Félix
Prosper Basse : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse,
Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire
des Nations Unies.
Activités des Responsables de la MONUSCO Activités des Composantes de la
MONUSCO Activités de l’Equipe-Pays Situation militaire
Activités des Responsables de la
MONUSCO :
Visite de suivi du Commandant de la
Force au sud du Sud-Kivu
Le
vendredi 24 juillet, le général de Corps d’ Armée CARLOS ALBERTO DOS SANTOS
CRUZ, Commandant de la Force de la MONUSCO, à la tête d'une forte délégation
composée des membres des FARDC, de la PNC, de la Commission Nationale pour les
Réfugiés (CNR) et de l'Agence Nationale des Renseignements (ANR), s'est rendu
au camp des réfugiés de Lusenda, en territoire de Fizi, dans la province du
Sud-Kivu pour évaluer la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans
cette région. Cette visite qui s’inscrit dans le cadre de la prise en compte
des défis sécuritaires et humanitaires provoqués par un important afflux de
populations en RDC en provenance du Burundi (13.584) du fait de l'instabilité
politique, a aussi permis de tester le mécanisme de coordination entre les
différents partenaires sur place destiné à prévenir tout incident sécuritaire
inopiné pouvant survenir dans les camps de réfugiés et dans les territoires de
Fizi et d'Uvira en général.
Activités des Composantes de la
MONUSCO :
Protection de l’Enfant
Au
cours de la semaine écoulée, soixante-deux enfants ont été victimes de
violences liées aux conflits en
provinces Orientale, au Nord et au Sud-Kivu. Cinq filles ont été violées par
les parties au conflit, un garçon de 17 ans a été tué ; 17 enfants auraient été
enlevés et un total de 39 enfants, dont 3 filles, ont été séparés des groupes
armés. Parmi eux, deux garçons ont été libérés par leurs commandants. Le 21 Juillet, la MONUSCO a facilité
l'évacuation médicale à Goma d'un garçon de 16 ans qui a subi une blessure par
balle à la hanche alors qu'il était associé à un groupe armé dans la province Orientale. La MONUSCO
exhorte les chefs des groupes armés à libérer les enfants de leurs rangs. Les
auteurs de ces abus devront répondre de leurs actes devant les instances
judiciaires compétentes.
Au Nord-Kivu,
le vendredi 24 juillet 2015, la section de protection de l’enfant de la MONUSCO
a clôturé les 30 Jours d’Activisme menés à Goma dans le cadre de la campagne
lancée contre le recrutement des enfants, notamment les filles. A cette
occasion, un concert de sensibilisation contre le recrutement des enfants ainsi
que sur les risques liés aux mines anti-personnel, a été organisé à l’esplanade
de l’Institut Supérieur de Commerce/Goma par la Section Protection de l’Enfant
et le Service de lutte Anti mines des Nations-Unies (UNMAS).
Stabilisation
Atelier
de restitution du plan d’action prioritaire pour le Sud - Kivu Au Sud-Kivu,
l’Unité d’Appui à la Stabilisation de la MONUSCO a lancé depuis hier mardi 28
juillet 2015 à Uvira, un atelier de restitution sur la Stratégie Provinciale de
Stabilisation (SPS) et son Plan d’Action Associé (PAPS) dans la Plaine de la
Ruzizi et les Moyens et Hauts Plateaux de Mwenga et d’Uvira. Cet atelier qui se
clôture aujourd’hui mercredi 29 juillet 2015 vise à présenter la notion de
stabilisation, le rôle de STAREC mais aussi à inciter la population à
s’approprier les stratégies du STAREC et à discuter du rôle que peuvent jouer
les acteurs locaux. Plus de 50 acteurs y prennent part, dont des chefs coutumiers,
des représentants des confessions religieuses,
de la société civile, des membres des médias, des ONG nationales et
internationales œuvrant dans le cadre de la stabilisation.
Inauguration
d’un Projet à impact rapide à Minova dans le territoire de Kalehe Toujours dans le cadre de la Stabilisation,
la MONUSCO a financé les travaux de réhabilitation de la route Minova centre –
Kagarama- Bulenga centre – Tchondo, longue de 25 km dans le territoire de
Kalehe, au Sud- Kivu. Ce Projet à Impact Rapide d’un coût de
quatre-vingt-dix-sept mille, sept cents quinze dollars (97.715 $) a été
inauguré hier mardi 28 Juillet 2015. La réhabilitation de ce tronçon routier
est censée promouvoir la transformation des conflits communautaires qui
prévalent dans cette zone par le renforcement de la cohésion sociale et la paix
durable.
Droits de l’Homme :
A
Kisantu dans le Kongo-Central, depuis le dimanche 26 juillet, les experts du
Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme dispensent des modules
de formation sur les droits civils et politiques, économiques, sociaux et
collectifs aux neufs membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme
(CNDH) ainsi qu’à leurs assistants. Cette activité a pour but de doter les
membres de la CNDH des notions des droits de l’homme et des techniques de
monitoring et de planification de leurs activités. Cette formation intervient
après la prestation de serment jeudi dernier des membres de cette Commission
devant la Cour constitutionnelle à Kinshasa. Pour rappel, la CNDH, Institution
d’appui à la démocratie, est chargée de promouvoir la protection des droits de
l’homme en RDC.
Police MONUSCO :
La semaine dernière, nous évoquions la sensibilisation menée par la Police
MONUSCO (à Bunia du 14 au 15 juillet) dans le cadre du renforcement des
capacités de la Police Nationale Congolaise (PNC) en prélude aux élections. Une
activité similaire a été organisée par la Police MONUSCO à Bukavu le jeudi 23
juillet dernier.
Vingt-cinq officiers formateurs de la PNC ont
bénéficié d’une formation sur la prévention des violences électorales au cours
de laquelle des notions sur les fonctions statiques, dynamiques et de standby
de la Police dans le cadre de la sécurisation du processus électoral, ont été
rappelées aux apprenants. L'atelier a mis un accent particulier sur la
nécessité de sécuriser tous les acteurs électoraux, notamment les électeurs,
les candidats, les bureaux des partis politiques, les sites de vote, les
centres de dépouillement ainsi que le transport des bulletins de vote.
L’objectif de ces formations, selon la MONUSCO, est d’outiller la PNC à
maintenir l'ordre avant, pendant et après les différents scrutins prévus en
RDC.
Dans
le cadre de la mise en œuvre du plan de contingence pour la protection des
réfugiés burundais, la Police MONUSCO du Secteur d'Uvira a initié le vendredi
24 Juillet 2015, une session de renforcement de capacités au profit du
détachement de la Police Nationale Congolaise déployé au camp des réfugiés Burundais
à LUSENDA. Cette activité est relative au respect des droits des réfugiés, aux
techniques de sécurisation des sites de réfugiés et aux violences sexuelles.
UNPOL a également procédé au briefing d'une trentaine d'agents PNC sur
l'exercice militaire conjoint PAK-BATT/FARDC de simulation d'évacuation des
réfugiés en cas de péril grave, qui se déroule jusqu'au 29 Juillet 2015 au camp
de LUSENDA.
Au
cours de la semaine, les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la
Stratégie Opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à BENI/OICHA ont
poursuivi leurs patrouilles régulières de sécurisation. Au total,
quatre-vingt-dix-huit (98) appels ont été reçus sur les numéros verts ayant
motivé vingt-huit interventions qui ont donné lieu à douze interpellations pour
diverses infractions de droit commun.
Activités de l’Equipe-pays
ONUSIDA
& PNUD L’ONUSIDA et le PNUD pour la promotion des droits des personnes
vivant avec le VIH et des personnes affectées Le Programme des Nations Unies
pour le développement (PNUD) et le Programme commun des Nations Unies sur le
VIH/sida (ONUSIDA) s’engagent pour la promotion des droits des personnes vivant
avec le VIH et des personnes affectées afin qu’elles puissent bénéficier d’un
environnement favorable à la fois pour prévenir la maladie et la traiter.
Des
dizaines de magistrats, officiers de police judiciaire et personnels des
tribunaux civils et militaires, des avocats et membres d’organisations
communautaires suivent actuellement, dans cinq provinces du territoire de la
République démocratique du Congo (RDC), des formations afin de changer leur
perception des personnes vivant avec le VIH et ainsi contribuer à la lutte
contre la discrimination et la stigmatisation liées au VIH.
Stigmatisation
et discrimination freinent l’accès à la prévention, aux soins, au traitement,
au soutien et, de ce fait, constituent un obstacle majeur à la riposte
nationale au VIH/sida.
Pour
l’ONUSIDA et ses partenaires, la lutte contre le VIH est une question
multisectorielle qui requiert une riposte basée sur les droits de l’homme, le
droit à la santé, le droit à la vie et à la dignité humaine.
ONU
Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains La journée mondiale de la lutte contre la
traite d’êtres humains sera célébrée demain jeudi 30 juillet 2015. Dans son
message, le Secrétaire général des Nations Unies rappelle que “dans le monde
entier, des criminels vendent des êtres humains à des fins lucratives. La
plupart des victimes de la traite, y compris de pratiques dégradantes
d’exploitation sexuelle, sont des femmes et des filles vulnérables.
C’est
souvent la promesse d’un emploi bien rémunéré qui amène les personnes à être
réduites en servitude. Les migrants qui traversent des mers dangereuses et des
déserts torrides pour échapper à des conflits, à la pauvreté ou à des
persécutions sont aussi susceptibles d’être victimes de la traite. Ils peuvent
se retrouver seuls dans un territoire étranger où ils se font confisquer leur
passeport, sont condamnés à s’endetter et subissent l’exploitation par le
travail. Les enfants et les jeunes voient leurs vies volées, leur éducation
interrompue et leurs rêves s’envoler. Leurs droits les plus élémentaires et
leurs libertés fondamentales sont bafoués.
Les
réseaux de trafiquants prospèrent dans les pays où l’état de droit est précaire
et la coopération internationale difficile. J’exhorte tous les pays à lutter
contre le blanchiment d’argent et à signer et ratifier la Convention des
Nations Unies contre la corruption, la Convention des Nations Unies contre la
criminalité transnationale organisée et le Protocole relatif à la traite
d’êtres humains se rapportant à cette dernière.
Tous
les pays doivent s’unir pour soutenir et protéger les victimes, mais aussi pour
poursuivre les criminels et les traduire en justice, afin d’écarter cette
menace transnationale. En cette Journée mondiale de la lutte contre la traite
d’êtres humains, faisons le choix d’unir nos efforts au nom de la justice et de
la dignité pour tous.” En République démocratique du Congo, l’Organisation
internationale pour les migrations (OIM), accompagne le gouvernement et
participe aux discussions sur la mise en place d’une commission nationale de
lutte contre la traite des personnes depuis 2013.
Journée de l’amitié
La
Journée internationale de l'amitié a été proclamée en 2011 par l'Assemblée
générale de l'ONU avec l'idée que l’amitié entre les peuples, les pays, les
cultures et les individus peut inspirer les efforts de paix et offre l’occasion
de jeter des ponts entre communautés. Elle est célébrée chaque 30 juillet. A
cette occasion, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, lance un
appel à “à resserrer les liens qui unissent les individus et à renforcer le
respect et la compréhension dans notre monde. » Il ajoute : « lorsque nous
voyons comment les discriminations, la méchanceté et la cruauté entraînent les
conflits et les atrocités dont sont victimes des millions de personnes
aujourd’hui, il nous appartient de contrecarrer ces tendances destructrices en
renouvelant notre engagement à trouver notre humanité commune et à œuvrer en
faveur de progrès qui profitent à tous. »
Situation militaire
L’environnement
sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la
République Démocratique du Congo, y compris Kinshasa, a été jugé stable pendant
la période sous examen.
En Province Orientale,
les troupes des Forces congolaise et onusienne poursuivent avec détermination
la traque des rebelles résiduels de
l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), dans le but de mettre un terme aux
exactions commises contre les populations civiles dans les districts de Haut et
de Bas-Uélé.
Dans
le district de Haut-Uélé, six incidents liés à l’activisme des groupes armés
ont eu lieu dans les différentes localités situées dans les territoires de
Dungu et de Niangara. Des éléments supposés appartenir à la LRA ont tendu une
embuscade et perpétré des pillages sur les axes Dungu-Bangadi, Bangadi-Nambia
et Dungu- Faradje.
Les
incidents perpétrés sur l’axe Bangadi-Niangara ont été concentrés dans la
région de Nambia, un ancien bastion de la LRA, où des accrochages avec des
unités de l’armée congolaise ont fait quatre tués chez les insurgés et un autre
chez les forces loyalistes.
Pendant
la période sous examen, des exactions contre les populations civiles ont été
perpétrées par des rebelles de la LRA dans les deux districts cités supra.
Le
21 juillet 2015, cinq garçons ont été enlevés, un homme blessé et des maisons
pillées, au cours d’une attaque lancée par des présumés rebelles de la LRA dans
la localité de Mandanda, située à 76 kilomètres à l’Ouest de Dungu.
Des
unités des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC)
déployées dans cette province dans le cadre des opérations conjointes,
maintiennent une forte pression militaire sur les éléments résiduels de la LRA,
afin de mettre fin à leurs atrocités contre les populations civiles.
Le
19 juillet 2015, quatre rebelles de la LRA et un militaire des FARDC ont été
tués, au cours d’offensives lancées par l’armée congolaise contre des positions
de la LRA situées dans la région de Li-Mbio, à 23 kilomètres au Nord de
Bangadi.
En
Ituri, la situation sécuritaire dans les territoires situés au Sud du
territoire d’Irumu a été marquée par la poursuite des opérations menées par
l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, contre les miliciens
du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI).
Dans
les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, des exactions perpétrées
par des éléments appartenant aux factions dissidentes du FRPI, ont été
rapportées pendant la période sous examen.
Le
23 juillet 2015, des présumés miliciens du FRPI ont attaqué les localités d’Iso
(15 kilomètres au Sud-est de Gety), Bavi (20 kilomètres au Nord d’Aveba) et
Sodhu (4 kilomètres au Nord-ouest de Bavi), et incendié des bivouacs des
FARDC.
L’armée
congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, a poursuivi ses opérations
dans le but de neutraliser les miliciens réfractaires du FRPI.
Des
opérations conjointes MONUSCO-FARDC visant la destruction des camps de cette
milice basés dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, ont été
également menées durant la semaine écoulée.
Le
24 juillet 2015, deux hélicoptères d’attaque MI-24 de la Force de la MONUSCO
ont engagé le camp ‘’Rambo’’ du FRPI, situé à 12 kilomètres à l’Ouest de la
localité d’Aveba.
Le
25 juillet 2015, des unités des Forces Spéciales de la Force de la MONUSCO ont
été déployées au sol avec des troupes des FARDC, dans le but d’évaluer la
situation sur le terrain, et de mener des opérations de bouclage et de
ratissage dans le camp détruit.
Dans
le territoire de Mambasa, des exactions liées à l’activisme des différentes
factions du groupe Mayi-Mayi, ont été rapportées la semaine dernière.
Dans
le cadre de la lutte contre l’activisme des factions du groupe Mayi-Mayi, dans
le territoire de Mambasa, la Force de la MONUSCO a déployé depuis le 25 juillet
2015, un poste opérationnel dans la région de Bandengaido (197 kilomètres à
l’Ouest de Mambasa-centre), dans le but de combattre l’insécurité récurrente
contre les populations civiles dans la zone.
Une
distribution des denrées de première nécessité (aliments, vêtements,
fournitures scolaires et autres) aux populations civiles basées dans ce
secteur, a également été conduite dans le cadre des activités
civilo-militaires, par les différentes unités de la Force de la MONUSCO
engagées dans cette opération.
Au
Nord-Kivu, les troupes de l’armée congolaise, soutenues par les Casques bleus
de la Force de la MONUSCO, poursuivent dans le territoire de Beni, des
opérations contre les rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF).
Des efforts sont également fournis par les deux Forces précitées, dans le but
de mettre un terme à l’activisme d’autres groupes armés rapporté dans les
différents territoires de cette province.
Dans
le territoire de Beni, les troupes des FARDC, soutenues par la Force de MONUSCO,
ont poursuivi leurs opérations contre les rebelles résiduels de l’ADF.
Le
22 juillet 2015, dix éléments de l’ADF ont été tués et dix armes récupérées, au
cours d’offensives menées par l’armée congolaise contre les positions du groupe
armé précité, situées dans la région d’Abialose, à 40 kilomètres au Nord-est de
Beni-centre.
Trois
soldats des FARDC ont également péri au cours de ces accrochages.
Par
ailleurs, suite à l’attaque lancée le 23 juillet 2015 par des éléments de l’ADF
contre la localité de Mayimoya, située à 10 kilomètres au Nord d’Oicha, des
troupes additionnelles de la Force de la MONUSCO et celles des FARDC ont été
redéployées le 24 juillet 2015 dans la région concernée, où des patrouilles
vigoureuses de domination de terrain sont conjointement menées.
Dans
le territoire de Butembo, des incidents liés au banditisme et à l’activisme des
groupes armés ont été rapportés pendant la période sous examen.
Le
22 juillet 2015, des éléments du groupe Mayi-Mayi faction ‘’Simba’’, ont
attaqué la localité de Masange, située à
100 kilomètres au Nord-ouest de Butembo-centre, kidnappé six civils [dont
quatre femmes] et pillé des biens de valeur.
Le
même jour, des accrochages ont opposé des éléments Mayi-Mayi appartenant aux
factions ‘’Simba’’ et ‘’Yira’’ dans la localité de Kambau, située à 120
kilomètres à l’Ouest de Butembo-centre. Quinze Mayi- Mayi ‘’Simba’’ et cinq autres
Mayi-Mayi ‘’Yira’’ ont été tués au cours de ces combats.
Deux
éléments appartenant à la faction ‘’Yira’’ ont également été blessés.
Cet
incident a constitué une préoccupation réelle quant à la situation sécuritaire,
et la protection des populations civiles dans la région concernée.
Le
24 juillet 2015, plusieurs exactions contre les populations civiles, liées aux
activités négatives des éléments appartenant à la coalition Mayi-Mayi
‘’Yira’’-MLK (Mouvement de Libération du Kivu), ont été rapportées dans les
localités situées dans la partie occidentale de Butembo-centre, notamment
Milulu, Midede et Mangurejipa.
Dans
le territoire de Walikale, des attaques contre les unités appartenant aux
Forces de Défense et de Sécurité congolaises par des éléments des groupes
armés, ont été rapportées durant la semaine écoulée.
Le
23 juillet 2015, des éléments supposés appartenir au groupe Mayi-Mayi
Cheka-Nduma Défense du Congo (NDC) ont tendu une embuscade à un officier de la
Police Nationale Congolaise (PNC) et son secrétaire dans la localité d’Ihana
(75 kilomètres à l’Ouest de Walikale-centre), tué le premier et kidnappé le
second.
Dans
le territoire de Masisi, des exactions contre les populations civiles par des
éléments des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), ont été
rapportées durant la semaine écoulée.
Au
chapitre des redditions dans la province, du 22 juillet à ce jour, huit éléments
en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force
onusienne déployées dans la province.
Il
s’agit de : Trois des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un du
groupe Mayi- Mayi Nyatura, un du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, faction
‘’Nashido’’, un du groupe Mayi- Mayi et deux de divers groupes armés.
Au Sud-Kivu,
l’environnement sécuritaire a été jugé calme durant la semaine écoulée.
Il
a été dominé par des opérations menées par l’armée congolaise, avec le soutien
de la Force de la MONUSCO, contre les groupes armés actifs dans les différents
territoires de cette province.
Le
22 juillet 2015, neuf éléments du Front National de Libération (FNL) ont été
tués et cinq autres capturés, au cours d’accrochages avec les troupes des FARDC
dans la région de Kiliba, située à 24 kilomètres au Nord-est d’Uvira.
Trois
soldats de l’armée gouvernementale ont également péri au cours de ces combats.
Le
27 juillet 2015, deux éléments des FDLR actifs sur l’axe Walungu-Mwenga ont été
grièvement blessés, puis capturés par des unités d’intervention rapide des
FARDC, au cours d’accrochages dans la région de Mufa, située approximativement
à 10 et 30 kilomètres, respectivement au Sud de Tubimbi et de Walungu.
Cinq
armes AK-47 ont également été récupérées par les militaires congolais au cours
de ces affrontements.
La
Force de la MONUSCO a immédiatement projeté des troupes d’intervention rapide
dans la région concernée, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, de
dominer le terrain, d’interdire toute nouvelle incursion des rebelles des FDLR
dans la zone, de rassurer et de protéger les populations locales.
Les
opérations menées par les unités des FARDC, soutenues par les Casques bleus au
Sud-Kivu, poussent des miliciens à faire reddition auprès des troupes
onusiennes déployées dans cette province.
Les
20 et 26 juillet 2015, dix éléments appartenant au groupe Mayi-Mayi Rahiya
Mutomboki se sont rendus aux troupes de la Force de la MONUSCO déployées dans
la localité de Bunyakiri, située à 10 kilomètres au Sud de Shabunda.
Au
Katanga, la situation sécuritaire demeure volatile dans les territoires de
Pweto, Manono, Moba et Nyunzu, du fait de l’activisme des différents groupes
armés.
Dans
le territoire de Pweto, selon des rapports concordants reçus le 21 juillet
2015, les éléments Mayi-Mayi Bakata-Katanga aux ordres des chefs rebelles Otto,
Maluteke et Kalenge, ont commis des exactions contre les populations civiles
vivant respectivement dans les localités de Kizadi, Kyona et Nzuilsa.
Des
unités de l’armée congolaise ont été redéployées à Pweto-centre, Mutabi,
Azwiba, Kapangwe et Kilwa, dans le but de contrer toute nouvelle attaque des
éléments Mayi-Mayi Bakata-Katanga et de sécuriser le secteur.
Dans
le territoire de Manono et de Moba, le chef rebelle du groupe Mayi-Mayi pygmée,
le ‘’Général’’ Nyumba-Isha, a consolidé pendant la période sous examen son
contrôle sur trois localités situées dans la partie occidentale du
groupement Mambwe (situé à l’Est du territoire de Manono et à la frontière avec
le territoire de Moba), où il a arrêté tous les chefs coutumiers, accusés
d’avoir délivré des licences de pêche sans son autorisation.
Dans
le territoire de Nyunzu, des miliciens du groupe Mayi-Mayi Luba dénommés
’’Eléments Katangais’’, ont attaqué et pillé des déplacés pygmées basés sur
l’axe Kisengo-Kampulu.
Toutefois,
en dépit de cet activisme des groupes armés, les troupes des Forces onusienne
et congolaise maintiennent sous leur contrôle le climat sécuritaire dans cette
province.
La
situation sécuritaire est jugée stable dans le Secteur 2.
Enfin,
la Force de la MONUSCO a mené 1605 patrouilles armées, dont 424 nocturnes, et
fourni 63 escortes pendant la période sous examen.
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