La MONUSCO devra
maintenir les exigences de lutte contre l’impunité de tous les auteurs des
violations des droits de l’homme.
Kinshasa, le 17 février
2015 - L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) appelle le
Président Joseph KABILA à revenir sur sa décision de renoncer à l’aide de la
MONUSCO pour la traque des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR)
à l’Est de la RDC.
Le Gouvernement
congolais soutient avoir pris cette situation en réaction de l’exigence de la
MONUSCO de faire écarter les commandants FARDC Bruno MANDEVU et SIKABWE Fall de
la direction des opérations de traque des FDLR, accusés des violations des
droits de l’homme, alors qu’il n’aurait pas reçu préalablement des éléments
d’accusation. C’est ainsi qu’il a décidé de mener les opérations sans l’appui
de la MONUSCO.
« Nous sommes
profondément préoccupés par la décision du Gouvernement congolais. Nous
recommandons au Président Joseph KABILA de privilégier le dialogue avec les
Nations Unies, car il en va de la réussite desdites opérations principalement
en ce qui concerne la protection des populations civiles, a déclaré Me Georges
Kapiamba, Président de l’ACAJ.
« La MONUSCO doit
maintenir les exigences de lutte contre l’impunité de tous les auteurs des
violations des droits de l’homme en RDC, cela fait partie de son
mandat conformément au paragraphe 15, point a de la résolution 2098 du Conseil
de Sécurité des Nations Unies»,
a-t-il ajouté.
L’ACAJ recommande au
Gouvernement de faire enquêter les commandants des forces armées ou de la police
contre lesquels pèseraient des soupçons des violations des droits de l’homme,
et éventuellement ordonner la suspension préventive en attendant l’issue de
l’enquête.
L’ACAJ rappelle que le
Gouvernement doit adopter toutes les mesures législatives et organiser un
système de gestion qui respecte toutes les obligations internationales de la
RDC en matière des droits de l’homme, et qu’il a aussi le devoir d’instaurer un
recours effectif contre les violations des droits de l’homme, d’enquêter et de
révéler la vérité, de traduire en justice leurs auteurs et d’accorder
réparation aux victimes.
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