Dans une lettre conjointe adressée, mercredi 27 juin 2012, au
Président Joseph Kabila Kabange, Journaliste en danger (JED) et Reporters sans
frontières (RSF), deux grandes organisations de défense de la liberté de
l’information, en RD Congo et dans le monde, sollicitent une grâce
présidentielle en faveur de Patrick Palata, journaliste de Canal
Congo Télévision (CCTV), une chaîne privée émettant à Matadi, chef-lieu
de la province du Bas- Congo (Sud-ouest de la RDC), incarcéré depuis bientôt
deux ans à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa.
« Sans entrer dans le fond de cette affaire dans
laquelle le journaliste et ses avocats ont toujours clamé son innocence. RSF et
JED recourent à Votre clémence pour qu’en vertu des pouvoirs qui Vous sont
reconnus par la Constitution de la République, Vous daignez lui accorder une
mesure de grâce individuelle par une remise de peine », peut-on lire dans cette lettre qui
a été reçue jeudi 28 juin 2012 au Cabinet du chef de l’Etat, au Palais de la
Nation.
Pour JED et RSF, au moment où la République Démocratique du Congo
s’apprête à célébrer le cinquante-deuxième anniversaire de son indépendance, le
30 juin 2012, et à quatre mois de la tenue, à Kinshasa, du XIVe sommet de
l’Organisation Internationale de la Francophone (OIF), la libération de Patrick
Palata enverrait un signal fort à la communauté internationale francophone et
marquerait la volonté du Président Joseph Kabila de respecter les droits de
l’Homme et d’assurer la protection des journalistes dans leur
travail.
Par son arrêt rendu en date du 8 avril 2012, en appel du jugement rendu
par le tribunal militaire de garnison de Matadi, la Cour militaire du Bas-Congo
a condamné Patrick Palata, ainsi que 49 autres personnes, à 20 ans de servitude
pénale pour organisation d’un mouvement insurrectionnel.
JED et RSF ont indiqué aussi qu’âgé de 34 ans et à peine marié, Patrick
Palata est père d’un enfant de cinq mois, né pendant son incarcération et que
l’état de santé du journaliste montrerait des signes de faiblesses.
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