La
présidente de l’Assemblée nationale du Sud Soudan, Jemma Nunu Kumba et
président du Forum des Parlements de la Conférence Internationale de la Région
des Grands Lacs (CIRGL), a tenu une réunion d’évaluation de la situation qui
prévaut dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo avec
des ambassadeurs des Etats membres accrédités en RDC. Cette délégation est
arrivée à Kinshasa, (Siège du Secrétariat général du Forum des Parlements de la
CIRGL), le 15 août 2023. A son arrivée, elle a rencontré le chef de l’Etat,
Félix-Antoine Tshisekedi. Ella a rencontré le lendemain les présidents et les
membres des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Au terme de cette réunion, le président de la Commission Paix et résolution des conflits de cette organisation, le Kényan Maurice Kakai Bisau, a déclaré que la délégation a exhorté les ambassadeurs des pays membres de la CIRGL pour qu'ils donnent de bonnes informations dans les capitales de leurs pays respectifs parce que la situation en République Démocratique du Congo est très préoccupante. « Il y a des personnes qui meurent et nous perdons des vies en RDC. Après la rencontre avec les autorités congolaises, nous avons appris que la RD Congo a perdu plus de 10 millions de personnes. C’est un très grand nombre et un nombre important des vies perdues. Nous en tant que communauté de l'Afrique de l'Est, nous devons nous assurer qu’on ne perde plus une seule âme. C’est assez ».
La
délégation du Forum des parlementaires de la CIRGL a demandé aux ambassadeurs
des pays membres accrédités en RDC qu’ils fassent le rapport de ce qui se passe
exactement sur terrain. Et aussi, si les pays membres envoyaient leurs troupes
en RDC, ils doivent être en mesure d'envoyer l'appui logistique nécessaire. C'est
quelque chose qui doit venir de 12 pays membres de la CIRGL.
« Il
y a eu un problème d'interprétation du mandat de la force régionale pour ce qui
est de la nature de son intervention. Nous, nous sommes d’avis qu’il ne faut
pas qu'il s'agisse d’une opération de maintien de la paix mais il faut qu'il
s'agisse d'une opération où on doit imposer la paix. Cela doit être également
le cas pour la Monusco. Donc nous devons leur donner l'appui nécessaire pour arriver
à cette fin. Une fois de plus, nous devons nous assurer que le mandat des
organisations qui sont en RDC pour le maintien de la paix soit clair. Notre
point de vue est que nous devons passer des opérations de maintien de la paix
aux opérations où il s'agira d’imposer la paix ».
Les
membres de la délégation de la CIRGL ont insisté sur l'importance du dialogue
sincère au niveau des chefs d'Etats des pays membres. « A chaque fois
qu'ils se rencontrent, nous aimerions qu'ils soient capables de parler
ouvertement et sincèrement. De la sincérité découlera des engagements clairs et
faciles à mettre en place. Nous avons demandé aux ambassadeurs de sortir de
leurs bureaux climatisés pour qu'ils se rendent sur le terrain afin de se
rendre compte effectivement de ce qui se passe sur le terrain des conflits. Ils
doivent parler à haute voix de ce qui se passe ».
Les gens
meurent dans la partie orientale de la RD Congo et la délégation a opté pour
des solutions africaines aux problèmes africains. Aux ambassadeurs, la délégation
a vraiment insisté pour qu'ils fassent la diplomatie mais qu'ils fassent le
rapport de ce qui se passe sur le terrain pour que leur voix soit entendue.
« Comme
vous le savez, le président Félix-Antoine Tshisekedi a passé le bâton de la
Sadc au président Joao Lorenzo. La
tendance que nous risquons d'observer sur le terrain pour la question de la
paix en RDC, c'est le passage de la communauté de l'Afrique de l'Est à la Sadc.
Alors nous avons voulu embrayer pour que les chefs d'État et de gouvernement accordent
beaucoup plus d'attention d'envoyer les moyens nécessaires aux forces qu'ils
ont eux-mêmes déployées pour qu'elles soient en mesure d'accomplir l'objet de
leur mandat ».
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