APO

vendredi 8 avril 2011

L’aide au développement a atteint un record en 2010 mais reste inférieure aux engagements des donateurs

L’aide publique au développement mobilisée en 2010 par les pays membres du comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE a atteint 128,7 milliards de dollars. Ce chiffre représente une augmentation de 6,5 % par rapport à l'année 2009. Cela représente 0,32 % du produit national brut des pays donateurs. L’aide européenne a représenté 70,2 milliards de dollars américains, soit 0,46 % du produit national brut des pays concernés. Ce qui suppose qu'il y a eu une augmentation de 6,7 % par rapport à 2009 et plus de la moitié (54 %) de l’aide mondiale totale.
Le ministre des Finances Augustin Matata Ponyo Mapon
Si le montant de 128,7 milliards de dollars américains est un record historique en termes absolus, cela ne permet que de retrouver le niveau de 2005 en termes d’efforts consacrés à l’aide (0,32 % de la richesse créée). En outre, malgré une augmentation de 30 milliards de dollars américains depuis 2004, il manque 19 milliards de dollars américains pour respecter l’engagement pris en 2005 par le G7 de Gleneagles.
Alors que l’Afrique devait recevoir 25 milliards de dollars américains supplémentaires entre 2005 et 2010, elle n’en a effectivement reçu que 11 milliards de dollars américains, soit moins de la moitié de la somme promise. Au niveau européen, seuls 8 des 15 États membres européens du CAD, dont la Belgique, ont respecté leur engagement d’atteindre 0,51 % de leur RNB en 2010.

En ce qui concerne la Belgique, avec un montant de 3 milliards de dollars américains,.Elle atteint 0,64 % de son produit national brut, ce qui représente une des hausses les plus importantes par rapport à 2009 (+19,1 %), mais reste en-dessous de l’objectif légal d’atteindre 0,7 % en 2010. Le poids important que représente la comptabilisation de l’annulation de dette en faveur de la RDC implique qu’à très court terme, il va falloir trouver les moyens de négocier une augmentation significative des budgets consacrés à l’aide au développement dès 2011, afin de maintenir la tendance haussière de l’aide belge et de respecter l’engagement des 0,7 %.
 Plus que jamais, au-delà des considérations quantitatives, l’enjeu sera d’améliorer l’efficacité de l’aide. Le rendez-vous de Busan de novembre prochain sur l’efficacité de l’aide constitue à ce titre une occasion que les pays donateurs ne peuvent manquer s’ils veulent traduire leurs déclarations politiques en mesures concrètes pour un financement suffisant et efficace des programmes de développement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire