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mercredi 4 mars 2015

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 4 Mars 2015

Charles Antoine Bambara : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire.
§  Activités des Composantes de la MONUSCO
§  Activités de l’Equipe-Pays
§  Situation militaire

Activités des Composantes de la MONUSCO
Information publique :
Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme ce dimanche  8 mars, la MONUSCO soutient la 4ème édition du marathon des femmes, organisé dans la ville de Kinshasa par l’ONG « Free Box Initiative ».
Placé sous le thème : « éducation pour le bien-être familial », ce marathon a pour but de sensibiliser la femme à pratiquer une activité physique pour son bien-être mental et physique. Cette marche de santé réunira environ 3000 femmes de toutes catégories confondues (femmes des entreprises, ministères, vendeuses, …). Il partira du boulevard Triomphal jusqu’au parking du Grand Hôtel Kinshasa, où un jeu concours sera organisé à la suite duquel des prix seront remis aux femmes gagnantes.
Protection de l’Enfant :
Au cours de deux dernières semaines, 75 enfants ont été victimes de la violence liée au conflit en RDC. Soixante-sept enfants associés aux groupes armés (tous des garçons) se sont échappés ou ont été séparés au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, au Katanga et à la Province Orientale.
Deux jeunes filles ont été victimes de violence sexuelle, une fille et un garçon ont été tués et un autre a été enlevé par les parties au conflit. Les FARDC ont libéré de la détention trois enfants, après avoir été arrêtés pour être associés aux groupes armés.
A Butembo, la MONUSCO a célébré la Journée internationale contre l'utilisation d'enfants soldats à travers un atelier sur les stratégies pour prévenir et faire cesser le recrutement d'enfants. Il y avait parmi les 72 participants, les autorités militaires et administratives locales, les représentants de la société civile, du Parlement des enfants et des ONG nationales et internationales traitant les questions relatives au recrutement des enfants et au DDR.
Afin de répondre à la protection des enfants pendant les opérations militaires contre les FDLR, la MONUSCO a établi une « Task Force » de protection des enfants qui surveillera toutes les violations des droits de l'enfant et soutiendra les enfants qui s’échappent des groupes armés. En outre, des campagnes de sensibilisation seront menées à travers les radios locales  avec des messages appelant les groupes armés à libérer des enfants dans leurs rangs. Nous exhortons les groupes armés à libérer leurs enfants à la MONUSCO, afin qu'ils puissent commencer une vie normale, aller à l'école, apprendre un emploi, laisser derrière eux pour de bon une vie dans la brousse et cesser de commettre des crimes au nom de commandants de groupes armés. Ce sont des enfants, pas des soldats.
Police MONUSCO :
Au cours de la semaine du 22 au 28 Février 2015, les 05 Unités de Police Constituées de la Police MONUSCO engagées à l’Est de la RDC et Kinshasa ont effectué: 79 patrouilles de sécurité autour des installations des Nations Unies ; 39 patrouilles conjointes avec la Police Nationale Congolaise ; 12 patrouilles sur les axes stratégiques ; 132 patrouilles simples dans leurs zones de compétence sans la PNC ; 10 patrouilles autour des camps de déplacés ; 15 déploiements préventifs autour du Quartier Général de la MONUSCO et ses environs et 12 escortes des staff de la Mission et VIP.
Appui à la Stabilisation :
Du 3 au 5 mars, se tient à Kinshasa un atelier co-organisé par le Programme de Reconstruction et de Stabilisation des zones sortant des Conflits armés, STAREC national et l’Unité d’Appui à la Stabilisation. Il s’agit d’un atelier de portée nationale qui vient clôturer la série des trois ateliers provinciaux qui ont enrichi les stratégies de stabilisation du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de la Province Orientale.
Quelques quatre-vingt  participants, identifiés selon leur expertise en lien avec des dynamiques de conflit et/ou leur connaissance du contexte de l’Est de la RDC, y sont présents. Ce sont des représentants du niveau national, du Gouvernement de la RDC, des Organisations de la  Société civile, des Agences de l’ONU, des bailleurs de fonds et du monde académique.
Activités de l’Equipe-pays
Développement
CPI :
Pour la première fois dans l’histoire de la Cour pénale internationale, des réparations collectives vont être octroyées aux victimes de droit international humanitaire.
Hier, le 3 mars 2015,  dans l'Affaire Le Procureur contre Thomas Lubanga Dyilo, la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale  a rendu son arrêt relatif aux appels interjetés contre la décision de la Chambre de première instance concernant les réparations des victimes.
Lors d'une audience publique, la Chambre d'appel a chargé le Fonds au profit des victimes de présenter un projet de plan de mise en œuvre de réparations collectives. Ce plan doit inclure une estimation du montant nécessaire à la réparation du préjudice causé par les crimes dont Thomas Lubanga a été reconnu coupable. Le Fonds a un délai de six mois pour présenter ce plan à une nouvelle Chambre de première instance.  
Pour rappel, pour la première fois dans l’histoire de la CPI, le 7 août 2012, la Chambre de première instance s’était prononcée sur les principes applicables aux réparations en faveur des victimes dans le contexte de l’affaire portée contre Thomas Lubanga Dyilo. Cette décision avait fait l'objet d'un appel.  
Le 1er décembre 2014, la culpabilité de Thomas Lubanga pour crime de guerre consistant à avoir procédé à l’enrôlement et à la conscription d’enfants de moins de 15 ans et à les avoir fait participer activement à des hostilités avait été confirmé par la Chambre d'appel. La Chambre avait également confirmé sa condamnation à 14 ans d'emprisonnement.
UNICEF :
Le 8 mars prochain, aura lieu la Journée internationale de la Femme. A cette occasion, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) rappelle l’importance de lutter contre toute forme de violence liée au Genre, partout dans le monde, comme en RDC. La violence envers les filles et les femmes, ainsi qu’envers les garçons et les hommes, est un problème grave en RDC en matière de droits humains et de santé publique.
L’Enquête Démographique et de Santé 2013-2014 (EDS) a révélé qu’en RDC, 43 % des femmes entre 25 et 49 ans vivaient en couple avant l’âge de 18 ans. En outre, la RDC fait face à un taux de grossesse précoce très élevé ; 27 % des jeunes femmes de 15 à 19 ans sont enceintes ou l’ont déjà été. Le pourcentage est particulièrement élevé chez les femmes vivant dans les ménages les plus pauvres (42 %). Les femmes continuent de souffrir de formes extrêmes de violences sexuelles à travers le pays, et particulièrement dans l’Est.
Pour contrer ces violences et ces inégalités basées sur le Genre en RDC, un programme a été lancé en 2014 avec l’appui financier de l’Union Européenne qui vise à amener un changement dans les rapports entre hommes et femmes en RDC et à mettre fin aux violences liées au Genre. Dans un premier temps, ce programme est mis en œuvre dans les provinces de Kinshasa et du Bandundu. Il est mené avec le Gouvernement de la RDC, l’UNICEF, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Coopération allemande (GIZ).
A titre d’exemple, en 2014, le programme a aidé à élaborer un plan de communication, un manuel de compétences de vie courante pour les écoles primaires (intégrant les aspects Genre) et des outils de collecte de données destinés à évaluer les attitudes, les valeurs et les pratiques liées à l’égalité homme-femme en milieu scolaire. Pour assurer une meilleure répartition du pouvoir économique et du rôle social entre les hommes et les femmes, le programme a également élaboré une cartographie de l’offre et de la demande des ménages en micro-financement. Sur base de cette cartographie, les ménages ont déjà reçu des micro-crédits pour les aider dans la mise en œuvre de cette égalité homme-femme.                                                 
PNUD :
Toujours dans le cadre du mois de mars consacré traditionnellement à la Femme, savez-vous qu’en RDC, les femmes députés nationales représentent environ 8 % de l’effectif de la chambre basse et 5 % du Sénat ? En comparant les élections de 2006 et celles de 2011, un accroissement de 1 % seulement de présence des femmes a été observé au parlement.
Avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD),  le Centre de Recherche et de Documentation sur les Femmes, le Genre et la Construction de la Paix dans la région des Grands Lacs (CERED-GL) organise, ces 3 et 4 mars, un Forum sur le leadership politique féminin en RDC.
Objectifs : comprendre les causes de la sous-représentation des femmes dans les instances politiques et favoriser leur participation dans les institutions de prise de décision ; ceci en prélude aux futures échéances électorales en RDC.
La sous-représentativité des femmes dans les instances de prise de décision peut s’expliquer par les coutumes qui placent les femmes dans une position d’infériorité et de soumission par rapport aux hommes ; le manque de confiance des femmes en elles-mêmes et envers les autres femmes ; la pauvreté ; le faible niveau de scolarisation, etc.
Ce Forum vise donc à  mieux comprendre la sous-représentation des femmes dans les instances politiques et de décision ; démontrer que la discrimination de la femme dans la participation aux instances de prise de décision est une violation des droits des femmes et de la Constitution congolaise, de même qu’elle est un facteur de blocage dans les efforts de développement du pays. En effet, la RDC ne peut se développer en excluant de la gestion, les femmes démographiquement majoritaires et qui ont un rôle crucial à jouer dans le développement du pays ; s’informer des expériences d’autres pays africains par rapport aux défis et aux stratégies utilisées,  pour permettre un plus grand accès des femmes au pouvoir et aux autres instances de décision ; et proposer des actions pour que les femmes puissent bâtir un leadership fort, en synergie avec la population.

Humanitaire
Les acteurs humanitaires gardent un œil vigilant sur les conséquences humanitaires des opérations en cours au Nord-Kivu et Sud-Kivu :
La communauté humanitaire suit avec attention les développements de la situation humanitaire à la suite de l’offensive lancée la semaine dernière contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Dans les Hauts et Moyens Plateaux d’Uvira dans le Sud-Kivu et dans la périphérie du parc de la Virunga dans le Nord Kivu, les premières estimations font état de plusieurs centaines de ménages déplacés, dont la vaste majorité a été du type préventif. Au Sud-Kivu, les familles déplacées se seraient installées dans des écoles, églises et au sein de familles d’accueil ; de nombreuses écoles ont fermé leurs portes dans les zones des opérations. Des mouvements de retour dont l’ampleur n’est pas encore connue, sont déjà constatés sur le terrain. La communauté humanitaire appelle les parties au conflit à poser nettement un distinguo entre les cibles militaires et les populations civiles.
Le choléra s’installe durablement au Katanga : plus des 30.000 cas au cours de 3 dernières années :
Depuis plusieurs années, le choléra est un boulet dont le Katanga n’arrive pas à se débarrasser, et ces trois dernières années n’ont pas dérogé à cette triste réalité. De près de 7.000 cas en  2012, on est passé à plus de 9.000 cas en 2014 après un pic de près de 14 000 cas en 2013, année où la province avait enregistré à elle seule la moitié de cas rapportés sur l’ensemble du pays. La maladie a causé au cours de cette période la mort de 843 personnes dans la province. En 2013, Lubumbashi, chef-lieu de la province, avait enregistré près de 50 % des cas de la province.
Malgré les efforts des experts impliqués dans la lutte, l’épidémie a du mal à reculer en raison de nombreux facteurs, notamment l’accès limité à l’eau potable et aux installations hygiénique ; une grande méconnaissance des règles d’hygiène ; une faiblesse du système sanitaire (faiblesse dans la collecte des statistiques ; personnel soignant peu nombreux et mal formé). L’absence de partenaire dans la prise en charge et la prévention, par manque de financement dans certaines zones. Par ailleurs, l’arrivée à échéance de certains projets humanitaires pourrait représenter un pas en arrière dans la lutte contre l’épidémie.
2015 démarre sur une mauvaise base. 15 zones de santé ont déjà notifié plus de 1 520 cas, dont 35 décès, au cours de sept premières semaines de cette année. 30 % de ces cas proviennent de la seule zone de santé de Mufunga Sampwe, territoire de Mitwaba. D’autres zones de santé telles que Bukama, Butumba, Kabondo Dianda et Kikondja inquiètent. Selon l’Organisation mondiale de la santé, si la tendance actuelle persiste, 2015 pourrait avoisiner la situation de 2013. Plusieurs zones de santé restent souvent silencieuses.
La pluie est aussi un facteur aggravant. Depuis le début de l’année, plusieurs zones ont été affectées par des inondations dues à l’abondance des pluies. Des latrines inondées souillent les puits, rivières et autres sources. Les intempéries dégradent les routes et limitent l’accès, rendant difficile la supervision des activités dans certaines zones de santé.
Entre 2013 et 2014, le financement de la lutte a permis la mise en place des sites de chloration d’eau, la désinfection des ménages, la prise en charge médicale à travers les centres de traitement des hôpitaux, le renforcement de la résilience des populations vulnérables aux maladies hydriques, la construction des latrines familiales, l’organisation des séances de sensibilisation sur les bonnes pratiques d’hygiène et assainissement, etc. Cependant, le Katanga a besoin de financements supplémentaires pour lutter durablement contre le choléra.
L’urgence actuelle est de renforcer la surveillance épidémiologique et le système d’alerte précoce, de préparer les zones de santé à faire face aux épidémies prochaines et aux cas sporadiques qui pourront survenir en cette saison de pluies dans les zones endémo épidémiques ; et de poursuivre les activités de prévention sur le terrain. Les zones les plus affectées et à haut risque qui méritent une attention particulière restent le Haut-Katanga, Mitwaba, le Tanganyika (Moba, Manono et Kalemie). Mais tout cela est rendu difficile par les mouvements incessants de population. Le Katanga compte quelque 550.000 personnes déplacées internes.
L’accès insuffisant à l’eau reste la principale cause du choléra. Au Katanga, moins de 35 % des ménages ont accès à l’eau potable et à peine 5 % utilisent des toilettes améliorées.
Un Plan stratégique multisectoriel d’élimination du choléra en RDC pour la période 2013 – 2017 a été élaboré et sa mise en œuvre effective nécessite 157 millions de dollars américains pour mener des actions sur cinq axes : le renforcement des mesures de prévention ; la mise en place d’interventions ciblées liées à l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et l’assainissement ; la prise en charge médicale des cas ; le renforcement de la coordination et de la communication autour de la lutte contre le choléra.

Situation militaire
Aucun incident majeur susceptible de perturber le climat sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, y compris Kinshasa, n’a été rapporté durant la semaine écoulée.
En Province Orientale, les Forces onusienne et congolaise engagées dans les opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », continuent d’exercer une forte pression militaire sur les éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), dans le but de mettre un terme à leurs exactions contre les populations civiles et de neutraliser également leur présence, dans les districts de Haut et de Bas-Uélé.
Dans le district de Haut-Uélé, le résultat de cette intense activité militaire, particulièrement sur l’axe Dungu-Faradje, affecté quotidiennement par des embuscades de la LRA, fait état de la reddition le 26 février 2015, d’un rebelle de la LRA auprès des autorités locales basées à Faradje-centre, suivie de sa présentation à l’administrateur du territoire de Faradje pour sa prise en compte.
Dans le district de Bas-Uélé, les troupes de l’armée congolaise engagées dans les opérations susmentionnées, ont lancé depuis le 22 février 2015, des opérations militaires vigoureuses contre les éléments résiduels de la LRA encore actifs dans la localité de Makolongbo, située à 3 kilomètres au Nord de Gwane.
Quatre individus kidnappés par la LRA (deux garçons et deux filles) ont été libérés par les FARDC au cours d’accrochages du 23 février 2015, et des biens pillés par les rebelles de ce groupe armé récupérés.
En Ituri, la Force de la MONUSCO et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) poursuivent inlassablement leurs efforts visant à contrer par des opérations vigoureuses, la résurgence des atrocités contre les populations civiles vivant dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, perpétrées par des miliciens réfractaires du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI).
Plusieurs  attaques ont été lancées par des miliciens du FRPI contre des localités situées au Sud du territoire d’Irumu, pendant la période sous examen.    
En effet, le 24 février 2015, des biens de valeur, d’importantes sommes d’argent et des téléphones portables ont été pillés par sept éléments du FRPI armés de sept armes AK-47 et d’une mitrailleuse, ayant tendu une embuscade à cinq (05) vendeurs de bétail de la communauté Hema et à trois motocyclistes se rendant au marché Rwabisengo en Ouganda, via l’axe Kalyabugongo-Buguma-Semiliki.
Les assaillants se sont retirés vers leurs cachettes situées dans les montagnes de la collectivité Walendu Bindi, après l’intervention rapide des troupes de l’armée congolaise basées au village Kombi.
Le même jour, des miliciens du FRPI ont tué le chef du village Sukpa, situé à 26 kilomètres au Sud-ouest de Bogoro, pour sa collaboration présumée avec des unités des FARDC. Le 25 février 2015, plusieurs ménages ont été attaqués puis pillés, par des insurgés du FRPI dans la localité de Gangala, située à 2 kilomètres au Nord-est de Bukiringi.
Un garçon et une fille blessés au cours de cet incident, ont été évacués au centre de santé de Bukiringi pour des soins appropriés.
Le 26 février 2015, deux individus ont été blessés, du bétail et des biens domestiques pillés par des miliciens du FRPI, au cours d’attaques lancées contre les localités de Bukiringi (92 kilomètres au Sud de Bunia), Kisodjo et Katoto (situées respectivement à 15 et 20 kilomètres au Sud-est de Bukiringi).
Dans la nuit du 26 au 27 février 2015, les éléments du FRPI ont fait incursion au village Mukiro, kidnappé une femme, qui sera retrouvée morte le lendemain en brousse. Le 27 février 2015, des troupes d’intervention rapide des FARDC ont été déployées promptement à Mudjambi (1 kilomètre au Nord de Bukiringi) ainsi qu’à Kamatsi Mukubwa (2 kilomètres au Sud de Bukiringi), et fait avorter une tentative d’attaque et de pillage du centre de santé de Bukiringi et des éleveurs de bétail basés dans la même région, suite à l’alerte donnée par le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO déployé dans la zone.      
Les troupes onusienne et congolaise basées dans la partie méridionale du district d’Ituri, restent déterminées à éradiquer la milice du FRPI dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, par la conduite d’opérations spéciales, de bouclage et de ratissage.
Le climat sécuritaire au Nord-Kivu a été marqué par la poursuite des opérations contre les éléments résiduels de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) dans le territoire de Beni, la neutralisation et l’activisme des rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) dans les autres territoires de cette province.
Dans le territoire de Beni, les unités de l’armée congolaise engagées dans l’opération « Sukola 1 » (Nettoyage 1) avec le soutien de la Force onusienne, poursuivent normalement les opérations visant à démanteler les derniers lieux retranchement de ces rebelles ougandais mais aussi à protéger les populations civiles.
En effet, entre les 25 et 27 février 2015, les rebelles de l’ADF ont tué à la machette trois civils dans la sous-localité de Mutwei, située à approximativement 8 kilomètres au Sud-ouest de Ndalia, dans la localité de Mfutabangi.
Dans la nuit du 25 au 26 février 2015, un homme a été tué et sa femme sérieusement battue par des éléments supposés appartenir à l’ADF dans le village Ndalia, situé à approximativement 8 kilomètres au Sud-ouest de la route nationale. Les corps mutilés de deux autres individus ont été retrouvés dans le même village, le 28 février 2015.
Sitôt informé, le commandant du poste opérationnel déployé à Komanda a conjointement avec des Observateurs Militaires de la Force de la MONUSCO mené des patrouilles intensives de longue portée dans le village concerné, dans le but de dissuader d’autres atrocités contre les populations civiles et de mener des investigations idoines.   
Les rapports concordants ont également fait état du meurtre le 2 mars 2015, dans une localité située près de Ndalia, de trois individus par des éléments résiduels de l’ADF, en fuite vers Erengeti et Mambasa.
Les Forces coalisées MONUSCO-FARDC ont mené avec succès pendant la période sous examen,  des opérations contre les éléments réfractaires de l’ADF.
Le Commandant en second de la Force de la MONUSCO, le Général-Major Jean Baillaud a d’ailleurs effectué durant la semaine écoulée une visite opérationnelle à Beni, au cours de laquelle il a exprimé sa satisfaction concernant le bon déroulement des opérations contre les rebelles résiduels de l’ADF.   
En effet, le 25 février 2015, la Force de la MONUSCO et les FARDC ont lancé l’opération conjointe dénommée « Umoja 3 bis » (Unité 3 bis), attaqué des positions de l’ADF situées dans la localité de Kuelea (8 kilomètres au Sud-ouest de kainama, dans la région d’Oicha), tué deux rebelles de cette force négative et récupéré une arme AK-47. 
Le 27 février 2015, sept éléments de l’ADF ont été tués par des militaires des FARDC, au cours d’une tentative d’attaque contre des positions de l’armée gouvernementale situées dans la localité de Kakuka, à Ngalanza (approximativement 4 kilomètres au Sud de Kakuka, sur l’axe Erengeti-Kainama). 
Par ailleurs, dans le cadre de l’étroite collaboration existant entre les populations locales et les Forces de Défense et de Sécurité congolaises, visant à lutter efficacement contre les rebelles de l’ADF et le banditisme dans le territoire de Beni, trois éléments armés de machettes et de deux armes AK-47, à la tête d’un réseau de banditisme, ont été capturés par des habitants de Maboya (environ 35 kilomètres au Sud de Beni).
Ils opéraient sur l’axe Beni-Butembo, et ont particulièrement tendu plusieurs embuscades aux commerçants se déplaçant sur cette route. Ils ont été remis au poste local de la Police Nationale Congolaise (PNC), avant leur transfert à Beni pour d’autres investigations.
En outre, dans le cadre des activités civilo-militaires, les travaux de réhabilitation des axes routiers Semiliki-Mbau (37 kilomètres) et Erengeti-Kainama effectués respectivement par la compagnie de génie du contingent Népalais et celle du contingent Bangladais de la Force de la MONUSCO, sont arrivés à leur terme pendant la période sous examen.
La réhabilitation de ces deux axes routiers revêt une importance majeure dans ce territoire, car elle va faciliter le mouvement des troupes dans cette région où sévit l’insécurité, accroître la circulation des personnes ainsi que de leurs biens, favoriser les échanges commerciaux et contribuer généralement à l’amélioration de la situation sécuritaire dans le secteur.   
L’environnement sécuritaire dans d’autres territoires de la province du Nord-Kivu, a été caractérisée par la conduite  de l’opération « Sukola 2 », visant à y neutraliser les rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR).
L’activisme des éléments des FDLR a également été rapporté dans certains territoires de la province du Nord-Kivu, pendant la période sous examen. Dans le territoire de Rutshuru, le 24 février 2015, les éléments des FDLR-RUD (Rassemblement Uni pour la Démocratie) ont attaqué le sous-commissariat de la PNC basé à Kihito (66 kilomètres au Nord de Rutshuru-centre), enlevé un policier et confisqué son arme de service, avant de le libérer.
Dans le territoire de Walikale, de sources concordantes, quatre individus ont été tués le 28 février 2015 et de nombreux civils ont fui vers la localité de Pinga, suite aux incursions menées par les FDLR dans la localité de Musanga, située dans la région de Kisima (2 kilomètres au Nord-ouest de Walikale-centre).
Dans le territoire de Lubero, sept rebelles des FDLR aux ordres du ‘’Colonel’’ Kimba, ont fait incursion au village Mumbumba (3 kilomètres au Sud-ouest de Kasugho), tendu une embuscade à six civils et  blessé un d’entre eux qui tentait de s’échapper.
Il a été évacué au centre de santé de Kasugho pour des soins d’urgence.
Les troupes des Forces onusienne et celles de l’armée congolaise déployées dans les territoires affectés par l’activisme des rebelles des FDLR, sont déterminées à mettre un terme aux activités négatives de ce groupe armé, par la conduite des patrouilles et opérations militaires appropriées.
Du 25 février 2015 à ce jour, seize éléments en provenance des groupes armés se sont rendus aux troupes de la Force de la MONUSCO et aux bureaux de la Section DDRRR déployées à Masisi, Tongo, Kiwanja, Masisi et Kiberizi.
Il s’agit de : treize des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et trois du groupe Mayi-Mayi Nyatura.
Le climat sécuritaire au Sud-Kivu est caractérisé par la poursuite des opérations menées par les Forces onusienne et congolaise dans le territoire d’Uvira, contre les rebelles du Front National de Libération (FNL) dans le cadre de l’opération dénommée « Kamilisha Usalama 2 » (Renforcer la paix 2), ainsi que par des opérations contre les rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), lancées par les FARDC.
L’environnement sécuritaire au Katanga demeure imprévisible, suite aux conflits armés entre les ethnies Luba et pygmée, particulièrement dans le territoire de Nyunzu.
En effet, selon la Police Nationale Congolaise (PNC), dans la nuit du 28 février au 1er mars 2015, des miliciens pygmées en provenance du village Mukimbo, ont attaqué le village Malimba (34 kilomètres au Sud de Nyunzu et 190 kilomètres à l’Ouest de Kalemie) et incendié plusieurs maisons appartenant aux ressortissants Luba.
La Force de la MONUSCO et les troupes congolaises s’activent à maintenir l’environnement sécuritaire sous contrôle et conjuguent leurs efforts pour contenir l’activisme des belligérants sur les populations locales.et mettre un terme à l’insécurité dans cette partie du pays.
L’environnement sécuritaire dans le Secteur 2 a été jugé calme durant la semaine écoulée.

Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1393 patrouilles armées, dont 332 nocturnes, et fourni 65 escortes pendant la période sous examen.

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