L’Association Africaine de défense
des Droits de l’Homme, - Asadho -, appelle le ministre de la Justice et des
droits humains à faire respecter les droits reconnus à la personne humaine lors
de « l’opération anti Kuluna » qu’il a promis de lancer dans la ville
Kinshasa, en République Démocratique du Congo.
En date du 18 janvier 2012, lors de
la réunion qu’il a tenu avec certains magistrats de la ville de Kinshasa, le ministre de la Justice et des droits humains a promu de lancer « l’opération
anti Kuluna » destinée à identifier et sanctionner les Kuluna.
L’Asadho craint que cette opération
soit une occasion pour la Police Nationale Congolaise d’enlever,
arrêter, détenir et torturer les militants des partis de l’opposition ou
les jeunes innocents au motif qu’ils s’adonnent au banditisme urbain.
Elle rappelle que les opérations
précédentes organisées par la même police contre les Kuluna étaient devenues
l’occasion pour certaines personnes de faire des dénonciations calomnieuses
contre les jeunes innocents et pour la police de se faire facilement de
l’argent sur le dos des parents qui paient en moyennant 300 dollars
américains pour obtenir la mise en liberté de leurs enfants. En plus, les
procès organisés dans le cadre desdites opérations ne respectaient pas les
principes d’un procès juste et équitables.
Elle demande à la Police Nationale et
aux magistrats qui seront impliqués dans « l’opération anti kuluna »
de respecter scrupuleusement la présomption d’innocence, le délai de la garde à
vue et la garantie de la liberté individuelle qui exige que la détention
soit une exception. En plus, tous les procès qui s’organiseront dans le cadre
de cette opération devront respecter les principes d’un procès juste et
équitable exigés par les normes nationales et internationales relatives aux
droits de l’Homme.
Fait à Kinshasa, le 19 janvier 2012
Asadho
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