l’agriculture et du développement rural du Bas-Congo, Bandundu et Kinshasa.
PAPAKIN, Programme d’Appui aux Pôles d’Approvisionnement de Kinshasa en Produits Vivriers et Maraichers a pour objectif global  de contribuer de manière durable à l’amélioration de la sécurité alimentaire et des revenus des paysans producteurs. L’objectif spécifique du Programme est d’améliorer les niveaux de production et de participation dans les circuits de commercialisation des pôles d’approvisionnement maraîchers et vivriers de la ville de Kinshasa.
La durée du Programme est de 10 ans, répartie en 2 phases. En 2012, seulement la première phase a été élaborée en détail. La revue de mi-parcours et de conception détaillée de la deuxième phase interviendra en année 5 et permettra d’évaluer la pertinence de l’approche et l’efficacité dans l’atteinte des résultats et de justifier la poursuite du Programme et l’injection de financements supplémentaires. Durant la première phase les capacités des OP de base et de leurs unions seront renforcées en vue d’élargir leur base et leur maîtrise graduelle des services à leurs membres. De plus, le Programme investira dans : (i) les ‘quick wins’ dans la production vivrière et maraîchère, les démonstrations et essais, et les Champs Ecoles Paysans (CEP) ; (ii) les activités pilotes dans le domaine de la commercialisation, transformation, accès aux services financiers et aux informations sur les marchés et prix ; et (iii) la réhabilitation des infrastructures hydro-agricoles maraîchères et de désenclavement. La deuxième phase poursuivra l’appui à la structuration et l’autonomisation des OP et sera une consolidation et une mise à échelle des interventions.
Le groupe cible du Programme est constitué par les ménages agricoles dont les conditions d’existence sont assurées par : (i) la production vivrière sur des surfaces moyennes de 0,5 à 1,0 ha par an (2 saisons) dans les galeries forestières et les savanes du Kwilu et dont les tâches sont partagées entre les hommes et les femmes; (ii) le maraîchage permanent sur des superficies de l’ordre de 5 à 10 ares par maraîcher(e) pratiquant cette activité comme stratégie de survie; et (iii) les femmes et les jeunes impliqués dans la production, la transformation et le commerce des produits maraîchers et vivriers. Les bénéficiaires directs seront 15.000 ménages maraîchers à Kinshasa et dans le Bas-Congo, et 100.000 ménages producteurs et transformateurs vivriers dans 14 secteurs du Kwilu.
La stratégie de ciblage du PAPAKIN, comprend trois (3) étapes, à savoir (i) le choix des secteurs ayant un potentiel pour les spéculations ciblées; (ii) le choix des unions et OP partenaires ; (iii) le choix des sites (maraîchage) et des villages (vivrier). De plus, le Programme utilisera plusieurs outils afin d’assurer un ciblage efficace: (a) un auto-ciblage technique ; (b) le ciblage des femmes et des jeunes au travers des quotas ; (c) un suivi permanent de l’efficience du ciblage sur le plan socio-économique avec des mécanismes d’ajustement ; (d) des mesures de facilitation, d’autonomisation et de renforcement des capacités économiques ; et (e) un ciblage direct des jeunes pour les activités de réhabilitation et d’entretien des routes.
Deux zones  d’intervention ont été choisies: (i) à l’ouest, le pôle maraîcher partant de la zone péri-urbaine de Kinshasa, passant par les territoires de Madimba et Mbanza-Ngungu et aboutissant au territoire de
Songololo (districts de Lukaya et des Cataractes) et ; (ii) à l’est, le pôle vivrier dans les territoires de Bulungu, d’Idiofa et de Gungu du district du Kwilu (Bandundu).

Le Programme comporte 3 composantes, résumées ci-dessous pour la Phase I.

Composante I : Consolidation du pôle maraîcher
La professionnalisation des OP maraîchères (Résultat 1). Le PAPAKIN donnera un appui institutionnel ciblé, systématique et de longue durée aux Unions partenaires pour qu’à leur tour celles-ci assurent un appui institutionnel aux organisations de base. L’appui est composé principalement de formations, de l’appui-conseil de proximité à la gestion, des diagnostics institutionnels participatifs et des audits afin d’améliorer la gestion des OP et l’accès des producteurs/rices membres aux services économiques d’encadrement technique dans la production/ transformation/ commercialisation. Des activités pilotes seront conduites avec les unions dans les domaines de l’accès aux services financiers et aux systèmes d’information sur les marchés. L’INADES assurera l’appui institutionnel aux unions et à l’émergence des unions dans les territoires où elles n’existent pas.
L’intensification durable de la production maraîchère (Résultat 2) s’articulera autour de: l’appui conseil technico-économique par l’animation de Champs écoles paysans (CEP), la formation technique, des démonstrations et essais et l’appui-conseil à la demande ; et la promotion des innovations techniques. A cette fin, le PAPAKIN appuiera : (i) la formation d’un pool de techniciens spécialisés en horticulture ; (ii) l’appui conseil technico-économique; et (iii) la mise en place et le fonctionnement d’un point focal de recherche développement (R-D) maraîcher au niveau de l’INERA à Mvuazi. L’Unité de gestion du Programme (UGP) par le biais de son antenne située à Mbanza-Ngungu assurera l’appui aux unions dans le domaine des services techniques et économiques (vulgarisation, approvisionnement en intrants, transformation, commercialisation).
La réalisation et/ou la réhabilitation des infrastructures hydro-agricoles (Résultat 3), comprendra les travaux et les équipements, les formations, la mise en place de comités de gestion de l’eau et l’appui technique spécialisé à la demande des OP, notamment pour la gestion et l’entretien durable des ouvrages. L’aménagement de sites maraîchers au moyen d’ouvrages permettra leur exploitation tout au long de l’année (irrigation et drainage), notamment pour: (i) environ 500 ha au niveau de la ceinture maraîchère de Kinshasa, y compris le Pool Malebo; et (ii) environ 1 000 ha dans le Bas-Congo. Les pistes d’accès aux sites seront réhabilitées suivant les besoins.

Composante II : Relance du pôle vivrier
La professionnalisation des OP vivrières (Résultat 4). Les principales activités comprendront : (i) le renforcement institutionnel des Unions existantes et des OP à la base et l’émergence de leurs faîtières, y compris la formation et l’appui-conseil de proximité; et (ii) l’accès aux services financiers, ainsi que le renforcement de systèmes d’information sur les marchés.
L’intensification des systèmes de production vivrière vise à augmenter de manière durable la productivité des systèmes de production vivriers dans 14 secteurs ciblés (Résultat 5). La sous-composante appuiera : (i) l’intensification des systèmes de production vivriers basés sur le manioc (‘quick wins’), leur diversification (palmier à huile, couverture sanitaire du petit élevage et valorisation des produits) et le pilotage de systèmes de production agri-écologiques durables ; et (ii) les appuis à la valorisation et à la commercialisation des productions vivrières, dont l’appui au groupage et à l’organisation de la mise en vente, la facilitation de partenariats publics-privés. A cette fin, le PAPAKIN financera : (i) la promotion de systèmes semenciers durables (manioc, céréales, légumineuses, etc.) ; (ii) l’appui conseil et la formation technico-économique, l’animation de Champs écoles paysans
(CEP) et la formation technico-économique ; (iii) la promotion d’innovations techniques par des activités R-D en milieu paysan, des démonstrations à large échelle et l’appui-conseil à la demande ; et (iv) l’appui institutionnel aux services publics concernés.
Désenclavement des zones de production (Résultat 6). Cette sous-composante comprend (i) la réhabilitation de 900 km de pistes selon la méthode HIMO ; (ii) la réhabilitation de 160 km de pistes selon la méthode mécanisée selon l’état de dégradation ; (iii) l’entretien des pistes à travers la mise en place et le fonctionnement des Comités locaux d’entretien des routes (CLER) ; et (iv) la mise en place des capacités nationales afin de pérenniser les activités.

Composante III : Coordination et gestion du Programme
La composante (Résultat 7) assurera la gestion et le suivi-évaluation du Programme. Le PAPAKIN contribuera au renforcement de l’harmonisation des interventions en appui au développement rural, et plus spécialement à l’amélioration de la coordination sectorielle, à l’appui à la relance de la vulgarisation décentralisée et multipartenaire, et à la promotion de l’intégration transversale du genre et des plus vulnérables.
Le Programme est placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et du développement rural qui en est le maître d’ouvrage. Le Programme sera piloté au niveau national par le Comité de Pilotage (COP) déjà en place. Le ministère de l’Agriculture et du développement rural créera une Unité de Gestion de Programme (UGP) autonome, qui sera basée à Kikwit, province de Bandundu, avec une antenne à Mbanza-Ngungu, province du Bas-Congo.
Le FIDA, une agence spécialisée des Nations unies, a été établi comme institution financière en 1977. Il  a pour mission d’éradiquer la pauvreté et la faim dans les zones rurales des pays en développement. Il aide les populations rurales pauvres à améliorer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle, accroitre leurs revenus et renforcer leur capacité de résistance. Il défend également  la cause de femmes et des hommes ruraux pauvres ; grâce à son orientation multilatérale, il offre une plate forme mondiale solide pour débattre des questions de politique rurale et mieux faire comprendre combien, l’investissement en faveur de l’agriculture et du développement rural est important pour réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire mondiale.
C’est depuis 1980 que FIDA a commencé son partenariat et ses interventions en RDCONGO, mais  suite aux différentes situations et évènements politiques qu’a connu notre pays, il dû suspendre ses interventions ; c’est seulement en 2004 qu’il  relança sa présence en RDCONGO.
Et depuis 2004, le FIDA finance trois programmes qui couvrent trois Provinces: le Programme de Relance Agricole dans Province de l’Equateur ( PRAPE, 2005-2012, avec un financement complémentaire du Fonds belge pour la sécurité alimentaire, FBSA);le Programme de Réhabilitation de l’Agriculture dans le District de la Tshopo en Province Orientale ( PRAPO, 2007-2013, avec un financement complémentaire du FBSA), et le Programme Intégré de Réhabilitation de l’Agriculture  dans la Province du Maniema ( PIRAM, 2010-2019, avec un cofinancement du Fonds de l’OPEP pour le développement international). Un quatrième programme, Programme d’Appui aux Pôles d’Approvisionnement de Kinshasa en Produits Vivriers et Maraichers (PAPAKIN) est en cours d’élaboration.



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