Depuis plusieurs années, la Rdc
n’avait plus une société nationale aérienne assurant le transport. Les
ministres des Transports et Voies de communications et du Portefeuille ont
annoncé le 11 avril 2014 le contexte dans lequel s’inscrit la création de cette
compagnie aérienne et la vision du gouvernement d’avoir une compagnie aérienne
nationale, dénommée Congo Airways à la dimension du pays.
Selon la ministre du Portefeuille,
Mme Louise Munga, trois raisons majeures justifient la nécessité de créer une
nouvelle compagnie aérienne nationale. Il s’agit d’abord de la faillite de
facto de la compagnie nationale, Les Lignes aériennes congolaises » qui ne
peut plus assurer aucune desserte, même pas au niveau domestique. Ensuite, la
situation préoccupante de l’industrie aéronautique civile congolaise et
enfin, l’insuffisance d’infrastructures alternatives afférentes aux autres
modes de transport, faisant du transport aérien le mode principal de mobilité
des personnes et de leurs biens, à travers le territoire national et vers
l’extérieur.
Le beau temps d'Air Zaïre dans le ciel |
Le gouvernement
a pris une double décision portant d’une part, sur la dissolution pure et
simple des Lignes aériennes congolaises et, de l’autre, sur la création d’une
nouvelle compagnie aérienne nationale. Cette double décision, difficile, eu
égard à l’avenir des actuels salariés des Lac, a été rendue obligatoire par la
nécessité de mettre à l’abri les investissements de la compagnie aérienne en
gestation, face au passif toxique des Lac, lui évitant ainsi le risque d’une saisie d’aéronefs, dès
les premières heures de sa création.
Capital social
Le gouvernement
a levé l’option sur la structure du capital social de la nouvelle compagnie
aérienne nationale qui comprendra trois catégories de partenaires. Des
actionnaires nationaux : l’Etat congolais, ainsi que des personnes
physiques et morales de nationalité congolaise ; des actionnaires privés,
de préférence, spécialisés dans le domaine de l’ aviation civile et d’une quote-part du capital
réservée aux salariés, en vue de les responsabiliser et les motiver à
contribuer à la vie et au développement de la compagnie.
Mme Louise Munga
a souligné que l’Etat congolais devrait être séparé de la gouvernance de la
compagnie qui, elle, devrait être de type strictement privé, considérée comme
modèle à succès dans l’aviation à travers le monde. Avec son développement en
phases, le capital de Congo Airways connaîtra des mutations, dans le sens de
laisser plus d’espace aux investisseurs privés. Une campagne de vulgarisation
interactive sera menée, afin de permettre à tous les Congolais de s’exprimer
sur la question et d’enrichir le projet par leurs réflexions et expériences
diverses.
Pour sa part, le
ministre des Transports et Voies de communications, Justin Kalumba a relevé que
la mise en œuvre du projet se fera en trois phases : exploitation des vols
domestiques, exploitation des vols régionaux et exploitation des vols
internationaux.
Le pari
concernant la phase d’exploitation des vols domestiques s’articule autour de
quelques convictions majeures, notamment une compagnie aérienne totalement
sécurisée avec, pour objectif, crash zéro ; une desserte nationale dense
et bien organisée et enfin, un transport aérien confortable, à un coût
accessible au commun des Congolais. Il sera question de
« démocratiser » le transport aérien en Rdc, a indiqué le ministre
des Transports et Voies de communications.
Le gouvernement
veut moderniser des équipements des aéroports, la facilitation de
l’approvisionnement en carburant d’aviation à l’intérieur du pays,
l’assainissement de la fiscalité et la parafiscalité dans le secteur. Il est
donc impératif de procéder à la réhabilitation minimale des infrastructures
aéroportuaires qui seront desservies par Congo Airways.
Congo Airways
devra être une compagnie de référence dans le secteur aérien, un repère visible
qui devra symboliser, parmi tant d’autres signes, la renaissance de toute une
Nation, a-t-il ajouté. Pour cette raison, la nouvelle société sera dotée d’aéronefs
de nouvelle génération. Son personnel sera formé et hyper qualifié. Dans le
domaine de la sécurité aérienne, le gouvernement devrait opérer un « bond
technologique », pour répondre au souhait sécuritaire.
Adieu Air Zaïre et vive Congo Airways |
La plupart des
aéroports de la Rdc et surtout, la plupart des avions qui y sont exploités
actuellement, n’ont pas d’équipement approprié pour venir à bout de ces
descentes aveugles qui se terminent trop souvent par la percussion du sol ou
d’un obstacle. La surcharge des avions, le manque de maintenance et, de manière
plus fréquente et tragique, la mauvaise ou l’absence de visisibilité lors de
l’approche d’un aéroport, par la suite d’un mauvais temps sont parmi les causes
diverses d’accidents d’avions en Rdc.
Pour des
descentes dans des conditions de visibilité limitée, une nouvelle technologie
de pointe sera importée et appliquée en Rdc. Cette nouvelle technologie,
actuellement mise en place dans les pays les plus avancés, permet à l’avion
ainsi équipé de faire une descente de haute précision, en se basant uniquement
sur des signaux satellitaires. Cette technologie requiert que les avions de la
nouvelle société soient équipés de GPS-NG de très haute précision et que, par
ailleurs, des mesures tout aussi précises sur le relief entourant les pistes
soient compilées et certifiées.
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