Félix
Prosper Basse : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse,
Bonjour
et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire des Nations Unies.
Activités
des Composantes de la MONUSCO
Activités
de l’Equipe-Pays
Situation militaire Activités des
Composantes de la MONUSCO
Police
MONUSCO : La visite de travail de l’adjoint au Conseiller chargé des questions
de police à la Division police du Département des Opérations de maintien de la
paix a pris fin le 29 juin 2015. Durant son séjour qui a démarré le 22 juin
dernier, monsieur Shoaib DASTGIR a pu rencontrer les autorités de la MONUSCO,
de la Composante Police, des partenaires Congolais en général et en particulier
de la Police Nationale Congolaise. Les travaux se sont tenus à Kinshasa, à Goma
et à Béni. Il a animé une rencontre avec le personnel des Nations Unies à Goma
au cours de laquelle, il a défini ce qu’est aujourd’hui le rôle d’une
composante Police dans les missions de maintien de la paix, rappelé les
attentes de la Division police. Il a aussi annoncé les changements prochains visant
à harmoniser le travail de toutes les Composantes Police à travers le monde
mais aussi des Unités de Police Constituées. Par ailleurs, la cérémonie de fin
de formation de 400 policiers de la PNC du Nord-Kivu, venant des territoires de
Masisi, Walikale, Rutshuru et Goma s’est tenue le 27 juin 2015, à l’esplanade
de l’Administration du territoire de Rutshuru, sous la présidence du Général
Awachango Vital, Commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise
(PNC), représentant le Gouverneur de la province du Nord-Kivu, empêché. A cette
occasion, le Général Awachango Vital, a déclaré que la formation des 400
policiers entrait dans les projets de la Police des Nations Unies qui a pour
mission, entre autres, de renforcer les capacités de la PNC. Selon lui, le
choix de Rutshuru est le symbole de la restauration de l’autorité de l’Etat, de
la paix retrouvée et surtout de la magnification de la police de proximité. Il
a réitéré l’engagement des autorités du Nord-Kivu à soutenir les activités de
la police nationale, surtout celles relatives à la formation. En outre, il a
adressé ses remerciements à la MONUSCO et à sa Composante Police, pour leur
soutien constant dans la remise à niveau des hommes. Il a, en outre, sollicité
un accompagnement de la Police des Nations Unies pour pérenniser les acquis. Activités de l’Equipe-pays HCR : Afflux
des réfugiés burundais dans la région des Grands Lacs : Sur les 131.980
réfugiés enregistrés dans la région des Grands Lacs, à savoir le Rwanda
(45.740), la Tanzanie (66.612), l’Uganda (9.038) et la République démocratique
du Congo, quelque 10.590 ont trouvé refuge en RDC, plus précisément à l’est du
pays, dans le Sud-Kivu. Dans ce nombre au Sud Kivu, 10.425 ont été enregistrés
avec le système biométrique. Les opérations de transfert de ces réfugiés des
centres de transit vers le site de Lusenda (Sud-Kivu) sont en cours. A la date
du 30 juin, 5.000 réfugiés ont été transférés sur le site de Lusenda où une
assistance multisectorielle est fournie par le HCR et ses partenaires
opérationnels et de mise en œuvre. A ce nombre s’ajoutent 9.000 autres
Burundais qui étaient présents dans le Sud Kivu avant le début de la crise
début avril 2015. Il est à rappeler que c’est à Lusenda que le Représentant
régional du HCR, Stefano Severe, a assisté aux activités commémoratives de la
journée mondiale du réfugié du 20 juin 2015.
HCR
: Regain d’engouement des réfugiés centrafricains du territoire de Bossobolo
pour le transfert au camp de Bili, Province de l’Equateur Ils sont de plus en
plus nombreux, les réfugiés du territoire de Bosobolo, Province de l’Equateur,
favorables au transfert des sites spontanés vers le camp de Bili ces derniers
temps, en particulier ceux du secteur Dula qui abrite environ une dizaine de
sites. Le 27 juin 2015, 323 personnes parmi lesquelles 175 enfants, 70 femmes
et 78 hommes ont été transférés de Dula au camp de Bili, alors que le convoi
précédent, le 18 juin 2015, n’avait ramené que 72 réfugiés au camp. La plupart
de ces réfugiés qui optent aujourd’hui pour la relocalisation sont ceux qui
étaient réticents depuis l’ouverture du camp de Bili le 12 mars 2015. Plusieurs
raisons ont motivé cette volonté de relocalisation dont le débordement de la
rivière Ubangui. Beaucoup d’entre eux étant des riverains pêcheurs, ils avaient
jugé bon de vivre à proximité de la rivière et souvent sur les bancs de sable,
pour exercer leur activité quotidienne (la pêche), considérée comme l’unique
source de revenus. Avec la montée des eaux, ils ne peuvent plus pêcher les
poissons comme par le passé, pour leur survie.
Ces
réfugiés sont originaires, entre autre des préfectures de Basse Kotto et de
Waka ainsi que des sous-préfectures de Kouango et Bambari (en RCA), fuyant les
violences sans précédent dans leur pays. Au 31 mai 2015, le nombre de réfugiés
centrafricains en RDC se chiffre à 98 281 personnes qui vivent principalement
dans les camps de Mole, Boyabu, d’Inke, Bili dans la province de l’Equateur et
d’Ango dans la province Orientale. Enregistrement biométrique des réfugiés
rwandais : Après le Katanga où 2.744 personnes ont été enregistrées, les
opérations d’enregistrement biométrique des 245.000 réfugiés rwandais
pré-enregistrés entre novembre 2013 et janvier 2014 par la Commission nationale
des réfugiés (CNR), avec l’appui technique et financier du HCR, se poursuivent
dans les provinces du Sud et du Nord-Kivu et à Mbandaka. Lancé depuis le 11
avril dernier par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et de la
Sécurité, l’exercice d’enregistrement biométrique a été retardé dans le Sud et
le Nord-Kivu en raison des opérations militaires des FRDC contre les forces
négatives. Aujourd’hui, cet exercice, se heurte à la réticence des réfugiés à
se faire enregistrer dans les centres conçus à cet effet. A la date du 28 juin
2015, la CNR, appuyée par le HCR, a enregistré, par le biais de la méthode
biométrique, 11.229 réfugiés rwandais vivant au Nord Kivu et au Sud-Kivu Le HCR
et la CNR utilisent différents canaux de sensibilisation avant et pendant
l’opération d’enregistrement des réfugiés pour transmettre le message selon
lequel seuls les civils rwandais ayant quitté le Rwanda entre 1994 et 1998 pour
motif de conflit armé, sont concernés par l’opération d’enregistrement.
L’opération d’enregistrement actuelle n’est nullement liée au rapatriement qui
garde son caractère librement consenti. Elle n’est pas non plus liée au
programme de démobilisation (DDDR) des combattants FDLR, qui est piloté par la
MONUSCO. Les réfugiés déjà enregistrés ont reçu une attestation de réfugié
(avec les sigles de la CNR et du HCR) soigneusement préparé, qui sert de
document de protection juridique après la phase d’enregistrement. L’attestation
qui est remise aux familles enregistrées est destinée principalement à leur
protection et non à une quelconque assistance matérielle.
Situation militaire (Par le
Commandant Jean-Marie Joseph Goncalves, Porte-parole militaire a.i)
Aucun
incident majeur susceptible de perturber l’environnement sécuritaire dans les
provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du
Congo, y compris Kinshasa, n’a été rapporté durant la semaine écoulée. En
Province Orientale, les troupes des Forces onusienne et congolaise engagées
dans les opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma
Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix » continuent d’exercer la
pression militaire sur les rebelles réfractaires de l’Armée de Résistance du
Seigneur (LRA) et les éléments d’autres groupes armés impliqués dans les
activités de braconnage dans le parc de la Garamba, dans le but de mettre un
terme à leurs exactions contre les populations civiles et les Forces de Défense
et de Sécurité congolaises dans cette partie du pays. Le 23 juin 2015, des
biens de valeur appartenant à un motocycliste et à un membre d’une Organisation
Non Gouvernementale (ONG) locale, en déplacement sur l’axe Bangadi-Dungu, ont
été pillés par un groupe composé de dix éléments de la LRA, au cours
d’embuscades tendues dans les régions situées respectivement entre
Kapili-Ngilima et Kiliwa-Nambili. Des patrouilles robustes conjointes
MONUSCO-FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) de
domination de terrain, ont été promptement projetées sur les lieux de
l’incident, dans le but de contrer l’attaque des assaillants, de secourir les
victimes et de sécuriser le secteur. Des soins de première urgence ont
également été administrés à l’agent de l’ONG, blessé au cours de cette attaque,
par des unités médicales du bataillon Marocain de la Force de la MONUSCO
déployées sur le terrain. Ce dernier a été évacué vers l’hôpital régional de
Dungu, pour une prise en charge médicale adéquate. Le 24 juin 2015, un braconnier
impliqué le 17 juin 2015 dans le meurtre de deux militaires des FARDC et d’un garde
forestier du parc national de la Garamba, a été arrêté par des troupes de
l’armée congolaise, au cours d’une patrouille de domination de terrain menée
dans la région située à environ 20 kilomètres de la frontière avec le Soudan du
Sud. En Ituri, les troupes de l’armée congolaise, soutenues par les Casques
bleus de la Force de la MONUSCO, poursuivent sans relâche leurs opérations dans
les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, dans le but d’y neutraliser
les éléments réfractaires du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI)
en débandade, auteurs de nouvelles exactions contre les populations civiles. En
effet, quatre maisons situées dans le camp des déplacés de Gety-Etat, ont été
pillées le 22 juin 2015 par des éléments supposés appartenir au FRPI.
Des
patrouilles vigoureuses de domination de terrain de la Force de la MONUSCO, ont
été immédiatement déployées dans la région concernée, dans le but de contrer
l’attaque des assaillants et de sécuriser les personnes ainsi que leurs biens.
Les opérations menées par les troupes des FARDC, avec le soutien de la Force de
la MONUSCO, contre les factions dissidentes du FRPI au Sud du territoire
d’Irumu, poussent des miliciens de ce groupe armé à faire reddition auprès des
Forces onusienne et congolaise déployées dans cette contrée. Deux miliciens, dont
un ‘’Capitaine’’, du FRPI ont ainsi fait reddition le 23 juin 2015 auprès des
troupes onusienne, congolaise, et des représentants de la Section de
Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) de la MONUSCO, basées à Gety
et à Aveba. A ce jour, le bilan des opérations contre les éléments du FRPI fait
état de trente-cinq miliciens tués, cinquante-six blessés et trente-sept redditions.
Selon des rapports concordants, vingt-neuf miliciens du FRPI blessés, sont
également admis aux hôpitaux de niveau 1 et 2 de la MONUSCO, où des soins
appropriés leur sont administrés. Huit armes AK-47, deux radios
‘’talkie-walkie’’ et plusieurs munitions, ont également été récupérées par les
Forces coalisées MONUSCO-FARDC, au cours de ces opérations. Par ailleurs, dans
le territoire d’Aru, le 24 juin 2015, neuf individus ont été blessés et deux
cents douze maisons incendiées dans la localité d’Ondolea, située à 15
kilomètres au Nord d’Aru, au cours d’affrontements liés aux conflits fonciers
entre les communautés Yaba II et Odrenyiri. Des déplacements des plusieurs
familles ont également été observés au cours de ces incidents. Les autorités
locales recherchent des solutions idoines visant à résoudre définitivement ces
conflits fonciers, et à mettre un terme à cette menace sécuritaire dans la
région. Au Nord-Kivu, le climat sécuritaire a été marqué dans le territoire de
Beni, par l’attaque lancée par des éléments de l’Alliance des Forces Démocratiques
(ADF) contre les positions de l’armée congolaise, et l’activisme d’autres
groupes armés dans les différents territoires de la province. Dans le
territoire de Beni, les rapports concordants ont fait état d’une attaque bien
planifiée, lancée le 26 juin 2015 par des éléments résiduels de l’ADF contre
les positions des FARDC situées dans le voisinage de la localité de Mayimoya, à
10 kilomètres au Sud d’Eringeti ; au cours de laquelle environ sept rebelles de
l’ADF, deux soldats des FARDC et deux civils ont été tués. Trois militaires des
FARDC et trois civils ont également été blessés au cours de cet incident. Neuf autres
individus ont été kidnappés par les rebelles de l’ADF, dont deux qui sont
parvenus à s’échapper plus tard des mains de leurs ravisseurs.
Onze
personnes sont toujours portées disparues à ce jour. Cette attaque contre les
positions des FARDC par des membres de l’ADF, a été lancée simultanément avec
des pillages à l’hôpital de Mayimoya et des destructions méchantes de plusieurs
maisons dans la même région. Des déplacements significatifs des populations
civiles, ont également été rapportés au cours de cet incident, par différentes
sources. Selon des sources militaires des FARDC, des troupes d’intervention
rapide de l’armée congolaise ont rapidement été redéployées dans la région
concernée, dans le but de contrer cette attaque et de sécuriser les personnes
ainsi que leurs biens. Des exactions contre les populations civiles ont
également été rapportées dans les localités situées au Sud du territoire de
Butembo. Le 23 juin 2015, trois civils ont été pillés et blessés, au cours
d’attaque initiée par des éléments lourdement armés du groupe Mayi-Mayi dénommé
Union des Patriotes Congolais pour la Paix (UPCP), aux ordres du ‘’Colonel’’
Tumba, au village Libeta, situé à 80 kilomètres au sud-ouest de Butembo.
Environ trente éléments du groupe Mayi-Mayi Cheka-Nduma Défense du Congo (NDC),
ont également pillé pendant la même période, plusieurs villages appartenant à
la localité de Kembe, située à 5 kilomètres à l’Ouest de Bunyampuli, provoquant
le déplacement des populations civiles de la zone, vers le poste opérationnel
de la Force de la MONUSCO, située dans la région de Bunyampuli, pour leur
sécurisation. Les assaillants ont été mis en déroute par des patrouilles
vigoureuses de domination de terrain de la Force de la MONUSCO, mais ont
cependant pillé pendant leur retraite, des denrées alimentaires transportées
par deux camions du Programme Alimentaire Mondial (PAM). Dans le territoire de
Rutshuru, des activités liées au banditisme et aux violations des Droits de
l’Homme, perpétrées par des rebelles réfractaires des Forces Démocratiques de
Libération du Rwanda (FDLR), ont également été rapportées pendant la période
sous examen. Une fille mineure a ainsi été violée par des présumés éléments des
FDLR sur l’axe Bwalanda-Mutanda, à 24 kilomètres au Nord-est de Nyanzale. Des
troupes des FARDC engagées dans l’opération dénommée « Sukola 2 » (Nettoyage 2)
poursuivent dans ce contexte leurs offensives visant à neutraliser dans les
provinces du Nord et du Sud-Kivu, les éléments réfractaires des FDLR. Au
chapitre des redditions dans la province, du 17 juin 2015 à ce jour, treize éléments
en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force
onusienne déployées dans la province. Il s’agit de : deux du groupe Mayi-Mayi
Rahiya Mutomboki, un du groupe Mayi-Mayi Kifuafua, quatre du groupe Mayi-Mayi
Cheka-Nduma Défense du Congo (NDC), un des Forces Démocratiques de Libération
du Rwanda (FDLR), un du M23, trois de divers groupes Mayi-Mayi et un du groupe
Mayi-Mayi Yakutumba. Au Sud-Kivu, en dépit des attaques initiées sans succès
contre les troupes de l’armée nationale et celles de la Force de la MONUSCO par
des éléments appartenant aux différents groupes armés actifs dans les
territoires de cette province, l’environnement sécuritaire est demeuré sous le
contrôle des Forces onusienne et congolaise pendant la période sous examen.
Dans la nuit du 23 juin 2015, environ trois éléments appartenant à un groupe
armé non identifié, ont attaqué un véhicule de la compagnie Uruguayenne de
génie de la Force de la MONUSCO, ayant à bord cinq Casques bleus, sur la route
menant vers le parc national, dans la région de Bunyakiri, endommageant le
véhicule. Tous les soldats de la paix sont sortis indemnes de cette attaque, et
le véhicule a été récupéré et emmené à la base de la compagnie. Au Katanga, des
tensions interethniques entre les communautés Luba et pygmées ont été
rapportées dans les localités de Malemba et Mwaluka, situées respectivement à
31 et 37 kilomètres au Sud de Nyunzu, et ce, suite aux abus commis par des
miliciens pygmées contre les ressortissants Luba. Toutefois, le 24 juin 2015,
environ soixante-cinq éléments Mayi-Mayi pygmées, aux ordres du chef rebelle
dénommé ‘’Sac-Vide’’, se sont rendus aux troupes des FARDC déployées dans la
localité de Mukebo, située à 160 kilomètres au Nord-est de Manono. Des troupes
du 9ème bataillon Béninois de la Force de la MONUSCO basées à Manono, ont fait
mouvement vers la localité de Kyambi, située à 90 kilomètres au Nord-est de Manono,
dans le but de soutenir ce processus de reddition volontaire des miliciens du
groupe Mayi-Mayi pygmées, et de sécuriser la région. L’environnement
sécuritaire dans le Secteur 2 a été jugé calme au cours de la semaine écoulée.
Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1.286 patrouilles armées, dont 376
nocturnes, et fourni 60 escortes pendant la période sous examen.
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