La Présidente du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, Mme Elodie Ntamuzinda participe depuis ce matin à Kampala aux rencontres d’évaluation de l’accord signé le 23 mars 2009 entre notre Gouvernement et le CNDP actuellement parti politique membre de la Majorité Présidentielle. Cette évaluation, comme il convient de le relever, est dictée par les récents développements de la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu caractérisés par le retrait des éléments du M23 de la ville de Goma qu’ils avaient conquise le 20 novembre 2012.
La Société Civile du Sud-Kivu saisit ainsi cette opportunité pour prendre acte du désengagement confirmé par le gouvernement congolais et les sources concordantes des troupes du M23 et ses alliés de la ville de Goma et de la localité de Sake dans la province du Nord-Kivu conformément aux résolutions des chefs d’Etat membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, CIRGL.
Néanmoins, ce retrait partiel observé n’augure aucun espoir quant à la véritable recherche des solutions durables aux maux qui déstabilisent depuis plus d’une décennie cette partie du pays.
La société civile du Sud-Kivu regrette par conséquent que les différentes rencontres de Kampala n’ont fait que légitimer les M23 pendant que lors du sommet interministériel de la CIRGL tenue en juillet 2012 à Addis-Abeba en Ethiopie, ce groupe armé était considéré comme une force négative au même titre que les FDLR, les FNL, les ADF NALU qui doivent être éradiqués. Cette situation soumet ainsi les institutions de la République Démocratique du Congo en position de négocier avec les présumés auteurs de graves violations des droits de l’Homme et du Droit International Humanitaire.
La société civile du Sud-Kivu exprime beaucoup de réserves quant à la qualité du médiateur actuel, le Président de la République de l’Ouganda Yoweri Museveni dont les hauts responsables sont mis en accusation par le dernier rapport du Groupe d’experts sur la République Démocratique du Congo en ces termes : ‘‘De hauts responsables ougandais ont également prêté appui au M23 : renforts militaires en RDC, livraison d’armes, assistance technique, planification commune, conseils d’ordre politique et appui dans les relations extérieures. Des unités des forces armées ougandaises et des forces armées rwandaises ont conjointement porté appui au M23 lors de la série d’attaques que le Mouvement a lancées en juillet 2012 pour s’emparer des principales villes du Rutshuru et bouter les forces armées congolaises hors du camp de Rumangabo. Les deux États, qui ont toujours défendu la cause des rebelles, ont également coopéré pour favoriser la création et l’expansion de la branche politique du M23. Le M23 et ses alliés comptent six personnes faisant l’objet de sanctions internationales, dont certaines résident en Ouganda ou au Rwanda, ou s’y rendent régulièrement’’
Vu la gravité et la complicité de cette situation et au regard des défaites organisées des FARDC face à l’ennemi, la Société Civile du Sud-Kivu croit fermement que le dialogue s’impose, mais dialoguer avec qui, où, et sur quoi ? Voilà pourquoi elle rendra public dans les prochains jours son plan de paix comme elle l’avait encore fait en 1998.
En attendant, la Société Civile du Sud-Kivu dénoncera avec force toute éventuelle négociation qui porterait sur les questions suivantes :
1. L’ordre institutionnel établi
Mme Ntamuzinda avec la cheffe de la Mission d'observation électorale de l'Ue en novembre 2011 à Bukavu |
La Société Civile du Sud-Kivu saisit ainsi cette opportunité pour prendre acte du désengagement confirmé par le gouvernement congolais et les sources concordantes des troupes du M23 et ses alliés de la ville de Goma et de la localité de Sake dans la province du Nord-Kivu conformément aux résolutions des chefs d’Etat membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, CIRGL.
Néanmoins, ce retrait partiel observé n’augure aucun espoir quant à la véritable recherche des solutions durables aux maux qui déstabilisent depuis plus d’une décennie cette partie du pays.
La société civile du Sud-Kivu regrette par conséquent que les différentes rencontres de Kampala n’ont fait que légitimer les M23 pendant que lors du sommet interministériel de la CIRGL tenue en juillet 2012 à Addis-Abeba en Ethiopie, ce groupe armé était considéré comme une force négative au même titre que les FDLR, les FNL, les ADF NALU qui doivent être éradiqués. Cette situation soumet ainsi les institutions de la République Démocratique du Congo en position de négocier avec les présumés auteurs de graves violations des droits de l’Homme et du Droit International Humanitaire.
La société civile du Sud-Kivu exprime beaucoup de réserves quant à la qualité du médiateur actuel, le Président de la République de l’Ouganda Yoweri Museveni dont les hauts responsables sont mis en accusation par le dernier rapport du Groupe d’experts sur la République Démocratique du Congo en ces termes : ‘‘De hauts responsables ougandais ont également prêté appui au M23 : renforts militaires en RDC, livraison d’armes, assistance technique, planification commune, conseils d’ordre politique et appui dans les relations extérieures. Des unités des forces armées ougandaises et des forces armées rwandaises ont conjointement porté appui au M23 lors de la série d’attaques que le Mouvement a lancées en juillet 2012 pour s’emparer des principales villes du Rutshuru et bouter les forces armées congolaises hors du camp de Rumangabo. Les deux États, qui ont toujours défendu la cause des rebelles, ont également coopéré pour favoriser la création et l’expansion de la branche politique du M23. Le M23 et ses alliés comptent six personnes faisant l’objet de sanctions internationales, dont certaines résident en Ouganda ou au Rwanda, ou s’y rendent régulièrement’’
Vu la gravité et la complicité de cette situation et au regard des défaites organisées des FARDC face à l’ennemi, la Société Civile du Sud-Kivu croit fermement que le dialogue s’impose, mais dialoguer avec qui, où, et sur quoi ? Voilà pourquoi elle rendra public dans les prochains jours son plan de paix comme elle l’avait encore fait en 1998.
En attendant, la Société Civile du Sud-Kivu dénoncera avec force toute éventuelle négociation qui porterait sur les questions suivantes :
1. L’ordre institutionnel établi
2. La révision de la Constitution
3. L’intégrité du territoire et la Souveraineté nationale.
4. L’amnistie aux auteurs des crimes internationaux
Pour terminer, la Société Civile du Sud-Kivu réitère toute sa compassion et sa solidarité aux populations du Nord-Kivu en général et celle des territoires de Nyiragogo, Kibumba et Rutshuru encore sous contrôle des agresseurs et leurs alliés. Elle exige à cet effet, la réparation immédiate des préjudices causés aux populations du Nord-Kivu et les poursuites de toutes les personnes recherchées par la justice.
Pour terminer, la Société Civile du Sud-Kivu réitère toute sa compassion et sa solidarité aux populations du Nord-Kivu en général et celle des territoires de Nyiragogo, Kibumba et Rutshuru encore sous contrôle des agresseurs et leurs alliés. Elle exige à cet effet, la réparation immédiate des préjudices causés aux populations du Nord-Kivu et les poursuites de toutes les personnes recherchées par la justice.
Fait à Bukavu, le 5 décembre 2012
Pour la Société Civile du Sud-Kivu
Les membres du Bureau de Coordination
Pour la Société Civile du Sud-Kivu
Les membres du Bureau de Coordination
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