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lundi 14 août 2023

Suspension des tracasseries routières et des interpellations abusives à des fins de tronçonnement dans la ville de Kinshasa

Avant la nomination du commissaire provincial de la police ville de Kinshasa, le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, les conducteurs des engins roulants étaient victimes des tracasseries de tous ordres de la part des agents de la police de circulation routière, des policiers non qualifiés, des agents de la police de police, des policiers dits Ujana, des policiers dits Mbata, des véhicules connus sous le nom de « Jeeps », des agents appelés bureaux 2, des éléments des renseignements militaires et des agents de la division urbaines de transports. L’objectif de toutes ces unités était de se faire payer de manière illégale en inventant des contraventions. Pour normaliser la situation de la gestion de circulation routière, le nouveau commandant de la police ville de Kinshasa a suspendu toutes les missions de contrôle de ces unités en attendant que leurs clarifications.

Bonjour Monsieur le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa

Bonjour.

Vous avez pris un certain nombre de mesures dès les premières heures de votre prise de fonction. Pour quelle finalité ?

Juste après notre remise et reprise, nous avons eu le temps d’examiner la situation dans la ville de Kinshasa. Le but de nos missions, c’est de sécuriser la population en lui assurant la tranquillité et la paix. Ainsi, nous avons fait notre première autopsie. Nous avons trouvé que nous-mêmes nous sommes responsables ou à la base de beaucoup d’ennuis. Alors que nous sommes chargés de la tranquillité publique, nous devons poser les actes qui inspirent confiance à la population que nous sommes censés sécuriser. Le premier problème qui se pose dans la ville de Kinshasa, c’est la tracasserie policière. Dans notre méthode de travail, nous avons trouvé que pour régler d’abord ce problème qui nous concerne, il fallait prendre un certain train de mesures qui nous concerne d’abord. C’est ainsi que nous avons dit que sur le terrain, il y a des bulletins de service que nous ne contrôlons pas et dont nous ignorons ce qui y est écrit. En clair, la mission qui est confiée à ces éléments qu’on appelle bureau 2. Il est plus que normal de chercher à savoir quelles sont les missions qui ont été confiées à ces agents pour que nous sachons comment leur donner de nouvelles missions par rapport à la vision de la paix et de la tranquillité publiques.

Concernant l’interdiction des tracasseries faite aux agents de la police de circulation routière, pensez-vous qu’ils vont se conformer à cette décision puisque ce n’est pas la première fois qu’une telle décision est prise ?

Quelle mesure puisqu’il y a eu toujours de courtoisie routière qui ne signifie pas que la loi est mise en veille. Non. C’est une application de l’une des méthodes de la police. Vous savez que pour sanctionner, il faut que les sanctionnés comprennent que leurs fautes. Lorsque vous assistez à une scène et que l’agent qualifié qui veut interpeller un engin par exemple qui se donne le luxe de retirer le conducteur de la moto qui roule. Donc, vous vous imaginez ce scénario là ? Il veut bien interpeller quelqu’un qui est en conflit avec la loi ou la contravention routière. Mais pour le faire, il préfère le retirer de la moto qui roule. On ne peut pas attendre une telle réaction. Nous comprenons que ce policier, le nôtre, qui est à notre responsabilité, a besoin d’une partie d’instruction. C’est ainsi que nous avons demandé de stopper d’abord ces missions pour que lorsqu’ils vont interpeller, parce que c’est une action publique obligatoire aussi, qu’il le fasse en professionnel.

La ville de Kinshasa compte environ 53 sites de tracasseries. Vous sera-t-il facile d’éliminer tous ces sites où l’on compte de fois plus d’une vingtaine d’agents dans un seul carrefour parce que certains de ces agents bénéficient des parapluies au sein de la hiérarchie de la police ?

 Nous allons faire le gros. Notre vision est de transformer le policier qui doit comprendre qu’il n’y a aucune mission dans laquelle on va dire allez tracasser la population. Nous allons travailler pour qu’il s’habitue à lire et à comprendre la mission qui lui sera dévolue. Donc, nous allons éradiquer ce phénomène. S’il y aura des cas isolés, nous saurons comment nous y prendre.

Les bureaux 2 sont dans plusieurs endroits de la ville de Kinshasa. Quel sera leur rôle et aussi celui des éléments des renseignements militaires qui interpellent des citoyens à tout moment même sans commettre une infraction juste pour les rançonner ?

Lorsqu’on a la charge du commandement de la ville province de Kinshasa, tout le monde doit savoir que les actions doivent être mutualisées pour un seul objectif qui ne sera jamais de tracasser. Donc, l’objectif est que tout acte que nous allons poser doit satisfaire la population. On a dit aussi pour ces agents que vous avez cité, nous entrerons en contact avec leurs hiérarchies pour que nous travaillons ensemble pour l’éradication de ce phénomène. Nous aurons une réunion dans les tout prochains jours avec des responsables de chaque service pour rappeler à nos hommes qu’ils doivent rester dans la mission. Et la mission ne doit viser que la paix et la tranquillité publiques.

Nous voyons des policiers aux bandeaux verts, rouges, aux ceintures et casques blancs aux côtés des agents de la police de circulation routière. Quel est leur rôle ?

Nous l’avons hérité cette situation et nous allons essayer de mettre de l’ordre. Mais des dispositions sont prises pour remettre de l’ordre. C’est parmi l’une des préoccupations de la haute hiérarchie. C’est parmi les missions qui nous ont été confiées par la haute hiérarchie. Nous devons mettre de l’ordre. Les unités doivent être connues et identifiées, les missions également doivent être connues et identifiées puis exécutées comme telles. Ceux qui seront en dehors des normes et principes, nous avons des textes et lois qui nous donnent l’attitude à prendre.

Merci de nous avoir accordé cet entretien.

C’est à moi de vous remercier.


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