La
Synergie des enseignants de la Rdc regroupant quatre syndicats s’est réunie le
21 janvier 2011 à Kinshasa-Kalamu pour examiner les préoccupations des
enseignants. Il s’agissait entre autres du nouveau cahier de charges des
enseignants de la Rdc, de l’engagement citoyen des enseignants face aux
élections du 28 novembre 2011, de l’instauration de la taxe sur la valeur
ajoutée et des violations des droits fondamentaux des enseignants.
Les
enseignants ont constaté que les différents gouvernements qui se sont succédé
ont maintenu les enseignants dans un barème salarial de misère hypothéquant
ainsi la qualité de l’enseignement dispensé par la jeunesse. Le couronnement de
la débâcle du système éducatif se traduit par les pratiques de fraude et de
corruption à l’examen d’Etat et prédispose la Rdc à l’importation de cerveaux
et à la domination.
Pour
l’année 2012, les enseignants de la Rdc exige du gouvernement congolais un barème
salarial conforme au pouvoir d’achat et payé le 20 de chaque mois,
l’effectivité de la gratuité de l’enseignement et la mécanisation des
enseignants condamnés jusqu’à ces jours, au bénévolat et le paiement de
salaires aux enseignants Np.
La
synergie accorde au gouvernement congolais l’échéance du premier trimestre pour
donner des réponses aux revendications légitimes des enseignants. Faute de
quoi, le gouvernement sera tenu le seul responsable de toutes les perturbations
qui en découlerait.
Engagement des enseignants aux
élections
La
Synergie des syndicats des enseignants félicitent l’engagement citoyen des
enseignants qui n’ont ménagé aucun effort à accomplir leur devoir civique en
votant d’une part, et d’autre part, en accompagnant les Institutions de la
République dans l’organisation des élections voulues crédibles, démocratiques
et transparentes.
Cependant,
la synergie des syndicats des enseignants de la Rdc exprime sa profonde
déception à la Céni qui a manqué à son devoir public et historique de doter le
pays des animateurs crédibles dont il a besoin. La même déception est adressée
à la classe politique congolaise pour avoir exclu intentionnellement la société
civile congolaise du processus électoral en dépit des appels pressants lui
adressés.
La
Céni dont la composition est éminemment politique a déçu l’espoir de tout un
peuple. Les scènes de contestation dues aux fraudes auxquelles assiste la
population congolaise sur toute l’étendue du territoire national est un
spectacle qui n’honore pas la communauté nationale et entame la moralité
publique.
Les membres de la Synergie |
« En
notre qualité des dispensateurs des valeurs, nous ne pouvons aucunement
accepter les pratiques de fraude, de tricherie que nous décourageons dans nos
salles de classe de peur de mettre en cause le type d’hommes à former. Notre
jeunesse nous observe », a déclaré Jean-Bosco Puna.
Dans
ce conflit de légitimité et de légalité avérée, la synergie en appelle
urgemment à la médiation nationale et internationale susceptible de favoriser
le climat de travail dans les différents secteurs de la vie nationale
congolaise, a poursuivi le porte-parole de la synergie des syndicats des
enseignants de la Rdc.
La taxe sur la valeur ajoutée
La
Tva dans son essence première, est une taxe sociale affectée au financement de
la protection sociale. Sa mise en application devrait répondre essentiellement
aux besoins sociaux essentiels en l’occurrence ; l’éducation, la santé,
l’habitat, l’emploi, la retraite… La Tva fait participer la société entière à
la contribution des services susévoqués, ce qui revient à conclure qu’elle
présente des avantages appréciables.
Par
contre, pour que la Tva atteigne les objectifs qui lui sont assignés, elle doit
fonctionner dans un environnement qui répond aux exigences d’une administration
exempte de lourdeur et de corruption, c’est-à-dire une administration reposant
sur des principes de gestion universellement reconnus, une bonne gouvernance
qui met en place des politiques publiques permettant au travailleur appelé à
produire, et aux collecteurs d’impôts et taxes à canaliser l’argent des
contribuables vers le trésor public : des travailleurs non motivés par
leurs salaires et sanctionnés en cas de fraude et enfin d’un système efficace d’information et de préparation
de la population à la pratique même de la Tva.
La
Tva arrive en Rdc au moment où les enseignants, les fonctionnaires de l’Etat,
les parents, n’ont aucun pouvoir d’achat et sont maintenus dans un barème de
misère. A la lumière de la faible gouvernance publique devant protéger les
contribuables, les enseignants craignent que la Tva ne soit en mesure de
répondre aux besoins de la population.
Violations des droits fondamentaux
des enseignants
La
synergie des syndicats des enseignants de la Rdc dénonce la politique du
ministre de l’Epsp, M. Maker Mwangu consistant à imposer aux enseignants, une
mutuelle avec automatisation des cotisations des enseignants à partir du Socope. Ce qui apparait, aux yeux
des enseignants, ni plus in moins à une provocation qui viole la liberté
d’association et confisque la volonté des enseignants de s’organiser librement
en vue d’une autoprise en charge effective.
La
synergie invite ses membres à ne pas céder à toute intimidation qui met
dangereusement en cause leur liberté. Par ailleurs, les quatre syndicats
dénoncent les abus de pouvoir constatés dans le chef de l’Abbé coordonnateur
sous-provincial des écoles conventionnées catholiques de la Tshangu qui suspend
et même exclut les enseignants en violation de toutes les dispositions légales.
La synergie des syndicats des enseignants de la Rdc envisage d’adresser un
mémorandum à l’intention du Cardinal Laurent Monsengwo, en sa qualité de
l’autorité morale des écoles conventionnées catholiques pour son arbitrage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire