D'un pays à l'autre, la presse
africaine est paralysée par un arsenal de mesures répressives, allant de
l'emprisonnement et de la persécution des journalistes au fléau généralisé
que sont les lois sur la diffamation et l'injure publiques.
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A travers la Déclaration de la Montagne de la Table, L’Association
mondiale des journaux et des éditeurs de médias d’information (WAN-IFRA) a affirmé sa
conviction que l'Afrique a instamment besoin d'une presse forte, libre et
indépendante qui puisse contrôler les institutions publiques, un rôle
essentiel qu'on l'empêche de jouer et sanctionne en recourant, en particulier,
aux lois sur la diffamation et l'injure.
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Dernières nouvelles de la campagne
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Le Libéria rejoint le mouvement
appelant à abolir la diffamation criminelle
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WAN-IFRA se félicite de l’engagement
pris par la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf pour la
liberté de la presse, suite à l’adoption publique de la Déclaration de la Montagne de la Table, un appel à
l’abolition des lois sur la diffamation criminelle et les insultes sur tout
le continent africain.
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« Le but de cette Déclaration est
d’adapter les statuts en vertu desquels les journalistes peuvent être
poursuivis en justice en les décriminalisant », a déclaré la Présidente lors
d’un discours prononcé le 3 mai, journée mondiale de la commémoration de la liberté de la presse.
« En nous appuyant sur cette action et bien d’autres encore, nous
continuerons à faire avancer la cause d’une presse libre et d’une société
plus encline à s’exprimer. »
La présidente Ellen Johnson Sirleaf, prix Nobel de la paix 2011, est le second chef d’État à adopter la Déclaration, après le président nigérien Mahamadou Issoufou en novembre 2011 au cours d’une cérémonie publique tenue dans la capitale nigérienne, Niamey. La Déclaration de la Montagne de la Table a été adoptée lors du Congrès mondial des journaux, le rendez-vous annuel de l’Association mondiale des journaux et des éditeurs de médias d’information (WAN-IFRA), en 2007 au Cap en Afrique du Sud. De nombreuses associations défendant la liberté de la presse et organisations de la société civile ainsi que l’Archevêque sud-africain Desmond Tutu ont adopté la Déclaration qui considère les lois pénales sur la diffamation et l’insulte comme étant un des plus graves obstacles à l’avenir d’une presse indépendante en Afrique et appelle à leur abolition. « Nous sommes heureux que la présidente Ellen Johnson Sirleaf ait ajouté sa voix à celle de tous ceux qui se sont engagés à abolir les lois sur la diffamation criminelle et les insultes en Afrique », commente Larry Kilman, directeur adjoint de la WAN-IFRA, qui appelle d’autres leaders africains à suivre son exemple. « Ce n’est que par l’abolition de ces lois pénibles que la presse indépendante pourra vraiment être libre en Afrique, remplira sa mission de chien de garde et contribuera au développement culturel, économique et sociétal », ajoute-t-il. La grande majorité des nations africaines continuent à emprisonner les journalistes et fermer les entreprises de presse pour diffamation ou pour avoir « insulté » les autorités ou leurs actions politiques. Cette pratique met un frein au débat public légitime ainsi qu’aux textes critiques et entraîne l’autocensure. WAN-IFRA a travaillé main dans la main avec les partenaires locaux du Centre Libérien des études de médias et de la paix (CEMESP) afin d'assurer l'engagement de la présidente. Pour en savoir plus sur la Déclaration, consultez le site en anglais et français www.declarationoftablemountain.org |
Les organisations ayant adopté la
Déclaration de la Montagne de la Table :
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