Journaliste en danger - Jed -
accueille avec satisfaction la nouvelle de la libération, samedi 26 mai 2012
vers 17 heures locales, de Pili Pili
Kasaï, journaliste à la Radio
Liberté, une chaîne privée émettant à Butembo, troisième ville de la
province du Nord- Kivu ainsi que de la restitution par l’Auditorat militaire de
Butembo du matériel confisqué de la chaîne, notamment son émetteur. Mais la
reprise des émissions de la chaîne reste suspendue à la levée de la suspension
par le maire de la ville.
Contacté par Jed, Ulriche Muhindu,
directeur de Radio Liberté a déclaré qu’ils ont reçu de l’Auditorat militaire
l’autorisation d’installer l’émetteur en vue de reprendre éventuellement les
activités. « Le matériel de la chaîne nous a été restitué en l’absence
du maire de la ville qui est malade. Mais on nous a fait savoir qu’avant de
reprendre effectivement les activités de la chaîne, nous devons attendre la
levée de la mesure de suspension par le maire de la ville.», a ajouté
Muhindo.
La Radio Liberté de Butembo a été
suspendue pour trois mois sur une décision de M. Sikuli Masaka, maire de la
ville qui l’accusait d’avoir diffusé des informations de nature à démobiliser
les troupes de l’armée régulière qui s’affrontent à des mutins des Fardc.
Dans la foulée de cette fermeture, le
journaliste Pili Pili a été arrêté, dimanche 13 mai 2012, à son domicile pour
avoir interviewé au téléphone, quatre jours avant, le général La Fontaine et le
colonel Kahasa, respectivement chef de la milice dénommée Patriotes Résistants
Congolais - Pareco - et ancien officier des Fardc en défection qui ont annoncé
leur intention de combattre l’armée régulière afin de contrôler certains
territoires de la province.
Le même jour, les installations de la
Radio Liberté ont été quadrillées par plusieurs éléments des Forces Armées de
la Rdc - Fardc -, de la police nationale congolaise et de l’Agence Nationale
des Renseignements - Anr - qui ont emporté l’émetteur de la chaîne et le groupe
électrogène avant de procéder à l’arrestation pendant quelques heures de
huit journalistes trouvés sur les lieux.
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