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mercredi 11 avril 2012

Louis Koyagialo recommande la suppression des barrières routières illégales


Dans une lettre adressée  mardi 10 avril à tous les gouverneurs des provinces, le Premier ministre intérimaire, Louis Alphonse Koyagialo, leur a ordonné de supprimer toutes les barrières illégales érigées sur les routes, les fleuves et les rivières.
« Je vous confirme qu’une décision qui existe depuis longtemps du gouvernement de la République ne veut pas qu’on érige des barrières sur le territoire national. Cela est vrai pour les routes, les fleuves et les rivières. Personne n’a le droit de tracasser la population sur la paix retrouvée », a déclaré Louis Alphonse Koyagialo.
Dans son communiqué, le Premier ministre intérimaire qualifie l’érection de ces barrières de « tracasseries administratives et policières sans précédent ». Pour lui, la présence de ces barrières routières illégales a pour seul objectif de rançonner la population. Louis Alphonse Koyagialo estime que cette situation cause « la grogne sociale et la méfiance de l’Etat ». Le Premier ministre intérimaire a aussi instruit tous les gouverneurs des provinces à limiter le nombre de services devant opérer aux postes frontaliers.
Tracasseries dans les provinces
Au Katanga, les usagers de l’axe routier Nyunzu dans le district de Tanganyinka se plaignent d’être victimes de tracasseries d’un groupe d’hommes en uniformes. Ils ont dénoncé jeudi 5 avril l’érection de plusieurs barrières sur la chaussée par les militaires qui ravissent aux passants argent, téléphones, vélos et autres marchandises.
Les conducteurs des taxis-motos de Mbandaka (Equateur) ont accusé, mardi 27 mars au cours de leur réunion, les agents de la Police de circulation routière (PCR) de tracasseries. Selon des conducteurs des taxi-motos, ces policiers se cachent dans l’obscurité et surgissent subitement à l’approche de leurs engins. Ils ne sont relâchés qu’après payement des amendes « exorbitantes. »
La société civile de Lubao, territoire situé à 350 kilomètres à l’est de Mbuji-Mayi avait dénoncé en janvier 2011 des tracasseries administratives dont sont victimes les commerçants de cette entité. La plupart de boutiques étaient fermées à la suite de l’opération de recouvrement forcé déclenchée par les autorités administratives.
L’Union des paysans pour le développement de Kisangani (UPDKIS) s’était engagée dès le mois de février dans la lutte contre les tracasseries policières, militaires et administratives dans les différents marchés de la Province Orientale. Ces paysans avaient dénoncé le payement obligatoire de l’argent à des services prétendus de l’administration publique lors de la vente du riz, de l’huile de palme et des autres produits de champs.
Au Nord-Kivu, les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) opèrent de racket de protection. Ils prélèvent une taxe de 1000 Francs congolais (environ un dollar américain) des frais « de sécurisation » aux habitants de sept groupements dans la partie nord du territoire de Rutshuru et au sud-ouest de Lubero au Nrd-Kivu depuis le début du mois d’avril 2012.
Ces rebelles rwandais opèrent sur l’axe Birundule-Lusoa-Mirangi en chefferie de Bwito, annoncent des sources locales de la société civile. Les commerçants ambulants opérants sur l’axe Kinshasa-Bandundu sont aussi victimes des tracasseries administrative et policière. Ils doivent payer à chaque barrière environ cent cinquante mille Francs congolais (163 USD), avait dénoncé le vice-président de l’association des transporteurs sur l’axe Kinshasa-Kikwit, Victor Abudi, mi-2011.

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