Journaliste en danger (JED) est profondément indignée par les menaces
violentes proférées contre beaucoup de professionnels des médias, dont deux ont
été molestés, lors d’une messe organisée, samedi 7 janvier 2012, dans
l’enceinte de la paroisse Saint Joseph, dans la commune de Kalamu à
Kinshasa.
Selon les témoignages recueillis par JED, Richard Shako et
Serge Kembila, respectivement journaliste et cameraman de RTG@,
une chaîne émettant à Kinshasa, capitale de la RDC et proche de la mouvance
présidentielle, ont été pris à partie, samedi 7 janvier 2012, par des
supporters de l’opposition venus assister à un culte religieux à la
paroisse catholique Saint Joseph à Matonge, un quartier populaire de
Kinshasa. Les journalistes ont été accusés de travailler pour le compte
de « Digital Congo », une autre chaîne proche de la mouvance
présidentielle, à laquelle on reprocherait de s’attaquer au Cardinal Laurent
Monsengwo (Archevêque de Kinshasa) suite à sa déclaration concernant les
résultats de la présidentielle publiés par la Commission Electorale Nationale
Indépendante (CENI) en les qualifiant de « ni conformes à la vérité ni
à la justice ». Selon des informations parvenues à JED, d’autres
journalistes travaillant pour les médias proches du pouvoir ont eu la vie sauve
en prenant la fuite alors qu’ils étaient ardemment traqués.
Les journalistes étaient partis couvrir un culte religieux célébré en
prélude de la conférence des évêques sur la situation politique qui prévaut en
RDC. Les deux journalistes ont été attaqués au moment où ils réalisaient des
interviews avec certains politiciens qui ont assisté à la messe.
Contacté par JED, Richard Shako a déclaré qu’il a pu s’échapper grâce à
l’intervention de ses confrères. « Le cameraman qui était plus visible
que moi était poursuivi par les assaillants et tabassé copieusement. Sa caméra
a été récupérée par un membre de la paroisse Saint Joseph qui l’a consignée à
la paroisse avant de nous la restituer endommagée. Je connais certains de nos
agresseurs que je vois souvent lors des marches de l’UDPS que je couvre
souvent », a-t-il ajouté.
Journalistes en danger (JED) dénonce cette intolérance politique qui
cible des médias et demande avec insistance aux organisateurs des
manifestations publiques de prendre des mesures adéquates de sécurisation des
journalistes lors de leurs manifestations.
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