Les acteurs humanitaires
évaluent la réponse à l’épidémie de choléra en 2011 et 2012
Un
atelier national d’évaluation de la réponse à l’épidémie de choléra en
2011 et 2012 s’ouvre ce 23 janvier à Kinshasa dans la salle de conférence
de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pendant deux jours, les
principaux partenaires humanitaires et le ministère de la Santé publique
procéderont à l’évaluation de la gestion de l’épidémie pour en tirer
des leçons pratiques et formuler des recommandations en vue d‘améliorer
la réponse dans les années à venir. Les participant mettront également
à jour les connaissances et partageront les expériences sur les vaccins
anticholériques afin de permettre au ministère de la Santé Publique et
aux partenaires d’en connaître les enjeux et l’applicabilité dans le
contexte de la RDC. Depuis deux ans, plusieurs zones dans presque tout
le pays – à l’exception de deux Kasai – ont été touchées par l’épidémie
de cholera qui a fait des dizaines de milliers de cas dont des centaines
de morts. Les difficultés d’accès à l’eau potable, surtout dans des milieux
ruraux, est la cause principale de la persistance de l’épidémie de cholera
en RDC.
Rougeole : Plus d’une centaine
de cas en Equateur et lancement d’une campagne de vaccination au Nord-Kivu
116
cas de rougeole dont 11 décès ont été rapportés du 1 au 13 janvier 2013
dans la Zone de santé de Djolu dans le District Sanitaire de la Tshuapa,
en Equateur. L’UNICEF, en collaboration avec l’Inspection Provinciale
de la Santé, a préparé 45 kits d’urgence rougeole au profit de 32 zones
de santé affectées dans la province. Ces kits seront positionnés dans les
différents districts sanitaires de la province. Cependant, l’acheminement rapide de ces intrants risque d’être handicapé par les difficultés d’accès
liées au mauvais état des routes. En 2012, plus de la moitié des zones
de santé de la province était affectée par la rougeole.
L’épidémie de rougeole persiste également
dans la Province du Maniema où 1.691 cas ont été notifiés en 2012, notamment
dans les zones de santé de Kabambare, Lubutu, Obokote et Punia. Depuis
le début de cette année, 68 cas dont trois décès ont été enregistrés dans
la seule aire de santé de Bikenge, dans la Zone de santé de Kunda.
Au Nord-Kivu, l’UNICEF a lancé ce 22 janvier
une campagne de vaccination de cinq jours visant 1,2 million d’enfants
de 6 mois à 15 ans. Cette campagne est menée dans les zones de santé de
Binza, Karisimbi, Kirotshe, Masisi, Rutshuru et Rwanguba, touchées par
des mouvements de populations, ainsi que dans la Zone de santé de Beni
qui enregistre des cas de rougeole depuis plusieurs semaines. Cette campagne
est mise en oeuvre en partenariat avec l’ONG Merlin et la Division provinciale
de la Santé.
Sud-Kivu : Vulnérabilité
accrue à Mulamba, en Territoire de Walungu, après l’arrivée des milliers
de personnes déplacées
Environ
25.000 personnes déplacées internes sont arrivées à Mulamba et ses environs
dans le Territoire de Walungu. Ces personnes auraient fui les affrontements
entre l’armée nationale et les miliciens du groupe Raia Mutomboki dans
les localités de Chishadu, Luntukulu, Maziba, Nyamareghe, Nzibira dans
le même territoire, et de Chulwe et Luhago dans le Territoire de Kabare.
Une mission humanitaire qui s’est rendue le 16 janvier à Mulamba,
rapporte que la grande majorité de déplacés sont hébergées dans des familles
d’accueil en raison d’une moyenne de trois familles déplacées par ménage
d'accueil, mettant en mal les capacités de survivance de la communauté
hôte. La mission a constaté des besoins importants en biens essentiels
de ménage, en abris d’urgence, en eau, hygiène et assainissement, ainsi
qu’en santé. A ces besoins, s’ajoute le problème de protection de civils
pris à partie par toutes parties belligérantes. Une réponse dans le cadre
du programme de Réponse Rapide aux Mouvements de Populations (RRMP) est
en cours de préparation. L’activisme des Raia Mutomboki est à la base
des mouvements importants de populations ces dernières semaines au Sud-Kivu.
On estime à environ 910.000 le nombre de personnes déplacées internes au
Sud-Kivu à la fin de l’année dernière.
Plus de 2 200 réfugiés centrafricains
dans le District de Nord-Ubangi en Equateur
Le
Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et la Commission
Nationale pour les Réfugiés (CNR) ont identifié plus de 2.200 réfugiés
centrafricains lors d’une mission conjointe du 3 au 19 janvier à Gbadolite
et Mobayi-Mbongo, dans le District du Nord-Ubangi. Les difficultés d’accès
dans d’autres localités accueillant les réfugiés dont Yakoma et Bosobolo,
d’une part, et, d’autre part, les tracasseries administratives ne permettent
pas d’avoir une estimation globale de réfugiés centrafricains habitant
dans la zone. Avec l’appui de l’UNICEF, cette mission a distribué des
articles essentiels de ménages (NFI) à 128 familles de réfugiés centrafricains
dans les deux cités. Par ailleurs, une autre mission onusienne à Zongo
du 9 au 11 janvier a rapporté la présence de réfugiés centrafricains dans
des familles d’accueil. Ces réfugiés refuseraient de s’identifier pour
éviter le payement des taxes auprès des services de l’immigration. Une
implication des autorités provinciales pourrait permettre une meilleure
application des droits de réfugiés et faciliter ainsi l’identification
de réfugiés ainsi que leurs besoins urgents. Depuis quelques semaines,
plus de 5.000 Centrafricains ont trouvé refuge en Equateur et en Province
Orientale.
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