Félix
Prosper Basse :
Activités des Responsables de la
MONUSCO :
Le
Représentant spécial a présenté hier 14 juillet au Conseil de sécurité, son
rapport trimestriel sur la République démocratique du Congo.
La
présentation de monsieur Martin Kobler a tourné autour de trois points
essentiels à savoir : la situation sécuritaire, le processus électoral et le
dialogue stratégique entre les Nations Unies et le gouvernement congolais. Vous
aurez plus de détails dans l’intégralité de ce texte qui vous sera distribué à
la fin de cette conférence.
Activités des Composantes de la
MONUSCO :
Droits de l’Homme :
Des
informations sur ces tendances présentées de manière mensuelle, biannuelle et
annuelle sont régulièrement partagées avec les autorités congolaises, afin que
les auteurs de ces violations des droits de l’homme répondent de leurs
actes.
Entre
janvier et juin 2015, le BCNUDH a enregistré un total de 1.481 violations des
droits de l’homme sur le territoire de la RDC, dont 294 au mois de juin. Plus
de détails avec Jose Maria Aranaz, Directeur du Bureau Conjoint des Nations
Unies aux Droits de l’Homme.
Genre :
La
section genre de Kisangani en collaboration avec la police MONUSCO a tenu hier
mardi 14 juillet une séance de sensibilisation sur les violences sexuelles et
les violences basées sur le Genre (SGBV) au sein de la Police Nationale
Congolaise.
Cette
activité a connu la participation 51
éléments de la PNC dont 27 femmes
policières. Plus de quatre modules ont été développés par des experts de la PNC et de la Police MONUSCO avec
l’appui technique de la section
Genre.
Sur
ce, un comité, constitué de 4 policiers et policières par composantes au sein
de la PNC, a été mis sur pied afin de dénoncer toutes les formes de violences
et de discriminations qui seront commises au sein de la PNC.
Police
MONUSCO :
Le
8 juillet 2015, une équipe de la Composante Police de la MONUSCO du Secteur
d’Uvira a animéune séance de sensibilisation sur le mandat de la MONUSCO en
général et sa police en particulier au profit des participants d’une colonie de
vacances.
Ainsi,
les mandats ont été minutieusement commentés et expliqués, dans un langage
accessible et avec l’assistance d’un interprète en langue Swahili à tous les
participants. Beaucoup de points d’ombres ont été dissipés à la grande
satisfaction des jeunes qui pensaient que la MONUSCO devrait supplanter l’Etat
congolais en apportant la solution à tous les problèmes de la RDC.
Les
enfants ont exprimé leur entière satisfaction au terme de cette interaction qui
leur a permis de comprendre les objectifs et les missions de la MONUSCO en RDC.
Ils ont émis le vœu que ces séances soient élargies à leurs camarades au cours
des activités pédagogiques. Quant aux animateurs de la colonie, ils ont fait
part de leur souhait de voir la MONUSCO revenir et présenter des communications
sur les autres aspects de l’organisation des Nations Unies en RDC. L’équipe de
la MONUSCO a demandé aux colons et aux animateurs d’être son relai auprès de
leurs camarades, parents et de tout leur entourage pour propager les messages
qu’elle venait de partager avec eux.
Cette
colonie de vacance, organisée par les responsables ecclésiastiques catholiques
de Kilomoni d’Uvira, se tient du 3 au 26 juillet 2015. Elle regroupe près de 1
000 enfants âgés de 06 à 14 ans, tous des écoliers originaires de la cité
d’UVIRA, répartis en 05 ateliers de
travail représentant les 5 continents.
Toujours
au cours de cette semaine, les différentes Unités de Police Constituées ont
poursuivi leurs missions traditionnelles. Ainsi, 431 patrouilles dont 120
conjointes avec la PNC sur les axes et quartiers stratégiques, 17 check points
et 21 escortes de hautes personnalités ont été réalisés par ces unités.
Durant
cette même semaine, les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la
Stratégie Opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à BENI/OICHA,
ont poursuivi leurs patrouilles régulières de sécurisation. Au total, 99 appels
ont été reçus sur les numéros verts pour 30 interventions qui ont donné lieu à
18 interpellations pour diverses infractions de droit commun.
Activités de l’Equipe-pays
FIDA : Visite du Président en RDC
du 16 au 20 juillet 2015.
Le
Président du Fonds international de développement agricole des Nations Unies
(FIDA), Kanayo F. Nwanze, sera en visite officielle en République démocratique
du Congo (RDC) du 16 au 20 juillet 2015.
A
Kinshasa, il rencontrera les hautes autorités du Gouvernement de la RDC afin de
discuter du renforcement de la coopération entre la RDC et le FIDA, et de la
façon dont la bonne gouvernance du secteur agricole et l’investissement
responsable et ciblé dans l’agriculture peuvent contribuer à la sécurité
alimentaire, à l’amélioration de la nutrition, à la génération d'emplois pour
les femmes et les jeunes ruraux, à l'augmentation des revenus des petits
agriculteurs, et à la création d'opportunités d'investissements rentables pour
les entrepreneurs ruraux.
Nwanze
effectuera une visite de terrain à Mvuazi, à l'Institut national pour l'étude
et la recherche agronomique (INERA) où il a commencé sa carrière. Il
rencontrera également les représentants des autres agences des Nations Unies
qui travaillent dans le pays, les représentants des organisations paysannes et
le personnel des projets.
L’insécurité
alimentaire demeure un problème en RDC en dépit d’une pluviométrie annuelle moyenne
de 1.000 à 1.500 mm par an et de 80 millions d'hectares de terres agricoles
arables. . Le taux d'enfants souffrant de malnutrition est aussi très élevé.
Pour répondre aux besoins alimentaires, en 2014, le Gouvernement a dépensé 1,5
milliard d’USD en importations de denrées alimentaires.
De
1980 à ce jour, le FIDA a financé sept programmes et projets en République
démocratique du Congo pour un investissement total de 273,2 millions d’USD dont
149,6 millions proviennent de ses propres ressources bénéficiant directement à
476.000 ménages ruraux.
Le
FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé
des Nations Unies dont le siège est à Rome – le centre névralgique des Nations
Unies pour l'alimentation et l'agriculture.
PNUD
: Coopération avec l’agence coréenne de coopération internationale KOICA pour
le relèvement communautaire et la consolidation de la paix au Nord-Kivu
Un
centre de formation professionnelle équipé et un marché rural ont été inaugurés
dans les territoires de Walikale et Masisi au Nord-Kivu, le 9 juillet dernier.
C’est le résultat de la coopération entre le Programme des Nations Unies pour
le développement (PNUD) et l’Agence coréenne de coopération internationale
KOICA.
Ces
infrastructures ont été construites par le PNUD-RDC dans le cadre du projet de
Relèvement communautaire et de Consolidation de la paix dans le Nord-Kivu,
financé par KOICA.
Dans
le contexte de crises politiques, sécuritaires et humanitaires qui sévissent à
l’est de la RDC, ce projet PNUD-KOICA vise à réduire les tensions
communautaires par le biais de services sociaux de base et l’amélioration des
moyens de subsistance des collectivités locales.
Plus
concrètement il s’agit de : créer des possibilités d'emploi, notamment pour les
jeunes et les anciens combattants par la formation professionnelle, le coaching
et le soutien aux petites entreprises ; réhabiliter et construire les
principaux marchés ruraux, ainsi que les principales routes de desserte
agricole en vue de la redynamisation des activités économiques au
Nord-Kivu.
PNUD : Etude sur les inégalités
politiques, socio-économiques et édification de la Nation/État
Avec
la contribution du Bureau Régional Afrique (RBA), le PNUD-RDC a conduit une
étude sur les « Inégalités politiques, socio-économiques et édification de la
Nation/État en République démocratique du Congo » en 2014.
Cette
recherche scientifique identifie les causes, la dynamique et les conséquences
des inégalités cumulatives dans les domaines politique, économique et social en
RDC. Elle procède d’une part, à l’analyse globale et systémique de la manière
dont les inégalités politiques économiques et sociales se déterminent,
s’engendrent et s’aggravent réciproquement et d’autre part, fait ressortir
leurs implications sur le processus de construction de la Nation/État en
RDC.
Le lancement officiel de cet
ouvrage sera fait par le Ministre du Plan et de la Révolution de la Modernité
ce jeudi 16 juillet 2015.
HCR : Près de 13 000 réfugiés
burundais au Sud-Kivu
Sur
les 12.838 réfugiés burundais arrivés au Sud-Kivu, 12.385 ont été enregistrés
avec le système d’enregistrement biométrique. Quelque 5 981 personnes ont été
transférées sur le site de Lusenda aménagé par le HCR pour leur protection et
assistance. Les autres réfugiés sont encore dans les communautés d’accueil qui
sont, pour la plupart, d’anciens réfugiés burundais.
Bien
qu’il n’y ait pas de grands afflux en ce moment, le HCR continue de suivre de
près la situation à la frontière. En prélude à de possibles grands afflux, il
se prépare, en collaboration avec les autres acteurs humanitaires, à apporter
une réponse adéquate
UNESCO : Prévention des infractions
de presse et des fautes en période électorale
75
Professionnels des médias de Kinshasa ont pris part le 13 juillet 2015 à un
séminaire-atelier organisé par l’UNESCO sur la prévention des infractions de
presse et des fautes en période électorale.
Ce
séminaire-atelier s’est inscrit dans le cadre de l’appui au processus électoral
en République démocratique du Congo, une initiative d’envergue que développe
l’UNESCO depuis 2011 et qui vise à promouvoir le rôle et la contribution des
médias à la bonne tenue des élections par une couverture médiatique impartiale
et responsable.
L’objectif
de cet atelier était de mettre l’accent sur l’amélioration de la prestation des
journalistes en période électorale grâce à une meilleure connaissance des
textes et l’appropriation des infractions de presse et des fautes
professionnelles à éviter en vue de garantir une couverture électorale
objective et responsable.
Pour
l’Union Nationale de la Presse du Congo, ce séminaire-atelier constitue une
réponse appropriée aux problèmes posés lors des deux cycles électoraux
précédents de 2006 et 2011 au cours desquels la presse congolaise avait été
accréditée d’avoir joué un rôle néfaste. L’UNESCO et le Conseil Supérieur de
l’Audiovisuel et de la Communication étudient les voies et moyens d’étendre
cette activité dans toutes les provinces au bénéfice de professionnels des
médias de l’ensemble de la RDC.
CPI : Campagne « La justice, une
affaire de tous »
Il
ne reste plus que quelques jours pour participer à la campagne #JusticeMatters,
La Justice une Affaire de tous, sur Facebook pour commémorer le 17 juillet, la
Journée de la justice pénale internationale. La campagne prendra fin dans 2
jours, soit le vendredi 17 juillet.
Vous
êtes tous conviés à y participer. Grâce à votre participation, la CPI espère
donner un écho mondial à cette campagne afin de susciter des discussions sur
des questions cruciales autour de la justice et de montrer une solidarité
mondiale avec les victimes de crimes de masse, pour qui la justice compte avant
tout.
Situation militaire
(Par le Commandant JEAN-MARIE
JOSEPH GONCALVES, Porte-parole militaire a.i)
L’environnement
sécuritaire dans les provinces situées dans l’Ouest de la République
Démocratique du Congo, y compris Kinshasa, est demeure calme durant la semaine
écoulée.
En
Province Orientale, les troupes des Forces onusienne et congolaise engagées
dans les opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma
Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », maintiennent la pression
militaire sur les éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur
(LRA), dans le but de mettre un terme à la recrudescence d’atrocités perpétrées
contre les populations civiles, dans les districts de Haut et de Bas-Uélé.
Plusieurs
attaques initiées contre les populations civiles vivant dans les districts de
Haut et de Bas-Uélé par des éléments supposés appartenir à la LRA, ont été
rapportées pendant la période sous examen, et constitue une préoccupation
réelle à la situation sécuritaire dans cette partie du pays.
Durant
la semaine écoulée, l’environnement sécuritaire a été marqué dans les districts
précités par d’intenses activités négatives des rebelles de la LRA sur les axes
Awago-Yambayamba, Dungu-Duru, Dungu-Bangadi et dans la région de Banda.
Plusieurs attaques ont été rapportées, au cours desquelles, des civils ont été
kidnappés et leurs biens de valeur pillés.
Huit
présumés éléments de la LRA armés d’AK-47 ont, pendant la période sous examen,
tendu une embuscade à cinq civils en déplacement sur l’axe Awago-Yambayamba,
dans la région située à 37 kilomètres au Sud-ouest de Tadu, dans le territoire
de Faradje, et pillé tous leurs biens.
Les
victimes ont été secourues par des troupes d’intervention rapide des Forces
Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), qui promptement
projetées sur les lieux de l’incident, ont repoussé les assaillants vers la
brousse.
Trois
autres civils ont été kidnappés pendant la même période par des éléments supposés
appartenir à la LRA dans la région située près du village Kulubangu, à 12
kilomètres au Nord de Nambia.
Dix
garçons ont également été enlevés le 7 juillet 2015, par des présumés éléments
de la LRA, dans la région située à 9 kilomètres au Nord du village Sambia.
Par
ailleurs, des sources des FARDC ont fait état de la défection il y a deux
semaines de l’armée de Soudan du Sud, d’environ cent éléments appartenant à
l’Armée de Libération du Peuple Soudanais (SPLA), qui ont infiltré la RDC, et
occupent présentement le mont Messe, situé au Nord du parc national de la
Garamba.
Ces
éléments mènent des activités de braconnage et constituent une menace
sécuritaire sérieuse aux troupes des FARDC et aux gardes forestiers déployés
dans la région, ainsi qu’aux populations civiles vivant dans les régions
voisines.
La
Force de la MONUSCO a à cet effet déployé depuis le 10 juillet 2015 un poste
opérationnel dans la région de Nagero, en vue de mener des opérations de
surveillance des activités négatives de ces rebelles Soudanais et de contrer
toute exaction contre les populations civiles riveraines.
D’autres
dispositions à caractère militaire ont également été prises par l’armée
congolaise, visant à repousser ces infiltrés vers le Soudan du Sud, au-delà des
frontières congolaises, mais également à mettre un terme aux activités
négatives des membres de la LRA en Province Orientale.
Un
membre de la LRA originaire du Soudan du Sud, a à cet effet été capturé le 9
juillet 2015 par des troupes des FARDC, au cours d’accrochages dans la région
située à 40 kilomètres au Nord de Doruma (80 kilomètres au Nord de Bangadi),
dans le territoire de Dungu. En Ituri,
la situation sécuritaire dans les localités situées au Sud du territoire
d’Irumu, a été marquée par la poursuite des opérations de l’armée congolaise,
soutenue par la Force de la MONUSCO, contre les factions dissidentes du Front
de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), dont les éléments en débandade ont
repris des attaques contre les populations civiles.
Une
fille a été tuée pendant la période sous examen dans la localité de Kaguma,
située à 10 kilomètres à l’Est de Gety, par des éléments supposés appartenir au
FRPI, en représailles à l’arrestation d’un milicien de ce groupe armé par la
Police Nationale Congolaise (PNC) à Kagaba.
Le
7 juillet 2015, le prompt déploiement des troupes d’intervention rapide des FARDC
dans la localité de Songolo (située dans le groupement de Zambi, de la
collectivité de Walendu Bindi), a fait avorter le pillage des biens des
populations locales par un groupe d’éléments supposés appartenir au FRPI.
Le
10 juillet 2015, six éléments du FRPI ont tendu une embuscade, pillé trois camions,
ouvert le feu et tiré des tirs indiscriminés dans la localité de Nombe, située
à 10 kilomètres au Sud de Bogoro.
Dans
la nuit du 12 au 13 juillet 2015, des éléments du FRPI ont attaqué le camp des
déplacés de Gety et pillé sept huttes.
Le
13 juillet 2015, des biens de valeur appartenant à quatre passagers d’un
véhicule de l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) ‘’MEDAIR’’, ont été pillés
par sept miliciens du FRPI, au cours d’une embuscade tendue dans la région de
Lakpa, située à 5 kilomètres au Sud-ouest de Bogoro.
Des
troupes d’intervention rapide des Forces onusienne et congolaise ont été
rapidement projetées sur les lieux, et repoussé les assaillants.
Les
troupes de l’armée congolaise, soutenues par les Casques bleus de la Force de
la MONUSCO, poursuivent sans répit leurs opérations visant l’éradication totale
du FRPI, dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu.
Le
10 juillet 2015, des opérations conjointes de bouclage et de ratissage
MONUSCO-FARDC, ont été lancées dans la région d’Araba, située à 7 kilomètres au
Sud d’Aveba, dans le but d’appréhender des chefs rebelles du FRPI, de récupérer
des armes de guerre et de dominer le terrain.
Les
éléments de la force négative précitée ont été repoussés vers la rivière
Similiki, et des effets divers appartenant à environ huit miliciens, récupérés
par les troupes des Forces coalisées.
Des
unités médicales du 1er bataillon Bangladais de la Force de la MONUSCO ont à la
même occasion, organisé une campagne médicale spéciale à l’hôpital de Maga, au
cours de laquelle des traitements adéquats ont été administrés à titre gracieux
à cent vingt patients souffrant de pathologies diverses, et des médicaments
appropriés également distribués.
Les
populations locales ont exprimé leur gratitude aux Forces onusienne et
congolaise, pour avoir nettoyé leur zone de la présence des éléments du FRPI et
restauré l’ordre et la sécurité.
Dans
le but de maintenir la pression militaire sur la capacité de reconstitution et
de redéploiement du FRPI, la Force de la MONUSCO a déployé le 11 juillet 2015
deux hélicoptères d’attaque au-dessus de la région d’Aveba et détruit le camp
du FRPI, situé à 10 kilomètres à l’Ouest d’Aveba.
Les
opérations militaires contre la milice du FRPI, poussent les membres de cette
force négative à faire reddition auprès des troupes des Forces onusienne et
congolaise.
Le
13 juillet 2015, un enfant soldat associé au FRPI dans la localité de Kombi,
située au Sud du territoire d’Irumu, s’est rendu, et remis pour sa prise en
compte aux représentants de la Section de la protection de l’enfant de la
MONUSCO, basés à Bunia.
A
ce jour, environ soixante-deux éléments du FRPI se sont rendues aux troupes des
Forces coalisées MONUSCO-FARDC.
L’environnement
sécuritaire dans le territoire de Mambasa, a été dominé le 7 juillet 2015, par
l’occupation de la zone minière de Muchacha, située à 160 kilomètres au
Sud-ouest de Mambasa-centre, par un groupe composé de cent miliciens Mayi-Mayi
Simba, faction ‘’Manu’’.
Dans
la nuit du 7 au 8 juillet 2015, des troupes d’intervention rapide des FARDC ont
été déployées promptement dans la région concernée, et y ont délogé les
assaillants.
Des
unités de l’armée congolaise et celles de l’Institut Congolais pour la
Conservation de la Nature (ICCN), ont été redéployées dans la région de Pengi,
située à 156 kilomètres de Mambasa-centre, dans le but d’interdire toute
nouvelle incursion des éléments Mayi-Mayi à Muchacha et de protéger également
les populations civiles.
Au
Nord-Kivu, la situation sécuritaire dans le territoire de Beni a été marquée
par des attaques menées par des éléments de l’Alliance des Forces Démocratiques
(ADF) contre des troupes des Forces onusienne et congolaise, mais aussi par des
activités de banditisme. L’activisme d’autres groupes armés a également été
rapporté dans les différents territoires de cette province.
Dans
le territoire de Beni, le 9 juillet 2015, environ trente éléments supposés
appartenir à l’ADF ont tiré sans faire des victimes, sur un véhicule blindé du
bataillon Tanzanien de la Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO, en
patrouille dans la région de Semiliki.
La
MONUSCO a immédiatement projeté sur les lieux de l’incident des troupes
d’intervention rapide basées dans la région de Mavivi, dans le but de contrer
l’attaque des assaillants et de sécuriser la région.
Le
même jour, des présumés éléments de l’ADF ont attaqué des positions des FARDC
situées dans la jungle de la région de Makembi, à Tchuchubo, à
approximativement 10 kilomètres à l’Est d’Eringeti-centre. Les troupes de
l’armée congolaise ont riposté et repoussé les assaillants.
Les
Forces de Défense et de Sécurité congolaises sont également engagées dans la
lutte contre le banditisme dans le territoire de Beni. Trois bandits ayant
extorqué de l’argent, ont à cet effet été appréhendés le 7 juillet 2015 par des
agents de la Police Nationale Congolaise (PNC) au quartier Butanuka, dans la
municipalité de Beu, à Beni.
Dans
le territoire de Walikale, les troupes des FARDC, soutenues par la Force de la
MONUSCO, poursuivent leurs opérations contre les éléments du groupe Mayi-Mayi
Nduma Défense du Congo (NDC), faction ‘’Guidon’’, auteurs d’atrocités contre
les populations civiles.
Le
5 juillet 2015, un milicien de NDC/Guidon a été tué et un autre élément arrêté,
au cours d’opérations menées par des unités des FARDC au village Mianga, situé
à 4 kilomètres de Mutongo.
Dans
le territoire de Rutchuru, des troupes de la Brigade du Nord-Kivu de la Force
de la MONUSCO, ont au cours de leur patrouille de domination de terrain menée
au village Ntamugenga, près de Katale, découvert une cache d’armes renfermant quatre
AK-47, douze AK-56 et une importante quantité des munitions.
Des
incidents liés aux activités négatives des rebelles des Forces Démocratiques de
Libération du Rwanda (FDLR), ont également été rapportés pendant la période
sous examen dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Lubero.
Un
soldat des FARDC a été tué et trois autres blessés pendant la période sous
examen, au cours d’une embuscade tendue par des éléments supposés appartenir
aux FDLR dans la région située près de Kalengera, à 21 kilomètres au Sud-ouest
de Rutshuru-centre, dans le territoire de Rutshuru.
Des
biens de valeur ont été pillés par des présumés éléments des FDLR, au cours d’une
incursion dans la localité de Burungu, située à 10 kilomètres au Sud de
Kitchanga, dans le territoire de Masisi.
Des
mouvements des populations civiles vers la localité de Kasugho, située à 45
kilomètres à l’Ouest de Lubero-centre, dans le territoire de Lubero, ont été
observés pendant la période sous examen, suite à l’occupation des villages
Kasinga, Mutenda et Kibire par un groupe des éléments des FDLR.
L’armée
congolaise poursuit à cet effet dans le cadre de l’opération « Sukola 2 »
(Nettoyage 2), ses offensives contre le groupe armé des FDLR, visant son
éradication totale dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Au
chapitre des redditions dans la province, du 8 juillet à ce jour,
quarante-trois éléments en provenance des groupes armés, se sont rendus aux
troupes de la Force onusienne déployées dans la province.
Il
s’agit de : Vingt-sept des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR),
trois du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki faction ‘’Ngoa’’, quatre du groupe
Mayi-Mayi Cheka- Nduma Défense du Congo (NDC), six du groupe Mayi-Mayi Rahiya
Mutomboki, faction ‘’Shebi’’ et trois du groupe Mayi-Mayi Nyatura.
Au
Sud-Kivu, les Forces onusienne et congolaise maintiennent sous leur contrôle
l’environnement sécuritaire, par des opérations menées contre les différentes
factions du groupe Mayi-Mayi.
Le
9 juillet 2015, deux éléments Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki ont été tués, un autre
blessé et deux armes AK-47 récupérées, au cours d’accrochages avec les troupes
des FARDC dans la localité de Mupaka, située à 430 kilomètres à l’Ouest de
Bukavu.
Au
Katanga, un calme relatif a été observé dans les localités affectées par les
conflits entre les communautés Luba et pygmée dans le territoire de Nyunzu, et
ce, grâce aux activités militaires menées par les troupes des Forces onusienne
et congolaise, ainsi que le redéploiement des troupes des FARDC dans les
régions jadis occupées par les miliciens appartenant à la faction du groupe
Mayi-Mayi pygmée, aux ordres du ‘’Général’’ Nyumba-Isha.
La situation sécuritaire est calme
dans le secteur 2.
Enfin,
la Force de la MONUSCO a mené 1335 patrouilles armées, dont 389 nocturnes, et
fourni 72 escortes pendant la période sous examen.
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