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Activités des Composantes de la MONUSCO
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Activités de l’Equipe-Pays
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Situation militaire
Activités
des Composantes de la MONUSCO : Appui à la stabilisation : Jeudi 23 juillet se
tiendra à Kinshasa, dans la salle de Conférence Alpha, la toute première
réunion du Conseil d'Administration du « Fonds de Cohérence pour la
Stabilisation », FCS. Ce premier Conseil d’administration du FCS, dont les
termes de référence ont été approuvés par le Comité de Suivi du programme
national STAREC en avril dernier, sera co-préside par Son Excellence M. Olivier
Kamitatu, Ministre du Plan et Révolution de la Modernité, en présence du
DSRSG/RC/HC et des bailleurs de fonds. Il a pour objectif de s'accorder sur la
priorisation des actions prévues dans le cadre du Plan d'action prioritaires de
Stabilisation, et d’ouvrir ainsi la voie aux interventions sur le terrain. A
noter que la réunion sera reliée par vidéo conférence avec le Bureau d'Appui à
la Consolidation de la Paix, basé à New York. Genre : Le Bureau Genre de la
MONUSCO a récemment organisé un atelier de renforcement des capacités des
femmes potentielles candidates de la ville de Goma, pour les prochaines
élections provinciales. L’objectif de cette activité était entre autres de
faire comprendre à ces potentielles candidates, l’importance de la
participation de la femme au processus électoral et les enjeux des élections ;
l’appropriation de la mise en œuvre du Plan d’action national de la Résolution
1325 mais aussi l’appropriation de la loi sur la parité.
L’activité
a également donné l’opportunité aux 50 participants dont 3 hommes, de
comprendre le concept genre et l’importance de la prise en compte de la
dimension genre dans le processus électoral et le leadership féminin, surtout à
la veille des prochaines élections en RDC. En outre, les participants ont ainsi
compris qu’ils doivent s’impliquer davantage pendant la période pré- électorale
; la période électorale et la période post-électorale. Protection de l’enfant :
La tendance progressive des enfants voulant s’échapper des groupes armés au
cours des opérations et affrontements se poursuit. Au cours des deux dernières
semaines, près de 100 enfants ont été séparés des groupes armés, au Nord-Kivu
tels que les FDLR, Mayi Mayi Nyatura, Rahiya Mutomboki et NDC Cheka. Au total,
plus de 1.070 enfants associés aux groupes armés ont été documentés par la
section Protection de l'enfant de la MONUSCO en 2015. On ne dira jamais assez :
la vie d'un enfant dans un groupe armé est une horreur, rappelle la MONUSCO.
Outre le recrutement forcé, souvent par l'enlèvement violent, les enfants sont
témoins des atrocités et sont parfois obligés de les perpétrer. Par exemple, un
garçon de 13 ans a été décapité après avoir tenté de s’échapper d'un groupe
armé au Nord-Kivu. Au moins, 73 enfants ont été tués ou mutilés à la suite de
violences liées au conflit cette année. La MONUSCO réaffirme avec force que ce
phénomène doit cesser pour le bien-être des enfants. Selon les témoignages, le
20 juillet 2015, 12 enfants âgés de 12 à 14 ans ont été enlevés dans le
territoire d'Irumu par un groupe d'éléments du FRPI et maintenus en captivité
pendant deux heures. Tous leurs objets de valeur ont été pillés et deux filles
de 14 ans ont été violées. La MONUSCO demande aux leaders des groupes armés à
libérer les enfants dans leurs rangs. Ce sont des enfants, pas des soldats.
Nous exhortons le Gouvernement de la RDC à arrêter et poursuivre les auteurs de
ces crimes. Le 21 juillet dernier, la MONUSCO et l'UNICEF ont commémoré le
dixième anniversaire de la Résolution 1612 de l'ONU, qui a établi le mécanisme
de surveillance et de rapport sur les six violations graves commises sur les
enfants dans les conflits armés. Le Gouverneur de la Province du Nord-Kivu,
accompagné du Chef du bureau de la MONUSCO au Nord-Kivu et du Chef de la
Section Protection de l'Enfant de la MONUSCO ont présidé une cérémonie ayant
pour but la mise en exergue de la situation des filles associées aux groupes
armés. A l’occasion de cette journée, le clip vidéo de la chanson "Nous
Sommes des enfants, pas de soldats", interprétée par le chanteur de Goma
David Dube a été officiellement lancé.
La
MONUSCO invite tous les habitants de Goma à prendre part au concert organisé
par sa Section de protection de l’enfant et par le Service d'action anti mines
des Nations Unies (UNMAS) le vendredi 24 Juillet à 10h00, à l’ "Esplanade
de l'Institut Supérieur de Commerce (ISC)". La MONUSCO lance un appel
visant à interdire les mines et à protéger les enfants des conflits armés.
Police MONUSCO : Dans le cadre du renforcement des capacités en prélude aux
élections, la Police MONUSCO de Bunia a procédé, du 14 au 15 juillet 2015, à la
sensibilisation de 78 cadres et agents du Groupe Mobile d’Intervention (GMI),
suivie d’exercices pratiques sur la gestion des centres et bureaux de vote à
l’école SHALOM de Bunia. Après les rappels théoriques sur la sécurisation des
centres et bureaux de vote, la police de la file d’attente et le rôle de la
réserve, les agents du GMI ont procédé aux exercices pratiques. Ces
entraînements visent à familiariser les policiers avec les dispositifs à mettre
en place et les mesures à appliquer dans la gestion des centres et bureaux de
vote. Le Commissaire général adjoint de la Police Nationale Congolaise (PNC)
chargé de la Police administrative, a procédé le vendredi 10 juillet 2015 au
Comité de Suivi de la Réforme de la Police (CSRP), au lancement officiel de la
tournée de vulgarisation de la réforme de la PNC. Il était entouré du
Secrétaire Exécutif du Comité de Suivi de la Réforme de la Police (CSRP), du
Coordonnateur du Groupe de Travail Cadre Législatif et Règlementaire, du
Secrétaire Exécutif Adjoint du CRSP et du Conseiller de la Cellule de Réforme
de la Police (CRP). Cette initiative conjointe du Secrétariat du CSRP et de la
Police MONUSCO, intitulée "Campagne de sensibilisation et de vulgarisation
de la loi organique PNC, du statut des personnels de carrière et de la doctrine
de la Police de proximité" est destinée aux personnels du Commissariat
général, du Commissariat provincial, des commissariats et sous-commissariats de
la ville Province de Kinshasa et des communes de Kalamu, Matete et Kinkole. Il
s’est agi, de présenter à un large public policier mais également aux élus
locaux, chefs de quartiers, responsables d'associations, etc. le nouveau cadre
légal et les textes dont s'est enrichi la PNC au gré de l'évolution de sa
réforme, ainsi que l’état des lieux de la réforme dans sa phase actuelle. Le 20
juillet 2015 au stade de l’unité à Goma, a eu lieu le lancement de la formation
sur la sécurisation du processus électoral au profit de 450 agents de la Police
Nationale Congolaise à raison de 75 agents par session pour une durée de 6
semaines. L’événement a été présidé par le Commissaire Provincial de la Police
Nationale Congolaise du Nord-Kivu, en présence des responsables et formateurs
de la Police MONUSCO et de leurs homologues de la PNC. Selon le Commissaire
provincial de la PNC, ce recyclage vient à point nommé et permettra de préparer
les hommes à faire face à toute éventualité pour sécuriser le processus
électoral. Il a salué l’appui du Chef de Bureau MONUSCO à travers la Police
MONUSCO, pour la mise à disposition de matériels didactiques pour les
apprenants.
Durant
la semaine, les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la Stratégie
Opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/Oicha ont poursuivi
leurs patrouilles régulières de sécurisation. Au total, cent vingt-cinq (125)
appels ont été reçus sur les numéros verts pour trente interventions qui ont
donné lieu à dix-neuf interpellations pour diverses infractions de droit
commun. Appui à l’administration pénitentiaire : Suite à la pénurie d’eau
observée dans la cité d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, l'Unité
Pénitentiaire de la MONUSCO, soutenue par les Casques bleus du contingent
pakistanais appuie depuis près de deux semaines la prison centrale de cette
localité en procédant à la livraison de 5.000 litres d'eau au profit des 507
pensionnaires de cet établissement carcéral. Pour rappel, la Cité d'Uvira au Sud-Kivu,
peuplée de plus de 500.000 habitants, connait une double pénurie d'eau et de
courant électrique depuis bientôt 3 semaines. Activités de l’Equipe-pays PNUD :
Le PNUD et le Ministère du Plan et Révolution de la Modernité réfléchissent sur
le thème du Rapport national sur le développement humain 2016 Le Ministère du
Plan et Révolution de la Modernité, en collaboration avec le Programme des
Nations Unies pour le développement (PNUD), organise, jeudi 23 juillet 2015, un
atelier pour identifier le thème central du Rapport national de Développement
Humain (RNDH 2016). Ce thème sera en adéquation avec les questions essentielles
et les critiques du moment sur les progrès attendus de développement humain en
République démocratique du Congo. La sélection du thème se fait de manière
participative et inclusive, pour assurer une participation effective de toutes
les parties prenantes au débat ainsi que leur mobilisation tout au long du
processus de production. Pour cela, un atelier est organisé, auquel prennent
part toutes les composantes de la société, à savoir les représentants du
Gouvernement, de la société civile et du monde universitaire congolais, des
jeunes et des femmes, ainsi que les représentants des minorités marginalisées.
Depuis 1990, le PNUD appuie la préparation et la publication du Rapport
national sur le développement humain (RNDH), qui présente l’état de la
situation du pays en matière de développement humain. Le RNDH sert de référence
aux débats sur les voies et moyens pour relever les défis de développement
humain auxquels les pays sont confrontés.
Le
Ministère du Plan organise une formation sur le cycle de l’aide et la
coordination des actions de développement Avec la contribution du Bureau
Régional Afrique (RBA), le PNUD-RDC appuie le Ministère du Plan et Révolution
de la modernité dans l’organisation de la formation sur le cycle de l’aide et
la coordination des actions de développement. La formation sera assurée par une
experte en efficacité de l’aide et du développement du Bureau Régional du PNUD
d’Addis-Abeba et par un consultant international formateur recruté par le
PNUD-RDC. Cette formation est destinée aux cadres de l’Administration publique
congolaise. Elle aura lieu à Kinshasa du 22 au 24 juillet 2015. ONUSIDA :
Lancement du projet d’appui à la politique nationale sur la promotion d’un
environnement favorable aux personnes vivant avec le VIH\sida et les personnes
affectées en RDC Le projet d’appui à la politique nationale pour la promotion
d’un environnement favorable aux personnes vivant avec le VIH/sida et les
personnes affectées en République démocratique du Congo (RDC) a officiellement
démarré la semaine dernière avec la tenue à Kinshasa d’ un atelier rassemblant
plus de 60 acteurs du pouvoir judiciaire, agents de la justice et délégués des
organisations de la société civile sur les droits humains et le VIH. Lancé par
la représentante du Ministre de la Justice et Droits Humains et Point focal
pays Droits et VIH/SIDA, ce projet couvre cinq provinces, Kinshasa, Bas-Congo,
Kasaï-Oriental, Nord Kivu et Sud Kivu, pour une durée de sept mois. Les
activités retenues dans cette intervention visent à toucher le plus grand
nombre de femmes, d’hommes et d’enfants notamment les personnes vivant avec le
VIH/sida, les personnes affectées, les prisonniers, les magistrats, les
officiers de police judiciaire, le personnel pénitentiaire, les auxiliaires de
justice, les défenseurs des droits de l’homme, les animateurs des radios
communautaires, les populations clés ainsi que la population en général. Elles
sont organisées en collaboration avec le Programme National Multisectoriel de
Lutte contre le Sida (PNMLS) sur un financement du Programme des Nations Unies
pour le développement (PNUD) et du Programme commun des Nations Unies sur le
VIH/sida (ONUSIDA). Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des
recommandations du dialogue national sur les droits humains et le VIH. La
République démocratique du Congo a pris en compte l’amélioration de
l’environnement juridique en vue d’atteindre une génération sans sida d’ici
2030. Son plan stratégique national de lutte contre le sida 2014-2017 prévoit
quatre axes prioritaires dont le quatrième est relatif à la promotion d’un
environnement favorable aux personnes vivant avec le VIH/sida et les personnes
affectées. Ce plaidoyer a pour objectif l’amélioration de la qualité de vie des
personnes vivant avec le VIH et la réduction des risques pour les personnes les
plus exposées au VIH, en préservant leurs droits humains.
Situation militaire
(Par
le Commandant JEAN-MARIE JOSEPH GONCALVES, Porte-parole militaire a.i)
L’environnement sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale
de la République Démocratique du Congo, y compris Kinshasa, a été jugé stable
durant la semaine écoulée. En Province Orientale, les troupes des Forces
onusienne et congolaise maintiennent la pression militaire sur les éléments
résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), dans le but de mettre un
terme aux exactions perpétrées contre les populations civiles vivant dans les
districts de Haut et de Bas-Uélé. En effet, le 13 juillet 2015, des éléments
suspectés appartenir à la LRA ont kidnappé dix-huit étudiants dans la localité
de Tomati, située à 35 kilomètres au Sud-ouest de Faradje. Treize d’entre eux
ont été libérés plus tard, deux se sont échappés des mains de leurs ravisseurs,
mais trois demeurent toujours en captivité. Le 14 juillet 2015, des biens de
valeur appartenant aux populations locales ont été pillés, au cours d’une
incursion de treize rebelles de la LRA dans la localité de Zamaleke, située à
107 kilomètres à l’Est de Dungu, sur l’axe Dungu-Faradje. Le 18 juillet 2015,
des rebelles de la LRA ont tendu une embuscade dans la région située à 33
kilomètres au Sud de Bangadi, et pillé tous les biens appartenant à un motocycliste
et à deux autres individus. Les 18 et 19 juillet 2015, des biens de valeur
appartenant à quatre motocyclistes ont été pillés par des éléments de la LRA,
au cours d’embuscades tendu dans la région située à 23 kilomètres au Nord-ouest
de Nambia, dans le territoire de Niangara. Sitôt informée, l’armée congolaise a
promptement projeté des troupes d’intervention rapide sur les lieux de
l’incident, dans le but de mettre un terme à ces activités criminelles et de
sécuriser la zone. En Ituri, l’armée congolaise, soutenue par les Casques bleus
de la Force de la MONUSCO, poursuit avec détermination les opérations
militaires contre les éléments appartenant aux factions dissidentes du Front de
Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), auteurs de nouvelles exactions contre
les populations civiles implantées dans les localités situées au Sud du
territoire d’Irumu. En effet, plusieurs atrocités ont été perpétrées pendant la
période sous examen par des miliciens du FRPI contre les civils dans les
localités situées au Sud du territoire d’Irumu, particulièrement les vols et
les pillages, dans le but d’alimenter leur chaine d’approvisionnement en
denrées alimentaires. Le 14 juillet 2015, de l’argent, du bétail et des biens
de valeur ont été pillés par des éléments du FRPI, au cours d’une incursion
faite dans la localité d’Avegi, située à 60 kilomètres au Sud de Bunia. Le 15
juillet 2015, des miliciens du FRPI ont tendu une embuscade à neuf femmes en
déplacement de la localité de Soke vers le marché de Lagabo (38 kilomètres au
Sud de Bunia), et pillé tous leurs biens ainsi que de l’argent.
Le
même jour, des éléments suspectés appartenir au FRPI, ont au cours d’une
embuscade tendue sur l’axe Bogoro-Kasenyi, dans la région située à 11
kilomètres à l’Est de Bogoro, tué un motocycliste. Le 16 juillet 2015, du
bétail, des biens de valeur et de l’argent ont été pillés, au cours d’une attaque
initiée par vingt-deux miliciens du FRPI dans la région de Kazana, située à 6
kilomètres au Nord-est de Bukiringi. Des troupes d’intervention rapide des
Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), ont été
promptement déployées dans la région concernée, dans le but de contrer les
activités négatives des assaillants. Trois femmes et deux filles mineures ont
été violées, ainsi que des maisons pillées pendant la même période, au cours
d’une incursion d’environ dix éléments du FRPI dans la localité de Koni, située
à 10 kilomètre au Nord d’Aveba. L’intervention rapide de deu militaires des
FARDC déployés promptement dans la région concernée, a mis un terme à cette
attaque. A la même date, des éléments réfractaires du FRPI ont attaqué le
village Katorogo, situé à 40 kilomètres au Sud de Bunia, blessé trois individus
et pillé plusieurs maisons. Les victimes ont été admises au centre de santé de
Soke, pour une meilleure prise en charge médicale. Le 17 juillet 2015, un homme
a été tué, trois femmes violées, trois autres individus kidnappés et plusieurs
biens de valeur pillés, au cours d’embuscade tendue à un groupe de marchands
par des éléments du FRPI dans la localité de Tsanda, située à 37 kilomètres au
Sud de Bogoro. Des opérations de bouclage et de ratissage sont menées dans les
différentes localités situées au Sud du territoire d’Irumu affectées par les
exactions des éléments du FRPI, par les troupes de l’armée congolaise,
soutenues par les soldats de la paix de la Force de la MONUSCO, dans le but de
neutraliser les auteurs. A cet effet, deux miliciens du FRPI ont été capturés
le 15 juillet 2015 par des militaires des FARDC, au cours d’opérations menées dans
la région de Gasu Bavi, située à 12 kilomètres au Sud-ouest de Bogoro. Un autre
élément du FRPI a été appréhendé pendant la même période, par des unités de
l’armée congolaise, au cours d’opérations de bouclage et de ratissage menées
dans la région située dans le voisinage du camp des FARDC, à Aveba. La pression
militaire exercée par les différentes opérations de l’armée congolaise,
soutenue par la Force de la MONUSCO, contre les miliciens du FRPI dans les
localités situées au Sud du territoire d’Irumu, accroît régulièrement le nombre
des redditions des membres de ce groupe armé. Quatre miliciens du FRPI, y
compris un ‘’Capitaine’’, se sont ainsi rendus avec deux armes AK- 47 les 16 et
19 juillet 2015, aux troupes des FARDC basées à Aveba et Maga. Au Nord-Kivu,
l’environnement sécuritaire dans le territoire de Beni, a été dominé par des
opérations militaires menées par les troupes de l’armée congolaise contre les
rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), auteurs de nouvelles
atrocités contre les populations civiles, ainsi que par l’activisme d’autres
groupes armés rapporté dans les différents territoires de cette province. Dans
le territoire de Beni, le 14 juillet 2015, des présumés rebelles de l’ADF ont
attaqué les localités de Kakuka et Kingamuviri, situées sur l’axe Eringeti-Kainama,
tué douze individus, dont huit femmes et quatre hommes [trois femmes brûlées dans
leurs maisons, cinq autres, y compris quatre hommes, tués à la machette], et
incendié quarante-trois maisons. Le 15 juillet 2015, des éléments supposés
appartenir à l’ADF ont fait incursion dans la localité de Kainama, située à 14
kilomètres au Sud de Tshabi, tué neuf individus et blessé plusieurs autres. Les
Forces de Défense et de Sécurité congolaises engagées dans le territoire de
Beni, avec le soutien de la Force de la MONUSCO, dans la lutte contre les
activités de banditisme et les exactions des éléments de l’ADF, ont poursuivi
leurs opérations, en vue de neutraliser les auteurs et de rétablir l’ordre et
la sécurité. Le 14 juillet 2015, deux bandits ont été appréhendés par des
agents de la Police Nationale Congolaise (PNC) au quartier résidentiel de
Bungulu, dans la municipalité de Beni, à Beni-centre. Le 17 juillet 2015, des
sources de l’armée congolaise ont livré l’information selon laquelle dix-huit rebelles
de l’ADF ont été tués et trois armes récupérées, au cours d’une offensive
lancée par les FARDC contre le camp de ce groupe armé abritant environ quatre
cents éléments de l’ADF, situé dans la vallée dénommée ‘’Parking’’, à
approximativement 17 kilomètres à l’Est de Kokola. D’autres membres de cette
force négative en débandade ont été traqués, et se sont retirés en direction
des régions de Tchuchubo et d’Abia. Dans le territoire de Butembo, des
activités criminelles des rebelles de l’ADF ont également été rapportées
pendant la période sous examen. En effet, cinq éléments supposés appartenir à
l’ADF ont investi la localité de Museya, située à 65 kilomètres au Sud-est de
Butembo-centre, attaqué la résidence du commandant de la PNC, molesté ce
dernier ainsi que sa femme, emporté son arme AK-47 et blessé un civil. Dans les
territoires de Masisi et de Rutshuru, des accrochages entre les troupes des FARDC
et les miliciens ; mais également des exactions contre les populations civiles,
liés à l’activisme des groupes armés, ont été rapportés durant la semaine
écoulée. Le 15 juillet 2015, des combats entre les militaires des FARDC et des
miliciens du groupe Mayi-Mayi Nyatura ont été rapportés dans la localité de
Ndete, située à 50 kilomètres au Sud-est de Masisi-centre, dans le territoire
de Masisi. Des affrontements, visant à mettre un terme aux activités négatives,
entre des unités des FARDC et des miliciens du groupe Mayi-Mayi de l’Alliance
des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS), ont aussi été rapportés
dans la localité de Butemure, située à 20 kilomètres à l’Ouest de
Masisi-centre, dans le territoire de Masisi.
Un
civil a également été torturé et tué pendant la même période par un groupe
d’éléments Mayi-Mayi Nyatura dans la localité de Katsiru, située à 15
kilomètres au Sud de Nyanzale, dans le territoire de Rutshuru. Par ailleurs,
l’armée congolaise poursuit dans le cadre de l’opération dénommée « Sukola 2 »
(Nettoyage 2), ses offensives contre les rebelles résiduels des FDLR, dans le
but de mettre fin aux activités négatives perpétrées contre les populations
civiles, dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Au chapitre des redditions
dans la province, du 15 juillet à ce jour, trente-deux éléments en provenance
des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées
dans la province. Il s’agit de : Vingt-cinq des Forces Démocratiques de
Libération du Rwanda (FDLR), quatre du groupe Mayi-Mayi Nyatura et trois du
groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, faction ‘’Ngoa’’. Au Sud-Kivu, la situation
sécuritaire a été jugée globalement sous contrôle a été caractérisée par des
opérations menées par les troupes de l’armée nationale, avec le soutien des
Casques bleus, contre les groupes armés actifs dans les différents territoires
de cette province. Dans le territoire d’Uvira, le 16 juillet 2015, un rebelle
du Front National de Libération (FNL) a été capturé et un soldat des FARDC
blessé, au cours d’opérations de bouclage et de ratissage menées par les
troupes de l’armée congolaise à l’Est du pont de Kiliba, dans la région située
près de la frontière Burundaise, à 21 kilomètres au Sud de Sange. Le même jour,
un autre élément du FNL a été appréhendé et un militaire des FARDC blessé, au
cours d’opérations lancées par l’armée congolaise dans la région de Kiliba,
contre des rebelles du FNL voulant s’infiltrer dans le territoire Burundais. Le
18 juillet 2015, dans la plaine de Ruzizi, des troupes des FARDC ont engagé des
éléments armés non identifiés parlant ‘’Kirundi’’ dans la région de Rwanzobe (7
kilomètres au Nord-est de Sange), dans le but de contrer leur tentative de
s’infiltrer au Burundi, via la région de Kiberizi, située à 16 kilomètres au
Nord-est de Sange, en traversant la route nationale N° 5. Le poste opérationnel
de la Force de la MONUSCO basé à Sange a promptement projeté des troupes
d’intervention rapide dans la région concernée, et intensifié des patrouilles
vigoureuses de domination de terrain de jour et de nuit, dans le but de
dissuader toute nouvelle incursion dans la zone, de rassurer et de protéger les
populations civiles. Dans le territoire de Kabare, le 18 juillet 2015, deux éléments
Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki ont été tués, au cours d’accrochages avec des
troupes des FARDC dans le parc national de Kahuzi Biega, dans la région située
sur l’axe Bukavu-Bunyakiri. Au Katanga, l’environnement sécuritaire est
globalement stable. Il a été marqué pendant la période sous examen par
l’activisme des groupes armés dans le territoire de Manono et de Pweto.
Dans
le territoire de Manono, le 13 juillet 2015, des miliciens du groupe Mayi-Mayi
pygmée aux ordres du chef rebelle Lubuku, ont attaqué le village
Mwenge-Kankeko, situé à 125 kilomètres au Nord-est de Manonocentre, dans le but
d’y déployer un nouvel Etat-major. Dans le territoire de Pweto, le 20 juillet
2015, les rapports concordants ont fait état de plusieurs activités négatives
perpétrées par des éléments Mayi-Mayi Bakata-Katanga affiliés au chef rebelle
Gédéon Kyungu, dans les différentes localités de ce territoire. Toutefois, les
troupes des Forces onusienne et congolaise déployées dans cette province,
maintiennent sous contrôle l’environnement sécuritaire dans cette partie du
pays. La situation sécuritaire est calme dans le Secteur 2. Enfin, la Force de
la MONUSCO a mené 1139 patrouilles armées, dont 342 nocturnes, et fourni 53
escortes pendant la période sous examen.
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