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lundi 4 septembre 2023

Les parties prenantes de la revue à mi parcours du projet Kin Elenda en évaluation au Kongo Central

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a reçu un appui de l'Association Internationale pour le Développement (IDA) du Groupe de Banque Mondiale, pour préparer le projet de développement multisectoriel et de résilience urbaine de Kinshasa, ayant pour objectif dans sa 1ère phase d’améliorer les conditions de vie et les opportunités socio-économiques des quartiers pauvres et vulnérables ciblés, par des investissements sélectionnés et renforcer les capacités de planification et de gestion urbaine de la ville de Kinshasa. Cest dans ce contexte qu’il a été mise en place le programme Kin Elenda.

Sous la direction du Chef de Projet, Victor Rutalira, un atelier préparatoire de la Revue à mi-parcours du Projet Kin Elenda se tient depuis le 30 août 2023 à Zongo dans la province du Kongo Central, qui est prévue au courant du mois d'octobre de cette année.  Trente experts, appartenant aux cinq agences d'exécution du projet, à savoir la Cellule Infrastructures (CI) du ministère des ITP, de la Cellule des Projets Eau (CEP-O) et de l'Unité de Coordination et de Management des projets (UCM) du ministère des Ressources Hydrauliques et Électricité, de la Cellule de Développement Urbain de la Ville de Kinshasa (CDUK) et de l'Institut National de Préparation Professionnelle (INPP), se livrent à une profonde réflexion sur le déroulement des activités du projet, en faisant ressortir les diverses pesanteurs susceptibles de compromettre l'atteinte des objectifs du projet.

L'objectif de cet exercice est de proposer, en tenant compte du volume d'activités restant, du  délai et des ressources disponibles, un recadrage ou redimensionnement du projet qui permettrait d'obtenir les résultats escomptés, en ayant à l'esprit qu'il est prévu une deuxième phase du projet. Dans cet exercice, l'équipe du projet Kin Elenda bénéficie de l'appui des conseillers des ministres des ITP et de l'Urbanisme et Habitat, et de l'expertise d'un consultant international.

Quatre matières étaient inscrites à l'ordre du jour de la première journée de l'atelier : montage institutionnel, assainissement (gestion des déchets solides et liquides), volet énergie, infrastructures de proximité, aménagement des places publiques. Du fait que, deux ans et demi après l'entrée en vigueur des accords de financement, les instances majeures du pilotage ne sont pas encore opérationnelles, les discussions sur le montage institutionnel ont accaparé la majeure partie de la première journée.

Le montage institutionnel du projet a prévu un Comité d'orientation stratégique (COS) co-présidé par les ministres des ITP et de l'Urbanisme et Habitat, un Comité de Pilotage Opérationnel présidé par le Gouverneur de la Ville/Province de Kinshasa, trois agences fiduciaires (CI, CEP-O, UCM,) et deux agences techniques (CDUK, INPP). Si la collaboration entre les agences se fait sans problèmes majeurs, régie par un protocole d'accord signé entre la CI (agence de coordination) et les autres agences,  de sérieux problèmes se posent au niveau du pilotage du projet.

Le COS et le CPO ne sont pas encore mis en place. Pourtant, un arrêté interministériel, portant création, organisation et fonctionnement du COS, et signé par les ministres des ITP et de l'Urbanisme et Habitat, avait été pris au mois de septembre 2022, mais le document n'avait pas rencontré l'assentiment de la Banque mondiale au motif que certaines dispositions de l'arrêté interministériel étaient contraires à l'esprit et aux termes des accords de financement signés entre le Gouvernement de la RD Congo et la Banque mondiale. 

Pour la Banque mondiale, les ministres de tutelle ne devraient pas interférer dans la nomination du personnel du projet et le suivi de la passation des marchés. Devant cette situation, une note d'éclaircissement sur les dispositions incriminées avait été, au mois d'avril 2023, adressée à la Banque mondiale par le ministre des Finances, signataire des accords de financement et Gouverneur-Pays. La note recadrait les choses mais cela devait être repris dans l'arrêté interministériel. C'est à niveau que les choses se tassent puisque le nouveau document tarde.

Cette situation n'est pas sans conséquences. Du fait que les instances de pilotage, au niveau politique, ne sont pas en place, le projet est privé d'un espace d'expression par excellence pour mieux faire entendre ses préoccupations auprès des autorités politiques et  du bailleur de fonds qui est la Banque mondiale. Par ailleurs, plusieurs problèmes qui auraient pu trouver des solutions avec l'appui du COS sont restés pendants. C'est le cas du contrat de performance que doit signer la Regideso avec le projet, conditionné par le payement sous forme d'un Ordre de paiement permanent, des arriérés dus à la Regideso par l'Etat pour la consommation d'eau par des institutions publiques. 

C'est une condition de décaissement pour le démarrage des travaux du troisième module du Complexe industriel de traitement d'eau potable d'Ozone/Ngaliema. Un autre problème qui aurait pu trouver une solution, c'est le manque de "foncier" qui jusqu'à ce jour ne rassure pas, dans le cadre du volet "Gestion des déchets solides",  le projet sur l'érection des déchetteries et des quais de transfert,  de la sécurisation du site et de la réserve foncière du Centre d'enfouissement Technique de Mpasa. 

Devant cette situation, l'atelier a recommandé une feuille route avec la rédaction d'un nouveau projet d'arrêté interministériel et d'un mémo explicatif à l'endroit des ministres des Finances, des ITP et de l'Urbanisme et Habitat, sur les conséquences néfastes, pour le projet et la Ville de Kinshasa, de l'absence des instances politiques de pilotage du projet. 

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