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dimanche 13 avril 2014

Transport aérien : la Rdc aura bientôt sa société aérienne nationale, Congo Airways



Depuis plusieurs années, la Rdc n’avait plus une société nationale aérienne assurant le transport. Les ministres des Transports et Voies de communications et du Portefeuille ont annoncé le 11 avril 2014 le contexte dans lequel s’inscrit la création de cette compagnie aérienne et la vision du gouvernement d’avoir une compagnie aérienne nationale, dénommée Congo Airways à la dimension du pays.
Selon la ministre du Portefeuille, Mme Louise Munga, trois raisons majeures justifient la nécessité de créer une nouvelle compagnie aérienne nationale. Il s’agit d’abord de la faillite de facto de la compagnie nationale, Les Lignes aériennes congolaises » qui ne peut plus assurer aucune desserte, même pas au niveau domestique. Ensuite, la situation préoccupante de l’industrie aéronautique civile congolaise et enfin, l’insuffisance d’infrastructures alternatives afférentes aux autres modes de transport, faisant du transport aérien le mode principal de mobilité des personnes et de leurs biens, à travers le territoire national et vers l’extérieur.

Le beau temps d'Air Zaïre dans le ciel

Le gouvernement a pris une double décision portant d’une part, sur la dissolution pure et simple des Lignes aériennes congolaises et, de l’autre, sur la création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale. Cette double décision, difficile, eu égard à l’avenir des actuels salariés des Lac, a été rendue obligatoire par la nécessité de mettre à l’abri les investissements de la compagnie aérienne en gestation, face au passif toxique des Lac, lui évitant  ainsi le risque d’une saisie d’aéronefs, dès les premières heures de sa création.
Capital social
Le gouvernement a levé l’option sur la structure du capital social de la nouvelle compagnie aérienne nationale qui comprendra trois catégories de partenaires. Des actionnaires nationaux : l’Etat congolais, ainsi que des personnes physiques et morales de nationalité congolaise ; des actionnaires privés, de préférence, spécialisés dans le domaine de l’                aviation civile et d’une quote-part du capital réservée aux salariés, en vue de les responsabiliser et les motiver à contribuer à la vie et au développement de la compagnie.
Mme Louise Munga a souligné que l’Etat congolais devrait être séparé de la gouvernance de la compagnie qui, elle, devrait être de type strictement privé, considérée comme modèle à succès dans l’aviation à travers le monde. Avec son développement en phases, le capital de Congo Airways connaîtra des mutations, dans le sens de laisser plus d’espace aux investisseurs privés. Une campagne de vulgarisation interactive sera menée, afin de permettre à tous les Congolais de s’exprimer sur la question et d’enrichir le projet par leurs réflexions et expériences diverses.
Pour sa part, le ministre des Transports et Voies de communications, Justin Kalumba a relevé que la mise en œuvre du projet se fera en trois phases : exploitation des vols domestiques, exploitation des vols régionaux et exploitation des vols internationaux.
Le pari concernant la phase d’exploitation des vols domestiques s’articule autour de quelques convictions majeures, notamment une compagnie aérienne totalement sécurisée avec, pour objectif, crash zéro ; une desserte nationale dense et bien organisée et enfin, un transport aérien confortable, à un coût accessible au commun des Congolais. Il sera question de « démocratiser » le transport aérien en Rdc, a indiqué le ministre des Transports et Voies de communications.
Le gouvernement veut moderniser des équipements des aéroports, la facilitation de l’approvisionnement en carburant d’aviation à l’intérieur du pays, l’assainissement de la fiscalité et la parafiscalité dans le secteur. Il est donc impératif de procéder à la réhabilitation minimale des infrastructures aéroportuaires qui seront desservies par Congo Airways.
Congo Airways devra être une compagnie de référence dans le secteur aérien, un repère visible qui devra symboliser, parmi tant d’autres signes, la renaissance de toute une Nation, a-t-il ajouté. Pour cette raison, la nouvelle société sera dotée d’aéronefs de nouvelle génération. Son personnel sera formé et hyper qualifié. Dans le domaine de la sécurité aérienne, le gouvernement devrait opérer un « bond technologique », pour répondre au souhait sécuritaire.

Adieu Air Zaïre et vive Congo Airways

La plupart des aéroports de la Rdc et surtout, la plupart des avions qui y sont exploités actuellement, n’ont pas d’équipement approprié pour venir à bout de ces descentes aveugles qui se terminent trop souvent par la percussion du sol ou d’un obstacle. La surcharge des avions, le manque de maintenance et, de manière plus fréquente et tragique, la mauvaise ou l’absence de visisibilité lors de l’approche d’un aéroport, par la suite d’un mauvais temps sont parmi les causes diverses d’accidents d’avions en Rdc.
Pour des descentes dans des conditions de visibilité limitée, une nouvelle technologie de pointe sera importée et appliquée en Rdc. Cette nouvelle technologie, actuellement mise en place dans les pays les plus avancés, permet à l’avion ainsi équipé de faire une descente de haute précision, en se basant uniquement sur des signaux satellitaires. Cette technologie requiert que les avions de la nouvelle société soient équipés de GPS-NG de très haute précision et que, par ailleurs, des mesures tout aussi précises sur le relief entourant les pistes soient compilées et certifiées.

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