Madnodje Mounoubai : Mesdames,
Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Bonjour et bienvenue à ce
rendez-vous hebdomadaire.
Activités des Composantes de la MONUSCO
Activités de l’Equipe-Pays
Situation militaire
Activités des composantes de la MONUSCO
Information publique :
La Communauté internationale célèbre ce 29 mai, la Journée
internationale des Casques bleus, proclamée par l’Assemblée générale des
Nations Unies, lors de sa 73ème séance plénière du 11 décembre 2002.
Cette année, la Journée des Casques Bleus sera célébrée sous le
thème : « Missions de Maintien de Paix des Nations Unies : s’adapter aux
nouveaux défis». A Kinshasa, comme dans d’autres provinces, cette journée sera
marquée par différentes activités.
A cette occasion, une cérémonie officielle est organisée au bataillon
ghanéen de Kinshasa ; une journée « Portes ouvertes » sur l’action de la
MONUSCO a lieu au siège de la Police MONUSCO situé à Alcatel, sur l’avenue
Ex-Flambeau, suivi d’une animation culturelle par les étudiants de l’Institut
Nationale des Arts (INA), d’un Sketch, et d’une prestation de l’orchestre de
Radio Okapi.
La Journée d’aujourd’hui sera également consacrée à l’inauguration,
à 17 heures, au quartier général de la MONUSCO, de la Plaque commémorative, en
hommage aux Casques bleus ayant perdu la vie durant leur service pour la
Mission et pour la paix en RDC.
D’autres manifestations sont organisées à la prison de Ndolo, où
se déroulent notamment des consultations médicales aux détenus ; une visite d’un
projet à impact rapide (QIPS) ; et un match de Volley-ball entre les détenus et
le personnel pénitentiaire de la MONUSCO. Plus de détails, dans le programme
qui vous sera remis à la fin de la Conférence. Vous y êtes tous cordialement
invités.
Activités de l’Equipe-pays
Développement : Dans le cadre de
la mise en oeuvre des activités du projet « BEAR-UNESCO/RDC » (Better Education
for Africa's Rise ou meilleure éducation pour le développement de l'Afrique),
surtout dans son volet sécurisation des instituts, le Ministre de l'Enseignement
Primaire, Secondaire et Professionnel a procédé, le mardi 28 mai 2013, à la
pose de la 1ère pierre pour la construction du mur de clôture de l' Institut
Technique Agro-vivrière (ITAV) de la commune de la N'Sele, en présence du
Représentant a.i de l'UNESCO en RDC.
Pour rappel, le projet « BEAR », financé par la Corée du Sud, vise
à renforcer les capacités pédagogiques, matérielles et organisationnelles de
deux établissements de formation professionnelle, situés dans la ville province
de Kinshasa et qui interviennent dans les domaines de l’agriculture, ITAV/N’sele
et des Travaux Publics et du Bâtiment (ITP) de la commune de Bumbu.
Un processus d’engagement des Etats de l’Afrique australe, de l’Est
et de la SADC dont la RDC, en faveur de l’éducation sexuelle et au VIH est
amorcé par les Nations Unies, au travers de quelques unes de ses agences:
UNFPA, UNAIDS, UNESCO, UNICEF et OMS. Ce processus vise à obtenir un engagement
au plus haut niveau de la part des Ministres de l’Education et de la Santé,
pour l’intégration de l’éducation au VIH et à la sexualité comme approche de
prévention pour les jeunes en perspective de l’après 2015. En vue d’un meilleur
soutien à ce processus, l’UNFPA, l’ONUSIDA et l’UNESCO ont organisé, du 23 au
24 mai, un atelier pour la validation du rapport pays sur l’état de l’éducation
sexuelle et les services de santé de reproduction en RDC. Toutes les parties
prenantes (Ministères de la Santé, de l’EPSP, de la Jeunesse et Genre, ONGS
nationales, associations des jeunes, Société civile, parents (ANAPECO),
enseignants (SYECO), ordre des avocats (barreau de Gombe) et journalistes) ont
contribué à consolider ce précieux document. Le rapport reprend les données sur
l’éducation de base, l’éducation sexuelle et au VIH/Sida, les services de santé
de la reproduction pour jeunes, et l'environnement législatif et politique en
vigueur, dans lequel s'inscrivent l'éducation sexuelle et les services de santé
sexuelle et de la reproduction, ainsi que les données sur le genre et la
culture liées à la thématique.
La Gestion des politiques économiques, selon le Genre, est au
centre d’une série de formations organisées par le Programme des Nations Unies
pour le développement (PNUD), en collaboration avec l’ONU FEMMES et le HCR, à l’intention
des cadres et fonctionnaires des différents ministères sectoriels ainsi que des
membres de la Société civile congolaise. Les Secrétaires généraux ont ouvert la
première session de formation au mois d’avril, suivis par les Directeurs d’études
et de Planification, du 23 au 24 mai 2013.
L’objectif principal visé par ce processus est d’arriver à la
prise en compte de Genre dans le budget de l’Etat 2014. Les autres résultats
attendus de ces formations sont, entre autres, familiariser les participants
avec les concepts de base du genre et économie ; maitriser les principaux
outils ainsi que les démarches pour intégrer la dimension Genre dans les
processus de planification, programmation budgétaire. Cette formation a
également permis aux ministères clés ainsi qu’aux divers partenaires de
maîtriser l’utilisation des données statistiques, d’améliorer et d’élaborer
leur planification en se basant sur les indicateurs et données éprouvées.
Au total, 50 cadres ont été formés à Kinshasa et au Katanga par
les experts internationaux et assurent la pérennisation de l’action au niveau
national ; 40 Secrétaires généraux ont été sensibilisés sur la thématique pour
leur implication dans le processus de planification et programmation des
résultats sensibles au Genre ; 94 Directeurs d’études et de Planification en
charge de l’élaboration de budget sectoriel, ont été formés par les formateurs
nationaux.
Humanitaire
OCHA:
En visite dans le Kivu, la Sous-secrétaire générale des Nations
Unies chargée des Affaires humanitaires et Coordinatrice adjointe des secours d’urgence,
Mme Kang, a condamné la tuerie des civils à Goma.
Mme Kyung-Wha Kang est arrivée ce matin au Sud-Kivu où, elle
visitera notamment l’Hôpital de Panzi à Bukavu et des communautés affectées par
des déplacements dans le territoire de Walungu. Hier, Mme Kang a visité le site
de déplacés de SOTRAKI à Goma où plus de 3 000 personnes ont trouvé refuge à la
suite des récents affrontements entre l’armée et le M23.
Au cours de la visite, Mme Kang a déclaré qu’il est temps de
mettre fin à cette crise provoquée par des hommes et a condamné la tuerie des
personnes par des obus lors des affrontements, en appelant les parties
belligérantes au strict respect du Droit international humanitaire. La
Sous-secrétaire générale Kang est arrivée dimanche à Kinshasa. Lundi, elle a eu
des entretiens avec des membres du gouvernement et des acteurs humanitaires
dans la capitale. Mme Kyung-Wha Kang est en mission en République Démocratique
du Congo pour évaluer la situation humanitaire dans le pays où, des millions de
personnes sont affectées par un cycle de violence et d’instabilité.
PAM :
Le Programme Alimentaire Mondial tient à remercier sincèrement le
gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi. La province a fait un don en nature de
30.000 sacs de farine de maïs, soit 750 tonnes, qui complèteront les rations
alimentaires destinées aux déplacés de guerre dans la province.
Ces rations seront distribuées à Mitwaba, Lubudi et Kambove et
couvriront les besoins de 61.000 personnes pendant un mois. Ce don s’ajoute à d’autres
contributions que la province du Katanga a octroyées au PAM ces deux dernières
années. Dans la lettre de remerciement adressée au gouverneur de la province,
le Directeur pays du PAM, M. Martin Ohlsen, a souligné que « Ce genre de
contribution témoigne de l’engagement des autorités congolaises à venir en aide
aux populations vulnérables du pays et constitue un signal important à tous les
donateurs potentiels ».
Dans le Nord-Kivu, après les deux journées de troubles aux
environs de Goma la semaine dernières, le PAM a pu reprendre ses activités.
Plus de 137 200 déplacés reçoivent depuis jeudi dernier, des rations
alimentaires du PAM dans les camps de Mugunga, Lac-Vert et Bulengo. En
partenariat avec les ONG World Vision et
CARITAS, le PAM distribue plus de 1.100 tonnes de rations
composées de céréales, petits pois, sel et l’huile de cuisine pour couvrir les
besoins alimentaires des déplacés pendant 30 jours.
Dans toute la province du Nord-Kivu, le PAM nourrit plus de
268.500 déplacés internes par mois.
Situation militaire
Aucun incident majeur n’a été signalé à l’Ouest de la
République Démocratique du Congo (RDC) pendant la période sous examen.
Toutefois, le 16 mai 2013, les Casques bleus du détachement du
bataillon Ghanéen de la force de la MONUSCO déployé à Dongo, ont assuré avec
succès l’escorte de cinq cents quatre-vingts dix (590) réfugiés de la RDC en
provenance du Congo-Brazzaville, à partir de leur point d’arrivée dans cette
région jusqu’au camp de transit du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations
Unies (HCR), situé dans la même localité.
En Province Orientale, la
situation sécuritaire a été jugée globalement stable au cours de la période
considérée.
La Force de la MONUSCO et les Forces Armées de la République Démocratique
du Congo (FARDC) mènent depuis le 5 mai 2013 dans les districts des Haut et
Bas-Uélé, l’opération conjointe « Chuma Ngumi » (Poing d’acier), dans le
but de poursuivre et de neutraliser les éléments résiduels de l’Armée de
Résistance du Seigneur (LRA) encore actifs dans ces zones.
En soutien à la campagne menée par la Section DDR/RR visant à
sensibiliser les éléments résiduels de la LRA à la reddition, la Force de la
MONUSCO conduit également à travers cette province l’opération « Bienvenue à
la paix », dans le but de faciliter les redditions volontaires des rebelles
de la LRA auprès de cette section de la MONUSCO.
Le 18 mai 2013, deux (02) filles ont été tuées et un (01) rebelle
Ougandais de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) blessé, lors d’accrochages
entre une patrouille des gardes forestiers du parc national de la Garamba, et
environ seize (16) braconniers de la rébellion ougandaise, surpris dans cette
réserve nationale. Une (01) arme AK-47 a également été récupérée auprès des
rebelles.
En Ituri, la situation sécuritaire
au Sud du territoire d’Irumu reste tendue, compte tenu de la résurgence d’activités
des miliciens du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI).
Le 16 mai 2013, le 1er bataillon Bangladais de la Force de la
MONUSCO a inauguré une station d’approvisionnement en eau potable, construite
dans le cadre des Projets à Impact Rapide [‘’Quick-Impact Projects’’ (QIPS)],
sur l’avenue Mbandaka, dans le quartier Bankoko, à Bunia.
Le 17 mai 2013, deux (02) miliciens appartenant à la faction du
FRPI de Cobra Matata, se sont rendus avec deux (02) armes AK-47, aux troupes
FARDC déployées à Marabo.
La MONUSCO et les FARDC ont également dans le cadre de l’opération
« Eagle claw » (les serres de l’aigle), lancé depuis le 30 avril 2013
dans le territoire du Sud d’Irumu, une opération visant à y éradiquer les
miliciens du FRPI, et de faciliter le redéploiement des troupes FARDC, dans le
but d’étendre l’autorité de l’Etat, et d’assurer efficacement la protection des
populations civiles.
Depuis le 24 mai 2013, le 2ème bataillon Bangladais de la MONUSCO
a organisé une campagne médicale spéciale au profit des habitants de la région
d’Ingbokolo, située à 85 kilomètres au Nord d’Aru. A ce jour, cinquante-cinq
(55) patients souffrant de pathologies diverses, ont été consultés et soignés à
titre gracieux.
Dans la même période, des traitements appropriés ont été prodigués
à cent vingt-trois (123) patients par l’équipe médicale du 1er bataillon
Bangladais du poste opérationnel de Bukiringi de la Force de la MONUSCO,
déployée au village Rawali.
Le 25 mai 2013, deux cents cinq (205) patients de la région de
Mahagi ont reçu des traitements au cours de la campagne médicale hebdomadaire
organisée par l’état-major du contingent onusien déployé dans la même région.
Le même jour, des traitements appropriés ont été prodigués à titre
gracieux aux patients de la région, au cours d’une campagne médicale organisée au
camp Ndoromo de Bunia, par l’hôpital de niveau 1 du 1er bataillon Bangladais de
la MONUSCO.
Dans la période du 28 mai 2013, dans le cadre des activités
civilo-militaires et de fraternisation avec les populations civiles, des
Casques bleus du poste opérationnel de Marabo ont visité l’école primaire de
cette localité et distribué à titre gracieux des fournitures et manuels
scolaires aux élèves. Ceux-ci, visiblement satisfaits de cette action, ont
exprimé leur profonde gratitude à leurs généreux bienfaiteurs.
Au Nord-Kivu, l’environnement
sécuritaire s’est profondément détérioré le 15 mai 2013 à Beni, par l’attaque
lancée contre le camp OZACAF des FARDC, par des éléments appartenant au groupe
Mayi-Mayi Hilaire.
Dans les régions du territoire de Rutshuru occupées par le M23,
les enlèvements de civils ainsi que les pillages récurrents perpétrés par les
éléments de ce mouvement rebelle, demeurent une source de préoccupation majeure
au plan sécuritaire et à celui du respect des Droits de l’Homme.
Par ailleurs, des combats ont opposé à partir du 20 mai 2013, le
M23 aux FARDC pendant trois (03) jours dans la région de Mutaho, située à 4
kilomètres de Kibati ; et sur les collines de Muja. Le 22 mai 2013, après avoir
lancé environ sept (07) assauts sans succès ; dans le but de s’emparer de
Mutaho, le M23 a décrété un cessez-le-feu unilatéral. Le M23 a combattu en
défensive contre les troupes des FARDC qui paraissaient motivées et bien
organisées, faisant usage de lance-roquettes multiples, mortiers, lance-roquettes,
et hélicoptères d’attaque contre les positions du M23. Jusqu’à la fin de la
semaine dernière, le cessez-le-feu était observé, et les troupes
gouvernementales ont conservé leurs positions à Mutaho.
Les tirs du M23 ont causé plusieurs victimes au sein des
populations civiles dans les régions situées près des zones des combats. En
effet, le 21 mai 2013, quatre (04) roquettes tirées par le M23 à partir des
collines de Kibati en direction des hauteurs de Muja, sont tombées à proximité
du camp des déplacés de Mugunga III.
Le 22 mai 2013, deux (02) roquettes tirées par le M23 à partir de
ses positions situées sur les hauteurs de Kibati, sont tombées dans le quartier
résidentiel de Ndosho, à Goma.
Cependant, à la fin de la semaine écoulée, les déplacés qui
avaient fui vers Goma et Sake suite aux bombardements sur le camp de Mugunga
III, ont commencé à rejoindre progressivement le camp.
En outre, les enlèvements des civils se sont poursuivis dans la
périphérie de la ville de Beni pendant la période sous examen. En effet, le 22
mai 2013, quinze (15) civils, dont six (06) enfants, ont été kidnappés dans le
quartier Kitahura, à Mbau, situé à 25 kilomètres au Nord de Beni.
Dans la région de Pinga en revanche, les accrochages entre les
Mayi-Mayi Cheka-Nduma Défense du Congo (NDC) et les éléments de l’Alliance des
Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS), se sont poursuivis dans le
voisinage de la rivière Birutu.
Les opérations unilatérales dénommées : « Wide awake » (Réveil
total), « Formidable » (Formidable) et « Silent Guns » (Armes
silencieuses), continuent d’être menées par la Brigade de la MONUSCO du
Nord-Kivu, dans le but de contrer toute menace des groupes armés contre la
ville de Goma, notamment le M23 ; et maintenir une sécurité optimale dans et
autour de la capitale provinciale.
A travers l’opération « Wide awake » (Réveil total), la
MONUSCO a déployé des patrouilles d’intervention rapide dans la ville de Goma.
Quant à la sécurité du périmètre de l’aéroport de Goma, elle
continue d’être renforcée grâce à une muraille érigée par les éléments du génie
du contingent Sud-africain de la MONUSCO, agissant dans le cadre de l’opération
« Formidable » (Formidable).
Des patrouilles mobiles d’intervention rapide et les Observateurs
Militaires de la MONUSCO continuent également d’être déployés conformément aux
objectifs de l’opération « Silent Guns » (Armes silencieuses), à l’intérieur
et autour de Goma, dans le but de prévenir toute incursion des forces négatives
dans cette ville, notamment le M23.
Dans l’effort d’apporter le soutien nécessaire à l’armée
gouvernementale engagée dans la stabilisation de la situation sécuritaire au
Nord-Kivu, la MONUSCO maintient le déploiement des ses troupes sur les collines
Est et Ouest de Munigi, et ce, dans le cadre des opérations unilatérales «
Blue Redoubt I & II » (Forteresse bleue I & II).
Le 15 mai 2013 à 5h00, plusieurs éléments Mayi-Mayi Hilaire ont
attaqué l’état-major du 8081ème bataillon et le centre de formation des FARDC
situés au camp OZACAF, dans la partie méridionale de Beni. Après environ quatre
(04) heures d’accrochages violents, les troupes gouvernementales ont repoussé
les assaillants loin de la ville. Les FARDC ont tué trente-trois (33) insurgés
Mayi-Mayi et appréhendé sept rebelles. Du coté des troupes gouvernementales, le
bilan fait état de huit (08) soldats FARDC et cinq (05) recrues ayant péri lors
des combats, tandis que quatre (04) autres militaires et sept (07) recrues
blessés ont été évacués vers l’hôpital général de Beni. Les FARDC ont récupéré
un (01) lance-roquettes, sept (07) armes AK-47 et plusieurs arcs, flèches et
machettes. Aucune victime n’a été enregistrée au sein des populations civiles.
Le bataillon Népalais et les Forces Spéciales Jordaniennes de la
Force de la MONUSCO ont déployé à travers la ville quatre (04) patrouilles dans
le but de dominer le terrain, d’interdire toute violation des Droits de l’Homme
et assurer la protection des populations civiles. Un appui logistique
conséquent a été fourni aux FARDC afin d’optimiser leur capacité
opérationnelle.
Après six (06) mois de trêve, le 20 mai 2013 à 5h00, des accrochages
ont eu lieu entre le M23 et les FARDC dans la région de Mutaho, située à 4
kilomètres au Sud-ouest des hauteurs de Kibati. Jusqu’à 10h30, de violents
combats à la mitrailleuse lourde, aux mortiers et lance-roquettes multiples se
sont poursuivis dans les régions situées sur les collines de Kibati et sur
celles de Mutaho. Les forces gouvernementales ont engagé les positions du M23
situées sur les hauteurs de Kibati avec leurs hélicoptères d’attaque et des
lance-roquettes multiples. Environ huit cents (800) personnes en provenance de
Kibati se sont déplacées vers Goma. La MONUSCO a mis en oeuvre le Plan de
défense de Goma et placé toutes les unités d’intervention rapide en alerte
maximale ainsi que Les positions de Munigi et les unités de la MONUSCO basées à
l’aéroport de Goma. Une surveillance aérienne ininterrompue a été menée dans le
but de surveiller de manière étroite l’évolution de la situation sur le
terrain.
Le 21 mai 2013, les combats ont repris vers 5h10 par des
affrontements à l’arme lourde pour le contrôle de la région de Mutaho et vont
se poursuivre jusqu’ à 12h30. Vers 16h30, les rapports ont fait état d’environ
cinq (05) roquettes tirées par le M23 qui sont tombées à l’intérieur du camp
des déplacés de Mugunga III. Une d’elles a détruit un (01) abri, tué une (01)
fille et blessé un (01) enfant. D’autres sont tombées à proximité du poste
opérationnel de la MONUSCO. Ce qui a causé une grande panique parmi les
déplacés et provoqué le regroupement d’environ trois mille (3000) d’entre eux
auprès de la base onusienne, qui a assuré leur protection. Mille cinq cents
(1500) personnes déplacées de Kibati et les régions environnantes se sont
dirigées vers Goma. Cent (100) familles en provenance de Munigi et Rusayo sont
arrivées au camp de Mugunga III.
La MONUSCO a immédiatement déployé des patrouilles d’intervention
rapide à partir de Goma et Sake vers le camp des déplacés de Mugunga III, dans
le but de stabiliser la situation, et de rassurer les déplacés.
Le 22 mai 2013, des tirs intermittents entre les FARDC et le M23
ont été entendus dans la région située à un (01) kilomètre au Nord des collines
de Mutaho et dans la région située au Sud-ouest des escarpements de Nyiragongo.
Vers 12h30, un (01) ‘’Lieutenant’’ du M23 s’est rendu au poste
opérationnel de la MONUSCO de Kanyaruchina avec deux (02) armes AK-47.
Aux environs de 12h45, deux (02) roquettes tirées par le M23 à
partir des hauteurs de Kibati pour riposter à l’artillerie des FARDC, sont
tombées dans le quartier Ndosho de Goma, tuant un (01) civil et blessant quatre
(04) autres.
La Force de la MONUSCO est demeurée en alerte maximale et des
patrouilles aériennes sont menées continuellement dans le but d’évaluer la
situation sécuritaire. Le Plan de Protection Interne de Goma et celui de
Défense de cette cité ont été activés et les troupes placées en alerte
maximale.
Du 12 au 26 mai 2013, au total quatre-vingts onze (91) éléments en
provenance de différents groupes armés se sont rendus aux troupes onusiennes et
aux FARDC déployées à l’aéroport de Goma, Sake, Rutshuru, Nyanzale, Mugunga,
Rwindi, Mpati, Katale, Nyamilima, et Kiwanja. Il s’agit notamment de cinq
(05) des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda-Forces Combattantes
Abacunguzi (FDLR-FOCA), de dix-neuf (19) du M23, quarante-cinq
(45) de divers groupes Mayi-Mayi, de vingt et un (21) éléments Patriotes
Résistants Mayi-Mayi (PRM), et de un (01) de l’UPCP (FPC).
Au Sud-Kivu, la situation sécuritaire
demeure sous le contrôle des forces onusienne et congolaise en dépit d’un
environnement sécuritaire volatile et imprévisible.
Le calme relatif observé à Bukavu a été perturbé en fin de semaine
par des manifestations violentes ayant causé quarante (40) blessés, initiées
par des jeunes Banyamulenge qui protestaient contre des sévices infligés à un
des leurs.
Dans la nuit du 18 au 19 mai 2013, le commandant des Mayi-Mayi
Baleke, le ‘’Général’’ Mathias, a été tué par son garde du corps dans le
quartier Kasenga.
Le 24 mai 2013 à 7h30, une foule nombreuse a bloqué la circulation
au rond-point Nguba de Bukavu. Elle manifestait contre le traitement réservé à
quatre (04) étudiants Banyamulenge battus et blessés par des inconnus à 2
kilomètres au Sud de Bukavu. Plusieurs événements déplorables ont résulté de
cet incident notamment l’incendie d’une église dirigée par un Pasteur
Munyamulenge. Les agents de la Police Nationale Congolaise (PNC) ont été
déployés, et la foule s’est dispersée pacifiquement vers 11h35.
La Police de la MONUSCO a déployé dans la région ses agents dans
le but de dominer le terrain. La Brigade de la MONUSCO du Sud-Kivu a lancé des
patrouilles motorisées robustes dans le but de contrôler la zone et de protéger
les populations civiles. Des unités d’intervention rapide sont placées en
alerte maximale, et la Brigade onusienne surveille étroitement la situation
sécuritaire sur le terrain.
Au chapitre des redditions dans la province, du 21 au 24 mai 2013,
au total vingt-huit (28) éléments en provenance de différents groupes armés se
sont rendus aux troupes onusiennes et aux FARDC déployées à Minova, terrain de
l’ISP et Runingo. Il s’agit de trois (03) des Forces Démocratiques de
Libération du Rwanda (FDLR), et de vingt-cinq (25) autres de divers groupes
armés.
Depuis le 19 mai 2013, la Force de la MONUSCO poursuit la conduite
de ses onze (11) opérations unilatérales dans les différents territoires de la
province du Sud-Kivu, notamment « Kimbilio salama » (Safe refuge, Refuge
sûr), « Safeguard » (Protection), « Mkesha », « Amani ya
kudumu » (La paix durable), « Swift shield » (Protection rapide), «
Outreach » (Longue portée), « Restoration of roads » (Réhabilitation des
axes), « South sailboard » (Navigation vers le Sud), « Safe water
II » (Eaux sûres II), « Safari majini » (Navigation sûre) et «
Okoa » (Sauvetage).
Au Katanga, la situation
sécuritaire demeure volatile et imprévisible.
L’environnement sécuritaire dans le Secteur 2 a été jugé
relativement calme durant la semaine écoulée.
Enfin, concernant les statistiques des patrouilles, la
Force de la MONUSCO a mené 1337 patrouilles armées, dont 686 nocturnes,
et fourni 55 escortes, pendant que 318 autres patrouilles ont été
menées par les Observateurs Militaires de la Force.