Charles
Bambara : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse,
Bonjour
et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire.
Activités
des Composantes de la MONUSCO Situation militaire
Activités
des Composantes de la MONUSCO
Informatique
publique :
L'année
a commencé avec cette déclaration de Martin Kobler faite après la victoire des
forces conjointes FARDC-MONUSCO contre les FNL : « faites le choix de la paix
et désarmez volontairement ». Au-delà des FNL, cette déclaration vaut pour tous
les groupes armés y compris les FDLR. Après l'expiration du délai du 2 janvier
2015, Abdallah Wafy, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des
Nations Unies chargé des Opérations dans l'Est de la RDC, déclarait de son côté
: « à tout moment et n'importe où, les opérations militaires pour désarmer par
force les rebelles des FDLR, Forces démocratiques pour la libération du Rwanda,
vont commencer » -
La
MONUSCO a toujours affirmé que l'option militaire serait considérée si les FDLR
ne s'engageaient pas à achever à temps un désarmement volontaire. La MONUSCO
appelle encore une fois tous les groupes
armés actifs dans l'Est de la RDC à faire le choix de la paix - à désarmer - et
à rejoindre les camps de DDR, avant qu'il ne soit trop tard. Les préparatifs
militaires se poursuivent sans désemparer sur le théâtre d'opérations.
Rappelons
enfin que le groupe des Envoyés spéciaux
pour la région des Grands Lacs ont dans un communiqué diffusé récemment,
affirmé que « devant le refus des FDLR à se conformer pleinement aux décisions
de la CIRGL, de la SADC et du Conseil de sécurité des Nations Unies, il n'y a
pas d'autre choix à la région et à la communauté internationale, que de mettre
en œuvre l'option militaire contre tous ceux au sein de ce groupe armé qui
refuseraient de rendre les armes volontairement. Les Envoyés spéciaux ont aussi
rappelé que le communiqué issu de la réunion du 1er décembre des garants de
l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région (PSCF) souligne « le
caractère contraignant et non négociable du délai du 2 janvier 2015 ». Donc,
plus rien ne devrait retarder davantage la neutralisation effective d'un groupe
responsable d'une longue série de crimes odieux.
Situation
militaire
L’environnement
sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la
République Démocratique du Congo (RDC) jugé calme la semaine dernière, demeure
toutefois imprévisible. Les troupes du bataillon Ghanéen de la Brigade d’Ouest
de la Force de la MONUSCO déployées à Kinshasa et à l’Equateur, maintiennent
sous contrôle le climat sécuritaire dans leurs zones de responsabilité, en
menant de manière intensive des patrouilles pour dominer le terrain.
L’unité
navale de la Force onusienne dénommée « Riverine », contrôle la situation
sécuritaire sur les voies d’eau et les régions riveraines situées dans cette
partie du pays, par la conduite de patrouilles de longue portée, menées
conjointement avec les Observateurs Militaires de la MONUSCO et les militaires
de la Force Navale des Forces Armées de la République Démocratique du Congo
(FARDC).
A
cet effet, les résultats des patrouilles de longue portée menées sur les voies
navigables en direction de Bandundu par les Casques bleus de l’unité « Riverine
», les Observateurs Militaires de la Force de la MONUSCO et la Force Navale des
FARDC, font état d’un environnement sécuritaire apaisé dans les différentes
zones concernées.
En
Province Orientale, des efforts significatifs sont fournis par les troupes des
Forces onusienne et congolaise engagées dans les opérations conjointes
dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier), «
Bienvenue à la Paix »), visant la neutralisation d’éléments résiduels de
l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), auteurs d’exactions contre les
populations civiles dans les districts de Haut et Bas-Uélé, où la situation
sécuritaire demeure relativement calme.
En
effet, dans le district de Haut-Uélé, les rapports concordants ont fait état de
huit incidents liés au pillage, perpétrés entre le 29 décembre 2014 et le 1er
janvier 2015 par des éléments supposés appartenir à la LRA sur l’axe
Dungu-Nambiapay et Dungu-Faradje, dans le
territoire de Dungu. Deux individus ont été grièvement blessés au cours
de ces attaques.
Dans
le district de Bas-Uélé, des éléments supposés appartenir à la LRA ont fait
incursion dans les régions situées dans la périphérie de la localité de Digba,
en territoire d’Ango, pillé des biens de valeur et kidnappé cinq
individus.
Des
équipes des Forces onusienne, congolaise et des Sections substantives de la
MONUSCO ont été déployées dans les régions concernées, afin d’évaluer la
situation sur le terrain pour l’application des mesures sécuritaires adéquates,
de dissuader de nouvelles exactions contre les populations civiles, de les rassurer
et d’assurer également leur protection.
Le
28 décembre 2014, des rebelles supposés appartenir à la LRA, ont fait incursion
dans la localité de Banzawa, située dans le territoire d’Ango, pillé des
denrées alimentaires et kidnappé sept individus, y compris trois mineurs dont
l’âge varie entre neuf et quatorze ans. Deux d’entre eux sont parvenus plus
tard à s’échapper de mains de leurs ravisseurs. Des opérations de bouclage et
de ratissage ont été lancées dans la région par des troupes d’intervention
rapide des FARDC, dans le but de traquer les assaillants et libérer les autres
victimes.
Des
patrouilles de longue portée ont également été menées par des Observateurs
Militaires, le représentant de la Section de Désarmement, Démobilisation,
Rapatriement, Réinsertion et Réintégration (DDRRR) de la MONUSCO, ainsi que des
troupes des FARDC au village Ngaduma Ogambi (7 kilomètres au Nord de la localité
de Djabir), où dix individus préalablement
kidnappés par des éléments supposés appartenir à la LRA, ont été
libérés.
Le
but était de dissuader d’autres enlèvements, de rassurer et de protéger les
populations civiles. D’autres patrouilles motorisées de longue portée ont été
menées en direction de Gbaga (64 kilomètres à l’Ouest de Dungu), par des
Casques bleus du bataillon Marocain de la Force onusienne basés à Dungu, afin
d’escorter les Observateurs Militaires engagés dans la campagne de
sensibilisation à la reddition volontaire d’éléments réfractaires de la LRA,
d’interdire des exactions contre les populations civiles et d’assurer également
leur protection.
Par
ailleurs, depuis le 25 décembre 2014, le contingent Marocain de la Force de la
MONUSCO a déployé deux postes opérationnels dans la région de Kiliwa (45 kilomètres au Sud de
Duru) et de Nagero, dans le but de dissuader les attaques récurrentes
d’éléments réfractaires de la LRA contre les populations civiles et d’y assurer
également une protection optimale de ces dernières pendant les périodes
festives.
En
outre, dans le cadre des activités civilo-militaires et sous les auspices du
commandant de la Brigade d’Ituri de la Force de la MONUSCO, le Bureau de la
MONUSCO de Dungu a officiellement inauguré le 17 décembre 2014, les travaux de
réhabilitation de trois (03) salles de classe de l’école de Dungu. Ils ont été
exécutés dans le cadre des projets à impact rapide par la compagnie de génie du
contingent Indonésien de la Force de la MONUSCO, pour un montant de vingt-huit
mille neuf cents soixante-dix dollars américains (28970 USD).
Les
autorités scolaires ainsi que l’Administrateur du territoire de Dungu ont
exprimé leur profonde gratitude à la MONUSCO, pour la réalisation de ce projet.
En Ituri, l’environnement sécuritaire a été jugé globalement calme et demeure
sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise. Le climat sécuritaire dans
les localités situées au Sud du territoire d’Irumu et celui d’Aru, a été jugé
imprévisible pendant la période sous examen, du fait de l’activisme des groupes
armés rapporté dans ces régions du district d’Ituri.
En
effet, du 20 au 26 décembre 2014, environ trente individus ont été tués par des
éléments supposés appartenir à l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), au
cours de plusieurs attaques lancées contre les localités de Ndalia, Samboko,
Mongo Mongo, Kanana, Tingwe, Sulungwe et Mumbe, situées au Nord d’Erengeti,
près des limites frontalières entre le Grand Nord et le Sud du territoire
d’Irumu.
Les
troupes d’intervention rapide de l’armée congolaise déployées au Sud du
territoire d’Irumu, soutenues par la Force de la MONUSCO, ont à l’issue de
l’attaque lancée dans la localité de Mumbe, mené des opérations de poursuite
contre les assaillants, tué deux d’entre eux et appréhendé un autre.
Dans
le territoire de Mambasa, des mouvements de rebelles supposés appartenir à
l’ADF, ont également été rapportés vers la jungle, située dans la région de
Mambasa. Les Casques bleus de la Force onusienne basés à Mambasa ont à cet
effet mené des patrouilles motorisées robustes de longue portée dans la région
de Yekele, située à 45 kilomètres à l’Ouest de Mambasa, dans le but de dissuader
toute exaction des groupes armés (y compris les éléments Mayi-Mayi Simba de
Paul Sadala alias ‘’Morgan’’ et ceux de l’ADF) contre les civils, collecter les
informations sur les forces négatives, rassurer et protéger les populations
locales.
Les
troupes de l’armée congolaise déployées dans le territoire de Mambasa, ont
aussi lancé pendant la période sous examen une opération militaire visant à
déloger les éléments du groupe Mayi-Mayi Simba de Paul Sadala alias ‘’Morgan’’
de la zone d’exploitation d’or de Muchacha, située à 60 kilomètres au Sud de
Badengaido.
Trois
miliciens ont été tués au cours de cette opération.
A
Bunia, de sources de l’armée congolaise, le chef rebelle du Front de Résistance
Patriotique de l’Ituri (FRPI), dénommé Justin Matata Banaloki, Alias ‘’Cobra
Matata’’, arrivé à Bunia le 22 novembre 2014 dans le cadre de sa reddition
volontaire, où il a été placé en résidence surveillée mais libre de circuler à
travers la ville, a été arrêté par les troupes de l’armée gouvernementale.
Et
ce, au cours de sa tentative visant à s’échapper de cette ville. Il a été placé
en détention, en attendant son transfert vers Kinshasa. Les mêmes sources ont
également rapporté une forte concentration à Bunia de miliciens appartenant au
groupe armé précité, dans le but d’y mener des actes de sabotage.
A
cet effet, la Force de la MONUSCO a placé en alerte maximale les troupes du
bataillon Bangladais basées dans cette zone, afin de réagir promptement avec
vigueur, en cas de menace à la sécurité
des personnes et de leurs biens.
Des
patrouilles robustes de domination de terrain sont menées par des unités
d’intervention rapide de la Force de la MONUSCO conjointement avec les troupes
des FARDC et de la PNC à travers toute la ville, dans le but de dissuader toute
activité criminelle d’éléments des groupes armés, y compris ceux du FRPI. D’autres
arrestations des miliciens du FRPI réfractaires à tout processus de reddition
volontaire, ont été réalisées par les troupes d’intervention rapide des FARDC,
avec le soutien des Casques bleus de la Force de la MONSCO, dans les localités
situées au Sud du territoire d’Irumu.
En
effet, les 23 et 24 décembre 2015, huit miliciens du FRPI ayant quitté sans
autorisation leur camp de cantonnement au village Karachi, situé à 55
kilomètres au Sud de Bunia, ont été appréhendés et placés en détention par les
troupes de l’Etat-major des FARDC basées à Gety.
Douze
autres miliciens actifs dans la localité de Gety en possession de cinq armes,
ont été arrêtés par les troupes de l’armée congolaise déployées dans la zone,
et transférés à Bunia pour des investigations.
Au
Nord-Kivu, la situation sécuritaire demeure fragile, à cause de l’activisme des
rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) dans le territoire de
Beni et dans les localités limitrophes du Sud du territoire d’Irumu, en Ituri. Toutefois,
les Forces onusienne et congolaise maintiennent sous leur contrôle l’environnement
sécuritaire, suite à la conduite de leurs multiples activités militaires,
visant à éradiquer l’ADF de cette province. La situation sécuritaire dans le
territoire de Beni demeure volatile à cause d’activités négatives des groupes
armés, dont les mouvements continuent d’être rapportés, notamment à Beni et
Kamanga, où des tracts, annonçant de nouvelles attaques contre les populations
civiles, ont été récemment trouvés.
Cependant,
les rebelles de l’ADF ont étendu le champ de leurs activités criminelles vers
le district d’Ituri, dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu,
autour des régions limitrophes du Grand Nord dans la province du Nord-Kivu,
ainsi que dans le territoire de Mambasa.
En
effet, les rapports font état du meurtre de trente-neuf individus par des
rebelles supposés appartenir à l’ADF entre les 25 et 26 décembre 2014, notamment
dix-sept à Ndalya, onze à Zunguluka et onze autres à Mbume. La Force de la
MONUSCO a déployé des troupes d’intervention rapide dans les zones concernées,
dans le but de mener des patrouilles agressives et des opérations robustes
visant à mettre un terme aux exactions contre les populations civiles dans
cette région.
Ces
tueries ont, selon l’Organisation pour la Coordination des Affaires
Humanitaires (OCHA), provoqué le déplacement de plusieurs individus vers
Erengeti, Oicha et Surugwe, une localité située près d’Erengeti, qui reçoivent
une assistance humanitaire minimale auprès de quelques Organisations Non
Gouvernementales (ONG), faute de financement.
Suite
à cette série d’atrocités commises par les rebelles de l’ADF dans les localités
situées au Nord-est de Beni, les troupes gouvernementales, soutenues par la
Force de la MONUSCO, ont poursuivi l’opération « Sukola 1 » contre les rebelles
de ce groupe armé, par la multiplication des patrouilles vigoureuses dans la
ville de Beni, ses environs et dans tout le territoire.
Les
troupes de l’armée congolaise, soutenues par les Casques bleus de la Brigade
d’Intervention de la Force de la MONUSCO, ont ainsi lancé depuis le 28 décembre
2014 près du village Mamundioma (24 kilomètres au Nord-est de Beni), des
opérations de traque contre les assaillants, tué trois d’entre eux, appréhendé
un autre et récupéré deux armes. Deux autres éléments de l’ADF, ayant dans la
nuit du 26 au 27 décembre 2014 attaqué le village Sulumbe (situé sur l’axe
Mbau-Kamango, à 60 kilomètres au Nord de Beni), tué quatre individus et blessé
quatre autres ; ont été tués par des troupes d’intervention rapide des FARDC,
au cours d’opérations de traque.
Des
unités de la Force onusienne ont également mené des patrouilles conjointes avec
celles des FARDC dans les régions situées autour de Beni, à Mavivi, Erengeti,
Mtwanga, Kamango, Nobili, Butembo, Lubero, Tchabi et dans la vallée de
Similiki
Les
Casques bleus du bataillon Népalais de la Force de la MONUSCO, ont aussi mené
conjointement avec les agents de l’Institut Congolais pour la Conservation de
la Nature (ICCN) et les militaires des FARDC, des patrouilles vigoureuses de
longue portée sur l’axe Mutwanga-Kikingi, afin d’y interdire toute mobilité des
groupes armés, notamment l’ADF.
La
Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO a également poursuivi avec les
FARDC dans le territoire de Beni, la conduite de l’opération « Umoja 2 »,
visant à traquer les rebelles de l’ADF dans leurs derniers retranchements et à
les neutraliser.
A
cet effet, des troupes des FARDC soutenues par des Casques bleus du bataillon
Tanzanien de la Force de la MONUSCO, ont tué le 3 janvier 2015 cinq rebelles de
l’ADF au cours d’opérations de bouclage et de ratissage menées contre les
positions de cette force négative situées sur l’axe Medine-Mavume. Deux autres
éléments de l’ADF ont été capturés avec leurs armes.
Les
Forces onusienne et congolaise, déterminées à mettre un terme à l’activisme des
rebelles de l’ADF au Nord-Kivu et en Province Orientale, poursuivent avec
vigueur cette opération d’envergure sur tous les axes où des positions de cette
force négative sont signalées, en vue de leur démantèlement définitif.
Le
5 janvier 2015, des accrochages ont eu lieu entre les Casques bleus de la
Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO engagés dans l’opération
conjointe dénommée « Umoja 2 » et les rebelles de l’ADF, dans la localité de
Kazaroho (territoire de Beni), au cours desquels un insurgé a été tué et une
arme AK-47 récupérée. Aucune victime n’a été enregistrée au sein de la Force
onusienne.
Le
30 décembre 2014, dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans le
territoire de Beni, la Police Nationale Congolaise (PNC) a appréhendé à Maboya
(25 kilomètres au Sud-est de Beni, sur l’axe Beni-Butembo) un chef rebelle d’un
nouveau groupe Mayi-Mayi dénommé ‘’Mayi-Mayi Mudowu’’, initié pour cibler les
institutions gouvernementales et causer l’insécurité dans la ville de
Beni.
Dans
le territoire de Rutshuru, les rapports concordants font état d’une résurgence
d’activités négatives d’éléments Mayi-Mayi Nyatura, qui ont repris le contrôle
de plusieurs localités, notamment Kifulo et Bushuri (près de Tongo), où ils
harcèlent les populations locales en imposant une taxe de vingt dollars américains
(20 USD), en échange de leur protection.
Les
troupes des FARDC déployées à Katsiru (40 kilomètres à l’Ouest de
Rutshuru-centre), soutenues par la Force de la MONUSCO, ont initié des
opérations vigoureuses dans le but de neutraliser les éléments Mayi- Mayi
Nyatura et d’autres, actifs au Sud-est de la région de Nyanzale.
Le
4 janvier 2015, les troupes des FARDC ont mené des opérations de bouclage et de
neutralisation dans la région de Rubare, appréhendé deux bandits et récupéré
une arme AK-47 et trois paires d’uniformes des FARDC.
Les
Casques bleus de la Force de la MONUSCO basés à Katale, ont été promptement
déployés sur le terrain et mené des patrouilles vigoureuses de domination de
terrain, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire et de protéger les
populations civiles.
Dans
le territoire de Masisi, les Mayi-Mayi Nyatura ont profité du vide sécuritaire
créé par le redéploiement des troupes des FARDC, pour reprendre le contrôle des
localités de Kibabi, Luke, Ndete et Kazinga (située au Sud-ouest de Masisi). Cette
situation a provoqué le déplacement des populations civiles vers la localité de
Kinigi, craignant les représailles des miliciens Nyatura.
La
Force de la MONUSCO surveille de près cette situation, afin de prévenir toute
exaction contre les populations civiles. L’environnement sécuritaires dans les
territoires de Walikale et de Lubero, particulièrement dans les localités
d’Oninga, Bunyatenge et Misao est demeuré volatile, suite aux activités
négatives perpétrées par les éléments Mayi-Mayi Cheka-Nduma Défense du Congo
(NDC), Nduma Défense du Congo-Renouveau (NDC-R) et Lafontaine.
En
effet, les Mayi-Mayi Cheka-NDC ont perpétré pendant la période sous examen des
pillages dans les régions de Bese et Musanga (environ 10 kilomètres au Nord-est
de Pinga).
Les
FARDC ont déployé des patrouilles vigoureuses contre ces insurgés, et engagé
ces derniers dans la région de Pinga. Dans le territoire de Butembo, la PNC a
ouvert une enquête sur la perception illégale des taxes et le pillage de biens
de valeur par deux éléments d’un groupe armé dans le village Butuhe, situé à 12
kilomètres de Butembo-centre.
Dans
la ville de Goma, les rapports ont fait état de la recrudescence d’activités
criminelles pendant la période sous examen.
En
effet, environ sept individus, dont un enseignant et un journaliste de la Radio
Télévision Nationale Congolaise (RTNC), ont été tués par des éléments armés non
identifiés, au cours d’incidents séparés à Goma. Cinq autres individus ont été
également tués dans le reste de la province, y compris un policier dans le
territoire de Rutshuru.
Les
Forces de Défense et de Sécurité congolaises soutenues par les troupes de la
Force de la MONUSCO, ont été mobilisées afin de mettre un terme à cette
situation et d’assurer la protection des populations civiles. Le climat
sécuritaire a encore été marqué pendant la période sous examen par la reddition
le 28 décembre 2014 au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, de cent cinquante et un
combattants des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) avec deux
cents trente-trois membres de leurs familles.
Quatre-vingts
quatre éléments des FDLR se sont rendus avec trente-sept armes à Buleusa, dans
le territoire de Lubero au Nord-Kivu ; soixante-sept autres combattants ont
fait reddition avec trente armes à Burhinyi, dans le territoire de Mwenga, au
Sud-Kivu.
Cette
nouvelle vague de redditions volontaires des éléments des FDLR est intervenue
avant l’ultimatum de 2 janvier 2015, imposé aux FDLR pour un désarmement total.
Même si cet évènement peut être perçu comme un développement positif, mais le
résultat est considéré comme une stratégie de repousser les opérations
militaires prévues contre ce groupe armé en janvier 2015.
En
effet, cinq jours avant l’expiration de l’ultimatum, seulement 25 % sur les
estimations de mille quatre cents éléments des FDLR encore actifs en RDC se
sont rendus. Parmi eux, seulement dix ‘’officiers’’ ont fait reddition, celui
ayant le grade supérieur était en charge de la Branche G5 (propagande), un
‘’Lieutenant-Colonel’’.
De
plus, le quota ‘’un individu, une arme’’ n’a pas été respecté, et la plupart
d’armes rendues sont rouillées. Ce qui signifie que les FDLR possèdent toujours
leur armement opérationnel.
Aussi,
la résurgence d’activités négatives des FDLR rapportées dans les territoires de
Lubero et de Rutshuru au Nord-Kivu et Mwenga au Sud-Kivu, constitue un signal
clair que ce groupe armé se prépare à affronter les opérations, même si ses
éléments éviteront des accrochages directs avec les Forces onusiennes et
congolaises en cas de campagnes militaires.
En
effet, les rebelles des FDLR basés dans la jungle sont devenus plus actifs,
probablement pour anticiper les opérations militaires prévues après l’ultimatum
du 2 janvier 2015. Quelques positions ont été renforcées, pendant que le
recrutement de nouveaux éléments se poursuit. La MONUSCO continue de recevoir
des rapports sur les extorsions et les violations des droits de l’homme
commises par ce groupe armé dans la région de Luofu, au Sud du territoire de
Lubero.
Du
21 décembre 2014 à ce jour, cent soixante et un éléments des groupes armés se
sont rendus aux troupes des Forces onusiennes, congolaises et aux bureaux de la
section DDRRR basés au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, notamment à Rwindi, Sake,
Tongo, Pinga, Kashebere, Masisi, Lubero, Buleusa et Burhinyi. Il s’agit de :
cent cinquante-neuf des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) [avec
soixante-huit armes], un du groupe Mayi-Mayi Cheka-Nduma Défense du Congo et un
du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki.
L’environnement
sécuritaire au Sud-Kivu est dominé par le succès des opérations militaires
menées par l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, contre les
éléments du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki et le retour de plusieurs
personnes déplacées. Et ce, en dépit de quelques exactions perpétrées par des
factions résiduelles du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, opposées à tout
processus de désarmement volontaire pour le contrôle des zones minières.
Des
redditions continuent à être enregistrées dans cette province, notamment celles
de six éléments de la faction Malewa, qui se sont rendus à Isezia, dans le
territoire de Shabunda. C’est également le cas de soixante-sept combattants des
FDLR qui se sont rendus le 28 décembre 2014 à Burhinyi, avec cent quatre-vingts
cinq membres de leurs familles.
Les
troupes des FARDC poursuivent aussi avec le soutien des Casques bleus, des
opérations contre les éléments Mayi-Mayi Yakutumba dans la forêt de Ngandja,
située dans le territoire de Fizi.
Le
5 janvier 2015, les Forces onusienne et congolaise ont lancé l’opération
conjointe dénommée « Kamilisha Usalama 2 » (Renforcer la paix 2) contre le
bastion du Front National de Libération (FNL) à Ruhuha (approximativement 25
kilomètres à l’Ouest d’Uvira), dans le but de prendre le contrôle de trois
camps et de deux postes d’observation. Les troupes du bataillon Sud-africain de
la Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO ont été héliportées sur
l’objectif, avec l’appui-feu des hélicoptères d’attaque Ukrainien et
Sud-africain de la MONUSCO. Les FARDC et la Brigade du Sud-Kivu de la Force de
la MONUSCO ont également coordonnées les opérations sur cet objectif.
Les
opérations de bouclage et de nettoyage se poursuivent normalement le
terrain.
La
situation sécuritaire au Katanga demeure imprévisible dans les localités
situées au Nord de la région de Kalemie, suite à la présence d’environ deux
cents rebelles des FDLR engagés dans l’exploitation illégale des zones
minières. L’environnement sécuritaire reste tendu dans le secteur de Nyemba,
situé au Nord-est de Manono-centre, à cause du conflit entre les ethnies
pygmées et Balubakat.
En
effet, les pygmées ont établi une administration parallèle à Sange, provoquant
le déplacement de peuple Luba, qui s’est organisé en Forces de Défense Locale
(FDL) à Lwaba, dans le but de résister aux éventuelles attaques des pygmées. Les
Forces onusienne et congolaise déployées dans cette province surveillent de
près cette situation, dans le but d’assurer une protection efficiente des
populations civiles.
L’environnement
sécuritaire dans le secteur 2 est demeuré stable durant la semaine
écoulée.
Enfin,
la Force de la MONUSCO a mené 2092 patrouilles armées, dont 836 nocturnes, et
fourni 53escortes pendant la période sous examen.
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