Le
Parti des nationalistes pour le développement intégral - Panadi - suit de très
prêt et avec intérêt l’évolution des travaux de compilation des résultats dans les centres locaux de
compilation de Masisi au Nord-Kivu et de Kalehe au Sud-Kivu, délocalisé dans la
ville de Bukavu. Il rappelle à ce sujet
son communiqué du 29 novembre 2011 dans lequel les irrégularités graves qui ont émaillé le scrutin du 28
novembre 2011 ont été dénoncées.
M. Nephtali Nkizinkiko |
En
plus, le Panadi, parti membre de la majorité présidentielle, a constaté que parmi les alliés,
certains partis politiques ont créé en leur sein de sous partis politiques. « Nous
avons compris que ces amis veulent faire leur propre majorité au détriment de
ceux qui sont dans la majorité constituée en 2006. Ils envisagent de jeter les autres
à la poubelle après avoir servi ensemble pendant ces cinq dernières années. La
Conséquence est que si un parti politique devrait aligner sept candidats pour
une circonscription donnée, ces partis et leurs satellites devraient en aligner plus et ils ont la chance d’avoir
plus de sièges », a regretté le président du Panadi, Nephtali Nkizinkiko.
Le Panadi a constaté que des irrégularités couplées des cas de fraude, se sont amplifiées au niveau des
Clcr de deux circonscriptions électorales des provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Dans le Clcr de Masisi
La
poursuite en date du 22 décembre 2011 des activités de compilation des
résultats pourtant suspendues par la Céni en date du 21 décembre 2011. Ce non
respect de la décision du bureau de la Céni par ce Clcr a été mis à profit par
certains candidats pour exercer des pressions de tous ordres sur des agents de
la Céni pour des raisons bien évidentes aboutissants à un hold up électoral
réalisé par la coalition maffieuse Ucp-Cndp, partis politiques issus des
groupes armés, avec leur allié Addi.
La
compilation des résultats de sept bureaux du centre de vote de l’EP Hembe -code
22936 – qui, pourant, n’était composé que de deux bureaux et n’avait pas reçu
de matériels électoraux. La falsification des résultats par M. Elie Mvula,
agent de la Céni, au profit des candidats du parti Addi, dont Mme Chantal
Rugenera Kambibi, son épouse et actuellement ministre provincial du Nord-Kivu.
La
destruction méchante du centre de vote de Kinigi - code 22897 - en date du 28
novembre 2011 par M. Mwise Kabano, membre influent de l’Addi. La privation de
506 voix au candidat n°117 dans le centre de vote de Kalembe - code 22962- et
de 200 voix dans le centre de vote de Ruhegeri - code 228894 - où
respectivement, les fiches de pointage indiquent 506 voix et 450 voix, mais les
fiches des résultats indiquent, quant à elles, respectivement, le blanc ou zéro
et 250 voix, le total perdu étant ainsi de 706 voix. La présence d’un militaire
issu de l’ex-groupe armé Cndp comme témoin dans le bureau de compilation.
Dans le centre de Kalehe
La
falsification des procès-verbaux de résultats dans les bureaux de compilation
où certains procès-verbaux de résultats
ont été brûlés et d’autres pris en attente d’être consumés. La modification des
résultats dans certains centres notamment : EP Ziralo - code 17381, bureau
A ; EP Tchambombo – code 21769 -, bureau J ; EP Kitalanga – code
17370 -, tous les bureaux. La possession par le candidat n° 37 de plus de
20.000 bulletins de vote non complotés le jour du scrutin, le 28 novembre 2011
à Nyabibwe dans la circonscription de Kalehe.
Le Président du Panadi |
Au
regard de ces actes malheureux et devant l’impératif catégorique pour la Céni
de garantir la justice, la vérité des urnes, la crédibilité et la transparence
du scrutin législatif, la Panadi exige une enquête sérieuse dans les Clcr de
Masisi et de Kalehe pour que les acteurs et les complices de ces actes ignobles
soient f-déférés devant la justice.
Que
le scrutin législatif soit repris proprement dans ces deux circonscriptions car
la corruption et vote forcé, surtout dans le Masisi, y ont fait la loi. A défaut de reprendre le scrutin dans ces
deux circonscriptions, le Panadi sollicite l’assainissement de ces bureaux de
compilation à l’instar du travail que la Céni a fait d’une manière
satisfaisante dans la circonscription de Rutshuru.
Le
Panadi est convaincu que si ces deux exigences n’étaient pas rencontrées,
l’histoire retiendra que pour ce scrutin dans ces deux circonscriptions
électorales les valeurs démocratiques y ont été piétinées, la volonté du peuple
souverain méprisée et confisquée, toutes reléguées au magasin des accessoires
et les antivaleurs élevées au rang des vertus.
Le
Panadi a joué un rôle de premier plan dans la résolution juridique de
l’épineuse question de la nationalité congolaise au Kivu. Soucieux de la
promotion politique de la femme, ce parti, a au cours d’un mandat placé une femme au gouvernement central, Mme Yvonne
Iyamulemye Kabano au poste de vice-ministre à la Défense nationale et des
Anciens Combattants.
Le
Panadi a aussi placé une femme au gouvernement provincial, Mme Chantal Rugenera
Kambibi. Il a produit une autre femme mandataire dans les entreprises
publiques, Mme Yvonne Iyamulemye Kabano, président du Conseil d’administration
à l’Institut national des statistiques, placé une femme comme Maire adjoint de
la ville de beni, Mme Angèle Nyira Bitaro, placé une femme comme bourgmestre
adjoint de la Commune de Ruwenzori dans la ville de Beni, Mme Ruyange
Ich’Impaye, placé une femme comme trésorière dans la coordination provinciale
de la majorité présidentielle au Nord-Kivu, Mme Charlotte Dusabe Semanza.
Fort
de sa légitimité historique, en 2006 aux élections législatives, le Panadi a
obtenu dans la circonscription de Masisi 84.000 voix, venant ainsi en tête
devant le Rcd avec 66.000 voix et le Pprd avec 52.000 voix. Ce score lui a
apporté deux sièges. C’est pourquoi, ce parti tient à garder ce leadership au
cours des élections en cours.
Fort
de son ancrage politique dans le Nord-Kivu que le Panadi a gagné un siège dans
le Rutshuru - M. Cyprien Iyamulemye Baragomanwa. Grâce aux ressources
financières procurées par le Panadi qui les a amenés à l’Assemblée nationale en
2006, les députés Jules Mugiraneza et Cyprien Iyamulemye ont créé leurs propres
partis politiques, respectivement l’Addi et l’Afrc.
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