1. Justification du contexte
En rapport avec la situation sécuritaire et des
droits humains qui du reste demeure très préoccupante depuis le mois de mai
2012 de suite de la guerre d’agression par le Rwanda à travers un groupe
des mutins dénommée le Mouvement du 23 mars dit « M23 », les
organisations de la Société Civile du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ainsi que
d’autres acteurs ont mené beaucoup d’actions en vue de :
- éclairer
l’opinion sur cette énième guerre imposée.
- dénoncer les
atrocités de toute sorte dont sont victimes les populations
- mobiliser
l’opinion tant nationale qu’internationale pour une solidarité pour le
rétablissement de la paix dans les deux provinces et dans la Régions des grands
lacs.
C’est ainsi que profitant de l’opportunité de la
convocation de la session extraordinaire du Comité Interministériel de la CIRGL
sur la situation sécuritaire de la RDC, qu’une mission de plaidoyer des
délégués de la Société Civile de la Province du Nord-Kivu et celle du Sud-Kivu
a été déployée à Addis-Abeba, ce mardi, 10 juillet 2012, au siège de l’Union
Africaine, où devait se tenir cette conférence. Il est à préciser que cette
session s’est tenue sur demande du Gouvernement Congolais accusant le Rwanda de
soutenir le M23 contrairement aux engagements pris au niveau régional et
international en matière de sécurisation des Etats.
Cette délégation forte de quatre personnes
était composée de :
1. M. Thomas d’Aquin
Muiti, Président de la Société Civile du Nord-Kivu
2. Mme Elodie
Ntamuzinda, Présidente de la Société Civile du Sud-Kivu
3. M. Omar Kavota,
Vice-président de la Société Civile du Nord-Kivu
4. M. Pablo Muke,
Membre du Bureau de Coordination du Sud-Kivu.
Des objectifs de la mission :
a. Objectif général
- Se rendre à
Addis-Abeba en vue de mener des actions tendant à influer sur les résolutions à
prendre en faveur des populations victimes de cette agression.
b. Objectifs spécifiques
- Prendre contact avec les experts de différents
pays membres, les diplomates ainsi que les membres de différentes délégations
de ces pays.
- Mener des actions de plaidoyer tout au long de la
tenue de cette réunion
- Tenir un point de presse avec les chaînes
internationales présentes à ces assises
Des résultats attendus :
Des contacts avec les experts de différents pays
membres, les diplomates et d’autres personnalités sont pris.
Des actions de plaidoyer sont menées pendant la
tenue de la conférence
Un point de presse est tenu avec quelques chaînes
internationales
Pour matérialiser ces objectifs, la délégation a
réalisé les activités suivantes :
La distribution
d’une note de plaidoyer retraçant le contexte, la situation sécuritaire et ses
conséquences néfastes sur la vie des populations ainsi que les recommandations
à prendre.
L’affichage des
messages en français et leur traduction en anglais
Des échanges pour
conviction dans les couloirs avec les différentes délégations des pays membres
et quelques diplomates
Des contributions
dans l’argumentation de la RDC lors des échanges des experts sur des points
saillants.
Un sit-in des
membres de la délégation du début de la réunion jusque un peu tard à la
fin des travaux et à la signature du document final.
De l’organisation matérielle de la mission
Cette mission a connu deux temps forts :
a) La première étape a
consisté aux échanges avec les partenaires à Kinshasa sur l’état des lieux de
la situation sécuritaire dans les deux provinces, la faisabilité de la mission
et les modalités pratiques de voyage.
b) La seconde, quant à elle, a
porté sur le déplacement de la délégation de Kinshasa pour Addis-Abeba
aux fins de mener les actions de lobbying et de plaidoyer auprès des
Etats membres de la CIRGL, des diplomates et de la presse internationale présente
à ces assises.
Du déroulement de la mission :
La délégation venue du Nord-Kivu et du Sud-Kivu via
Kinshasa pour Addis-Abeba a pris son avion aux environs de 14h pour
enfin atterrir vers 21h30 à destination.
Le matin du mercredi, l’équipe s’est rendue au
siège de l’Union Africaine où se déroulaient les travaux et auxquels elle
a assisté à titre d’observateurs.
Tout au long de la journée, la délégation s’est
évertuée dans la concrétisation de l’objet de cette mission en menant les
actions suivantes :
- La
disponibilisation des outils de plaidoyer (affiches avec différents messages,
les photos, les différents rapports à distribuer, …)
- La
tenue de sit-in dans la réunion des experts
- La distribution
du rapport des experts des Nations Unies en rapport avec la crise qui prévaut
dans les deux provinces et autres documents déjà produits par la société civile
de ces deux provinces sur l’agression Rwandaise et les atrocités perpétrées par
les M23.
- L’affichage
de différents messages présentant le ras-le-bol des populations de suite
des atrocités subies, leurs attentes à ces assises, leurs recommandations aux
Etats membres de la CIRGL et autres partenaires internationaux
- Les échanges
informels avec certains membres des délégations des Etats membres, des
diplomates et autres observateurs.
- La tenue des
points de presse avec les médias internationaux
- La
mobilisation, le suivi et la supervision de diverses manifestations en
provinces.
Des leçons apprises :
- Le besoin de
porter plus haut les cris d’alarme des populations dans toute action de
plaidoyer ;
- La prise en
compte des différentes préoccupations de la Société Civile dans les décisions
issues de la session extraordinaire du Comité Interministériel de la CIRGL sur
la situation sécuritaire de la RDC
- La synergie
agissante des acteurs de la Société Civile a influé sur les décisions des
représentants des Etats membres de la CIRGL
S’agissant des décisions et résolutions prises au
cours de la session :
La Société Civile du Nord-Kivu et
du Sud-Kivu dit en avoir salué quelques unes ; parmi elles, 4 qui sont
pertinentes ont mérite l’attention particulière de ceux qui étaient a
Addis-Abeba.
1) Les Etats ont fortement
condamné les actions du M23 ainsi que les FDLR et autres forces
négatives ;
2) La CIRGL est appelé a
travailler avec l’Union Africaine et les Nations Unies en vue d’établir
immédiatement une force internationale neutre pour éradiquer le M23, les FDLR
et les autres forces négatives à l’Est de la RDC pour le contrôle et la
sécurisation des frontières ;
3) Les Etats membres sont
appelés a mettre en œuvre dans sa totalité le pacte sur la sécurité, la
stabilité et le protocole de non agression ;
4) La Communauté
internationale a été appelée à porter d’urgence une aide humanitaire aux
victimes des atrocités à l’Est de la RDC, plus particulièrement au Nord-Kivu.
Les responsables des forces vives dans les du Nord-Kivu
sont convaincus que le M23 ne s’était jamais retiré volontairement de Rutshuru,
mais qu’au regard de la pression, le Rwanda n’a caché que ses troupes
combattant au coté des rebelles pour tenter de dissimiler les preuves de
son agression. Ce pays joue au malin et à l’hypocrisie. Les Etats Africains qui
se réunissent depuis ce samedi 14 juillet 2012 devront le savoir et en
condamner le Rwanda, si non, lui barrer la route à l’agression et la
balkanisation de la nation Congolaise.
Ils attendent voir que les Chefs d’Etats de
l’Union Africaine mettent sur pied le plus tôt une force internationale neutre
pour restaurer la paix au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
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