Le
secrétaire d'État américain devrait mettre en lumière l'importance des liens
entre l'État de droit et les questions de sécurité et de développement
(Washington,
le 29 avril 2014) – Le secrétaire d'État américain, John Kerry, devrait aborder
les préoccupations causées par le caractère endémique des violations des droits
humains lorsqu'il se rendra en visite en Éthiopie, en République démocratique
du Congo et en Angola, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Kerry visitera
ces trois pays du 29 avril au 5 mai 2014.
Selon le département d'État, John Kerry se rend en Afrique pour « encourager un modèle de développement démocratique, promouvoir le respect des droits humains, faire progresser la cause de la paix et de la sécurité, aller à la rencontre de la société civile … et renforcer des partenariats en matière de commerce, d'investissement et de développement en Afrique ».
« Ces trois pays africains sont d’une grande importance pour les États-Unis, et le secrétaire d'État Kerry ne devrait donc pas passer sous silence leurs mauvais bilans en matière de droits humains », a déclaré Sarah Margon, directrice par intérim du bureau de Washington de Human Rights Watch. « Lors de sa visite, John Kerry devrait souligner combien les droits humains, le développement et la sécurité sont inextricablement liés. »
En Éthiopie, Kerry devrait appeler les autorités à remettre en liberté sans conditions tous les militants et les journalistes qui ont été arrêtés arbitrairement ou condamnés lors de procès inéquitables, y compris les six blogueurs et les trois journalistes arrêtés les 25 et 26 avril. John Kerry devrait également insister auprès du gouvernement éthiopien pour qu'il amende ou abroge deux lois répressives sur les associations et le terrorisme, qui ont été utilisées pour opprimer des militants, des organisations indépendantes et les médias, et pour engager des poursuites judiciaires pour des motifs politiques.
Selon le département d'État, John Kerry se rend en Afrique pour « encourager un modèle de développement démocratique, promouvoir le respect des droits humains, faire progresser la cause de la paix et de la sécurité, aller à la rencontre de la société civile … et renforcer des partenariats en matière de commerce, d'investissement et de développement en Afrique ».
« Ces trois pays africains sont d’une grande importance pour les États-Unis, et le secrétaire d'État Kerry ne devrait donc pas passer sous silence leurs mauvais bilans en matière de droits humains », a déclaré Sarah Margon, directrice par intérim du bureau de Washington de Human Rights Watch. « Lors de sa visite, John Kerry devrait souligner combien les droits humains, le développement et la sécurité sont inextricablement liés. »
En Éthiopie, Kerry devrait appeler les autorités à remettre en liberté sans conditions tous les militants et les journalistes qui ont été arrêtés arbitrairement ou condamnés lors de procès inéquitables, y compris les six blogueurs et les trois journalistes arrêtés les 25 et 26 avril. John Kerry devrait également insister auprès du gouvernement éthiopien pour qu'il amende ou abroge deux lois répressives sur les associations et le terrorisme, qui ont été utilisées pour opprimer des militants, des organisations indépendantes et les médias, et pour engager des poursuites judiciaires pour des motifs politiques.
En
République démocratique du Congo, Kerry devrait encourager le gouvernement et
le parlement congolais à faire avancer le projet de création de Chambres spécialisées mixtes indépendantes, crédibles et
efficaces afin de juger les responsables d'atteintes graves aux droits humains
devant le système judiciaire national, et à consulter les bailleurs de fonds,
les représentants de la société civile et d'autres parties intéressées, afin
d'apporter des améliorations à l'actuel projet de loi. Il devrait aussi insister auprès des dirigeants de la RD
Congo pour qu'ils prennent des mesures concrètes en vue d'arrêter et de
poursuivre en justice, dans le cadre de procès crédibles et impartiaux, les
principaux chefs de groupes armés, – y compris du groupe rebelle M23 – ainsi que les responsables de l'armée
nationale, qui ont été impliqués dans des crimes de guerre et des crimes contre
l'humanité.
En
Angola enfin, John Kerry devrait exhorter le gouvernement à respecter le droit
aux libertés de rassemblement et
d'expression et à faire
cesser les actes de harcèlement, les arrestations arbitraires et les mises en
détention de manifestants et de journalistes. Le gouvernement angolais devrait
ouvrir des enquêtes crédibles sur les graves exactions commises par les forces
de sécurité, y compris l'enlèvement, la torture et le meurtre de deux
organisateurs de manifestation, qui ont été révélées dans un rapport interne du gouvernement ayant fait
l'objet d'une fuite.
«
John Kerry ne devrait pas rater cette belle occasion de faire état des
préoccupations causées par la situation en matière de droits humains », a affirmé Sarah Margon. « Un discours ferme sur les questions
relatives aux droits humains aurait un grand retentissement sur tout le
continent africain. »
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