Que veut le Gouverneur de la Province du Kasaï Oriental ? Exterminer tous les
Congolais avant son départ ou comment ? Les services de sécurité continuent
à commettre des exactions sur le peuple congolais. Nous sommes mercredi, le 25
Janvier 2012 en République Démocratique du Congo. Il y a à cet instant un
climat de terreur au Kasaï Oriental provoqué par le gouverneur de la Province,
M. Alphonse Ngoyi Kasanji à Mbuji-Mayi, à l’Université Officielle de Mbuji-Mayi,
- UOM -.
En
effet, le Gouverneur de cette Province s’est déplacé pour se rendre à cette Université
sans fournir des explications nécessaires de sa visite à cette Institution
Universitaire, ayant appelé 5 minutes avant son arrivé le Recteur de ladite
Université qui n’a rien dit aux étudiants, M. Alphonse Ngoyi Kasanji a fait une
descente forcée avec un cortège blindé comme allant à la guerre dans le seul
but de semer les troubles dans cet établissement.
Cependant,
les étudiants à leur tour, n’étant pas informés de la raison de sa visite se
sont mis à se poser des questions en vue de connaitre de quoi il s’agissait au
juste. Quelques temps après un silence absolu, sans aucune réponse ni explication
de la part des autorités académiques et de l’autorité provinciale, ils ont
commencé à hurler contre le Gouverneur et les autorités académiques ; à la
suite de ces hurlements ce dernier donnera l’ordre à ses gardes de tirer sur
les étudiants.
Pour
le moment la situation reste tendue dans ce coin de la Province, le bilan
provisoire est défini comme suit : une étudiante morte sur place par coup de
balle, une autre de G3 faculté d’économie blessée gravement qui a aussi
beaucoup saigné et dont le sort n’est pas encore connu, plusieurs Professeurs
et Assistants sont passés à tabac par les services de sécurité du Gouverneur et
plusieurs étudiants blessés gravement.
Au
regard de ce qui précède, la démocratie en République Démocratique du Congo
continue à être mis en péril par ceux là même qui ont reçu mandat du peuple
congolais en vue de sauvegarder les intérêts du peuple et de garantir les
droits de la population qui leur a donné mandat. Ce qui remet en mémoire des
Congolaises et Congolais la dérive totalitaire tant déplorée et qui ne fait que
sacrifier la jeune démocratie de notre pays.
Les
étudiants de UOM condamnent avec la dernière énergie cette répression sauvage
de la part de l’Autorité provinciale et l’attitude des éléments de la Police au
service du Gouverneur de la Province en violation flagrante de l’article 28 de
la Constitution qui stipule que « nul n’est tenu d’exécuter un ordre
manifestement illégal » et que de ce fait ils sont déliés du devoir
d’obéissance lorsque l’ordre reçu constitue une atteinte manifeste au respect
des droits de l’homme, des libertés publiques et des bonnes mœurs.
A
ces jours post-électoraux où les tensions ne font que monter, M. Alphonse
Ngoy Kasanji se donne le luxe de massacrer les étudiants en rappelle de la
période de triste mémoire des massacres de Lubumbashi.
« Nous les étudiants de l’UOM, demandons aux différents organes des droits de l’homme, à l’opinion tant nationale qu’internationale et aux instances judiciaires compétentes de nous aider à mettre hors d’état de nuire cette force gouvernementale car la seule chose qui permet au mal de triompher dans un pays c'est l'inaction de la population, nul n'ignore que "Les Gouvernements sont établis parmi le peuple pour garantir leurs droits et libertés, et leur juste pouvoir émane du consentement du peuple - des gouvernés -.
« Nous les étudiants de l’UOM, demandons aux différents organes des droits de l’homme, à l’opinion tant nationale qu’internationale et aux instances judiciaires compétentes de nous aider à mettre hors d’état de nuire cette force gouvernementale car la seule chose qui permet au mal de triompher dans un pays c'est l'inaction de la population, nul n'ignore que "Les Gouvernements sont établis parmi le peuple pour garantir leurs droits et libertés, et leur juste pouvoir émane du consentement du peuple - des gouvernés -.
Chaque
fois qu'une forme de gouvernement devient destructrice de ce but, le peuple a
le droit de l'abolir et d'établir un autre dans la forme qui lui paraîtra
capable d'assurer son bonheur et sa sureté" ». Pour clore, nous déclarons
la démission immédiate et la poursuite judiciaire de M. Alphonse Ngoy Kasanji
comme l’avait d’ailleurs déclaré M. Tshisekedi wa Mulumba en disant, « tous les
gouverneurs sont démissionnaires ».
Fait à Mbuji-Mayi, le 25 janvier
2012
Collectif des Etudiants de
UOM-Kasaï Oriental/RDC
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