L’Association
africaine de défense des droits de l’homme, - Asadho -, est vivement indignée
par l’indifférence des autorités tant nationales qu’urbaines face aux
atteintes régulières à la libre circulation et à la sécurité des
usagers de la route dans la ville de Kinshasa, par les éléments de la police de
roulage, les agents de bureau II de la police, les agents du Ministère de
transport.
Après
deux journées ville morte vécue en dates du 21 et 22 mai 2012 à Kinshasa à la
suite de l’appel à la grève fait par l’Association des Chauffeurs du Congo - Acco
-, aucune action judiciaire n’a été initiée contre les agents publics qui ont
violé de manière flagrante les droits fondamentaux des usagers de la route et
des transporteurs privés.
Il
ressort des informations recueillies par l’Asadho que cette grève était une
réponse aux tracasseries de tout genre subies par les usagers de la route
et les transporteurs de la part des policiers de roulage, du Bureau II de la
police postés sur les artères principales de la ville de Kinshasa. A côté de
ceux-ci, il faut ajouter la présence des éléments de la police anti-émeute
chargés de vérifier les documents de contrôle technique des véhicules sur les
artères de Kinshasa qui ont procédé à des arrestations arbitraires et à
la perception de fortes amendes transactionnelles.
Pour les
contraventions avérées ou imaginaires, lesdits agents rançonnent sans être
inquiétés les usagers de la route. Ces derniers sont contraints de verser
de fortes sommes d’argent sans reçu ni quittance. Malgré les
dénonciations faites à propos, aucune mesure n’est prise pour mettre fin à cet
état de choses.
L’Asadho
relève que, malgré la levée de la grève et les dommages subis pars les usagers
de la route, les policiers, auteurs, d’actes à la base de la
grève n’ont jamais fait l’objet des poursuites judiciaires.
De tout
ce qui précède, l’Asadho recommande au Gouvernement :
Au Gouvernement Congolais :
- de
veiller au respect du code de la route tant par les policiers que par tous les
usagers de la route;
- d’exiger
que toute somme d’argent versée aux agents de la police de roulage soit
sanctionnée par un reçu ou une quittance ;
A
l’Inspection Provinciale de la Police Nationale :
- d’ouvrir
des enquêtes judiciaires contre tous les policiers impliqués dans les incidents
survenus les 21 et 22 mai 2012 ;
- d’interdire
aux policiers de roulage de percevoir des sommes d’argents sans délivrer la
quittance ou reçu.
A
l’Association des Chauffeurs du Congo :
- de
veiller à ce que ses membres respectent le code de la route ;
- d’assister
ses membres victimes des actes des policiers impliqués dans les incidents des
21 et 22 mai 2012 pour qu’ils déposent des plaintes auprès du Ministère Public.
Fait
à Kinshasa, le 28 mai 2012
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