Charles Antoine Bambara
: Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Bonjour et
bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire.
Activités des
Composantes de la MONUSCO
Information publique
:
Le Chef de la MONUSCO et l’Ambassadeur de Grande Bretagne en RDC
sont arrivés ce Matin à Beni. Martin
Kobler et Mark David Power sont accompagnés du commandant de la force de
la MONUSCO ainsi que des plusieurs diplomates
français et Américains. Pour Martin Kobler, il s’agit d’une visite de
solidarité avec la population victime des massacres dans la région. Le
dimanche 30 novembre dernier, la Mission de l’Organisation des Nations Unies
pour la Stabilisation en RDC a totalisé
15 ans depuis sa création en 1999.
Durant la semaine en
cours, la MONUSCO organise une série d’activités, notamment des émissions
radiotélévisées, en vue non seulement de faire le bilan, mais aussi de dresser
les perspectives à venir. Radio Okapi anime particulièrement des émissions
auxquelles participent les différentes personnalités tant civiles que
militaires de la MONUSCO, qui répondent aux questions des auditeurs en direct.
Ce jeudi 4 décembre, de
15h30 à 16h30, Martin Kobler,
Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la
MONUSCO, va répondre aux diverses
questions des internautes. C’est à suivre en direct sur les sites web de la
MONUSCO et de Radio Okapi : www.monusco.unmissions.org et
www.radiookapi.net, ainsi que sur les
médias sociaux Facebook, Twitter.
Le vendredi 5 novembre,
la MONUSCO organise une matinée conférence-débat, de 9h30 à 13h30, à l’hôtel
Sultani, avec comme thème principal : 15
ans de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC : « Bilan et
perspectives », à laquelle prendront part près de 200 leaders d’opinion.
La matinée de réflexion
sera organisée sous forme de communications,
suivie de débat sur les sous-thèmes ci-après: aperçu historique du
processus de paix, la RDC de 1999 à 2014 ; l’apport de la MONUSCO au processus
de paix ; regard critique du travail de la MONUSCO ; les efforts sécuritaires
et militaires de la communauté internationale ; l’impact économique de la
présence de la MONUSCO en RDC ; et l’avenir de la RDC et les défis de la
stabilisation de l’Afrique.
Vous y êtes
cordialement invités.
Par ailleurs, du 3 au 5
décembre se tient à l’Hôtel Memling de Kinshasa, un atelier sur l’Installation
et Formation du Comité National pour la Prévention du Crime de Génocide, Crimes
de Guerres, Crimes contre l’Humanité et de toute forme de Discrimination en République
Démocratique du Congo. Le lancement officiel de ces activités connaitra la
participation des autorités du Gouvernement, de la MONUSCO, des Nations
Unies.
Plusieurs autres sujets
en rapport avec la prévention du génocide et d’autres crimes atroces seront
présentés par d’éminents Professeurs et autres personnalités congolaises et
étrangères.
DDR :
Le processus de
relocalisation des anciens combattants des FDLR vers Kisangani (Province
Orientale) se poursuit toujours. L’apport de la MONUSCO dans le processus est
surtout logistique. Jusqu’à ce jour, le site de transit Camp Général Bahuma a
reçu un effectif de 549 ex-combattants des FDLR et leurs dépendants.
Les groupes venant du
Nord-Kivu ont été transportés par Avion MONUSCO et ceux venant du Sud-Kivu par
le Gouvernement de la RD Congo. C’est l’équipe de la MONUSCO qui a assuré
l’entretien du site, et c’est aussi la MONUSCO qui, à travers l’équipe médicale
du contingent égyptien, appuie la structure médicale du camp.
La Mission des Nations
Unies en RDC, au-delà de l’apport en vivres, a fourni un important lot de
matériels utilitaires.
Protection de l’enfant
:
Une délégation du
groupe de travail du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le sort des
enfants en temps de conflits armés effectue une visite du 30 novembre au 4
décembre 2014, en RDC.
Cette délégation du
Groupe de travail du Conseil de sécurité des Nations Unies sera conduite par la
Représentante permanente du Luxembourg aux Nations Unies, Mme Sylvie Lucas.
Elle est composée des représentants délégués par les missions permanentes de
l’Australie, des Etats-Unis, de la France, de la Grande Bretagne, de la
Lituanie, du Nigeria, et du Rwanda auprès des Nations Unies.
Au cours de cette
visite, les membres du Groupe vont échanger sur les progrès réalisés tout comme
les défis restant à relever avec les différentes parties prenantes, des
représentants gouvernementaux concernés et responsables de la MONUSCO.
Plus de 1.250 enfants
ont été directement affectés par les violences durant cette année en RDC. Ils
ont été soit tués, recrutés par les groupes armés, maltraités ou soumis à des
violences sexuelles par les parties en conflit.
Des milliers d’autres
sont affectés par les attaques contre les écoles et les hôpitaux, victimes
d’attaques mettant en péril leur éducation et leur santé.
A cette occasion, le
groupe animera une conférence de presse ce jeudi 4 décembre à partir de 9
heures, au quartier général de la MONUSCO. Vous y êtes cordialement invités
pour en savoir un peu plus sur le déroulement de cette visite.
Appui à la
Stabilisation :
Une réponse globale et
coordonnée pour stabiliser le nord du territoire de Kahele (Sud-Kivu)
Un projet de
stabilisation du nord du territoire de Kahele a été lancé ce lundi 1er décembre
2014 à Minova dans le Sud-Kivu.
Soutenu par les
autorités congolaises nationales et provinciales dans le cadre du Plan de
stabilisation et de reconstruction de l’Est de la République démocratique du
Congo (STAREC), ce projet, d’un coût de 3,6 millions de dollars américains, est
financé par le Fonds pour la consolidation de la paix des Nations Unies
(PBF). Sa zone d’intervention est l’axe
Minova, Numbi et Ziralo qui représente un bassin de population de 20.000
ménages. Lors des 18 prochains mois,
des actions seront menées afin d’initier un processus de dialogue entre les
populations et les autorités locales, renforcer la présence et la qualité des
services administratifs essentiels et initier des activités socioéconomiques à
petite échelle. La mise en œuvre du
projet sera assurée conjointement par l’Organisation internationale pour les
migrations (OIM), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
et UN-HABITAT, en association avec la Mission de l’Organisation des Nations
Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).
Appui à
l’Administration pénitentiaire :
Le chef de la Section
d’Appui à la Justice de la MONUSCO, Stéphanie McPhail, et le nouveau chef
adjoint, Madame Patience SAI, ont eu une série d’entretiens, respectivement
avec l’Inspecteur Pénitentiaire en chef de l’Administration Pénitentiaire
Militaire, le Colonel Massenga, sur un programme de formation triennal dont les
termes de référence ont été préalablement déposées par le PNUD dans le cadre du
« programme pluriannuel d’appui à la justice (PPAJ) ».
C’était avec les
conseillères de la Ministre, Sara Liwerant Kahozi Gaza Carolina, au Cabinet du
Ministre de la Justice et des Droits humains, sur les attentes de travail entre
la MONUSCO et l’autorité nationale sur la réforme pénitentiaire et, enfin avec
le Secrétaire Général du Ministère de la Justice et des Droits Humains, pour un
échange de vues.
Dans le cadre du
désengorgement des prisons et du renforcement de la sécurité pénitentiaire, la
prison Centrale de Goma a transféré 20 prisonniers, dont 15 appartenant au
groupe armé NALU, à Kinshasa tandis que 78 prisonniers composés de 35 éléments
de groupes armés, 06 éléments de la Police, 08 éléments des FARDC, 27 civils et
02 membres de la juridiction civile ont bénéficié d’une amnistie.
Un mineur a également
été libéré et remis à l’Unité Protection de l’Enfance de la MONUSCO à
Mubambiro.
Genre :
Le Bureau Genre de la
MONUSCO a organisé, du 26 au 27 novembre dernier à Goma, un atelier de travail
à l’occasion des journées portes ouvertes marquant le 14e anniversaire de la
Résolution 1325 (2000) du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Le Gouvernement
provincial du Nord-Kivu, à travers le Ministère provincial du Genre, en
collaboration avec la Division provinciale du Genre, Famille et Enfant, les
partenaires au développement, dont les agences du système des Nations Unies, et
la Coordination de la société civile ont pris part à cette activité qui avait
pour but d’évaluer à mi-parcours, la mise en œuvre du Plan d’Action National
sur la 1325 (PAN 1325) au cours des quatre dernières années au Nord-Kivu,
c’est- à-dire, dès son adoption en octobre 2010 en RDC.
Pendant ces deux jours,
les différents acteurs travaillant dans le domaine ont passé en revue les
progrès réalisés et les contraintes rencontrées par les parties prenantes dans
la mise en œuvre du PAN 1325 et se sont engagées à rendre opérationnel à court
terme les structures et mécanismes de suivi au niveau Provincial. Sur ce, un
comité de suivi a été mis sur pied pour la mise en œuvre du Comité de Pilotage
du Plan d’Action au niveau local et provincial.
Par ailleurs, le Bureau
Genre de la MONUSCO a également facilité
la visite d’une semaine qui a pris fin lundi dernier, de l’équipe genre
du Département des Opérations de Maintien de la Paix au siège des Nations Unies
à New York.
Les objectifs de cette
visite étaient entre autres d’évaluer les avancées de la MONUSCO par rapport à
l’intégration de la dimension genre dans le travail de la Mission, les défis et
les perspectives d’avenir afin d’apporter un appui technique et échanger avec
les Agences du système des Nations Unies en général et ONU FEMMES en
particulier, les partenaires externes tels que le Gouvernement et les
organisations féminines pour une meilleure collaboration dans la mise en œuvre
du mandat de la Section Genre de la MONUSCO et de la Résolution 1325 (2000) du
Conseil de sécurité des Nations Unies.
Activités de
l’Equipe-pays
Développement
Cour pénale
internationale :
Lundi 1er décembre
2014, la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale a confirmé, à la
majorité des juges, le verdict de la Chambre de première instance I déclarant M. Lubanga coupable, en qualité de
co-auteur, de crimes de guerre
consistant en l'enrôlement et la conscription d'enfants de moins de 15 ans et
le fait de les faire participer activement à des hostilités.
La Chambre d’appel a
également confirmé la peine de 14 ans d’emprisonnement. La décision concernant
les réparations des victimes est encore en appel. Les juges se prononceront sur
le principe des réparations dans un temps raisonnable. Dans un communiqué de presse paru hier, le
Procureur de la CPI, Mme Fatou Bensouda, a déclaré "Cet arrêt permet
d’envoyer un message clair à tous ceux qui procèdent au recrutement et à la
conscription d’enfants pour les faire participer activement à des hostilités :
ils auront à répondre de leurs actes quel que soit leur statut ou leur
position. (...) Commettre un crime contre un enfant, c’est commettre un crime
contre l’humanité toute entière."
Pour rappel, M. Lubanga était jugé par la Cour Pénale Internationale
pour des crimes perpétrés du 1er septembre 2002 au 13 août 2003 dans le
district de l’Ituri en Province Orientale dans le cadre d’un conflit armé.
Programme des
Volontaires des Nations Unies :
La Journée
Internationale des Volontaires est célébrée le 5 décembre de chaque année. À
cette occasion, le programme des Volontaires des Nations Unies et le
Secrétariat National du Volontariat, en partenariat avec la Plateforme des
Volontaires de Goma, France Volontaires, le Programme des Nations Unies pour le
Développement et la MONUSCO, ont mis en valeur la contribution du volontariat
au renforcement de la bonne gouvernance, de la cohésion sociale, et à l’instauration de la paix et du
développement. À Goma, la journée sera
placée sous le Haut Patronage du Coordinateur Exécutif du programme VNU,
Richard Dictus et se fera l’écho de la campagne de sensibilisation à la
citoyenneté active et à l’engagement civique lancée le 24 novembre dernier. La
journée débutera à 11h20 avec une action éducative à l’éco-citoyenneté au Collège Mwanga et se poursuivra au Foyer
Culturel des Jeunes de Goma avec une série de festivités : Finale du concours
interscolaire Volontaires en Herbe, pièce de théâtre, concerts et spectacles.
En marge à la célébration officielle, un Village des Volontaires exposera le
travail des associations membres de la plateforme. La célébration se terminera
à 16h30.
A Kinshasa, le Secrétariat
National du Volontariat animera un atelier sur le thème « Volontariat en appui
à la bonne gouvernance » qui se tiendra à La Halle de la Gombe – Institut
Français, ce vendredi 5 décembre, de 14h00 à 16h00.
PNUD :
Mardi 2 décembre, le
2ème Forum des parlementaires sur les lois, les droits humains et le VIH/SIDA
s’est tenu sous la tutelle du Président de l’Assemblée Nationale. Ces assises
ont été organisées par le Programme National Multisectoriel de Lutte contre le
VIH/SIDA (PNMLS), les députés et sénateurs (cellules VIH du Parlement) et le
Ministère de la Justice, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD).
Cette année, la Journée
Mondiale de lutte contre le Sida, a pour thème
«Combler l’écart pour mettre fin à l’épidémie du SIDA d’ici 2030 ». Plus
de 200 parlementaires ont pris part à ce Forum sur les thématiques suivantes : les des droits humains dans la
lutte contre le VIH et le Sida; l’environnement juridique légal avec les textes
de lois qui nécessitent une révision; la part des ressources locales dans la
lutte contre le VIH/SIDA; la nécessité
d’avoir les parlementaires comme alliés de taille pour une riposte efficace au
VIH/Sida.
Rappelons que
l’objectif ultime est « zéro discrimination lié au VIH, zéro nouvelle
infection, zéro décès lié au VIH ».
Au Nord-Kivu, à Masisi,
le PNUD inaugure du 03 au 5 décembre 2014, 4 centres de formation
professionnelle pour jeunes et 3 marchés, réalisés dans le cadre de son projet
de « Consolidation de la paix dans les zones
minières du Nord-Kivu » exécuté conjointement par la FAO, le PNUD
et l’UNICEF, avec le financement du Japon, ainsi que le projet « Relèvement
communautaire et Consolidation de la paix au Nord-Kivu KOICA » financé par la
Corée du Sud.
Ces deux projets ont
pour buts de : réduire les tensions communautaires par le biais de prestation
de services sociaux de base et améliorer les moyens de subsistance des
collectivités locales.
Les 4 centres de
Formation Professionnelle ont été construits et équipés dans le Masisi. Ils
encadrent 705 jeunes dont 330 filles, vulnérables qui courent le risque d’être
enrôlés dans les forces négatives, qui sont des ex-combattants ou encore des
jeunes sortis des carrés miniers.
L’objectif est d’aider
ces jeunes garçons et filles à développer
des compétences leur permettant d’exercer un métier pour développer
leurs moyens de subsistance et éviter qu’ils ne rejoignent les groupes
armés. Pour ce faire, les Lauréats des
premières promotions recevront à cette occasion, des brevets et Kits de
réinsertions.
Quant aux 3 marchés
construits à Lushebere, Bubaya et Bihambwe, toujours dans le Masisi, ils
pourront faciliter la commercialisation des produits agricoles, source de
revenu pour des milliers de ménages dans ces
zones affectées par des multiples conflits.
Dans le cadre du projet
Relèvement communautaire et consolidation de la paix au Nord-Kivu « KOICA », le
PNUD a organisé du 21 au 24 Novembre 2014, un atelier de 4 jours sur le montage de plan d’affaires (business
plan) dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu.
Les bénéficiaires sont
17 membres de la cellule d’insertion
professionnelle, les représentants des
communautés gestionnaires des unités de transformation de l’huile de palme, ainsi
que des responsables du centre de formation professionnelle, mis en place par
le PNUD.
La formation dispensée
par les experts du PNUD venus de Goma a abouti au montage de plans d’affaires
incluant l’analyse du marché, l’étude de faisabilité des activités économiques
et l’étude de la rentabilité d’une activité génératrice de revenus. La maîtrise
de l’élaboration de ce business plan leur permettra non seulement de conseiller
et d’appuyer les apprenants dans l’élaboration et la mise en œuvre des plans
d’affaires des activités qu’ils entreprendront au terme de leur formation, mais
aussi d’appliquer la démarche à leurs propres activités entrepreneuriales.
Rappelons que le PNUD,
en collaboration avec la Division de la Jeunesse du Nord-Kivu, a appuyé toujours dans le cadre du projet KOICA, la création des Centres de formation
professionnelle des jeunes en métiers dans le territoire de Walikale et Masisi.
Parallèlement, le PNUD a créé des cellules d’insertion professionnelle qui ont
pour mission d’appuyer et faciliter l’entrée en activité des finalistes des
Centres de formation. Des unités d’extraction d’huile de palme ont été mises en
place en faveur de la communauté de Walikale, afin d’appuyer l’extraction de
l’huile de palme de qualité pour accroitre l’économie des ménages dans cette
zone enclavée de la province du Nord-Kivu.
Situation
militaire
L’environnement
sécuritaire dans les provinces situées à l’Ouest de la République Démocratique
du Congo a été jugé stable, durant la semaine écoulée.
En Province Orientale,
des efforts importants sont fournis par les troupes des Forces onusienne et
congolaise, engagées dans la lutte contre les rebelles de l’Armée de Résistance
du Seigneur (LRA), auteurs d’exactions contre les populations civiles dans les
districts de Haut et de Bas-Uélé, et ce ; dans le cadre des opérations
conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier)
et « Bienvenue à la Paix ».
En effet, une
recrudescence d’activités négatives de la LRA caractérisée par des embuscades
et des pillages, a été rapportée pendant la période sous examen dans cette
province.
Ces rebelles de la LRA
lourdement armés, ont également emporté quatre (04) armes récupérées aux forces
loyalistes.
Les Casques bleus du
contingent Marocain et les Forces Spéciales Guatémaltèques de la Force de la
MONUSCO mènent conjointement des activités militaires dans ce secteur, dans le
but de traquer les ennemis, de contrôler la zone et de protéger les populations
civiles.
Des patrouilles
intensives de domination de terrain ont été menées à cet effet par les Forces
Spéciales Guatémaltèques dans la région d’Aveluma.
C’est ainsi que depuis
le14 novembre 2014, une autre opération conjointe MONUSCO-FARDC (Forces Armées
de la République Démocratique du Congo) dénommée « Task Force Haut-Uélé 2
»(Corps expéditionnaire Haut-Uélé 2)a été lancée dans cette province, avec le
soutien du Commandement Unifié pour l’Afrique du Département de la Défense des
Etats-Unis (AFRICOM).
Le bataillon Marocain
de la Force de la MONUSCO participe à la conduite de cette opération visant à
l’éradication de la LRA, par la pression exercée sur les éléments de ce groupe
armé dans leurs zones opérationnelles et sur des axes principaux de cette
partie de la province, où des activités négatives du groupe armé précité sont
récurrentes.
Des patrouilles de
reconnaissance de longue portée et de domination de terrain ont à cet effet été
menées par les Casques bleus de la Force de la MONUSCO, les troupes des FARDC
et les unités de l’AFRICOM dans les localités situées sur l’axe Dungu-Limai,
Duru-Kpaika et Duru-Bitima.
La Force de la MONUSCO
a également déployé deux (02) postes opérationnels dans la localité de Kpaika
et dans la région de Duru, dans le but de mettre un terme aux activités
négatives récurrentes d’éléments réfractaires de la LRA, rassurer et protéger
les populations civiles, par la conduite de patrouilles intensives de
domination de terrain.
Une autre base de la
Force onusienne a été déployée sur l’axe Dungu-Faradje, en vue de sécuriser les
Casques bleus de la compagnie du génie Indonésien, engagée dans la
réhabilitation de cette route, d’y interdire toute présence de rebelles de la
LRA.
Les FARDC ont aussi
renforcé leurs positions sur les axes principaux régulièrement utilisés par les
insurgés de la LRA, afin de leur interdire tout accès au parc de la Garamba et
d’assurer également la protection des populations civiles riveraines.
En Ituri, les
négociations visant la reddition volontaire des miliciens du Front de
Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), se poursuivent entre les autorités
politico-militaires congolaises et le commandement de cette milice.
La Force de la MONUSCO
participe activement à ce cycle de négociations et aménage également le site
d’hébergement pour ces miliciens, situé à Rwampara (à 6 kilomètres au Nord de
Bunia-centre), par le biais de ses postes opérationnels basés à Ndoromo et à
Aveba.
La base onusienne
d’Aveba surveille étroitement la situation de la reddition volontaire de
plusieurs éléments du FRPI regroupés dans la même localité, renforce ses
effectifs et intensifie la conduite des patrouilles intensives de domination de
terrain et de démonstration de force, afin de dissuader toute exaction contre
les populations locales et d’assurer leur protection.
Des unités de la Force
de la MONUSCO déployées sur le terrain, ont rapporté la reddition au site de
Rwampara à Bunia, de vingt-huit (28) miliciens du FRPI (dont un (01) ‘’Major’’
et un (01) ‘’Capitaine’’), avec six (06) armes AK-47 et une (01)
mitrailleuse.
Par ailleurs, les
Casques bleus de la Force onusienne déployés à Idohu et Tshabi continuent dans
le cadre de l’opération dénommée « Iron Shield » (Bouclier de fer), de mener
dans leurs zones de responsabilité, des patrouilles motorisées intensives, afin
de prévenir toute incursion au Sud d’Ituri des rebelles de l’Alliance des
Forces Démocratiques (ADF) en débandade au Nord-Kivu, ainsi que toute alliance
avec les miliciens du FRPI.
En outre, dans le but
d’interdire les exactions des forces négatives dans les territoires situés dans
la partie septentrionale du district d’Ituri, en l’occurrence dans les
territoires de Mahagi et d’Aru, un soutien logistique approprié continue d’être
fourni par la Force de la MONUSCO aux troupes de l’armée gouvernementale
déployées dans ces régions.
C’est dans ce contexte
que les opérations conjointes dénommées « Iron Stone » (Pierre d’acier), «
Eagle claw » (les serres de l’aigle) et « Tiger Punch » (Coup de patte du
Tigre) ont été lancées respectivement le 21 octobre 2013, le 23 décembre 2013
et le 30 avril 2012. A cet effet, les
Casques bleus déployés au poste opérationnel de Mahagi ont mené des patrouilles
motorisées dans la région de Zengu, dans le but de surveiller tout mouvement
des groupes armés, évaluer la situation sécuritaire, dominer le terrain,
rassurer et protéger les populations locales.
A Bunia, d’autres
patrouilles motorisées ont également été menées de jour comme de nuit par les
Casques bleus dans les zones environnantes et à l’aéroport, dans le but
d’évaluer la situation sécuritaire, contrôler le terrain, rassurer et protéger
les populations locales riveraines, ainsi que les installations des Nations
Unies.
Au Nord-Kivu, le climat
sécuritaire est demeuré volatile et imprévisible, du fait des activités
négatives des groupes armés rapportées dans les territoires de cette
province.
Toutefois, les Forces
onusienne et congolaise maintiennent sous leur contrôle l’environnement
sécuritaire dans cette partie du pays.
En effet, des exactions
contre les populations civiles vivant dans les territoires de Beni, Butembo et
Lubero ont été rapportées pendant la période sous examen.
Du 25 au 28 novembre
2014, dans le territoire de Beni, le corps d’un (01) individu tué a été retrouvé
dans le quartier de Tamende de Beni, un (01) autre civil a été kidnappé et son
bétail emporté par des éléments supposés appartenir à l’Alliance des Forces
Démocratiques (ADF) dans le village Ongelasi, à 10 kilomètres d’Erengeti.
Dans le territoire de
Butembo, des biens de valeur ont été pillés par cinq (05) éléments armés
d’Ak-47, ayant fait incursion dans le quartier Kalemie, de la commune de
Bulengera, à Butembo.
La Police Nationale
Congolaise (PNC) a ouvert des investigations à ce sujet.
Dans le territoire de
Lubero, une (01) fille de 16 ans a été violée par le commandant du groupe
Mayi-Mayi Hinon, dénommé Mwami Stuka, au village Itongo, situé à 8 kilomètres à
l’Est de Mbingi (49 kilomètres au Sud-ouest de Lubero), dans la chefferie de Batangi.
Elle a été admise au centre de santé de Kasingiri pour des soins médicaux.
Les Forces de Sécurité
et de Défense congolaises, soutenues par la Force de la MONUSCO, ont mené des
actions militaires (opérations et patrouilles) contre les auteurs de ces
activités négatives, dans le but de maintenir sous leur contrôle la situation
sécuritaire dans les régions concernées et de protéger les populations
civiles.
Dans le territoire de
Beni, l’opération « Sukola 1 » des FARDC contre les rebelles résiduels de
l’ADF, se poursuit normalement avec le soutien de la Force de la MONUSCO.
Des patrouilles menées
depuis le 24 novembre 2014 par les
troupes des FARDC soutenues par les Casques bleus dans les différents quartiers
de Beni, ont permis l’arrestation de quinze (15) éléments supposés appartenir à
l’ADF..
Trois (03) armes de
guerre et cinq (05) machettes cachées dans un sac, ont été récupérées par les
troupes des FARDC au cours de leurs opérations de bouclage et de ratissage
menées dans le quartier Matonge de la commune de Mulekera, à Boikene.
Les troupes
gouvernementales soutenues par la Force de la MONUSCO, ont également repoussé
six (06) attaques séparées, lancées par des éléments supposés appartenir à
l’ADF dans la région de Beni.
En outre, la Brigade du
Nord-Kivu de la Force onusienne poursuit avec détermination, la conduite de ses
différentes opérations unilatérales dénommées « Goma Usalama » (La paix à
Goma), « Seema Suraksha » (Surveillance des régions frontalières), « Amani
Kisiwa », « Rutshuru Amani » (La paix à Rutshuru), « Lushali », « Blue gaze »
(Regard bleu), « Amani Mbau » (La paix à Mbau), « Usalama Pinga » (La paix à
Pinga), « Chaukas », « Wide awake » (Réveil total), « Iron wall » (Mur de fer),
« Silver bullet » (Balle d’argent), « Silent
gun » (Arme silencieuse), « Blue shield » (Bouclier bleu), « Blue helmet »
(Casque bleu), « Velvet fist » (Poing en velours) et « Vigil »
(Surveillance).
Elles sont menées dans
le but de dominer le terrain, consolider les acquis de la débâcle de la
rébellion du M23, interdire les activités des forces négatives. Elles visent
aussi à surveiller les frontières congolaises, collecter des informations sur
les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et les différents
groupes Mayi-Mayi, mais également rassurer et protéger les populations
civiles.
Les troupes onusiennes
engagées dans ces opérations mènent des patrouilles aériennes, motorisées et à
pied, de jour comme de nuit dans les quartiers de la ville de Goma, ainsi que
dans les territoires de Nyiragongo, Masisi, Rutshuru et Walikale.
Les Casques bleus de la
Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO poursuivent également leurs
activités de traque et de neutralisation des groupes armés actifs dans la
province, mais aussi, de soutien aux troupes des FARDC et à la restauration de
l’autorité de l’Etat congolais dans les zones conquises aux forces négatives,
ainsi que dans les ilots de stabilité.
Toutefois, Concernant
le processus de reddition volontaire des rebelles des Forces Démocratiques de
Libération du Rwanda (FDLR), les statistiques font état de cinq cents quarante-huit (548)
individus transportés, dont cent trente-sept (137) ex-combattants et quatre
cents onze (411) membres de leurs familles ; des centres de transit de Kanyabayonga
au Nord-Kivu et de Walungu au Sud-Kivu, vers le camp d’hébergement de Bahuma à
Kisangani.
Au Sud-Kivu, les
troupes de l’armée congolaise soutenues par la Force de la MONUSCO, poursuivent
leurs opérations visant à éradiquer les groupes armés actifs dans cette
province.
Dans la nuit du 22 au
23 novembre 2014, trois (03) éléments Mayi-Mayi Yakutumba ont été appréhendés
par les FARDC à Misisi, situé à 12 kilomètres au Sud de Lulimba, au cours
d’opérations menées dans cette région.
Les 26 et 27 novembre
2014, les troupes de l’armée gouvernementale ont au cours d’opérations
vigoureuses lancées contre les éléments Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki ‘’Kikwama’’
(préalablement dénommés ‘’Kikuni’’), repoussé ces derniers et pris le contrôle
et de la localité de Lulingu et de aéroport, occupés par ces insurgés depuis
deux (02) ans. Deux (02) miliciens Rahiya Mutomboki ont été blessés et une (01)
mitrailleuserécupérée par l’armée congolaise.
Le 27 novembre 2014,
deux (02) éléments Mayi-Mayi ont été appréhendés et trois (03) armes récupérées
au cours d’opérations de bouclage et de ratissage menées par les FARDC au
village Loholo, situé à 5 kilomètres au Sud de Hombo.
Le même jour, deux (02)
bandits armés ayant attaqué des bouchers dans la localité de Katchemba (15
kilomètres au Sud de Lulimba), ont été appréhendés par les troupes des FARDC
déployées dans la région.
Les FARDC ont ouvert
des investigations à ce sujet.
Au chapitre des
redditions dans la province, le 24 novembre 2014, deux (02) éléments du Front National
de Libération (FNL) en provenance de la région de Muhungu, ont fait reddition
auprès des troupes des FARDC déployées à Kaala, à 6 kilomètres au Nord de
Kavimvira.
Par ailleurs, d’autres
offensives contre les groupes armés dans cette province sont menées par le
biais de sept (07) opérations unilatérales des Casques bleus de la Force de la
MONUSCO et une (01) autre conjointe avec l’armée gouvernementale, dénommées « Kimbilio
Salama III »(Safe refuge III, Refuge sûr III), « Safeguard III » (Protection
III), « Mkesha II », « Outreach » (Longue portée), « Amani ya kudumu II »(La
paix durable II), « Safe water III » (Eaux sûres III), « Safari majini »
(Navigation sûre), et « South sailboard »(Navigation vers le Sud).
Et ce, dans le but de
combler le vide sécuritaire créé par le redéploiement des unités des FARDC au
Nord- Kivu et protéger les populations civiles.
Les différents postes
opérationnels de la Force onusienne déployés dans cette province, maintiennent
également la pression sur les groupes armés et assurent la protection des
populations civiles, par la conduite de patrouilles intensives menées dans les
différentes localités de cette partie du pays.
Dans la province du
Katanga, le climat sécuritaire demeure volatile et imprévisible du fait
d’activités négatives perpétrées par les éléments des Forces Démocratiques de
Libération du Rwanda(FDLR) et ceux du groupe Mayi-Mayi Bakata-Katanga et
Yakutumba.
Toutefois, des efforts
fournis par les troupes de l’armée
congolaise et celles de la Force de la MONUSCO dans la lutte contre ces groupes
armés permettent de maintenir sous leur contrôle l’environnement sécuritaire
dans cette province.
La Force de la MONUSCO
soutient les opérations menées par les troupes des FARDC au Katanga et y mènent
également des patrouilles intensives de domination de terrain, dans le but de
combattre les activités des forces négatives et protéger les populations
civiles.
Et ce, par le biais de
ses Observateurs Militaires déployés dans la province, qui mènent régulièrement
des patrouilles intensives dans leurs zones de responsabilité, mais aussi les
Forces Spéciales Egyptiennes, déployées dans la région de Manono.
C’est également par le
bataillon Béninois, qui a déployé ses bases à Kalemie, Bendera, Kongolo,
Manono, Moba, Lubumbashi et Kamina, afin de lutter efficacement contre les
groupes armés actifs dans les régions concernées.
L’environnement
sécuritaire est demeuré sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise
dans le secteur 2, durant la semaine écoulée.
Enfin, la Force de la
MONUSCO a mené 2091 patrouilles armées, dont 581 nocturnes, et fourni
46escortes pendant la période sous examen.
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