Journaliste en danger - Jed - est
profondément exaspérée par l’attaque dont a été victime une chaîne de
télévision proche de l’opposition à Goma, capitale de la province du Nord- Kivu
- Est de la Rdc- . Cette attaque vient allonger la liste des médias proches de
l’opposition réduits au silence à Kinshasa et dans les provinces depuis le double
scrutin, présidentiel et législatif, du 28 novembre 2011.
Selon les informations recueillies
par Jed, Canal Futur Télévision - Cf Tv -, antenne de Goma,
et appartenant à M. Vital Kamerhe, ancien cadre du parti présidentiel,
passé à l’opposition depuis sa démission forcée au poste du président de
l’Assemblée nationale et l’un des candidats malheureux à la présidentielle du
28 novembre 2011, a été attaquée, dans la nuit du 3 au 4 janvier 2012, par des
inconnus qui ont emporté tout le matériel composé de six caméras
portables, quatre lecteurs Dvd, un mixeur vidéo professionnel, etc.
L’émetteur ainsi que d’autres dossiers n’ont pas été
emportés.
Contacté par Jed, Lwarhiba Metre,
directeur de Cf Tv, a déclaré qu’ils ont quitté la chaîne à 23 heures locales
après avoir diffusé une information ayant trait à l’agression dont a été
victime M. Léon Kengo, président du Senat et l’un des candidats malheureux à la
présidentielle, à Paris, en France. « Dans notre dernière édition du
journal, nous avons dit que le Pprd (Ndlr : Parti du Peuple pour la
Reconstruction et la Démocratie, parti présidentiel) est entrain de récupérer
l’agression dont a été victime M. Léon Kengo en accusant les supporters de
l’Udps (Ndlr : Union pour la Démocratie et le Progrès Social, principal
parti d’opposition) d’en être des auteurs. », a-t-il déclaré. Les
assaillants ont cassé une fenêtre avant de s’introduire dans les installations
de Canal Futur Tv, situé à quelques encablures d’un poste de la police.
Pour rappel, Canal Futur Tv, antenne
de Kinshasa, capitale de la Rdc, a été interdite d’émettre, depuis le 28
novembre 2011, par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel de la Communication - Csac
- pour avoir diffusé « des propos comportant des accusations sans
preuves contre un adversaire politique ». Cette chaîne reste fermée
au-delà du délai de sa suspension.
Jed demande aux autorités
provinciales d’ouvrir une enquête immédiate pour tirer au clair cette
affaire.
Olpa indigné par le cambriolage spectaculaire d’un média à
Goma
Kinshasa, le 5 janvier 2011. L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique
- Olpa -, réseau africain d’experts juristes et journalistes volontaires pour
la défense et la promotion de la liberté de la presse, exprime son indignation
et condamne avec la dernière énergie le cambriolage spectaculaire des
installations de la station provinciale de Canal Futur Télévision - Cf Tv -,
chaîne privée de télévision émettant à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo - Rdc -.
Les installations de Canal Futur Tv, propriété de Vital Kamerhe, candidat
malheureux au scrutin du 28 novembre 2011, ont été attaquées dans la nuit du 3
au 4 janvier 2011, par des individus non autrement identifiés qui ont emporté
un nombre important de matériel de la télévision - caméras, lecteurs Dvd,
mixeur vidéo -, avant de disparaître dans la nature.
Ce cambriolage est survenu quelques heures seulement après la diffusion
par Cf Tv Goma, dans son journal du 3 janvier 2011 à 23 heures locales des
informations relatives à l’agression en France du président du Sénat, Léon
Kengo wa Dondo, et la récupération politique de ce triste évènement par le parti
présidentiel Pprd - Parti du peuple pour la reconstruction et le développement
-.
Olpa condamne cette attaque contre un média. Il s’agit d’une atteinte
grave au droit d’informer et d’être informé garantie par la législation
congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de
l’homme.
En conséquence, Olpa exige la mise sur pied d’une commission d’enquête
sérieuse pour identifier les commanditaires et les exécutants de cet acte
ignoble. Olpa appelle également à la réouverture immédiate de Canal Futur Télévision à Kinshasa suspendue illégalement depuis le 28 novembre 2011 sans
raison valable.
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