Kinshasa,
le 24 décembres 2012- L'Association Congolaise pour l'Accès à la
Justice (ACAJ) appelle les autorités judiciaires du Katanga à enquêter
sérieusement sur les attaques, à répétition, dirigées contre l’aéroport
international de la Luano, à Lubumbashi.
Le
21 décembre 2012, vers 2 heures du matin, le quartier Hewa Bora, proche
de l’aéroport international de la Luano, à Lubumbashi, a connu des
affrontements armés entre un groupe d’assaillants identifiés comme
« Mai-Mai autrement appelés Kata Katanga » d’une part; et celui des
éléments de la police nationale congolaise (PNC) en patrouille.
Selon
les informations recoupées par l’ACAJ, les éléments de Mai Mai
tentaient de pénétrer dans la concession de l’aéroport de la Luano après
avoir tué, à bout portant, Monsieur Calie Kalombo qu’ils avaient croisé
au niveau du centre de santé Radem, au quartier Hewa Bora.
Refusant
d’obtempérer à la sommation de patrouilleurs, de la police, de déposer
les armes et se rendre, un échange des tirs avait eu lieu de 2 heures à 5
heures du matin. Le bilan de ces affrontements a fait état de 5 morts
dont 2 parmi les Mai-Mai, un élément de la garde républicaine (GR),
parmi ceux venus en renfort de la police, et 2 Mai-Mai blessés graves
arrêtés.
L’aéroport a été affecté par ces désagréments, empêchant tout atterrissage et décollage des avions jusqu’aux environs de 12 heures.
L’ACAJ
est très préoccupée par ces attaques, qui se répètent, et surtout de
l’absence d’une enquête judiciaire sérieuse qui devra permettre
d’identifier leurs auteurs et commanditaires.
Elle
rappelle qu’en dates de 4 février 2011 et 8 aout 2012, des attaques
similaires ont été dirigées contre l’aéroport international de la Luano;
des morts et blessés ont été enregistrés; les conclusions des enquêtes
politico-judiciaires menées ne sont jamais rendues publiques.
Les
auteurs de ces actes ignobles ainsi que leurs commanditaires doivent
être identifiés par une commission d’enquête indépendante et impartiale,
qui devra comprendre en son sein des représentants de la société
civile, afin de les déférer en justice et permettre aux victimes de
connaitre la vérité et obtenir des indemnisations pour les préjudices
sérieux et énormes subis, a déclaré M. Romain Mindomba, Vice-Président
National de l’ACAJ.
Les
autorités politiques et judiciaires du Katanga ont aussi l’obligation
d’enquêter sur les informations persistantes qui font état de
l’existence de milices armées, à la solde de certains politiciens, en
démanteler en urgence, et poursuivre en justice leurs promoteurs, a
déclaré Me Jacques Kibaka, Représentant de l’ACAJ au Katanga.
Aux
termes de l’article 190 de la Constitution de la RDC, nul ne peut, sous
peine de haute trahison, organiser des formations militaires,
para-militaires ou des milices privées, ni entretenir une jeunesse armée, a ajouté M. Romain Mindomba, Vice-Président National de l’ACAJ.
L’ACAJ recommande au Gouvernement central,
de prendre des mesures urgentes afin de sécuriser les personnes et
leurs biens d’une part; et de faire enquêter et démanteler toutes les
milices armées qui existent à ce jour au Katanga d’autre part.
Fait à Kinshasa, le 24 décembre 2012
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire