Charles Antoine Bambara : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce
rendez-vous hebdomadaire.
§
Activités des Composantes
de la MONUSCO
§
Activités de l’Equipe-Pays
§
Situation militaire
Activités des Composantes de la MONUSCO
Information
publique :
Dans le cadre de la
célébration de la Journée internationale de la femme ce dimanche 8 mars,
la MONUSCO soutient la 4ème édition du marathon des femmes, organisé
dans la ville de Kinshasa par l’ONG « Free Box Initiative ».
Placé
sous le thème : « éducation pour le bien-être
familial », ce marathon a pour but de sensibiliser la femme à
pratiquer une activité physique pour son bien-être mental et physique. Cette
marche de santé réunira environ 3000 femmes de toutes catégories confondues
(femmes des entreprises, ministères, vendeuses, …). Il partira du boulevard
Triomphal jusqu’au parking du Grand Hôtel Kinshasa, où un jeu
concours sera organisé à la suite duquel des prix seront remis aux femmes
gagnantes.
Protection de l’Enfant :
Au cours de deux dernières semaines, 75 enfants ont été
victimes de la violence liée au conflit en RDC. Soixante-sept enfants associés aux
groupes armés (tous des garçons) se sont échappés ou ont été séparés au
Nord-Kivu, au Sud-Kivu, au Katanga et à la Province Orientale.
Deux jeunes filles ont été victimes
de violence sexuelle, une fille et un garçon ont été tués et un autre a été
enlevé par les parties au conflit. Les FARDC ont libéré de la détention trois enfants, après avoir
été arrêtés pour être associés aux groupes armés.
A Butembo, la MONUSCO a célébré la Journée internationale
contre l'utilisation d'enfants soldats à travers un atelier sur les stratégies
pour prévenir et faire cesser le recrutement d'enfants. Il y avait parmi les 72
participants, les autorités militaires et administratives locales, les
représentants de la société civile, du Parlement des enfants et des ONG
nationales et internationales traitant les questions relatives au recrutement
des enfants et au DDR.
Afin de répondre à la protection des
enfants pendant les opérations militaires contre les FDLR, la MONUSCO a établi
une « Task Force » de protection des enfants qui surveillera toutes
les violations des droits de l'enfant et soutiendra les enfants qui s’échappent
des groupes armés. En outre, des campagnes de sensibilisation seront menées à
travers les radios locales avec des
messages appelant les groupes armés à libérer des enfants dans leurs rangs.
Nous exhortons les groupes armés à libérer leurs enfants à la MONUSCO, afin qu'ils
puissent commencer une vie normale, aller à l'école, apprendre un emploi,
laisser derrière eux pour de bon une vie dans la brousse et cesser de commettre
des crimes au nom de commandants de groupes armés. Ce sont des enfants, pas des
soldats.
Police MONUSCO :
Au
cours de la semaine du 22 au 28 Février 2015, les 05 Unités de Police
Constituées de la Police MONUSCO engagées à l’Est de la RDC et Kinshasa ont
effectué: 79
patrouilles de sécurité autour des installations des Nations Unies ; 39
patrouilles conjointes avec la Police Nationale Congolaise ; 12
patrouilles sur les axes stratégiques ; 132 patrouilles simples dans leurs
zones de compétence sans la PNC ; 10 patrouilles autour des camps de
déplacés ; 15 déploiements préventifs autour du Quartier Général de la
MONUSCO et ses environs et 12 escortes des staff de la Mission et VIP.
Appui
à la Stabilisation :
Du
3 au 5 mars, se tient à Kinshasa un atelier co-organisé par le Programme de
Reconstruction et de Stabilisation des zones sortant des Conflits armés, STAREC
national et l’Unité d’Appui à la Stabilisation. Il s’agit d’un atelier de
portée nationale qui vient clôturer la série des trois ateliers provinciaux qui
ont enrichi les stratégies de stabilisation du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de la
Province Orientale.
Quelques quatre-vingt participants,
identifiés selon leur expertise en lien avec des dynamiques de conflit et/ou
leur connaissance du contexte de l’Est de la RDC, y sont présents. Ce sont
des représentants du niveau national, du Gouvernement de la RDC, des
Organisations de la Société civile, des Agences de l’ONU, des bailleurs
de fonds et du monde académique.
Activités de
l’Equipe-pays
Développement
CPI :
Pour
la première fois dans l’histoire de la Cour pénale internationale, des
réparations collectives vont être octroyées aux victimes de droit international
humanitaire.
Hier, le 3 mars 2015, dans l'Affaire Le Procureur contre Thomas Lubanga Dyilo,
la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale a rendu son arrêt relatif aux appels
interjetés contre la décision de la Chambre de première instance concernant les réparations des victimes.
Lors d'une audience publique, la Chambre d'appel a
chargé le Fonds au profit des victimes de présenter un projet de plan de mise
en œuvre de réparations collectives. Ce plan doit inclure une estimation
du montant nécessaire à la réparation du préjudice causé par les crimes dont
Thomas Lubanga a été reconnu coupable. Le Fonds a un délai de six mois pour
présenter ce plan à une nouvelle Chambre de première instance.
Pour rappel, pour la première fois dans l’histoire
de la CPI, le 7 août 2012, la Chambre de première instance s’était
prononcée sur les principes applicables aux réparations en faveur des
victimes dans le contexte de l’affaire portée contre Thomas Lubanga
Dyilo. Cette décision avait fait l'objet d'un appel.
Le 1er décembre 2014, la culpabilité de
Thomas Lubanga pour crime de guerre consistant à avoir procédé à l’enrôlement
et à la conscription d’enfants de moins de 15 ans et à les avoir fait
participer activement à des hostilités avait été confirmé par la Chambre
d'appel. La Chambre avait également confirmé sa condamnation à 14 ans
d'emprisonnement.
UNICEF :
Le 8 mars prochain, aura lieu la Journée internationale
de la Femme. A cette occasion, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
(UNICEF) rappelle l’importance de lutter contre toute forme de violence liée au
Genre, partout dans le monde, comme en RDC. La violence envers les filles et
les femmes, ainsi qu’envers les garçons et les hommes, est un problème grave en
RDC en matière de droits humains et de santé publique.
L’Enquête
Démographique et de Santé 2013-2014 (EDS) a révélé qu’en RDC, 43 % des femmes
entre 25 et 49 ans vivaient en couple avant l’âge de 18 ans. En outre, la RDC
fait face à un taux de grossesse précoce très élevé ; 27 % des jeunes
femmes de 15 à 19 ans sont enceintes ou l’ont déjà été. Le pourcentage est
particulièrement élevé chez les femmes vivant dans les ménages les plus pauvres
(42 %). Les femmes continuent de souffrir de formes extrêmes de violences
sexuelles à travers le pays, et particulièrement dans l’Est.
Pour
contrer ces violences et ces inégalités basées sur le Genre en RDC, un
programme a été lancé en 2014 avec l’appui financier de l’Union Européenne qui
vise à amener un changement dans les rapports entre hommes et femmes en RDC et
à mettre fin aux violences liées au Genre. Dans un premier temps, ce programme est mis en œuvre dans les provinces de Kinshasa et du Bandundu. Il est mené avec le Gouvernement de la RDC, l’UNICEF, l’Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Coopération
allemande (GIZ).
A titre
d’exemple, en 2014, le programme a aidé à élaborer un plan de communication, un
manuel de compétences de vie courante pour les écoles primaires (intégrant les aspects Genre) et des
outils de collecte de données destinés à évaluer les attitudes, les valeurs et
les pratiques liées à l’égalité homme-femme en milieu scolaire. Pour assurer
une meilleure répartition du pouvoir économique et du rôle social entre les
hommes et les femmes, le programme a également élaboré une cartographie de l’offre
et de la demande des ménages en micro-financement. Sur base de cette
cartographie, les ménages ont déjà reçu des micro-crédits pour les aider dans
la mise en œuvre de cette égalité homme-femme.
PNUD :
Toujours dans le cadre du
mois de mars consacré traditionnellement à la Femme, savez-vous qu’en RDC, les
femmes députés nationales représentent environ 8 % de l’effectif de la chambre
basse et 5 % du Sénat ? En comparant les élections de 2006 et celles de
2011, un accroissement de 1 % seulement de présence des femmes a été observé au
parlement.
Avec
l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Centre de Recherche et de Documentation
sur les Femmes, le Genre et la Construction de la Paix dans la région des
Grands Lacs (CERED-GL) organise, ces 3 et 4 mars, un Forum sur le leadership
politique féminin en RDC.
Objectifs :
comprendre les causes de la sous-représentation des femmes dans les instances
politiques et favoriser leur participation dans les institutions de prise de
décision ; ceci en prélude aux futures échéances électorales en RDC.
La sous-représentativité des femmes dans les instances de prise de décision
peut s’expliquer par les coutumes qui placent les femmes dans une position
d’infériorité et de soumission par rapport aux hommes ; le manque de
confiance des femmes en elles-mêmes et envers les autres femmes ; la
pauvreté ; le faible niveau de scolarisation, etc.
Ce Forum vise donc à mieux comprendre la sous-représentation
des femmes dans les instances politiques et de décision ; démontrer que la
discrimination de la femme dans la participation aux instances de prise de
décision est une violation des droits des femmes et de la Constitution
congolaise, de même qu’elle est un facteur de blocage dans les efforts de
développement du pays. En effet, la RDC ne peut se développer en excluant de la
gestion, les femmes démographiquement majoritaires et qui ont un rôle crucial à
jouer dans le développement du pays ; s’informer
des expériences d’autres pays africains par rapport aux défis et aux stratégies
utilisées, pour permettre un plus grand
accès des femmes au pouvoir et aux autres instances de décision ; et proposer des actions pour que les femmes
puissent bâtir un leadership fort, en synergie avec la population.
Humanitaire
Les
acteurs humanitaires gardent un œil vigilant sur les conséquences humanitaires
des opérations en cours au Nord-Kivu et Sud-Kivu :
La communauté humanitaire suit
avec attention les développements de la situation humanitaire à la suite de
l’offensive lancée la semaine dernière contre les Forces démocratiques de
libération du Rwanda (FDLR) dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Dans les
Hauts et Moyens Plateaux d’Uvira dans le Sud-Kivu et dans la périphérie du parc
de la Virunga dans le Nord Kivu, les premières estimations font état de
plusieurs centaines de ménages déplacés, dont la vaste majorité a été du type
préventif. Au Sud-Kivu, les familles déplacées se seraient installées dans des
écoles, églises et au sein de familles d’accueil ; de nombreuses écoles ont
fermé leurs portes dans les zones des opérations. Des mouvements de retour dont
l’ampleur n’est pas encore connue, sont déjà constatés sur le terrain. La communauté
humanitaire appelle les parties au conflit à poser nettement un distinguo entre
les cibles militaires et les populations civiles.
Le choléra s’installe durablement au Katanga : plus
des 30.000 cas au cours de 3 dernières années :
Depuis plusieurs années, le
choléra est un boulet dont le Katanga n’arrive pas à se débarrasser, et ces
trois dernières années n’ont pas dérogé à cette triste réalité. De près de 7.000 cas en 2012, on est passé à plus de 9.000 cas en 2014 après un pic de
près de 14 000 cas en 2013, année où la province avait enregistré à elle seule
la moitié de cas rapportés sur l’ensemble du pays. La maladie a causé au cours
de cette période la mort de 843 personnes dans la province. En 2013,
Lubumbashi, chef-lieu de la province, avait enregistré près de 50 % des cas de
la province.
Malgré les efforts des experts impliqués dans la
lutte, l’épidémie a du mal à reculer en raison de nombreux facteurs, notamment
l’accès limité à l’eau potable et aux installations hygiénique ; une grande
méconnaissance des règles d’hygiène ; une faiblesse du système sanitaire
(faiblesse dans la collecte des statistiques ; personnel soignant peu nombreux
et mal formé). L’absence de partenaire dans la prise en charge et la
prévention, par manque de financement dans certaines zones. Par ailleurs,
l’arrivée à échéance de certains projets humanitaires pourrait représenter un
pas en arrière dans la lutte contre l’épidémie.
2015 démarre sur une mauvaise base. 15 zones de santé
ont déjà notifié plus de 1 520 cas, dont 35 décès, au cours de sept premières
semaines de cette année. 30 % de ces cas proviennent de la seule zone de santé
de Mufunga Sampwe, territoire de Mitwaba. D’autres zones de santé telles que
Bukama, Butumba, Kabondo Dianda et Kikondja inquiètent. Selon l’Organisation
mondiale de la santé, si la tendance actuelle persiste, 2015 pourrait avoisiner
la situation de 2013. Plusieurs zones de santé restent souvent silencieuses.
La pluie est aussi un facteur aggravant. Depuis le
début de l’année, plusieurs zones ont été affectées par des inondations dues à
l’abondance des pluies. Des latrines inondées souillent les puits, rivières et
autres sources. Les intempéries dégradent les routes et limitent l’accès,
rendant difficile la supervision des activités dans certaines zones de santé.
Entre 2013 et 2014, le financement de la lutte a
permis la mise en place des sites de chloration d’eau, la désinfection des
ménages, la prise en charge médicale à travers les centres de traitement des
hôpitaux, le renforcement de la résilience des populations vulnérables aux
maladies hydriques, la construction des latrines familiales, l’organisation des
séances de sensibilisation sur les bonnes pratiques d’hygiène et
assainissement, etc. Cependant, le Katanga a besoin de financements
supplémentaires pour lutter durablement contre le choléra.
L’urgence actuelle est de renforcer la surveillance
épidémiologique et le système d’alerte précoce, de préparer les zones de santé
à faire face aux épidémies prochaines et aux cas sporadiques qui pourront
survenir en cette saison de pluies dans les zones endémo épidémiques ; et de
poursuivre les activités de prévention sur le terrain. Les zones les plus
affectées et à haut risque qui méritent une attention particulière restent le
Haut-Katanga, Mitwaba, le Tanganyika (Moba, Manono et Kalemie). Mais tout cela
est rendu difficile par les mouvements incessants de population. Le Katanga
compte quelque 550.000 personnes déplacées internes.
L’accès insuffisant à l’eau reste la principale
cause du choléra. Au Katanga, moins de 35 % des ménages ont accès à l’eau
potable et à peine 5 % utilisent des toilettes améliorées.
Un Plan stratégique multisectoriel d’élimination du
choléra en RDC pour la période 2013 – 2017 a été élaboré et sa mise en œuvre
effective nécessite 157 millions de dollars américains pour mener des actions
sur cinq axes : le renforcement des mesures de prévention ; la mise en place
d’interventions ciblées liées à l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et
l’assainissement ; la prise en charge médicale des cas ; le renforcement de la
coordination et de la communication autour de la lutte contre le choléra.
Situation militaire
Aucun incident majeur
susceptible de perturber le climat sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la République
Démocratique du Congo, y compris Kinshasa,
n’a été rapporté durant la semaine écoulée.
En Province Orientale, les
Forces onusienne et congolaise engagées dans les opérations conjointes dénommées
« Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier)
et « Bienvenue à la Paix »,
continuent d’exercer une forte pression militaire sur les éléments résiduels de
l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), dans le but de mettre un terme à leurs
exactions contre les populations civiles et de neutraliser également leur
présence, dans les districts de Haut et de Bas-Uélé.
Dans le district de Haut-Uélé,
le résultat de cette intense activité militaire, particulièrement sur l’axe
Dungu-Faradje, affecté quotidiennement par des embuscades de la LRA, fait état
de la reddition le 26 février 2015, d’un rebelle de la LRA auprès des autorités
locales basées à Faradje-centre, suivie de sa présentation à l’administrateur
du territoire de Faradje pour sa prise en compte.
Dans le district de Bas-Uélé,
les troupes de l’armée congolaise engagées dans les opérations susmentionnées,
ont lancé depuis le 22 février 2015, des opérations militaires vigoureuses
contre les éléments résiduels de la LRA encore actifs dans la localité de
Makolongbo, située à 3 kilomètres au Nord de Gwane.
Quatre individus kidnappés par
la LRA (deux garçons et deux filles) ont été libérés par les FARDC au cours
d’accrochages du 23 février 2015, et des biens pillés par les rebelles de ce
groupe armé récupérés.
En Ituri, la Force de la MONUSCO et
les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) poursuivent
inlassablement leurs efforts visant à contrer par des opérations vigoureuses,
la résurgence des atrocités contre les populations civiles vivant dans les
localités situées au Sud du territoire d’Irumu, perpétrées par des miliciens
réfractaires du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI).
Plusieurs attaques ont été lancées par des miliciens du
FRPI contre des localités situées au Sud du territoire d’Irumu, pendant la
période sous examen.
En effet, le 24 février 2015,
des biens de valeur, d’importantes sommes d’argent et des téléphones portables
ont été pillés par sept éléments du FRPI armés de sept armes AK-47 et d’une mitrailleuse,
ayant tendu une embuscade à cinq (05) vendeurs de bétail de la communauté Hema
et à trois motocyclistes se rendant au marché Rwabisengo en Ouganda, via l’axe
Kalyabugongo-Buguma-Semiliki.
Les assaillants se sont
retirés vers leurs cachettes situées dans les montagnes de la collectivité
Walendu Bindi, après l’intervention rapide des troupes de l’armée congolaise
basées au village Kombi.
Le même jour, des miliciens du
FRPI ont tué le chef du village Sukpa, situé à 26 kilomètres au Sud-ouest de
Bogoro, pour sa collaboration présumée avec des unités des FARDC. Le 25 février
2015, plusieurs ménages ont été attaqués puis pillés, par des insurgés du FRPI
dans la localité de Gangala, située à 2 kilomètres au Nord-est de Bukiringi.
Un garçon et une fille blessés
au cours de cet incident, ont été évacués au centre de santé de Bukiringi pour
des soins appropriés.
Le 26 février 2015, deux
individus ont été blessés, du bétail et des biens domestiques pillés par des
miliciens du FRPI, au cours d’attaques lancées contre les localités de
Bukiringi (92 kilomètres au Sud de Bunia), Kisodjo et Katoto (situées
respectivement à 15 et 20 kilomètres au Sud-est de Bukiringi).
Dans la nuit du 26 au 27
février 2015, les éléments du FRPI ont fait incursion au village Mukiro,
kidnappé une femme, qui sera retrouvée morte le lendemain en brousse. Le 27
février 2015, des troupes d’intervention rapide des FARDC ont été déployées
promptement à Mudjambi (1 kilomètre au Nord de Bukiringi) ainsi qu’à Kamatsi
Mukubwa (2 kilomètres au Sud de Bukiringi), et fait avorter une tentative
d’attaque et de pillage du centre de santé de Bukiringi et des éleveurs de
bétail basés dans la même région, suite à l’alerte donnée par le poste
opérationnel de la Force de la MONUSCO déployé dans la zone.
Les troupes onusienne et
congolaise basées dans la partie méridionale du district d’Ituri, restent
déterminées à éradiquer la milice du FRPI dans les localités situées au Sud du
territoire d’Irumu, par la conduite d’opérations spéciales, de bouclage et de
ratissage.
Le climat sécuritaire au Nord-Kivu a été marqué par la
poursuite des opérations contre les éléments résiduels de l’Alliance des Forces
Démocratiques (ADF) dans le territoire de Beni, la neutralisation et
l’activisme des rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda
(FDLR) dans les autres territoires de cette province.
Dans le territoire de Beni,
les unités de l’armée congolaise engagées dans l’opération « Sukola 1 » (Nettoyage 1) avec le soutien de la Force
onusienne, poursuivent normalement les opérations visant à démanteler les
derniers lieux retranchement de ces rebelles ougandais mais aussi à protéger
les populations civiles.
En effet, entre les 25 et 27
février 2015, les rebelles de l’ADF ont tué à la machette trois civils dans la
sous-localité de Mutwei, située à approximativement 8 kilomètres au Sud-ouest
de Ndalia, dans la localité de Mfutabangi.
Dans la nuit du 25 au 26
février 2015, un homme a été tué et sa femme sérieusement battue par des
éléments supposés appartenir à l’ADF dans le village Ndalia, situé à
approximativement 8 kilomètres au Sud-ouest de la route nationale. Les corps
mutilés de deux autres individus ont été retrouvés dans le même village, le 28
février 2015.
Sitôt informé, le commandant
du poste opérationnel déployé à Komanda a conjointement avec des Observateurs
Militaires de la Force de la MONUSCO mené des patrouilles intensives de longue
portée dans le village concerné, dans le but de dissuader d’autres atrocités
contre les populations civiles et de mener des investigations idoines.
Les rapports concordants ont
également fait état du meurtre le 2 mars 2015, dans une localité située près de
Ndalia, de trois individus par des éléments résiduels de l’ADF, en fuite vers
Erengeti et Mambasa.
Les Forces coalisées
MONUSCO-FARDC ont mené avec succès pendant la période sous examen, des opérations contre les éléments
réfractaires de l’ADF.
Le Commandant en second de la
Force de la MONUSCO, le Général-Major Jean Baillaud a d’ailleurs effectué
durant la semaine écoulée une visite opérationnelle à Beni, au cours de
laquelle il a exprimé sa satisfaction concernant le bon déroulement des
opérations contre les rebelles résiduels de l’ADF.
En effet, le 25 février 2015,
la Force de la MONUSCO et les FARDC ont lancé l’opération conjointe dénommée « Umoja 3 bis » (Unité 3 bis),
attaqué des positions de l’ADF situées dans la localité de Kuelea (8 kilomètres
au Sud-ouest de kainama, dans la région d’Oicha), tué deux rebelles de cette
force négative et récupéré une arme AK-47.
Le 27 février 2015, sept
éléments de l’ADF ont été tués par des militaires des FARDC, au cours d’une
tentative d’attaque contre des positions de l’armée gouvernementale situées
dans la localité de Kakuka, à Ngalanza (approximativement 4 kilomètres au Sud
de Kakuka, sur l’axe Erengeti-Kainama).
Par ailleurs, dans le cadre de
l’étroite collaboration existant entre les populations locales et les Forces de
Défense et de Sécurité congolaises, visant à lutter efficacement contre les
rebelles de l’ADF et le banditisme dans le territoire de Beni, trois éléments
armés de machettes et de deux armes AK-47, à la tête d’un réseau de banditisme,
ont été capturés par des habitants de Maboya (environ 35 kilomètres au Sud de
Beni).
Ils opéraient sur l’axe
Beni-Butembo, et ont particulièrement tendu plusieurs embuscades aux
commerçants se déplaçant sur cette route. Ils ont été remis au poste local de
la Police Nationale Congolaise (PNC), avant leur transfert à Beni pour d’autres
investigations.
En outre, dans le cadre des
activités civilo-militaires, les travaux de réhabilitation des axes routiers
Semiliki-Mbau (37 kilomètres) et Erengeti-Kainama effectués respectivement par
la compagnie de génie du contingent Népalais et celle du contingent Bangladais
de la Force de la MONUSCO, sont arrivés à leur terme pendant la période sous
examen.
La réhabilitation de ces deux
axes routiers revêt une importance majeure dans ce territoire, car elle va
faciliter le mouvement des troupes dans cette région où sévit l’insécurité,
accroître la circulation des personnes ainsi que de leurs biens, favoriser les
échanges commerciaux et contribuer généralement à l’amélioration de la
situation sécuritaire dans le secteur.
L’environnement sécuritaire
dans d’autres territoires de la province du Nord-Kivu, a été caractérisée par
la conduite de l’opération « Sukola 2 », visant à y
neutraliser les rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda
(FDLR).
L’activisme des éléments des FDLR a également été rapporté dans certains
territoires de la province du Nord-Kivu, pendant la période sous examen. Dans
le territoire de Rutshuru, le 24 février 2015, les éléments des FDLR-RUD (Rassemblement Uni pour la Démocratie) ont attaqué le sous-commissariat de
la PNC basé à Kihito (66 kilomètres au Nord de Rutshuru-centre), enlevé un
policier et confisqué son arme de service, avant de le libérer.
Dans le territoire de
Walikale, de sources concordantes, quatre individus ont été tués le 28 février
2015 et de nombreux civils ont fui vers la localité de Pinga, suite aux
incursions menées par les FDLR dans la localité de Musanga, située dans la
région de Kisima (2 kilomètres au Nord-ouest de Walikale-centre).
Dans le territoire de Lubero,
sept rebelles des FDLR aux ordres du ‘’Colonel’’ Kimba, ont fait incursion au
village Mumbumba (3 kilomètres au Sud-ouest de Kasugho), tendu une embuscade à
six civils et blessé un d’entre eux qui
tentait de s’échapper.
Il a été évacué au centre de
santé de Kasugho pour des soins d’urgence.
Les troupes des Forces onusienne
et celles de l’armée congolaise déployées dans les territoires affectés par
l’activisme des rebelles des FDLR, sont déterminées à mettre un terme aux
activités négatives de ce groupe armé, par la conduite des patrouilles et
opérations militaires appropriées.
Du 25 février 2015 à ce jour,
seize éléments en provenance des groupes armés se sont rendus aux troupes de la
Force de la MONUSCO et aux bureaux de la Section DDRRR déployées à Masisi,
Tongo, Kiwanja, Masisi et Kiberizi.
Il s’agit de : treize des Forces Démocratiques de
Libération du Rwanda (FDLR) et trois
du groupe Mayi-Mayi Nyatura.
Le climat sécuritaire au Sud-Kivu est caractérisé par la
poursuite des opérations menées par les Forces onusienne et congolaise dans le
territoire d’Uvira, contre les rebelles du Front National de Libération (FNL)
dans le cadre de l’opération dénommée « Kamilisha
Usalama 2 » (Renforcer la paix 2), ainsi que par des opérations contre
les rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), lancées
par les FARDC.
L’environnement sécuritaire au Katanga demeure imprévisible, suite
aux conflits armés entre les ethnies Luba et pygmée, particulièrement dans le
territoire de Nyunzu.
En effet, selon la Police
Nationale Congolaise (PNC), dans la nuit du 28 février au 1er mars
2015, des miliciens pygmées en provenance du village Mukimbo, ont attaqué le
village Malimba (34 kilomètres au Sud de Nyunzu et 190 kilomètres à l’Ouest de
Kalemie) et incendié plusieurs maisons appartenant aux ressortissants Luba.
La Force de la MONUSCO et les
troupes congolaises s’activent à maintenir l’environnement sécuritaire sous
contrôle et conjuguent leurs efforts pour contenir l’activisme des belligérants
sur les populations locales.et mettre un terme à l’insécurité dans cette partie
du pays.
L’environnement sécuritaire
dans le Secteur 2 a été jugé calme durant la semaine écoulée.
Enfin, la Force de la MONUSCO
a mené 1393 patrouilles armées, dont
332 nocturnes, et fourni 65 escortes pendant la période sous
examen.
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