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Le Cameroun et la Banque africaine de développement renforcent l’employabilité et l’insertion professionnelle des jeunes

Mis en place en 2018, le Programme des stages professionnels vise à renforcer l’employabilité des jeunes et à les impliquer dans la mise en œuvre des grands projets de développement du pays

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Soixante-dix jeunes diplômés camerounais, issus de la cinquième promotion du Programme des stages professionnels au sein des cellules d’exécution des projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org), ont reçu leurs attestations de fin de stage, le 20 mars dernier. La remise des diplômes a eu lieu à l’amphithéâtre 300 du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire à Yaoundé, en présence de plusieurs personnalités et invités.

Mis en place en 2018, le Programme des stages professionnels vise à renforcer l’employabilité des jeunes et à les impliquer dans la mise en œuvre des grands projets de développement du pays.

Plus qu’un simple stage, ce programme permet aux jeunes diplômés de se confronter aux réalités du terrain et d’acquérir de solides compétences dans des secteurs stratégiques comme les infrastructures, l’agriculture, l’environnement, la communication et la gestion de projets. Il favorise aussi l’acquisition de compétences transversales notamment dans l’analyse économique, le suivi-évaluation, le genre, l’approche stratégique du développement durable et la gestion des relations interpersonnelles et professionnelles.

« L’objectif est de rapprocher les jeunes diplômés du monde professionnel, et leur permettre de mettre en pratique leurs compétences académiques, et surtout, renforcer leur employabilité en les exposant à des environnements exigeants et stimulants », a déclaré Solomane Koné, le directeur général par intérim du Groupe de la Banque africaine de développement pour la région Afrique centrale.

Outre l’acquisition de compétences techniques et managériales, les stagiaires développent un véritable esprit de leadership et une meilleure compréhension des défis du développement. Leurs témoignages met en évidence l’impact transformateur de cette expérience, tant sur leur parcours professionnel que sur les communautés bénéficiaires des projets.

Marcelle Epoh, stagiaire en communication dans le Projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad, a salué les compétences acquises durant son passage dans le projet : « Mon stage a été une formidable opportunité d’apprentissage et d’acquisition d’une véritable compétence dans les sauvegardes sociales et les violences basées sur le genre. J’ai contribué à rendre les informations sur le projet plus accessibles aux communautés locales. J’ai compris que la communication est un levier essentiel pour l’adhésion des populations aux projets de développement. »

Représentante des jeunes lauréats lors de la cérémonie, Rosine Mabaom a également salué l'impact social du programme : « En tant que stagiaire spécialisée en genre, j’ai veillé à ce que les besoins spécifiques des femmes et des groupes vulnérables soient intégrés dans le Projet de développement des chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture. Lors d’une mission de supervision à l’Est du pays, nous avons plaidé pour la création d’infirmeries fournissant des serviettes hygiéniques subventionnées aux étudiantes en incubation agricole, une initiative essentielle pour leur inclusion sociale et leur réussite académique. »

Pour les bénéficiaires, ces stages sont une révélation, une immersion au cœur des défis du développement national et un tremplin vers l’emploi. « Travailler à la Cellule des projets routiers à financement conjoint ministère des Travaux publics-Banque africaine de développement, m’a permis d’aller au-delà des aspects purement techniques de l’informatique. J’ai compris que les systèmes numériques peuvent être intégrés aux grandes infrastructures pour améliorer leur efficacité », a déclaré Adamou Massama.

Une initiative à pérenniser

Les responsables de la Banque africaine de développement et du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire ont réaffirmé leur engagement à pérenniser l’initiative, qui a déjà permis à plus de 354 jeunes diplômés camerounais d’acquérir une expérience précieuse et de contribuer activement à des projets à fort impact communautaire.

Le directeur général par intérim du Groupe de la Banque pour la région Afrique centrale a annoncé la finalisation d’une plateforme digitale dédiée au suivi et à l’accompagnement des différentes promotions. Cet outil permettra de suivre les différents parcours et d’ouvrir de nouvelles passerelles vers le marché du travail, au Cameroun, et ailleurs en Afrique.

« La mise en place de cette plateforme digitale illustre notre volonté commune de renforcer l’employabilité des jeunes. C’est un engagement fort pour transformer chaque stage en une opportunité durable, au service du développement du Cameroun et de l’Afrique », a déclaré Paul Tasong, ministre camerounais délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

Le Programme des stages professionnels s’aligne pleinement sur le Plan d’action des Compétences pour l’employabilité et la productivité en Afrique (SEPA, 2022-2025) adopté par la Banque africaine de développement.

Ce plan vise à renforcer les compétences des jeunes pour améliorer leur employabilité et leur productivité, contribuant ainsi à une croissance inclusive et durable. En cohérence avec la Stratégie nationale de développement 2020-2030 du Cameroun, qui met un accent particulier sur la promotion de l’emploi et l’insertion socio-professionnelle des jeunes, ce programme répond également aux ambitions de la Stratégie décennale de la Banque (2024-2033) en faveur d’une Afrique prospère, inclusive, résiliente et intégrée.

« Nous avons la forte conviction qu’une jeunesse bien formée, bien encadrée et intégrée dans le tissu socio-économique est un levier puissant pour la transformation du continent », a conclu M. Koné.



Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).

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dimanche 25 septembre 2011

La France apporte son soutien à la police nationale congolaise


L’Ambassadeur de France en Rdc, M. Luc Hallade et le Vice-premier ministre de l’Intérieur et de la Sécurité ont signé le 24 septembre 2011 à Kinshasa une convention de financement au profit de la Police nationale congolaise dans la cadre d’un fonds de solidarité prioritaire d’appui à la lutte contre la criminalité organisée et les trafics transfrontaliers.
La France comme les autres partenaires de la Rdc accompagne le processus électoral qui permettra d’enraciner la démocratie dans ce grand pays, qui se reconstruit après de nombreuses années de crise et de guerre, a dit M. Hallade. Elle souhaite ainsi assoir la stabilité régionale, condition nécessaire de développement. Cette stabilité et développement nécessite la mise en place d’un État de droit devra assurer aux citoyens et comme aux investisseurs d’exercer leurs activités dans un cadre sécurisé et apaisé.
C’est pourquoi parmi d’autres secteurs de coopération, la France souhaite accompagner la réforme engagée de la police nationale congolaise telle que prévue par la loi promulguée du 11 août 2011. La police nationale congolaise ainsi organisée doit être à même d’assurer la sécurité des citoyens, l’ordre public et de combattre les différentes formes de criminalité.
Après avoir contribué à mettre en place un laboratoire de police scientifique et technique, l’école de formation des officiers de police judiciaire et avoir formé et équipé deux bataillons de la Police d’intervention rapide - PIR -, la France a signé le 17 août 2011 une nouvelle convention de financement destinée à lutter contre la criminalité organisée et les trafics transfrontaliers.
Ce projet sera mis en œuvre le commandant de police, Thierry Artiaga sous l’autorité du commandant de la Police nationale congolaise et du Vice-premier ministre de l’Intérieur et de la sécurité, comprend deux composantes essentielles.
La première est la lutte contre la criminalité organisée et de créer des structures d’enquêtes au sein de la Direction générale de la police judiciaire de la Police nationale congolaise. Elle prévoit la création de quatre offices centraux destinés à lutter contre les différentes formes de criminalité. Le premier créé sera destiné à lutter contre les infractions violentes et devra être chargé de lutter contre les atteintes aux personnes les plus graves, telles que l’homicide, les vols à main armée, les enlèvements, le phénomène Kuluna…
Viendra ensuite la création d’un office central chargé de la lutte contre les stupéfiants, d’un office chargé de lutter contre la délinquance économique et financière et enfin le quatrième office chargé de lutter contre les atteintes sexuelles et d’assurer la protection des mineurs.
La seconde composante de ce projet concerne la lutte contre les trafics transfrontaliers. Elle se décline en deux volets. D’abord création d’une unité cynophile spécialisée dans la recherche d’explosifs et de stupéfiants destinée à l’Aéroport International de N’djili pour détecter toute substance explosive et également pour lutter contre le trafic des stupéfiants qui pourrait transiter ou tenter de le faire par cet aéroport.
Cette unité pourrait également intervenir pour sécuriser les événements importants. L’Ambassadeur de France a fait référence au prochain sommet de la Francophonie qui se tiendra à Kinshasa en 2012. Le deuxième volet est la création d’une unité fluviale dotée de deux embarcations destinées à établir une présence opérationnelle des forces de sécurité sur le fleuve Congo à Kinshasa.
Cette unité sera chargée de prévenir et de réprimer le trafic sous toute forme qui utilise le fleuve. Elle aura également la tâche de porter secours aux naufragés de ce fleuve puissant qui est le théâtre d’un nombre important d’accidents maritimes qui entraînent à chaque fois, un nombre toute fois important des victimes.
Ce projet témoigne de l’engagement de la France aux côtés de la Rdc pour la construction d’un Etat de droit. Le diplomate français espère qu’au terme de son exécution prévue sur trois ans, la Police nationale congolaise sera davantage armée pour remplir les missions qui lui sont confiées par la puissance publique et notamment celle de protéger les citoyens et l’Etat contre toutes les formes de criminalité organisée.
M. Luc Hallade ne doute pas d’un seul instant que les actuelles autorités et celles qui seront issues des prochains scrutins auraient à cœur de veiller à ce que les engagements pris par le gouvernement soient suivis d’effet. La réussite des actions que la France mène dépend avant tout d’une volonté et d’une impulsion politique pour une planification de soutiens qui sont apportés à la Rdc par ses partenaires. Il a souhaité que très prochainement que se tienne la première réunion du comité de pilotage de ce projet qui permettra de définir le calendrier des actions à mener et de lancer les premières activités.
Pour le vice-premier ministre de l’Intérieur de la sécurité, M. Adolphe Lumanu, la paix, la sécurité et surtout la démocratie conduisent au développement. Dans quelques semaines, la Rdc va renouveler ses institutions démocratiques par les urnes. Si en 2006 chaque leader politique de la composante du 1+4 avait derrière lui un groupe armé, le pays n’avait pas le contrôle ou le monopole de la force. Ce qui n’est plus le cas en 2011.
A ce jour, le gouvernement a devant lui des foules qui veulent manifester et qui ne sont pas armées. Il lui importe de les encadrer. La police a un défi à relever, à travers elle le ministère de l’Intérieur et de la sécurité, sa formation pour qu’elle devienne effectivement professionnelle. Elle doit surtout œuvrer dans le respect des droits de l’homme.

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