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samedi 14 juillet 2012

Mission de plaidoyer réalisé par la Société Civile du Nord et du Sud-Kivu au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba : Que peut-on savoir ?


1.   Justification du contexte
En rapport avec la situation sécuritaire et des droits humains qui du reste demeure très préoccupante depuis le mois de mai 2012 de suite de la guerre d’agression par le Rwanda  à travers un groupe des mutins dénommée le Mouvement du 23 mars dit « M23 », les organisations de la Société Civile du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ainsi que d’autres acteurs ont mené beaucoup d’actions en vue de :
-  éclairer l’opinion sur cette énième guerre imposée.
-  dénoncer les atrocités de toute sorte dont sont victimes les populations
- mobiliser l’opinion tant nationale qu’internationale pour une solidarité pour le rétablissement de la paix dans les deux provinces et dans la Régions des grands lacs.
C’est ainsi que profitant de l’opportunité de la convocation de la session extraordinaire du Comité Interministériel de la CIRGL sur la situation sécuritaire de la RDC, qu’une mission de plaidoyer des délégués de la Société Civile de la Province du Nord-Kivu et celle du Sud-Kivu a été déployée à Addis-Abeba, ce mardi, 10 juillet 2012, au siège de l’Union Africaine, où devait se tenir cette conférence. Il est à préciser que cette session s’est tenue sur demande du Gouvernement Congolais accusant le Rwanda de soutenir le M23 contrairement aux engagements pris au niveau régional et international en matière de sécurisation des Etats.
Cette délégation forte de quatre personnes  était composée de :
1. M. Thomas d’Aquin Muiti, Président de la Société Civile du Nord-Kivu
2. Mme Elodie Ntamuzinda, Présidente de la Société Civile du Sud-Kivu
3. M. Omar Kavota, Vice-président de la Société Civile du Nord-Kivu
4. M. Pablo Muke, Membre du Bureau de Coordination du Sud-Kivu.

Des objectifs de la mission :
a.  Objectif général
- Se rendre à Addis-Abeba en vue de mener des actions tendant à influer sur les résolutions à prendre en faveur des populations victimes de cette agression.
b.   Objectifs spécifiques
- Prendre contact avec les experts de différents pays membres, les diplomates ainsi que les membres de différentes délégations de ces pays.
- Mener des actions de plaidoyer tout au long de la tenue de cette réunion
- Tenir un point de presse avec les chaînes internationales présentes à ces assises
 Des résultats attendus :
Des contacts avec les experts de différents pays membres, les diplomates et d’autres personnalités sont pris.
Des actions de plaidoyer sont menées pendant la tenue de la conférence
Un point de presse est tenu avec quelques chaînes internationales
Pour matérialiser ces objectifs, la délégation a réalisé les activités  suivantes :
*    La distribution d’une note de plaidoyer retraçant le contexte, la situation sécuritaire et ses conséquences néfastes sur la vie des populations ainsi que les recommandations à prendre.
*    L’affichage des messages en français et leur traduction en anglais
*    Des échanges pour conviction dans les couloirs avec les différentes délégations des pays membres et quelques diplomates
*    Des contributions dans l’argumentation de la RDC lors des échanges des experts sur des points saillants.
*    Un sit-in des membres de la délégation du début de la réunion jusque un peu tard  à la fin des travaux et à la signature du document final.

De l’organisation  matérielle de la mission
Cette mission a connu deux temps forts :
a) La première étape a consisté aux échanges avec les partenaires à Kinshasa sur l’état des lieux de la situation sécuritaire dans les deux provinces, la faisabilité de la mission et les modalités pratiques de voyage.
b) La seconde, quant à elle, a porté sur le déplacement de la délégation  de Kinshasa pour Addis-Abeba aux fins de mener les actions de lobbying et de plaidoyer  auprès des Etats membres de la CIRGL, des diplomates et de la presse internationale présente à ces assises.

Du déroulement de la mission :

La délégation venue du Nord-Kivu et du Sud-Kivu via Kinshasa  pour Addis-Abeba a  pris son avion aux environs de 14h pour enfin atterrir  vers 21h30  à destination.
Le matin du mercredi, l’équipe s’est rendue au siège de l’Union Africaine où se déroulaient les travaux  et auxquels elle a assisté à titre d’observateurs.
Tout au long de la journée, la délégation s’est évertuée dans la concrétisation de l’objet de cette mission en menant les actions suivantes :
 - La disponibilisation des outils de plaidoyer (affiches avec différents messages, les photos, les différents rapports à distribuer, …)
- La  tenue de sit-in  dans la réunion des experts 
- La distribution du rapport des experts des Nations Unies en rapport avec la crise qui prévaut dans les deux provinces et autres documents déjà produits par la société civile de ces deux provinces sur l’agression Rwandaise et les atrocités perpétrées par les M23.
- L’affichage  de différents messages présentant le ras-le-bol des populations de suite des atrocités subies, leurs attentes à ces assises, leurs recommandations aux Etats membres de la CIRGL et autres partenaires internationaux
- Les échanges informels avec certains membres des délégations des Etats membres, des diplomates et autres observateurs.
- La tenue des points de presse avec les médias internationaux
- La mobilisation, le suivi et la supervision de diverses manifestations en provinces.

Des leçons apprises :
- Le besoin de porter plus haut les cris d’alarme des populations dans toute action de plaidoyer ;
- La prise en compte des différentes préoccupations de la Société Civile dans les décisions issues de la session extraordinaire du Comité Interministériel de la CIRGL sur la situation sécuritaire de la RDC
- La synergie agissante des acteurs de la Société Civile  a influé sur les décisions des représentants des Etats membres de la CIRGL

S’agissant des décisions et résolutions prises au cours de la session :
 La Société Civile du Nord-Kivu et du Sud-Kivu dit en avoir salué quelques unes ; parmi elles, 4 qui sont pertinentes ont mérite l’attention particulière de ceux qui étaient a Addis-Abeba.  
1) Les Etats ont fortement condamné les actions du M23 ainsi que les FDLR et autres forces négatives ;
2) La CIRGL est appelé a travailler avec l’Union Africaine et les Nations Unies en vue d’établir immédiatement une force internationale neutre pour éradiquer le M23, les FDLR et les autres forces négatives à l’Est de la RDC pour le contrôle et la sécurisation des frontières ;
3) Les Etats membres sont appelés a mettre en œuvre dans sa totalité le pacte sur la sécurité, la stabilité et le protocole de non agression ;
4) La Communauté internationale a été appelée à porter d’urgence une aide humanitaire aux victimes des atrocités à l’Est de la RDC, plus particulièrement au Nord-Kivu.
Les responsables des forces vives dans les du Nord-Kivu sont convaincus que le M23 ne s’était jamais retiré volontairement de Rutshuru, mais qu’au regard de la pression, le Rwanda n’a caché que ses troupes combattant au coté  des rebelles pour tenter de dissimiler les preuves de son agression. Ce pays joue au malin et à l’hypocrisie. Les Etats Africains qui se réunissent depuis ce samedi 14 juillet 2012 devront le savoir et en condamner le Rwanda, si non, lui barrer la route à l’agression et la balkanisation de la nation Congolaise.
Ils attendent voir que les Chefs d’Etats de l’Union Africaine mettent sur pied le plus tôt une force internationale neutre pour restaurer la paix au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.

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