Le
Congrès patriotique pour la révolution, un ancien groupe armé du Nord-Kivu qui
s’est transformé en parti politique après les accords de Goma a donné de la
voix au lendemain de la décision de la Cour suprême de justice après l’élection
du président Joseph Kabila. Le président de ce parti politique estime que le
président élu doit mettre en priorité la question de la sécurité de la partie
orientale du pays. Au cas contraire, il demanderait au président élu de
démissionner s’il ne parvenait pas remplir ce devoir.
Le
président de ce parti, M. Didier Bitaki a déclaré que la Cour suprême de
justice est une grande institution qui a mission de dire le droit. Si elle a
rendu son arrêt allant dans le sens de confirmer le travail fait par la Céni, « nous
ne pouvons que nous plier en tant que légaliste. Mais nous faisons remarquer
que certainement la Cour suprême de justice a induit bien d’observateurs et le
peuple congolais en général en erreur ».
Même
la Commission électorale nationale indépendante - Céni - a reconnu elle-même
qu’il y a eu des irrégularités. Les acteurs politiques l’ont reconnu également,
y compris les acteurs politiques de la majorité. Il faut ensuite noter des
accusations de l’ensemble de l’opposition congolaise. Finalement, la Cour a
rendu son arrêt en fonction de quelle analyse, s’est interrogé M. Didier
Bitaki. C’était une décision précipitée, estime-t-il. A son avis, il aurait
fallu que la Cour suprême de justice prenne du temps pour se prononce en examinant
tous les éléments qui lui étaient présentés.
« Nous,
nous restons observateurs et nous attendons voir ceux qui se disent gagnants ou
ceux qui ont perdu ce qu’ils feront. Nous ne permettront pas que des gens
troublent la situation pendant que nous, nous avons vécu des périodes
difficiles. Les politiciens savent tenir des déclarations mais ils ne vivent
pas les conséquences de leurs déclarations sur le terrain », a prévenu le
président du Congrès patriotique pour la révolution.
« C’est
nous qui avons subi et qui avons lutté pour que ce pays reste ce qu’il est ».
Alors les anciens groupes armés ne sont pas d’accord avec qui que ce soit, - la
majorité au pouvoir tout comme l’opposition - là nous ne serons pas d’accord
avec ceux oseront troubler la situation pour que le sang des Congolais coulent à
nouveau dans les rues pour des questions d’intérêt personnel et non d’intérêt
national.
Quant
à ce qu’il attend du nouveau président de la République pour les cinq ans à
venir sur le plan de la sécurité, M. Didier Bitaki déclare que la question
reste toujours sur la table. Nous avons plusieurs fois dans diverses rencontres
essayé de s’y attarder dans la recherche des solutions. « Nous avons connu
les accords de Goma… Malheureusement, le pays est toujours placé sous des
opérations militaires. Je ne sais pas quand est-ce qu’elles vont prendre fin
étant donné que la situation est restée la même », se désole-t-il.
Ce
que nous pouvons, ce n’est plus une demande mais c’est une exigence parce que
dans toutes les promesses qui ont été faites au peuple congolais puisqu’on
disait que l’Est du pays devrait en premier lieu être priorisé.
Malheureusement, on ne trouve pas encore la solution. Pour l’instant, le
nouveau président doit tout faire pour mettre au premier plan la sécurisation
de la partie Est du pays. Sinon à défaut de cela, nous ne tarderons pas à lui
demander de démissionner s’il ne pourra pas stabiliser la partie orientale de
la Rdc. Cette partie consomme les 80 % du budget national qui devrait servir à
la reconstruction nationale pour la stabiliser.
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