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dimanche 12 juillet 2015

Le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi a rendu un jugement inique dans l’affaire inscrite Sous RC 25358

JUSTICIA asbl, une organisation de promotion et protection des droits de l’homme et du droit international humanitaire basée au Katanga en République Démocratique du Congo, exprime ses vives inquiétudes au sujet de la façon dont la justice est rendue au Katanga dans des affaires où certains juges ont visiblement d’intérêt personnel.
Le dernier cas en date est la décision très contestable rendue par le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi le 27 janvier 2015, dans une affaire de conflit parcellaire.
Pour la petite histoire, en 2008, les services de cadastre, circonscription Est, ont attribué une même parcelle à deux personnes, à savoir Madame Liliane Pande, alors ministre nationale des Affaires foncières et à Monsieur Emile Ngoy Subile, mineure d’âge et représentée par Monsieur Emile Ngoy Subile son père. Ce dernier a mis en valeur cette parcelle pour le compte de son enfant. C’est alors que Madame Liliane Pande fera son apparition et sollicitera l’intervention du ministre provincial des Affaires foncières pour arbitrer ce différend. Les services du cadastre invités pour se justifier, reconnurent avoir commis une erreur et proposèrent de trouver un autre terrain à Monsieur Emile, il est resté la question d’indemnisation pour les constructions y érigées.
Contre toute attente, le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi siégeant en matière civile et de famille, a été saisi par voie de citation directe introduite par une autre personne, Madame Kankudja Mulanga, en réclamation de la propriété de la même parcelle en vertu des contrats sous les PL 1536-1537, contre Monsieur Moise, non autrement identifié, et Monsieur Ndayi Dieudonné prétendument occupant de la parcelle litigieuse située au numéro 1536-1537 sur route Kasenga coin des écoles dans la commune annexe.  Le Tribunal ainsi saisi a ouvert un dossier sous RC 25358 et s’est prononcé en  condamnant par défaut les deux cités sur pied de l’article 17 du code de procédure pénale au motif de n’avoir pas été atteint. En plus ce jugement est frappé de non opposition et non appel ceci pour bloquer tout celui-là qui s’évertuerait à s’opposer à toute démarche qui pourrait être entreprise sur cette concession. Chose encore plus surprenante, les exploits pour personne à domicile inconnu ont été signifiés au bureau de la Commune Kampemba, en violation flagrante de la loi. Cette manœuvre n’a eu pour objectif que d’empêcher Monsieur Emile Ngoy de rentrer dans ses frais concernant les travaux effectués sur la parcelle. 
En outre, alors que  Monsieur Emile entrait en contact avec l’Auditorat militaire pour obtenir l’interpellation des policiers qui encadraient la démolition de sa maison, il sera informé de l’appel téléphonique du Premier Président de la Cour d’Appel insistant sur l’existence d’un jugement devenu inattaquable.
JUSTICIA asbl rappelle que l’attitude des juges tant du Tribunal de Grande Instance que de la Cour d’Appel constitue une violation intentionnelle du droit à l’accès à la justice indépendante garanti par la constitution de la République et des dispositions internationales pertinentes en matière des droits de l’homme et par conséquent, elle recommande :
Au Conseil Supérieur de la Magistrature :
-      De se saisir de ce cas afin de déceler les irrégularités et interpeller les magistrats dont la responsabilité serait établie.
Aux justiciables lésés par des décisions iniques des juges :
-      De saisir le Conseil Supérieur de la Magistrature, seul organe habilité à examiner les actes posés par des magistrats et les sanctionner en cas d’irrégularités prouvées.


Fait à Lubumbashi, le 7 juillet 2015

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