- Kinshasa /New York, le 26 Janvier 2012 - La
communauté humanitaire en République Démocratique du Congo - Rdc - a reçu
aujourd’hui un nouvel appui financier de 9,1 millions de dollars américains du
Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires - Cerf - pour
lutter contre le choléra, la maladie d’origine hydrique qui a affecté plus de
22.000 personnes l’année passée et causé plus de 500 décès.
Depuis janvier 2011, les agences de Nations Unies,
les organisations non gouvernementales et le Gouvernement congolais travaillent
ensemble pour stopper la propagation de cette maladie qui affecte huit de 11
provinces du pays. Plus de 22.000 cas ont été rapportés pendant les 12 derniers
mois. La majorité de cas – plus de 14.000 – a été enregistrée dans les
provinces de l’est du pays où le choléra est endémique. Ces dernières semaines,
cependant, il y a eu un pic de cas et près de 18 % du nombre total de cas ont
été enregistrés depuis la mi-décembre. Au-delà des personnes atteintes, il y a
des milliers d’autres qui sont des victimes collatérales de la maladie dont
l’impact peut être senti dans les activités agricoles et commerciales, la
fréquentation scolaire, le bien-être familial, ainsi que dans les moyens de
subsistance des ménages qui sont déjà parmi les plus pauvres du monde.
Avec plus de 5.500 cas rapportés, la Province du
Sud-Kivu a payé le plus lourd tribut, soit 25 % du nombre total des cas. La
capitale Kinshasa, la Province Orientale, le Bandundu et l’Equateur,
situés le long du Fleuve Congo, sont également affectés par leur pire
épidémie de choléra depuis une dizaine d’années. Le Fleuve Congo est à la fois
une importante voie commerciale et un vecteur de la maladie. Avec une
population estimée à 10 millions d’habitants et un dysfonctionnement du système
d’assainissement et d’approvisionnement en eau, Kinshasa a enregistré 248 cas
en décembre, représentant près de 25 % des cas que la ville avait connus
jusqu'alors. En Ituri, en Province Orientale, plus de 500 personnes ont été
affectées par la maladie entre mi-décembre 2011 et mi-janvier 2012. Si la
réponse échoue, les acteurs humanitaires craignent que le choléra ne devienne
endémique dans les provinces le long du fleuve.
A travers le pays, les organisations humanitaires
ont développé une stratégie de réponse multisectorielle, mais elles n’ont pas
encore réussi à contenir la maladie. La réponse comprend l’établissement des
centres de traitement de choléra, l’établissement des points de chloration
d’eau et l’aménagement des points d’approvisionnement en eau, l’organisation
des campagnes de sensibilisation des populations par les médias, la formation
des staffs médicaux et la désinfection des embarcations. Les agences onusiennes
et les Ong attendent après le financement du Cerf pour stimuler la réponse au
cholera qui aggrave une situation humanitaire déjà précaire pour des millions
de Congolais.
«Malgré nos efforts antérieurs, nous avons
été en retard d’un pas par rapport à l’évolution de la maladie. Ce nouveau
financement nous permettra de renforcer toute la chaîne de réponse», a déclaré
aujourd’hui le Coordonnateur humanitaire Fidèle Sarassoro. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance - Unicef -
et l’Organisation mondiale de la santé - Oms - recevront respectivement 4,4
millions et 4,7 millions de dollars américains. Mais ces agences travailleront
avec un groupe d’Ong internationales et nationales qui sont en première ligne
de la réponse.
Les organisations humanitaires se disent confiantes qu'elles mettront fin à cette urgence, mais elles ajoutent que des solutions durables sont nécessaires et que les autorités congolaises devront prioriser les investissements dans le secteur de l'eau, hygiène et assainissement. Par ailleurs, ces organisations estiment que dans le pire des cas, la maladie pourrait affecter quelque 21 millions de personnes.
Le Cerf a été mis en place par les Nations Unies en 2005 pour pré-positionner des fonds afin de répondre au moment opportun aux crises humanitaires. L'année dernière, le Cerf a alloué 4 millions de dollars américains pour combattre le choléra dans les provinces situées le long du Fleuve Congo.
Les organisations humanitaires se disent confiantes qu'elles mettront fin à cette urgence, mais elles ajoutent que des solutions durables sont nécessaires et que les autorités congolaises devront prioriser les investissements dans le secteur de l'eau, hygiène et assainissement. Par ailleurs, ces organisations estiment que dans le pire des cas, la maladie pourrait affecter quelque 21 millions de personnes.
Le Cerf a été mis en place par les Nations Unies en 2005 pour pré-positionner des fonds afin de répondre au moment opportun aux crises humanitaires. L'année dernière, le Cerf a alloué 4 millions de dollars américains pour combattre le choléra dans les provinces situées le long du Fleuve Congo.
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