Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, a convoqué le 1er septembre 2023 l’électorat pour l’élection du président de la République. C’était au cours d’une cérémonie en présence des ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques, des partenaires techniques et financiers, des représentants des partis et regroupements politiques et des représentants des confessions religieuses.
« Le processus électoral est, aujourd’hui, à un tournant important avec la cérémonie de convocation de l’électorat pour l’élection du Président de la République. Mais tout d’abord, j’aimerais une fois de plus rendre un hommage aux 33 agents de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) qui ont perdu la vie lors de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs. Ces personnes ont sacrifié leurs vies pour consolider la jeune démocratie qu’est la RDC », a déclaré Denis Kadima.
Depuis le début de ce cycle électoral, la CENI s’emploie à satisfaire toutes les conditions pour organiser des élections crédibles, transparentes, inclusives et apaisées. Ses agents et cadres ne ménagent aucun effort pour mettre en œuvre les opérations inscrites dans le calendrier électoral publié il y a près d’un an, et ainsi répondre aux aspirations du peuple congolais.
Le grand défi pour la CENI et pour toutes les parties prenantes au processus électoral demeure la tenue des élections dans le délai constitutionnel, sur base d’un fichier électoral fiable et de candidatures aux différents scrutins certifiées et sans exclusive.
« Nous sommes aujourd’hui à 110 jours du vote. Elle s’est fixée pour objectif primordial d’améliorer la qualité du processus électoral avec entre autres la prise en considération des observations et recommandations faites par les missions d’observations électorales et les autres parties prenantes ».
Des innovations apportées par l’actuel bureau
La CENI s’est dotée d’un plan stratégique qui explique clairement sa volonté de changement en créant une nouvelle image et en développant ses relations avec les parties prenantes pour une plus grande confiance.
En matière de gouvernance : la CENI s’est dotée d’instruments de bonne gouvernance, notamment en activant une Cellule de Gestion et de Passation des Marchés publics. Pour pérenniser son action, la CENI a investi en acquérant un entrepôt central de 20.000 m2, et acheté puis rénové le bâtiment de son Siège National, auparavant loué, qui abrite la Cérémonie de ce jour.
En matière technique : la CENI s’est attelée à actualiser ses cartographies opérationnelles. Cette opération a permis de disposer d’un outil de travail performant pour organiser principalement l’identification et l’enrôlement des électeurs. La cartographie a offert aux parties prenantes au processus électoral un instrument de surveillance garantissant la transparence des 2 scrutins.
Autre innovation technique : les équipes de la CENI ont produit une application mobile de pré-enregistrement qui a permis de résorber les longues files d’attentes devant les centres d’inscription.
En matière de communication : la CENI a redynamisé les cadres de concertation avec les partis politiques, la société civile, le monde scientifique, les personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables ou encore les jeunes. Ces cadres de concertation se sont tenus aussi bien à Kinshasa que dans les 25 autres provinces de notre pays.
Considérant le travail déjà accompli, il y a plusieurs raisons qui doivent pousser les parties prenantes à soutenir ce processus pour qu’il arrive à terme.
En voici quelques-unes :
La CENI a organisé l’identification et l’enrôlement des électeurs en 4 mois contrairement aux cycles passés. Elle a renforcé les mesures de sécurité en insérant la capture de l’iris pour garantir l’intégrité du vote : un électeur, une voix. Elle possède aujourd’hui un fichier électoral fiable fort de près de 44 millions d’électeurs. Les bureaux de vote de la CENI pourront accueillir, pour la première fois, des Congolais résidant à l’étranger. Seuls cinq pays sont concernés pour le moment mais la CENI espère tirer les leçons de cette expérience pilote pour la généraliser au prochain cycle.
Les électeurs congolais vont pouvoir, cette fois-ci, élire les conseillers communaux des communes situés dans les 26 chefslieux des provinces de la RDC. Enfin, pour la première fois, la CENI a accordé l’accréditation de long terme aux observateurs nationaux à déployer pour les opérations pré-électorales. Ces améliorations, apportées par la CENI, ont été soulignées par plusieurs parties prenantes locales et internationales qui ont apprécié les efforts inlassables consentis par la CENI pour tenir les élections crédibles, transparentes, inclusives, apaisées et à temps.
N« ’aimerais donc saisir cette occasion pour lancer un appel à toutes les parties prenantes à soutenir ce processus qui s’engage sur la dernière ligne droite. Et, je tiens à rassurer l’opinion publique que les élections générales se tiendront le mercredi 20 décembre 2023. Le fichier électoral est complété ; les candidatures pour les législatives et les communales ont été déposées. Il ne reste plus qu’à recevoir les candidatures pour la Présidentielle, et tel est notre message aujourd’hui ».
A ceux qui pensent ou même espèrent que la CENI va conduire le processus électoral, et plus précisément la gestion et la publication des résultats électoraux, dans l'opacité et de manière partisane se détrompent. La CENI ne souscrit pas à cette négativité., a argué Denis Kadima Il s'agit là d'un procès d'intention qui, jusqu'à ce stade du processus, s'est avéré sans fondement.
Nous avons donc géré avec professionnalisme et honnêteté la cartographie opérationnelle, la refonte du fichier électoral, la répartition des sièges ainsi que les candidatures. L'équipe que je dirige travaille avec intégrité et le fait ainsi par conviction. Nous sommes convaincus que ce 4ème cycle électoral va hausser le standard en matière électorale et ainsi contribuer à la consolidation de la démocratie et de la paix dans notre cher pays. » Ainsi à ces prophètes de malheur qui espèrent et affirment à haute voix que la CENI sera la cause d'un violent conflit post-électoral qui justifierait une grave instabilité politique et qui conduirait à un changement de régime antidémocratique, le bureau de la Céni leur répond ou simplement en deux mots : SANS EFFETS.
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