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Bénin - Lutte contre le travail des enfants : Les Ministres Adidjatou MATHYS, Véronique TOGNIFODÉ et le Ministre Conseiller Mariam DJAOUGA SACCA en campagne contre le travail des enfants

La descente des Ministres fait suite au lancement, en 2023, de la campagne dénommée « Tolérance zéro au travail des enfants dans les secteurs à forte prévalence » soutenue par l’UNICEF

Le Ministre du Travail et de la Fonction Publique a conduit, le jeudi 3 avril 2025, une délégation gouvernementale successivement dans le marché Houndjro à Abomey et sur la gare routière de Bohicon. Aux usagers de ces deux sites, les Ministres Adidjatou MATHYS, Véronique TOGNIFODÉ en charge des Affaires Sociales et de la Microfinance ainsi que le Ministre Conseiller Mariam DJAOUGA SACCA et le Représentant Résident de l’UNICEF au Bénin ont prodigué des conseils dans le sens du retrait des enfants des activités économiques. Ils ont appelé à leur scolarisation et à leur libération du joug du travail. 

Le marché Houndjro situé à Abomey et la gare de stationnement des bus à Bohicon constituent deux sites à forte prévalence du travail des enfants dans le Zou. Un département où le taux de prévalence est estimé à 22,5 % alors qu’au niveau national le taux est établi à 19,9 %. Pour renverser cette tendance, les parties prenantes de la lutte contre le travail des enfants ont décidé d’effectuer une descente conjointe sur le terrain. Puisque pour le ministère du Travail et de la Fonction publique qui pilote la lutte contre le travail des enfants, il s’agit d’un « fléau qui exige des acteurs, de la détermination, des actions concertées et des échanges d’expériences ». Le gouvernement était représenté par la Ministre Adidjatou MATHYS et sa collègue Véronique TOGNIFODÉ, Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance ainsi que la Ministre Conseillère Mariam DJAOUGA SACCA. 

D’un site à l’autre, leur message n’a pas varié : « Les enfants à l’école, les adultes au travail ». Elles ont exhorté les usagers des deux sites à mettre en avant l’avenir des enfants en les retirant de ces lieux pour les envoyer à l’école. « Nous avons fait le déplacement pour vous encourager à aider le gouvernement à combattre le travail des enfants dans nos marchés et nos gares routières », a soutenu la Ministre Adidjatou MATHYS. 

Pour la délégation gouvernementale, le programme de modernisation des marchés ainsi que la réhabilitation des gares routières font partie des actions initiées par l’Exécutif béninois pour permettre aux usagers de libérer les enfants des activités économiques. « Vos actions dans les marchés et sur les gares routières doivent être de nature à permettre à nos enfants d’avoir la possibilité d’aller à l’école et d’avoir les connaissances et les compétences qui leur permettront plus tard d’être efficaces, quel que soit le métier qu’ils choisiront d’embrasser », exhorte la délégation ministérielle. 

Tour à tour, les Ministres Adidjatou MATHYS, Véronique TOGNIFODÉ et Mariam DJAOUGA SACCA ont appuyé leurs exhortations par les mesures prises par le gouvernement pour soulager les parents par rapport aux dépenses liées à la scolarisation des enfants. Il s’agit entre autres du programme des cantines scolaires et de la mesure d’exonération des frais de scolarité. À en croire la délégation gouvernementale, il ne reste que la volonté des usagers des marchés et des gares routières pour que ces sites soient exempts du travail des enfants dans le Zou.

La descente des Ministres fait suite au lancement, en 2023, de la campagne dénommée « Tolérance zéro au travail des enfants dans les secteurs à forte prévalence » soutenue par l’UNICEF et à la mise en œuvre de l’accompagnement du gouvernement de Luxembourg dans le cadre de la lutte à travers le projet : « Soutien au gouvernement du Bénin pour la réalisation des droits des enfants à risque ou affectés par la traite, le travail des enfants et ses pires formes ». Un projet qui se déploie dans les départements du Zou et du Couffo. Les délégations des deux Partenaires Techniques et Financiers ont accompagné les Ministres dans la campagne de sensibilisation qu’elles ont menée dans le Zou. À leurs côtés, on a noté aussi la présence des élus communaux et locaux, des dignitaires religieux et des représentants de la chefferie traditionnelle. 

Il faut rappeler qu’au niveau national, il est noté entre 2014 et 2021 un fléchissement du taux d’enfants au travail, passant de 52,5 % à 19,9 %.



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mercredi 18 janvier 2012

Détention préventive de certains militaires des Fardc, des Ong des droits de l’homme dénoncent

Les organisations des droits de homme ont dénoncé le 18 janvier 2012 de la détention de 11 officiers des l’armée congolaise d’être détenus arbitrairement et illégalement depuis novembre 2009 à Kinshasa. Elles ont animé une conférence de presse à cet effet. Elles avaient particulièrement saisi le ministre de la Justice et des Droits humains, le Professeur Luzolo Bambi le 11 mars 2011 sur le cas de Mme le Colonel Symphorose Kabwanga.
Cette femme militaire est détenue au Camp Ndolo dans la commune de Barumbu. Selon ces organisation, elle est l’une des rares femmes  les plus gradées des Fardc et éligibles au grade de Général. Elle était chargée jusqu’à sa détention de l’administration des Fardc. « Depuis plus de 15 mois, elle est gardée en détention sans qu’aucun grief ne soit retenu à sa charge. Elle n’a été entendue que sommairement qu’une seule fois », regrettent-elles.
L’Auditeur général des Fardc, le Général Joseph Ponde Isambwa avait transmis le 11 avril 2011 à la Cour militaire de Kinshasa-Gombe une requête aux fins de prorogation provisoire établie dans cette affaire contre tous les 11 détenus. L’officier du ministère public près la Cour militaire de Kinshasa-Gombe avait saisi à son tour la Cour militaire pour obtenir l’autorisation de la prorogation de la détention provisoire des inculpés.
Le commandement et le secrétariat général du ministère de la Défense nationale ont reçu début 2009, plusieurs plaintes sur la disparition dans les listings des noms de quelques militaires régulièrement recensés par biométrie. Et pourtant, les effectifs du recensement biométrique n’avaient pas bougé.  C’est ainsi que l’autorité s’est résolue de faire la vérification sur base des listings antérieurs des militaires recensés par biométrie.
Après cette vérification, il a été constaté que les militaires disparus  de base de données figuraient bel et bien dans les listings antérieurs des militaires recensés. C’est à posteriori, qu’il a y eu des interventions pour modifier certains paramètres de leurs identités, tels que le nom, le poste-nom, le prénom et l’affectation. Les autres paramètres de l’identité ainsi que la photo sont restés inchangés.
D’où, il était impérieux de chercher à savoir qui est l’auteur ou qui sont les auteurs matériels de ces manipulations nuisibles ?   
Selon la requête aux fins de prorogation de la détention provisoire au Premier président de la Cour militaire de Kinshasa-Gombe, l’Officier du ministère public, le Général Tim Mukunto Kiyana, déclarait poursuivre les 11 officiers dont Mme le Colonel Kabwanga de détournement des deniers publics dans la période allant de janvier à juillet 2009 d’une somme de plus ou moins de 30 millions de Francs congolais chaque mois. Cette somme appartenant à l’Etat congolais, était destiné à la paie de militaires.
C’est ainsi que certains officiers œuvrant dans le circuit de la paie des militaires ont été placés en détention préventive sur base des mandants d’arrêts délivrés par le Premier avocat général des Fardc, chargé de l’action publique, magistrat instructeur. Ils ont tous été arrêtés entre le 6 novembre  au 23 décembre 2009. Les enquêtes menées ont permis de constater que lors de l paies des mois de janvier, février et mars 2010, plus de 600 militaires ne s’étaient pas présentés  à ces différentes paies, dégageant ainsi chaque mois un reliquat de plus ou moins 30 millions de Francs congolais. Neuf unités étaient concernées par ce contrôle.
L’officier du ministère public a souligné que les réquisitions adressées au secrétariat général et à l’Etat-major avaient pris du temps avant d’obtenir la réponse. Ce temps a fait que les 12 mois légalement reconnus à l’officier du ministère public sont révolus sans que les investigations ne soient terminées.
Deux réquisitions ont été adressées au secrétariat général et à l’Etat-major administration pour obtenir en photocopie les documents de base ayant permis les modifications dans la base des données de plus de 600 militaires dans neuf unités ayant fait l’objet du contrôle aux mois de janvier à mars 2010. Les réponses à cette réquisition permettront d’individualiser les responsabilités des uns et des autres afin de permettre au ministère public d’établir la note de fin d’instruction.
Après 12 mois consécutifs de détention de chaque inculpé, l’officier du ministère public a saisi la Cour militaire de Kinshasa-Gombe aux fins de l’entendre autoriser rétroactivement la prorogation de la détention provisoire des inculpés pour six mois, afin de lui permettre de clôturer l’instruction préjuridictionnelle conformément à la loi.

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