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jeudi 12 janvier 2012

Grogne au sein de la Majorité présidentielle, le Panadi dénonce la création des partis satellites pour écraser d’autres en vue d’une autre majorité


Le Parti des nationalistes pour le développement intégral - Panadi - suit de très prêt et avec intérêt l’évolution des travaux de compilation des résultats dans les centres locaux de compilation de Masisi au Nord-Kivu et de Kalehe au Sud-Kivu, délocalisé dans la ville de Bukavu. Il rappelle à ce sujet son communiqué du 29 novembre 2011 dans lequel les irrégularités  graves qui ont émaillé le scrutin du 28 novembre 2011 ont été dénoncées.
M. Nephtali Nkizinkiko
En plus, le Panadi, parti membre de la majorité présidentielle, a constaté que parmi les alliés, certains partis politiques ont créé en leur sein de sous partis politiques. « Nous avons compris que ces amis veulent faire leur propre majorité au détriment de ceux qui sont dans la majorité constituée en 2006. Ils envisagent de jeter les autres à la poubelle après avoir servi ensemble pendant ces cinq dernières années. La Conséquence est que si un parti politique devrait aligner sept candidats pour une circonscription donnée, ces partis et leurs satellites devraient en aligner plus et ils ont la chance d’avoir plus de sièges », a regretté le président du Panadi, Nephtali Nkizinkiko.
Le Panadi a constaté que des irrégularités couplées des cas de fraude, se sont amplifiées au niveau des Clcr de deux circonscriptions électorales des provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Dans le Clcr de Masisi
La poursuite en date du 22 décembre 2011 des activités de compilation des résultats pourtant suspendues par la Céni en date du 21 décembre 2011. Ce non respect de la décision du bureau de la Céni par ce Clcr a été mis à profit par certains candidats pour exercer des pressions de tous ordres sur des agents de la Céni pour des raisons bien évidentes aboutissants à un hold up électoral réalisé par la coalition maffieuse Ucp-Cndp, partis politiques issus des groupes armés, avec leur allié Addi.
La compilation des résultats de sept bureaux du centre de vote de l’EP Hembe -code 22936 – qui, pourant, n’était composé que de deux bureaux et n’avait pas reçu de matériels électoraux. La falsification des résultats par M. Elie Mvula, agent de la Céni, au profit des candidats du parti Addi, dont Mme Chantal Rugenera Kambibi, son épouse et actuellement ministre provincial du Nord-Kivu.
La destruction méchante du centre de vote de Kinigi - code 22897 - en date du 28 novembre 2011 par M. Mwise Kabano, membre influent de l’Addi. La privation de 506 voix au candidat n°117 dans le centre de vote de Kalembe - code 22962- et de 200 voix dans le centre de vote de Ruhegeri - code 228894 - où respectivement, les fiches de pointage indiquent 506 voix et 450 voix, mais les fiches des résultats indiquent, quant à elles, respectivement, le blanc ou zéro et 250 voix, le total perdu étant ainsi de 706 voix. La présence d’un militaire issu de l’ex-groupe armé Cndp comme témoin dans le bureau de compilation.
Dans le centre de Kalehe
La falsification des procès-verbaux de résultats dans les bureaux de compilation où certains procès-verbaux  de résultats ont été brûlés et d’autres pris en attente d’être consumés. La modification des résultats dans certains centres notamment : EP Ziralo - code 17381, bureau A ; EP Tchambombo – code 21769 -, bureau J ; EP Kitalanga – code 17370 -, tous les bureaux. La possession par le candidat n° 37 de plus de 20.000 bulletins de vote non complotés le jour du scrutin, le 28 novembre 2011 à Nyabibwe dans la circonscription de Kalehe.
Le Président du Panadi
Au regard de ces actes malheureux et devant l’impératif catégorique pour la Céni de garantir la justice, la vérité des urnes, la crédibilité et la transparence du scrutin législatif, la Panadi exige une enquête sérieuse dans les Clcr de Masisi et de Kalehe pour que les acteurs et les complices de ces actes ignobles soient f-déférés devant la justice.
Que le scrutin législatif soit repris proprement dans ces deux circonscriptions car la corruption et vote forcé, surtout dans le Masisi, y ont fait la loi.  A défaut de reprendre le scrutin dans ces deux circonscriptions, le Panadi sollicite l’assainissement de ces bureaux de compilation à l’instar du travail que la Céni a fait d’une manière satisfaisante dans la circonscription de Rutshuru.
Le Panadi est convaincu que si ces deux exigences n’étaient pas rencontrées, l’histoire retiendra que pour ce scrutin dans ces deux circonscriptions électorales les valeurs démocratiques y ont été piétinées, la volonté du peuple souverain méprisée et confisquée, toutes reléguées au magasin des accessoires et les antivaleurs élevées au rang des vertus.
Le Panadi a joué un rôle de premier plan dans la résolution juridique de l’épineuse question de la nationalité congolaise au Kivu. Soucieux de la promotion politique de la femme, ce parti, a au cours d’un mandat placé  une femme au gouvernement central, Mme Yvonne Iyamulemye Kabano au poste de vice-ministre à la Défense nationale et des Anciens Combattants.
Le Panadi a aussi placé une femme au gouvernement provincial, Mme Chantal Rugenera Kambibi. Il a produit une autre femme mandataire dans les entreprises publiques, Mme Yvonne Iyamulemye Kabano, président du Conseil d’administration à l’Institut national des statistiques, placé une femme comme Maire adjoint de la ville de beni, Mme Angèle Nyira Bitaro, placé une femme comme bourgmestre adjoint de la Commune de Ruwenzori dans la ville de Beni, Mme Ruyange Ich’Impaye, placé une femme comme trésorière dans la coordination provinciale de la majorité présidentielle au Nord-Kivu, Mme Charlotte Dusabe Semanza.
Fort de sa légitimité historique, en 2006 aux élections législatives, le Panadi a obtenu dans la circonscription de Masisi 84.000 voix, venant ainsi en tête devant le Rcd avec 66.000 voix et le Pprd avec 52.000 voix. Ce score lui a apporté deux sièges. C’est pourquoi, ce parti tient à garder ce leadership au cours des élections en cours.
Fort de son ancrage politique dans le Nord-Kivu que le Panadi a gagné un siège dans le Rutshuru - M. Cyprien Iyamulemye Baragomanwa. Grâce aux ressources financières procurées par le Panadi qui les a amenés à l’Assemblée nationale en 2006, les députés Jules Mugiraneza et Cyprien Iyamulemye ont créé leurs propres partis politiques, respectivement l’Addi et l’Afrc.

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